Le Trait

著者: Ben & Estelle
  • サマリー

  • Le Podcast qui part à la rencontre des créateurs, designers, architectes. Contact : letraitpodcast@gmail.com
    © 2024 Le Trait
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エピソード
  • LE TRAIT - Episode 49 - Architecture en équilibre
    2024/09/09

    Architecture en équilibre.

    Le Trait a rencontré l’architecte et urbaniste Alfonso Femia dans le 10e arrondissement de Paris au sein des « Ateliers Femia», implantés aussi à Milan et Gênes.

    Né en Calabre, diplômé en architecture de l’université de Gênes, intellectuel engagé, Alfonso Femia nourrit une réflexion forte sur la ville, plus généralement le territoire et ses enjeux en termes d’harmonie de fluidité, mais aussi de développement durable. Il a publié en 2023 un ouvrage intitulé « Voyages » qui retrace les projets qu’il a porté avec son agence. Il raconte dans cet épisode son obsession de livrer des bâtiments nourris par l’histoire des lieux et appelant au dialogue et à l’échange qui l’obsèdent.

    Il s’intéresse aussi particulièrement à l’espace Méditerranéen qu’il envisage comme un laboratoire. Il a ainsi lancé en 2022 la « Biennalle dello Stretto » (la Biennale du Détroit) ; une rencontre autour de l’art, de l’architecture et du design qui a lieu depuis le détroit de Messine entre Sicile et Calabre.

    Alfonso Femia veut décentrer le regard, nourrir l’échange entre différents corps de métier, favoriser la réflexion dans un monde ou la perception l’emporte trop souvent sur la cognition. Il a l’obsession de trouver le point d’équilibre...

    Le Trait est très heureux d’être partenaire de l’édition 2024 qui aura lieu du 14 septembre au 18 décembre.


    Plus d’information
    LA BIENNALE DELLO STRETTO 2024 / Atelier(s) Alfonso Femia (atelierfemia.com)

    Verbatim

    "- J’ai voulu réfléchir autour de la Méditerranée et de l’invisibilité. Invisibilité : c’est quelque chose qui existe mais que nous n’avons plus la capacité de regarder, ou alors ce n’est pas l’objet de notre regard.

    - Nous ne pouvons pas perdre la richesse de la Méditerranée. La Méditerranée est un laboratoire exceptionnel, par exemple l’eau. L’eau est devenue sentinelle de tous les aspects. Il faut par exemple redonner de l’espace à l’eau. Dans le nord de l’Europe, on commence à détruire des digues.

    - Biennale du Détroit : nous cherchions un territoire, pas une ville. Pour la première fois une biennale porte un nom de territoire. C’est très fort d’un point de vue politique et géographique. On a transformé un lieu de séparation en un lieu de débat. Nous voulons créer une conscience à travers la connaissance. Notre société sépare complètement la perception et la cognition des choses. Nous sommes une société de perception. Nous voulons réconcilier les deux.
    Il faut retourner au temps long, s’arrêter, réfléchir, revenir. C’est la continuité aussi du projet de la Biennale. Lors de la première édition, 10000 personnes sont passées ici, dans ce détroit.

    - On doit avoir le courage de réhabiliter et pas de détruire. Je suis pour la réhabilitation des friches industrielles par exemple.

    - Je ne suis pas pour la décroissance mais pour retrouver l’équilibre. Ce qui permet le dialogue, la discussion en mettant le projet au centre.
    Nous avons perdu l’idée de l’équilibre, on pense toujours qu’on peut avoir une croissance continue. C’est une folie. L’équilibre c’est aussi le projet, discuter. Il y a toujours un point d’équilibre dans un projet.

    - Migrations, accueil dans la ville : le problème de l’accueil traduit une exigence que la politique ne voit pas, car il n’y a pas de volonté. La dimension de l’invisibilité de l’Europe vers l’Afrique est incroyable. Nous sommes un continent vieux, statique, en décroissance et nous avons juste en face un continent qui dans les prochaines années aura une croissance très dense avec des ressources."

    https://letraitpodcast.paris/

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    58 分
  • LE TRAIT - Episode 48 - Charlotte Tarbouriech, l'intrépide
    2024/08/16

    Le Trait a rencontré Charlotte Tarbouriech dans son atelier du 11e arrondissement de Paris parmi ses créations et ses outils. C'est une jeune femme de trente ans, blonde et gracile qui nous reçoit. On comprend très vite que derrière ce physique se cache une personnalité très affirmée, un goût certain de l'aventure et de l'intrépidité, une revendication de liberté qui rend compte de son parcours.

    Fille de « trader » scolarisée un temps (jusqu'à ce qu'on lui demande de partir) chez les jésuites à l'école Franklin (Paris 16e), elle entame un chemin de traverse (au regard des exigences familiales), et rejoint, après avoir effectué un an à l'école Penninghen, le studio Berçot qui a formé beaucoup de designers mais a fermé depuis. Personnalité solaire, très peu adaptée, dit-elle à l'école, elle s'y épanouit totalement (tout en profitant aussi de la vie parisienne...).

    Elle commence une carrière de consultante en mode (notamment dans le secteur des souliers). Il y a trois ans en plein Covid, elle décide en 2021 avec une amie de longue date, Pauline Leyravaud, de créer la marque POLCHA. Le studio POLCHA explore tous les champs du design : création de mobilier, aménagement intérieur, scénographies, décors, installations. Les créations se veulent à la croisée de l'art et du design avec des œuvres très audacieuses et personnelles, colorées et pop avec un parti pris d'upcycling. On a pu retrouver POLCHA à la Bibliothèque historique de la ville de Paris lors de la dernière Design week, à Art Basel (Miami), la marque est également rentrée au Mobilier national.

