• Budget, coalition gouvernementale, 49.3 et crise agricole : Marc Fesneau est l’invité des 4 vérités du 24 octobre 2024

  • 2024/10/24
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Budget, coalition gouvernementale, 49.3 et crise agricole : Marc Fesneau est l’invité des 4 vérités du 24 octobre 2024

  • サマリー

  • Depuis l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, une seule question est sur toutes les lèvres : arrivera-t-il à faire voter son budget ? Celui-ci, façonné en deux petites semaines, est actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Au début de cette séquence budgétaire, plusieurs amendements ont été votés contre l’avis du gouvernement, avec des alliances entre la gauche et le Modem, qui fait pourtant partie de la majorité gouvernementale. Marc Fesneau, président du groupe Modem à l’Assemblée, n’y voit aucune fracture ni trahison : “On coconstruit et donc il y a des amendements qui sont portés par le groupe”. L’élu centriste rappelle : “Cela fait des années qu’on porte ces amendements.” Le but ? “Produire plus de justice fiscale et trouver des recettes”. En effet, le gouvernement Barnier vise l’objectif de 20 milliards de recettes. Le parti fondé par François Bayrou défend notamment le fait que la surtaxe sur les très hauts revenus, qui est limitée dans le temps dans le texte original, doit être allongé de manière illimitée. “La justice fiscale, c’est pas une fois, un an. La justice fiscale, c’est quelque chose qu’il faut rétablir”, affirme le président des Démocrates. “Je pense que nous avons besoin de construire entre nous une méthode.”, reconnait-il tout de même. Michel Barnier a avoué lui-même que le texte était perfectible, mentionne Marc Fesneau.

    Le député du Loir-et-Cher doit rencontrer le ministre du Budget le jeudi 24 octobre 2024 à ce propos : “il est normal que nous n’ayons pas tous le même point de vue”. Rien d’alarmant selon l’ancien ministre de l’Agriculture :“C’est comme ça que ça se passe dans tous les pays du monde démocratique”. Cette semaine, les députés devaient élire un nouveau vice-président de l’Assemblée nationale. Alors que la coalition gouvernementale était parvenue à réélire Yaël Braun-Pivet au perchoir, c’est le député écologiste Jérémie Iordanoff qui a été élu le mardi 22 octobre 2024, en battant la députée LR Virginie Duby-Muller. “Un échec”, reconnait Marc Fesneau. Toutefois, il souhaite mettre en lumière que les membres de son alliance ont surtout réussi à s’entendre ces dernières semaines. En revanche, le député du Loir-et-Cher regrette que la gauche ne fasse pas un effort de responsabilité.

    Depuis quelques jours, Marc Fesneau se présente à l’hémicycle avec un pansement au doigt. Une blessure qui n’a pas manqué d’interroger les journalistes, demandant si lui et Laurent Wauquiez en étaient venus aux mains lundi 21 octobre 2024 alors qu’ils se rencontraient pour parler du poste de vice-président à l’Assemblée que les deux présidents de groupe voulaient récupérer. Le président du groupe Modem, en réalité blessé en faisant des travaux, s’était empressé de répondre en blaguant : “Bien sûr !” Le jeudi 24 octobre 2024, Marc Fesneau s’explique dans les 4V : “Il faut toujours garder un peu de distance.”

    Vers l'utilisation du 49.3 pour le budget ?

    La veille, le mercredi 23 octobre, lors du Conseil des ministres, Michel Barnier a demandé l’autorisation de recourir au 49.3, rappelant l’ère Elisabeth Borne (qui l’a utilisée à 23 reprises). Une requête qui a été validée. Même si le Premier ministre n’a pas prévu de l’utiliser dès lors. L’Assemblée, elle, doit encore examiner 2937 amendements d’ici au mardi 29 octobre. Un timing très serré. Mais le président du Modem désire que ces débats aient lieu. “Qu’on puisse parler des grands sujets qui sont sur la table me paraît important. Après, on verra à quel moment le 49.3 est le plus opportun.”, déclare-t-il.

    Par ailleurs, un mouvement de contestation des agriculteurs semble se dessiner. Les syndicats d’agriculteurs ont été reçus par Michel Barnier et ont annoncé une journée de mobilisation à partir de la mi-novembre. Pour l’ex-ministre de l’Agriculture, “ils ont le droit d’être en colère, et d’être inquiets et déçus”. Celui-ci s’inquiète des conditions climatiques “très défavorables à la production agricole” depuis un an et demi. Marc Fesneau le martèle : il faut le plus vite possible améliorer leur trésorerie et surtout, préparer à la transition climatique.


