エピソード

  • Géorgie : paroles de journalistes indépendants attaqués par le pouvoir pro-russe (rediffusion)
    2024/11/23

    Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi d’inspiration russe qui oblige les ONG ou les médias dont plus de 20 % des financements proviennent de l’étranger à s’enregistrer comme « agents de l’étranger ». À Tbilissi, pour L’atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à plusieurs figures des médias indépendants qui refusent de se faire étiqueter.

    Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 13 juillet 2024.

    Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi sur l’« influence étrangère », définitivement promulguée le 3 juin. Cette ex-république soviétique du Caucase a des frontières communes avec l’Azerbaïdjan à l’est, l’Arménie et la Turquie au sud, et surtout avec la Russie, au nord. Cette loi sur les « agents de l’étranger » est qualifiée de « loi russe » par ses opposants pour deux raisons : parce qu’elle est fortement inspirée d’une loi liberticide russe de 2012 et parce qu’elle signifie pour beaucoup de Géorgiens un retour dans l’orbite de la Russie.

    En 2023, le gouvernement géorgien avait déjà tenté de faire passer une loi sur les « agents de l’étranger » mais il l’avait retirée à la suite de manifestations qui rassemblaient beaucoup de jeunes de la Gen Z, génération Z, âgés de 13 à 20 ans. En avril et mai 2024, le gouvernement a relancé le projet. La capitale Tbilissi a accueilli des manifestations quotidiennes, parfois massives, pour demander le retrait de cette loi. En vain. La déception fut immense, alors même qu’une majorité des 3,7 millions de Géorgiens, disent vouloir que leur pays rejoigne l’Union européenne.

    Concrètement, cette loi d’inspiration russe impose à toute organisation dont plus de 20 % du budget provient de l’étranger de s’enregistrer comme « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Dans le viseur, on trouve pêle-mêle nombre d’organisations de la société civile, des ONG et des médias indépendants. Les collaborateurs de ces médias, et tout particulièrement les journalistes ont été et sont encore l’objet de pressions et d’intimidations.

    Arnaud Contreras était à Tbilissi au mois de mai 2024. Pour L’atelier des médias, il est allé à la rencontre de plusieurs figures des principaux médias indépendants de Géorgie :

    Nata Koridze, rédactrice en chef de Civil Georgia (civil.ge)

    Zaza Abashidze, fondateur de RealPolitika (realpolitika.ge)

    Giorgi Gogua, cofondateur du Project 64 (Facebook / Instagram / TikTok / YouTube)

    Buta Orjonikidze, reporter pour Netgazeti.ge.

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    20 分
  • Ce que TikTok a changé dans les apprentissages des jeunes
    2024/11/16

    TikTok s’est imposé dans les téléphones des adolescents et jeunes adultes en France et dans le monde. Pour L'atelier des médias, Emma Garboud-Lorenzoni a enquêté sur la place prise par cette application chinoise dans les apprentissages.

    Lancée en 2017, l'application TikTok a été développée par l'entreprise chinoise ByteDance pour le marché non chinois. En Chine, elle porte le nom de Douyin et se conforme à la surveillance, à la censure et à toutes les exigences du gouvernement de Pékin.

    Depuis plusieurs années, TikTok est sous le feu des critiques dans certains pays, États-Unis et Union européenne en tête. Il lui est reproché entre autres choses d’aspirer nos données personnelles, de laisser circuler de la désinformation, ou encore d’être particulièrement addictive pour ses usagers, notamment les plus jeunes.

    Et pourtant, rien qu'en France, des millions de lycéens et étudiants se servent au moins une fois par mois de TikTok pour s’informer, se divertir, mais aussi pour leurs études.

    L'atelier des médias vous propose plus d'une demie heure d'une enquête pour que nous nous fassions une meilleure idée des enjeux autour de l’une des applications les plus puissantes de sa génération.

    Avec :

    - des lycéens et des professeures d'un établissement public de Roissy-en-Brie

    - Marlène Masure, directrice des opérations de TikTok France

    - Océane Herrero, journaliste à Politico, autrice de Le système TikTok : Comment la plateforme chinoise modèle nos vies (éditions du Rocher, 2023)

    - Monsieur Prof, professeur d'anglais et créateur de contenus sur TikTok

    - Nawal Abboub, docteure en sciences cognitives, directrice scientifique de la plateforme Rising Up

    - Michel Cymes, médecin français et créateur de contenus sur TikTok

    - Adrien Joly, fondateur et CEO de l'agence Mojoy

    Dans ce grand reportage, il est question du hashtag et du prix #ApprendresurTikTok, du fil d'actualité Pour toi de TikTok, de l'agence Webedia, du Clémi, de la plateforme éducative de l’audiovisuel public français Lumni.

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    39 分
  • UnPointCinq, « média de l’action climatique au Québec », remporte un prix à Paris
    2024/11/09

    Les médias sont de plus en plus nombreux à parler d’environnement. Certains sont même spécialisés sur les enjeux écologiques, comme UnPointCinq, qui a reçu début octobre un prix francophone de l’innovation dans les médias. Clémence Lallox, sa cofondatrice, est l'invitée de L’atelier des médias.