    Trois ans après, nous lui avons demandé d'évoquer avec nous l'expérience de création d'une marque, et s'il est difficile de maintenir ses convictions de départ avec la réalité d'une entreprise.

    Bonne écoute !

    VERBATIM

    « Je me définis comme un électron libre. Ce qui me caractérise c'est ma liberté mais aussi mon angoisse. Je suis partie à Londres assez vite pour travailler avec Nicolas Kerkwood. Il y avait aussi d'autres noms qui me fascinaient : Peter Pilotto par exemple.

    - j'adore les usines cela a toujours été ma passion...

    - POLCHA : Avec Pauline, on s'est dit qu'on devait faire quelque chose dans l'upcycling. J'adore la couleur et les univers graphiques, Pauline, elle, c'est le trompe l'œil, les fresques. On s'est associé.

    - On travaille sur des meubles qu'on chine. Ce sont des pièces uniques. Le problème que cela nous a posé : il faut remettre chaque meuble en état puis les meubles sont signés et donc on peut se poser la question : à partir de quel moment en transformant un meuble, il peut nous être attribué ...

    - Nous réfléchissons maintenant au développement. Il nous faut trouver une solution plus viable. On est beaucoup dans l'auto-financement. Venant du milieu de la mode, je n'avais pas forcément les contacts dans le monde du design.

    - On est très fort sur notre proposition visuelle mais cela peut faire peur...

    - Polcha : c'est assez intuitif, c'est assez lâché, une démarche axée sur nos envies écologiques mais il faut que ce soit fun, il y a une dynamique et une puissance dans la couleur qui donne envie de faire ...

    - D'un point de vue esthétique : nous ne sommes pas très français. Notre proposition est peut-être plus adaptée à l'Italie, aux États-Unis. Nous sommes également intéressées par les scènes mexicaine et brésilienne qui font une entrée forte dans le monde du design.

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    34 分
  • LE TRAIT - Episode 47 - Tristan Lohner
    2024/07/05

    Designer Manager.

    Tristan Lohner est un des grands noms du design (la lampe Balad de Fermob, c'est lui). Il est également le Directeur Général du groupe de distribution de meuble RBC. Ce qui frappe en le rencontrant est l'impression d'une certaine humilité, un besoin de recherche permanent et un esprit en éveil. Il estime son parcours « chaotique ». Issu d'une famille d'artistes (son père est le peintre et dessinateur Pierre Lohner), il commence des études de commerce, mais ne se plaît pas dans cette voie.

    Sa vie bascule quand il rejoint l'armée (il n'a pas réussi à se faire réformer...). Il reste deux ans sur un bateau dans l'océan Indien où il se lie d'amitié avec un collègue ébéniste et se met à l'aider. C'est le déclic. Il rentre de l'armée et décide qu'il veut faire ce métier. Il prend des cours à l'école Boulle où il obtient un brevet en métier d'art en ébénisterie. Il suit aussi les enseignements de l'école d'ameublement « A la bonne graine ». Il y fait une rencontre décisive, « un maître », dit-il, l'ébéniste Bernard Daudé (auteur notamment de l'ouvrage : « Ebenisterie : les premiers gestes»).

    Tristan Lohner découvre un métier, « le privilège de manier » : « partir de rien et faire quelque chose de très simple ». Il apprend comment faisaient les anciens... Il intègre plus tard les Arts décos - l'école était intéressée par le savoir de l'ébénisterie - et y fait une autre rencontre importante : celle du designer Jean-Marie Massaud qui l'encouragera à devenir designer.

    Dans cet épisode, Tristan Lohner raconte son parcours, partage sa réflexion sur le design. Il est d'abord habité par l'envie de toucher, de séduire le plus grand nombre.

    VERBATIM

    « Le succès est redouté, espéré... Lorsqu'un objet qui, au départ, est d'abord un fantasme, un dessin, une projection, quelque chose de l'ordre de l'intuition devient réalité, existe et rencontre des gens puis devient un objet qui a son public, dépasse les frontières et se vend à plusieurs millions d'exemplaires : c'est un peu magique, cela a quelque chose qui relève presque de l'intime. C'est le principe du design qui repose sur la reproductibilité...

    - Pour la lampe Balad de Fermob : c'est émouvant de voir que l'on pense à un objet à des moments extrêmement intimes et que cela a du succès : une sorte d'écho qui se perpétue...

    - Mon parcours est hétéroclite, pas du tout tracé. J'ai fait des études commerciales. J'étais très malheureux. Je suis parti à l'armée dans la marine. J'ai connu un ébéniste et je me suis mis à l'aider. Quand je suis rentré, j'ai voulu être ébéniste et je suis allé à l'école Boulle.

    - Le rapport au dessin: je me suis raccroché au design car le dessin de design est un dessin particulier entre l'ingénierie, l'aspect formel et l'intention. Le design pour moi ; c'est une réponse. Cela s'est imposé à moi. Il y a des designers qui sont de bons dessinateurs. Il y a cette école du dessin dans le design (dont Jean-Marie Massaud) mais avec un père dessinateur avec un tel talent, cela a peut-être été écrasant.

    - J'aime à penser que le designer n'est pas réellement un artiste : nous sommes des gens au service des autres. Le design ; c'est le rapprochement de deux paradoxes. Le monde de l'argent se rapproche du sensible, le monde de l'entreprise prend dans ses bras le monde de la création. Le design est la réunification de deux mondes qui ont toujours été dos à dos.

    - La question du beau se pose pour un designer, mais celle de la culture aussi...

    - Je veux toucher le plus grand nombre. Je ne pourrais pas proposer un canapé à 15000 euros».

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あらすじ・解説

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