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あらすじ・解説

Depuis l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, une seule question est sur toutes les lèvres : arrivera-t-il à faire voter son budget ? Celui-ci, façonné en deux petites semaines, est actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Au début de cette séquence budgétaire, plusieurs amendements ont été votés contre l’avis du gouvernement, avec des alliances entre la gauche et le Modem, qui fait pourtant partie de la majorité gouvernementale. Marc Fesneau, président du groupe Modem à l’Assemblée, n’y voit aucune fracture ni trahison : “On coconstruit et donc il y a des amendements qui sont portés par le groupe”. L’élu centriste rappelle : “Cela fait des années qu’on porte ces amendements.” Le but ? “Produire plus de justice fiscale et trouver des recettes”. En effet, le gouvernement Barnier vise l’objectif de 20 milliards de recettes. Le parti fondé par François Bayrou défend notamment le fait que la surtaxe sur les très hauts revenus, qui est limitée dans le temps dans le texte original, doit être allongé de manière illimitée. “La justice fiscale, c’est pas une fois, un an. La justice fiscale, c’est quelque chose qu’il faut rétablir”, affirme le président des Démocrates. “Je pense que nous avons besoin de construire entre nous une méthode.”, reconnait-il tout de même. Michel Barnier a avoué lui-même que le texte était perfectible, mentionne Marc Fesneau.

Le député du Loir-et-Cher doit rencontrer le ministre du Budget le jeudi 24 octobre 2024 à ce propos : “il est normal que nous n’ayons pas tous le même point de vue”. Rien d’alarmant selon l’ancien ministre de l’Agriculture :“C’est comme ça que ça se passe dans tous les pays du monde démocratique”. Cette semaine, les députés devaient élire un nouveau vice-président de l’Assemblée nationale. Alors que la coalition gouvernementale était parvenue à réélire Yaël Braun-Pivet au perchoir, c’est le député écologiste Jérémie Iordanoff qui a été élu le mardi 22 octobre 2024, en battant la députée LR Virginie Duby-Muller. “Un échec”, reconnait Marc Fesneau. Toutefois, il souhaite mettre en lumière que les membres de son alliance ont surtout réussi à s’entendre ces dernières semaines. En revanche, le député du Loir-et-Cher regrette que la gauche ne fasse pas un effort de responsabilité.

Depuis quelques jours, Marc Fesneau se présente à l’hémicycle avec un pansement au doigt. Une blessure qui n’a pas manqué d’interroger les journalistes, demandant si lui et Laurent Wauquiez en étaient venus aux mains lundi 21 octobre 2024 alors qu’ils se rencontraient pour parler du poste de vice-président à l’Assemblée que les deux présidents de groupe voulaient récupérer. Le président du groupe Modem, en réalité blessé en faisant des travaux, s’était empressé de répondre en blaguant : “Bien sûr !” Le jeudi 24 octobre 2024, Marc Fesneau s’explique dans les 4V : “Il faut toujours garder un peu de distance.”

Vers l'utilisation du 49.3 pour le budget ?

La veille, le mercredi 23 octobre, lors du Conseil des ministres, Michel Barnier a demandé l’autorisation de recourir au 49.3, rappelant l’ère Elisabeth Borne (qui l’a utilisée à 23 reprises). Une requête qui a été validée. Même si le Premier ministre n’a pas prévu de l’utiliser dès lors. L’Assemblée, elle, doit encore examiner 2937 amendements d’ici au mardi 29 octobre. Un timing très serré. Mais le président du Modem désire que ces débats aient lieu. “Qu’on puisse parler des grands sujets qui sont sur la table me paraît important. Après, on verra à quel moment le 49.3 est le plus opportun.”, déclare-t-il.

Par ailleurs, un mouvement de contestation des agriculteurs semble se dessiner. Les syndicats d’agriculteurs ont été reçus par Michel Barnier et ont annoncé une journée de mobilisation à partir de la mi-novembre. Pour l’ex-ministre de l’Agriculture, “ils ont le droit d’être en colère, et d’être inquiets et déçus”. Celui-ci s’inquiète des conditions climatiques “très défavorables à la production agricole” depuis un an et demi. Marc Fesneau le martèle : il faut le plus vite possible améliorer leur trésorerie et surtout, préparer à la transition climatique.


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