• Au Mexique, les journalistes face à la violence des cartels

  • 2024/10/25
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Au Mexique, les journalistes face à la violence des cartels

  • サマリー

  • Le 17 octobre, un journal a été la cible de tirs au Mexique, une attaque qui rappelle que le pays est l'un des plus dangereux pour les journalistes. Deux véhicules s'arrêtent devant un journal de Culiacan, dans l'État de Sinaloa, bien connu pour son cartel et la violence de ses gangs, le 17 octobre dernier. Et devant ce journal, El Debate, un homme tire une rafale contre les vitres de la rédaction. Heureusement, il n'y a eu aucune victime. Mais cette attaque montre bien que le Mexique de la nouvelle présidente Claudia Sheinbaum, qui a pris ses fonctions le 1er octobre, n'en a pas fini avec les menaces contre ses journalistes.En 25 ans, 160 professionnels des médias ont été tués au Mexique, selon Frédéric Saliba, l'ancien correspondant du Monde qui vient de publier Cartels aux éditions du Rocher. Cela en fait un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, même si, il faut le rappeler, le niveau de violence est très élevé pour l'ensemble de la population avec plus de 30 000 morts violentes par an, 450 000 en dix-huit ans. Les reporters sont précisément des cibles à cause de ce qu'ils révèlent de cette violence du crime organisé. À lire aussiMexique: Claudia Sheinbaum présente sa politique de sécurité et de lutte contre le narcotraficL'année 2024 ne montre aucune améliorationL'an dernier, Reporters sans frontières (RSF) a recensé quatre journalistes mexicains tués. Et depuis le début de cette année, il y en a eu déjà autant, dont Luis Martin Sanchez Iniguez, du quotidien La Jornada, ou Alejandro Alfredo Martinez Noguez, qui bénéficiait pourtant d'une protection de l'État avec des gardes du corps.À lire aussiMexique: un journaliste du grand quotidien «La Jornada» assassinéReporters sans frontières parle de « spirale incontrôlée contre les professionnels des médias » et relève que le précédent mandat d'Andrés Manuel Lopez Obrador n'a apporté aucune réforme pour lutter contre l'impunité sur ces crimes.Mario Gomez Sanchez, par exemple, a été assassiné en 2018 dans l'État du Chiapas après avoir dénoncé la corruption et le crime organisé. Trois hommes de mains sont en prison, mais les commanditaires, probablement liés au milieu politique, ne sont toujours pas inquiétés. La collusion entre les autorités et le crime organisé est courante au Mexique.À lire aussiLe Chiapas, un État mexicain qui s’enfonce dans la violenceLa présidente Claudia Sheinbaum s'est engagée à mieux lutter contre ces crimesLa nouvelle présidente a promis d'encadrer le système judiciaire pour assurer de véritables enquêtes sur les crimes commis contre les journalistes, en particulier au niveau local, en lien avec les parquets.Dans le passé, il y a aussi eu des cas de manipulation de la justice et même des médias audiovisuels Televisa et TV Azteca. L'affaire Florence Cassez, cette Française arrêtée après une mise en scène de l'ancien chef de la lutte anti-drogue, Genaro Garcia Luna, en est une illustration. Il est aujourd'hui en prison aux États-Unis, accusé de complicité avec le cartel du Sinaloa. Il aurait aussi tenté de faire assassiner la journaliste Anabel Hernandez, plume d'or de l'Association mondiale des journaux, qui a enquêté sur lui.À lire aussiMexique: le cartel de Sinaloa déchiré par une guerre ouverte, quinze morts
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あらすじ・解説

Le 17 octobre, un journal a été la cible de tirs au Mexique, une attaque qui rappelle que le pays est l'un des plus dangereux pour les journalistes. Deux véhicules s'arrêtent devant un journal de Culiacan, dans l'État de Sinaloa, bien connu pour son cartel et la violence de ses gangs, le 17 octobre dernier. Et devant ce journal, El Debate, un homme tire une rafale contre les vitres de la rédaction. Heureusement, il n'y a eu aucune victime. Mais cette attaque montre bien que le Mexique de la nouvelle présidente Claudia Sheinbaum, qui a pris ses fonctions le 1er octobre, n'en a pas fini avec les menaces contre ses journalistes.En 25 ans, 160 professionnels des médias ont été tués au Mexique, selon Frédéric Saliba, l'ancien correspondant du Monde qui vient de publier Cartels aux éditions du Rocher. Cela en fait un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, même si, il faut le rappeler, le niveau de violence est très élevé pour l'ensemble de la population avec plus de 30 000 morts violentes par an, 450 000 en dix-huit ans. Les reporters sont précisément des cibles à cause de ce qu'ils révèlent de cette violence du crime organisé. À lire aussiMexique: Claudia Sheinbaum présente sa politique de sécurité et de lutte contre le narcotraficL'année 2024 ne montre aucune améliorationL'an dernier, Reporters sans frontières (RSF) a recensé quatre journalistes mexicains tués. Et depuis le début de cette année, il y en a eu déjà autant, dont Luis Martin Sanchez Iniguez, du quotidien La Jornada, ou Alejandro Alfredo Martinez Noguez, qui bénéficiait pourtant d'une protection de l'État avec des gardes du corps.À lire aussiMexique: un journaliste du grand quotidien «La Jornada» assassinéReporters sans frontières parle de « spirale incontrôlée contre les professionnels des médias » et relève que le précédent mandat d'Andrés Manuel Lopez Obrador n'a apporté aucune réforme pour lutter contre l'impunité sur ces crimes.Mario Gomez Sanchez, par exemple, a été assassiné en 2018 dans l'État du Chiapas après avoir dénoncé la corruption et le crime organisé. Trois hommes de mains sont en prison, mais les commanditaires, probablement liés au milieu politique, ne sont toujours pas inquiétés. La collusion entre les autorités et le crime organisé est courante au Mexique.À lire aussiLe Chiapas, un État mexicain qui s’enfonce dans la violenceLa présidente Claudia Sheinbaum s'est engagée à mieux lutter contre ces crimesLa nouvelle présidente a promis d'encadrer le système judiciaire pour assurer de véritables enquêtes sur les crimes commis contre les journalistes, en particulier au niveau local, en lien avec les parquets.Dans le passé, il y a aussi eu des cas de manipulation de la justice et même des médias audiovisuels Televisa et TV Azteca. L'affaire Florence Cassez, cette Française arrêtée après une mise en scène de l'ancien chef de la lutte anti-drogue, Genaro Garcia Luna, en est une illustration. Il est aujourd'hui en prison aux États-Unis, accusé de complicité avec le cartel du Sinaloa. Il aurait aussi tenté de faire assassiner la journaliste Anabel Hernandez, plume d'or de l'Association mondiale des journaux, qui a enquêté sur lui.À lire aussiMexique: le cartel de Sinaloa déchiré par une guerre ouverte, quinze morts

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