    UnPointCinq a été lancé en 2011 au Québec en partant du constat que les médias parlaient d’écologie principalement sous l’angle des catastrophes. Le nom de ce média fait référence à +1,5 °C, objectif le plus ambitieux de hausse de la température d’ici à la fin du siècle évoqué lors de l’accord de Paris, scellé en 2015.

    Début octobre 2023, UnPointCinq est arrivé en 2e position (sur 3) du Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFI.

    Au micro de L'atelier des médias, la cofondatrice d'UnPointCinq Clémence Lalloz précise le positionnement éditorial de son média, la façon dont il s'est structuré, comment il se finance, et quels sont ses défis.

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    23 分
  • Les médias conservateurs américains et Donald Trump : toute une histoire
    2024/11/02

    Alors que la campagne présidentielle est sur le point de s’achever aux États-Unis, L'atelier des médias reçoit un spécialiste de l’écosystème des médias conservateurs américains. Sébastien Mort publie Ondes de choc, un livre qui permet de mieux comprendre l’ascension de Donald Trump et l’atout que ces médias représentent dans sa campagne de reconquête du pouvoir.

    Mardi 5 novembre sera le dernier jour pour les citoyens américains qui souhaitent voter pour choisir qui sera leur président pour les quatre prochaines années.

    En pleine dernière ligne droite entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, le débat politique est extrêmement polarisé dans le pays, et l’ordre du jour est donné par les meetings politiques et les sorties médiatiques des candidats. Mais aussi par la façon dont les médias s’emparent de sujets pour les mettre à la une.

    Sébastien Mort est maître de conférences en sociétés et cultures des États-Unis à l’université de Lorraine et membre du CREM, le centre de recherche sur les médiations. Il vient de publier Ondes de choc – Histoire médiatique et politique de la radio conservatrice aux États-Unis, aux éditions de l'Université de Bruxelles.

    Dans cette émission, il est question spécifiquement des médias conservateurs américains. De la façon dont les talk-shows radiophoniques – dont celui de l’animateur Rush Limbaugh – se sont installés dans le débat public et de leur rôle dans l’ascension de Donald Trump… et dans sa tentative de retour à la présidence des États-Unis d'Amérique – avec l'appui de télévisions comme FOX News, One America News Network (OANN) et Newsmax.

    Vous pouvez aussi, sur le site The Conversation, lire l'article publié par Sébastien Mort.

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    32 分
  • Femmes dans les médias : l'initiative sénégalaise InfoElles récompensée à Paris
    2024/10/26

    Le média sénégalais InfoElles a été récompensé début octobre 2024 du 3e Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l’OIF, RSF et France Médias Monde. La journaliste Alice Djiba, fondatrice et directrice exécutive d’InfoElles, présente au micro de L'atelier des médias son initiative qui œuvre pour une meilleure représentation et représentativité des femmes.

    Au Sénégal, un média promeut les droits des femmes et les actions menées par les femmes.

    InfoElles agit pour une meilleure représentation et une meilleure représentativité des femmes dans l’espace médiatique sénégalais. Ça lui a valu d’être l’un des lauréats 2024 du Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFI

    La fondatrice d’InfoElles, Alice Djiba, journaliste et entrepreneure, explique dans L'atelier des médias : « Il faut savoir que l'environnement entrepreneurial, au Sénégal, notamment dans les médias, n'est pas assez développé parce que, il faut le reconnaître, les médias sénégalais sont en partie créés par des hommes d'affaires. Pour être journaliste et créer un média, c'est très très difficile si l'on sait que les moyens déjà ne sont pas là et il n'y a pas l'accompagnement derrière pour que des journalistes puissent mettre en place des médias qui pourront être viables, mais également qui pourront faire des productions journalistiquement vraiment pures et dures. Que ça ne soit pas seulement le gain derrière. Mais qu'on puisse également impacter de manière positive la société. »

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    25 分
  • « Usbek & Rica » devient « FUTU&R » : conversation avec Blaise Mao, rédacteur en chef
    2024/10/19

    La revue trimestrielle française Usbek & Rica change de formule mais aussi de nom pour s’appeler Futur. Sa ligne éditoriale reste axée sur la prospective. Et son modèle économique, qui s'appuie sur un studio qui réalise des activités pour des marques ou institutions, lui permet de poursuivre son aventure éditoriale.

    En septembre 2010, Blaise Mao était venu présenter Usbek & Rica dans L'atelier des médias. Quatorze ans plus tard, le magazine dont il est le rédacteur en chef change de nom et devient FUTU&R. Propriété depuis 2022 du groupe d'édition CMI France, ce média multiplateforme poursuit sa mue et son regard de prospective.

