• Charles Michel, le président du Conseil européen: « Je lance au nom de l’UE un appel à se ressaisir»

  • 2024/10/04
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Charles Michel, le président du Conseil européen: « Je lance au nom de l’UE un appel à se ressaisir»

  • サマリー

  • Premier ministre belge de 2014 à 2019, il a ensuite pris la tête du Conseil pour un mandat qui se termine fin novembre 2024. Inquiet pour notre Europe dans un monde impitoyable : « Depuis ces dernières années, on voit bien qu'il y a un cocktail d'incidents, de crises de guerre qui est extrêmement dangereux. Je lance au nom de l'Union européenne un appel à se ressaisir ».

    Le Proche-Orient s’est embrasé depuis un an : « Je crois qu'il faut faire plus, martèle-t-il, l'obsession maintenant doit être de stopper cette escalade. Il y a évidemment une très forte condamnation de la part de l'Union européenne de ces attaques terroristes immondes qui ont été perpétrées par le Hamas contre le peuple d'Israël. Et dans le même temps, Israël a le droit de se défendre et doit le faire dans le respect du droit international. » Quelle diplomatie européenne ? « Je pense que nous sous-estimons nos capacités d'influencer positivement la situation dans cette région, répond-il. Et trop souvent, il y a peut-être la tentation facile de considérer que d'autres sont en responsabilité. Les États-Unis ou les pays de la région. »

    En Ukraine, avant un hiver redouté, la présidente de la Commission a annoncé 35 milliards d'euros garantis par les bénéfices exceptionnels provenant des avoirs russes gelés : « Le message est très simple, explicite-t-il. L’Union européenne tient et tiendra ses engagements. Et d'ailleurs, il pourrait y avoir une voix discordante, celle peut être du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Cela n'empêchera pas de prendre la décision puisque nous pourrons, sur un sujet pareil, agir à la majorité qualifiée. » Orban a eu beau rencontrer Vladimir Poutine, 26 États membres sur les 27 se sont soudés pour réaffirmer avec encore plus de force et plus de détermination le soutien à l'Ukraine

    Le rapport de Mario Draghi demande aux dirigeants de l'Union européenne de mobiliser des fonds supplémentaires à hauteur de 800 milliards d'euros par an pour financer des investissements essentiels, mais les pays « frugaux » ne veulent pas de nouvelle dette en commun : « l’Union européenne est une démocratie, juge Charles Michel. On doit être fier de cela. Et qui dit démocratie dit effectivement des sentiments, des opinions qui ne sont pas spontanément convergentes. On l'a démontré malgré des positions au départ divergentes, on réussit à être dans l'unité à force de dialogue et à force de négociation, à force de discussion. » Une piste ? « Il y a de l'épargne en Europe qui va trop, selon moi, financer d'autres économies notamment les États-Unis, et c'est un peu absurde ! »

    Sur l’immigration, le président du Conseil européen se prononce pour financer des clôtures aux frontières de la Grèce et de la Pologne : « Moi j'ai pris position, il y a plusieurs années déjà en faveur du soutien de l'Union européenne pour sécuriser les frontières extérieures de l'Union européenne. J’y suis favorable dès lors que c'est compatible avec le fait qu'il y a des points de passage sécurisés pour permettre une immigration régulière contrôlée. Je n'accepte pas que ce soient les passeurs, les trafiquants, les criminels qui décident qui a le droit ou pas le droit de rentrer sur le sol européen. Sur le plan de la migration, le débat est évidemment difficile, avec beaucoup d'émotion et parfois la tentation d'instrumentalisation par des groupes populistes », reconnait-il. Contre cette poussée des extrêmes « droite et gauche », précise-t-il, « il faut avoir nos valeurs européennes chevillées au corps et ne pas être honteux, ne pas être gêné ; dans le narratif, dans la bataille pour le récit, on doit être plus offensif et ne pas rester sur le terrain défensif ! »

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あらすじ・解説

Premier ministre belge de 2014 à 2019, il a ensuite pris la tête du Conseil pour un mandat qui se termine fin novembre 2024. Inquiet pour notre Europe dans un monde impitoyable : « Depuis ces dernières années, on voit bien qu'il y a un cocktail d'incidents, de crises de guerre qui est extrêmement dangereux. Je lance au nom de l'Union européenne un appel à se ressaisir ».

Le Proche-Orient s’est embrasé depuis un an : « Je crois qu'il faut faire plus, martèle-t-il, l'obsession maintenant doit être de stopper cette escalade. Il y a évidemment une très forte condamnation de la part de l'Union européenne de ces attaques terroristes immondes qui ont été perpétrées par le Hamas contre le peuple d'Israël. Et dans le même temps, Israël a le droit de se défendre et doit le faire dans le respect du droit international. » Quelle diplomatie européenne ? « Je pense que nous sous-estimons nos capacités d'influencer positivement la situation dans cette région, répond-il. Et trop souvent, il y a peut-être la tentation facile de considérer que d'autres sont en responsabilité. Les États-Unis ou les pays de la région. »

En Ukraine, avant un hiver redouté, la présidente de la Commission a annoncé 35 milliards d'euros garantis par les bénéfices exceptionnels provenant des avoirs russes gelés : « Le message est très simple, explicite-t-il. L’Union européenne tient et tiendra ses engagements. Et d'ailleurs, il pourrait y avoir une voix discordante, celle peut être du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Cela n'empêchera pas de prendre la décision puisque nous pourrons, sur un sujet pareil, agir à la majorité qualifiée. » Orban a eu beau rencontrer Vladimir Poutine, 26 États membres sur les 27 se sont soudés pour réaffirmer avec encore plus de force et plus de détermination le soutien à l'Ukraine

Le rapport de Mario Draghi demande aux dirigeants de l'Union européenne de mobiliser des fonds supplémentaires à hauteur de 800 milliards d'euros par an pour financer des investissements essentiels, mais les pays « frugaux » ne veulent pas de nouvelle dette en commun : « l’Union européenne est une démocratie, juge Charles Michel. On doit être fier de cela. Et qui dit démocratie dit effectivement des sentiments, des opinions qui ne sont pas spontanément convergentes. On l'a démontré malgré des positions au départ divergentes, on réussit à être dans l'unité à force de dialogue et à force de négociation, à force de discussion. » Une piste ? « Il y a de l'épargne en Europe qui va trop, selon moi, financer d'autres économies notamment les États-Unis, et c'est un peu absurde ! »

Sur l’immigration, le président du Conseil européen se prononce pour financer des clôtures aux frontières de la Grèce et de la Pologne : « Moi j'ai pris position, il y a plusieurs années déjà en faveur du soutien de l'Union européenne pour sécuriser les frontières extérieures de l'Union européenne. J’y suis favorable dès lors que c'est compatible avec le fait qu'il y a des points de passage sécurisés pour permettre une immigration régulière contrôlée. Je n'accepte pas que ce soient les passeurs, les trafiquants, les criminels qui décident qui a le droit ou pas le droit de rentrer sur le sol européen. Sur le plan de la migration, le débat est évidemment difficile, avec beaucoup d'émotion et parfois la tentation d'instrumentalisation par des groupes populistes », reconnait-il. Contre cette poussée des extrêmes « droite et gauche », précise-t-il, « il faut avoir nos valeurs européennes chevillées au corps et ne pas être honteux, ne pas être gêné ; dans le narratif, dans la bataille pour le récit, on doit être plus offensif et ne pas rester sur le terrain défensif ! »

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