-
サマリー
あらすじ・解説
Plus de 7,3 millions de cas, plus de 415 000 décès : chaque jour, le bilan du coronavirus s’alourdit. La situation est cependant très différente d’un continent à l’autre, alors que de plus en plus de pays ont mis en œuvre leurs premières mesures de sortie de confinement.
Tout d’abord en Chine, puis en Europe et en Amérique du Nord : l’épicentre de la pandémie de Covid-19 se déplace au fil du temps. Ce sont désormais des pays encore relativement épargnés il y a quelques semaines qui concentrent la majorité des nouveaux cas. « Si la situation en Europe s’améliore, elle empire à l’échelle mondiale », constatait le Dr Tedros, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’une conférence de presse en début de semaine. « Plus de 100 000 nouveaux cas ont été enregistrés lors de 9 des 10 derniers jours. Dimanche 7 juin, nous avons vu plus de 136 000 nouveaux malades. C’est un record, et presque les trois-quarts de ces nouveaux cas proviennent de 10 pays, principalement en Amérique latine et en Asie du sud ».
L’épidémie semble donc se déplacer et plusieurs raisons peuvent l’expliquer. Les différentes mesures prises par les gouvernements, leur suivi par les populations… la démographie peut également avoir un rôle à jouer car la maladie provoque moins de cas graves chez les jeunes. Se pose également la question de la saisonnalité de la maladie, alors que l’hémisphère nord entre en période estivale et l’hémisphère sud aborde l’hiver. « On peut penser que le facteur saisonnier commence à jouer un rôle », explique Antoine Flahault, le directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de Genève. « On voit un peu partout dans les zones tempérées de l’hémisphère nord que la décrue s’amorce clairement. Dans celles de l’hémisphère sud, on voit une flambée épidémique très notable, en particulier en Amérique du sud et en Afrique du sud ». Ce pays est en effet celui d’Afrique sub-saharienne le plus touché par le coronavirus, avec plus d’un millier de décès enregistrés. Cela dit, de manière générale, le reste du continent reste toujours relativement épargné.
Là aussi, plusieurs hypothèses sont avancées pour l’expliquer, mais une chose est à peu près certaine : « le fait que la maladie se soit déclarée ailleurs a permis aux pays africains de se préparer », explique Issaka Tiembré, de l’Institut national d’hygiène publique en Côte d’Ivoire. Les Etats africains ont en effet adopté très tôt des mesures de distanciation sociale alors que la situation se dégradait dans d’autres pays. Mais en Afrique comme ailleurs, les mesures de déconfinement se succèdent. Selon Issaka Tiembré, nous entrons donc dans une période où la vigilance doit être de mise : « si ces mesures ne sont pas accompagnées d’une communication amenant les populations à assurer les mesures barrières d’hygiènes, la crainte c’est que cela se traduise par une augmentation du nombre de cas. La vigilance doit être de mise pendant ces moments d’ouverture. »
L’épidémie est en effet aujourd’hui relativement contrôlée sur le continent africain, seul le temps, en revanche, pourra dire si elle le restera.