    De retour au micro de L'atelier des médias, Blaise Mao explique : « Le nom Usbek & Rica reste intriguant pour beaucoup de gens. Même si ça fait 15 ans qu'on est là, même si on a eu le temps d'installer la marque, on est toujours obligé de rappeler l'histoire d’Usbek & Rica[...] ces deux petits personnages des Lettres persanes de Montesquieu, un livre sur l'étonnement philosophique. Nous, on aimait l'idée de faire de l'étonnement philosophique une démarche journalistique et on s'est dit, en fait, c'est plus simple : Usbek & Rica, le magazine qui explore le futur devient Futur, le magazine d'Usbek & Rica. »

    « Et puis il y a aussi la volonté de d'outiller nos lecteurs, de construire ce futur ensemble, en leur donnant des prises, des pistes pour le faire. Nouveau nom, nouvelle formule, nouvelle baseline aussi, “prenez-le en main”, qui est évidemment un jeu de mots sur l'objet papier auquel on croit toujours [...]. Et évidemment, “prenez-le en main” parce qu’il faut que ce magazine soit utile. [...] On va vous aider à esquisser des chemins possibles, on va faire des propositions, on va montrer des futurs incarnés, montrer des futurs un peu plus vivants. Il y a toujours des idées nouvelles dans Usbek & Rica, ça fait partie de notre promesse, de notre héritage, mais il y a aussi des pistes pour inventer ensemble, construire ensemble, aider nos lecteurs à construire eux-mêmes aussi, de leur côté, un futur qui soit un peu plus désirable que notre présent. »

    Plus d'information sur le site d'Usbek & Rica.

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    43 分
  • Pourquoi Mediapart a nommé une « responsable éditoriale aux questions raciales »
    2024/10/12

    Depuis septembre 2024, le site d'information français Mediapart dispose d'une responsable éditoriale aux questions raciales. Sabrina Kassa, journaliste et éditrice à Mediapart, explique au micro de L'atelier des médias pourquoi sa rédaction a fait ce choix et détaille les contours de son poste.

    Mediapart avait déjà, une journaliste responsable éditoriale aux questions de genre – nous l'avions reçue en 2020. Cette rédaction a maintenant, en la personne de Sabrina Kassa, une responsable éditoriale aux questions raciales.

    Dans L'atelier des médias de RFI, elle explique pourquoi la notion de race – sans fondement scientifique pour l’homme – est dans l'intitulé de son rôle éditorial : « Parce que on considère que la race va bien au-delà de la question ethnique. La question ethnique est liée aux identités, ce sont des caractéristiques auxquelles les gens s'identifient et qui sont liées à leur histoire, à leur langue, à toutes sortes de productions culturelles. La race, c'est quelque chose qui est imposé, qui est assigné aux autres et qui est dévalorisante. C'est à dire que c'est une assignation sociale ou symbolique et qui vise en fait à positionner des personnes dans l'échelle sociale donc ça ne raconte pas la même chose. La race s'applique aussi d'une façon beaucoup plus diffuse dans la société. C'est une façon de répartir les responsabilités. Par exemple où les personnes blanches vont être plus validées, et les personnes noires ou ou arabes ou perçues comme autres vont être considérées un peu moins aptes, moins légitimes pour assumer ce genre de poste. C'est ça en fait la race. »

    Sabrina Kassa a déjà annoncé travailler sur deux chantiers. Le premier, c’est l’utilisation des mots, car ils peuvent parfois être l’objet de batailles idéologiques. Un glossaire et un guide des bonnes pratiques sur ces questions sont donc en cours de rédaction à Mediapart. Deuxième chantier, l’évaluation des biais dans leur traitement éditorial pour avoir une vigilance et donc s'interroger sur les angles choisis, les personnes interviewées et leur rôle en lien avec le sujet.

    En début d'émission, nous diffusons quelques paroles de journalistes recueillies début octobre à Marseille durant le festival de l’Association des journalistes antiracistes et racisés (Ajar).

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    33 分
  • Balobaki Check primé pour son info vérifiée envoyée sur WhatsApp
    2024/10/05

    Lancé en 2022 en République démocratique du Congo (RDC), Balobaki Check s’est illustré dans la vérification des faits en utilisant WhatsApp, notamment en période électorale. Cette initiative vient de remporter le Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l’OIF, RSF et France Médias Monde. L'atelier des médias reçoit la journaliste Ange Kasongo, fondatrice et éditrice en chef de Balobaki Check.

    Jeudi 3 octobre, L'atelier des médias s’est installé à la Gaîté lyrique, à Paris, pour enregistrer une émission durant le festival de la Francophonie.

    C'était l'occasion de recevoir Ange Kasongo, fondatrice de Balobaki Check, qui a remporté le 1er prix de la 8e édition du Prix francophone de l'innovation dans les médias, décerné par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFI.

    À l’occasion du processus électoral de 2023 en RDC, Balobaki Check a diffusé des lettres d’informations faisant la chasse aux infox à partir des principaux foyers de désinformation que sont les réseaux sociaux et les boucles fermées comme WhatsApp.

    Dans cette émission, Ange Kasongo revient sur son parcours et raconte l'aventure de Balobaki Check, qu'elle a fondé après avoir constaté les besoins de vérification d'informations en RDC.

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    27 分