• États-Unis: ces infox décomplexées qui polarisent la société américaine

  • 2024/08/05
  • 再生時間: 3 分
  • ポッドキャスト

États-Unis: ces infox décomplexées qui polarisent la société américaine

  • サマリー

  • Que se passe-t-il quand même les autorités ou les personnalités qui nous gouvernent commencent à véhiculer des infox, des contrevérités ? Aux États-Unis, depuis près de dix ans, les infox font partie du quotidien de la vie politique. Un homme en est notamment devenu le visage. Donald Trump, ancien président et à nouveau candidat pour la Maison Blanche, n'hésite pas à jouer avec la réalité quand elle ne correspond pas à ce qu’il veut. Et au sommet de l'État, cela n’est pas sans conséquence…

    C’est l’un des échanges cultes de la présidence de Donald Trump. Quand un journaliste lui demande : « Monsieur le président, après trois ans et demi, est-ce que vous regrettez les mensonges que vous avez dits ? », le président républicain fait mine d’ignorer la question du journaliste.

    À l’époque, le New York Times l’avait même surnommé « le menteur en chef » avec plus de 20 mille mensonges enregistrés durant son mandat. Un rythme de 23 contre-vérités par jour. Aujourd’hui en campagne pour un nouveau mandat, Donald Trump est resté fidèle à lui-même.

    « Quand je l’entends, j’éteins la télé »

    À New York, où les gens votent traditionnellement démocrate, le style du milliardaire lui vaut des critiques dans les rues de la ville... « C’est n’importe quoi… Je n’arrive pas à l’écouter, parce que ça n’en vaut pas du tout la peine » se désole une New-Yorkaise. Même son de cloche chez cet autre habitant de la Grosse pomme : « Quand je l’entends, j’éteins la télé. Mais les mensonges, c’est puissant. Tant qu’ils sont bien présentés, les gens y croient ».

    Mais les discours de Donald Trump, malgré les libertés qu’il se permet avec les faits, continuent de séduire des millions d’Américains, bien décidés à revoter pour lui.

    À lire aussiGhana: les fermes à trolls, un fléau russe et national

    « Les responsables comme Trump usent de leur statut de célébrité pour faire en sorte que les gens suivent ce qu’ils disent. Il peut dire n’importe quoi, les gens verront cela comme la vérité, peu importe si cette vérité est fondée ou pas sur des preuves » explique Michael Spikes, professeur à l’école de journalisme et de communication de l’université de Northwestern.

    Les infox, un phénomène exponentiel

    Pour ce spécialiste de la désinformation, si ces contrevérités sont aussi populaires et faciles d’accès, c’est, en partie, en raison des nouvelles façons de consommer l’information, notamment sur les réseaux sociaux… « Les gens sur ces plateformes peuvent diffuser toutes les informations qu’ils peuvent sans contrôle, sans qu’ils ne soient soumis à des règles de vérification ou des demandes de preuves » poursuit Michael Spikes.

    C’est ainsi que les théories complotistes les plus improbables finissent par être facilement adoptées par des millions de personnes. C’est le cas notamment de certaines déclarations de Donald Trump. « Prenez la fausse affirmation que l’élection de 2020 a été truquée. Répéter cette accusation encore et encore et encore crée ce qu’on appelle un effet de vérité illusoire. Ce qui fait que même si on vous dit voici la preuve que c’est faux, il est très difficile pour la personne de se sortir cette contrevérité de la tête », conclut le professeur.

    Selon une étude du MIT, les contrevérités se propagent dix fois plus vite que les vraies informations sur les réseaux sociaux aux États-Unis. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui participe beaucoup à la polarisation de la société américaine.

    À lire aussiUSA 2024: la campagne présidentielle en musique

    続きを読む 一部表示

あらすじ・解説

Que se passe-t-il quand même les autorités ou les personnalités qui nous gouvernent commencent à véhiculer des infox, des contrevérités ? Aux États-Unis, depuis près de dix ans, les infox font partie du quotidien de la vie politique. Un homme en est notamment devenu le visage. Donald Trump, ancien président et à nouveau candidat pour la Maison Blanche, n'hésite pas à jouer avec la réalité quand elle ne correspond pas à ce qu’il veut. Et au sommet de l'État, cela n’est pas sans conséquence…

C’est l’un des échanges cultes de la présidence de Donald Trump. Quand un journaliste lui demande : « Monsieur le président, après trois ans et demi, est-ce que vous regrettez les mensonges que vous avez dits ? », le président républicain fait mine d’ignorer la question du journaliste.

À l’époque, le New York Times l’avait même surnommé « le menteur en chef » avec plus de 20 mille mensonges enregistrés durant son mandat. Un rythme de 23 contre-vérités par jour. Aujourd’hui en campagne pour un nouveau mandat, Donald Trump est resté fidèle à lui-même.

« Quand je l’entends, j’éteins la télé »

À New York, où les gens votent traditionnellement démocrate, le style du milliardaire lui vaut des critiques dans les rues de la ville... « C’est n’importe quoi… Je n’arrive pas à l’écouter, parce que ça n’en vaut pas du tout la peine » se désole une New-Yorkaise. Même son de cloche chez cet autre habitant de la Grosse pomme : « Quand je l’entends, j’éteins la télé. Mais les mensonges, c’est puissant. Tant qu’ils sont bien présentés, les gens y croient ».

Mais les discours de Donald Trump, malgré les libertés qu’il se permet avec les faits, continuent de séduire des millions d’Américains, bien décidés à revoter pour lui.

À lire aussiGhana: les fermes à trolls, un fléau russe et national

« Les responsables comme Trump usent de leur statut de célébrité pour faire en sorte que les gens suivent ce qu’ils disent. Il peut dire n’importe quoi, les gens verront cela comme la vérité, peu importe si cette vérité est fondée ou pas sur des preuves » explique Michael Spikes, professeur à l’école de journalisme et de communication de l’université de Northwestern.

Les infox, un phénomène exponentiel

Pour ce spécialiste de la désinformation, si ces contrevérités sont aussi populaires et faciles d’accès, c’est, en partie, en raison des nouvelles façons de consommer l’information, notamment sur les réseaux sociaux… « Les gens sur ces plateformes peuvent diffuser toutes les informations qu’ils peuvent sans contrôle, sans qu’ils ne soient soumis à des règles de vérification ou des demandes de preuves » poursuit Michael Spikes.

C’est ainsi que les théories complotistes les plus improbables finissent par être facilement adoptées par des millions de personnes. C’est le cas notamment de certaines déclarations de Donald Trump. « Prenez la fausse affirmation que l’élection de 2020 a été truquée. Répéter cette accusation encore et encore et encore crée ce qu’on appelle un effet de vérité illusoire. Ce qui fait que même si on vous dit voici la preuve que c’est faux, il est très difficile pour la personne de se sortir cette contrevérité de la tête », conclut le professeur.

Selon une étude du MIT, les contrevérités se propagent dix fois plus vite que les vraies informations sur les réseaux sociaux aux États-Unis. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui participe beaucoup à la polarisation de la société américaine.

À lire aussiUSA 2024: la campagne présidentielle en musique

États-Unis: ces infox décomplexées qui polarisent la société américaineに寄せられたリスナーの声

カスタマーレビュー:以下のタブを選択することで、他のサイトのレビューをご覧になれます。