François Landais, vétérinaire 100% aviaire (Liège, 2004) au 🎤 de Marine.

François fait partie de la poignée de vétérinaires français exerçant exclusivement en aviaire, spécialité méconnue qui représente pourtant un pilier de notre secteur agroalimentaire. Alors comment ce parisien d'origine, sans aucun lien avec l'agriculture, s'est-il retrouvé au cœur des élevages de volailles🪿 du Sud-Ouest et a-t-il décidé d’y rester ? Il vous raconte son parcours et vous verrez que, parfois, ça a du bon de mettre tous ses œufs 🥚🥚🥚dans le même panier !

Après des études à Liège, un choix par défaut mais riche en enseignements, il s’oriente vers la pratique mixte. Sa première expérience professionnelle en Mayenne est marquante mais la vie le pousse vers les Landes, où sa carrière prend alors un tournant décisif. Découvrant peu à peu l’univers avicole🐔 pendant ses gardes, il est rapidement séduit, jusqu’à en faire son activité principale puis exclusive quelques années plus tard. François n'est pas seulement un praticien chevronné, il a aussi un goût prononcé pour l'aventure entrepreneuriale et managériale. Chez Anibio, le groupe pluridisciplinaire dans lequel il est passé associé, la gestion ne se limite pas aux soins vétérinaires : c'est aussi une affaire d'organisation, de stratégie et d'innovation, avec une équipe de plus de 50 praticiens.

Le quotidien d’un véto 100% aviaire ? Anticiper les problèmes plutôt que de les subir. Il veille ainsi à la santé des élevages de poules pondeuses, canards mulards 🦆 ou poulets de chair, principalement en plein air, où la qualité des produits est primordiale. François se considère comme un maillon d’une longue chaîne qui va de l’œuf à l'assiette 🍽; une vision globale qui rend son métier à la fois complexe et passionnant. La filière avicole française traverse pourtant une période tourmentée depuis quelques années, marquée par des défis sanitaires 😷 et économiques 💶.

Entre 2015 et 2023, l'influenza aviaire a sévèrement frappé, avec des vagues de contamination qui ont mis à genoux la production, notamment celle des canards dans le sud-ouest. Malgré cela et contre toute attente, la consommation de viande de volaille reste en hausse 📈. Cependant, la situation n’est pas simple : les consommateurs français, soucieux du bien-être animal et de l'environnement, souhaitent des productions locales et durables mais ne sont pas tous prêts à payer plus cher pour autant. Un dilemme pour les producteurs, qui doivent apprendre à jongler entre tradition et modernité pour subsister.

👉Les acteurs de la filière ont su s'adapter aux nouveaux défis technologiques et écologiques. La santé connectée 📲 et l'intelligence artificielle ont fait leur entrée dans les élevages, optimisant la gestion des troupeaux, anticipant les problèmes sanitaires, et rendant les fermes plus productives et durables. Comme souvent, chaque progrès amène aussi son lot de questions éthiques et écologiques. Dans cette cacophonie entre attentes sociétales et réalités économiques, la filière avicole française 🦤continue d’avancer, en s'efforçant de maintenir un équilibre entre tradition, innovation et durabilité. Si l’industrie aviaire a encore du chemin à faire pour mieux informer le consommateur, elle peut néanmoins compter sur des vétérinaires engagés 🩺 pour veiller au grain. Et ça n’est pas François qui dira le contraire car il compte bien accueillir très prochainement de nouvelles recrues !

🔗 Liens de l'épisode :

Création : Marine Slove

Production : TÉMAvet

Hôte : Marine Slove

Enregistrement : Marine Slove

Montage : Stéphanie Patiny

Textes : Annabelle Orszag

Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

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