• Covid-19: l'actualité scientifique de la semaine

  • 2020/07/02
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Covid-19: l'actualité scientifique de la semaine

  • サマリー

  • L'épidémie de Covid-19 est toujours en progression à l'échelle mondiale avec plus de 10 millions de cas et plus de 500 000 morts. Un premier traitement semble avoir un effet sur la mortalité, un anti-inflammatoire, la déxaméthasone qui réduirait d'un tiers la mortalité des patients les plus atteints en service de réanimation.

    Il y a deux semaines, l’essai clinique britannique Recovery concluait à l’efficacité de la dexaméthasone, un anti-inflammatoire, pour traiter les patients atteints d’une forme grave de Covid-19. L’équipe du Royaume-Uni annoncent cette semaine d’autres résultats pour un autre traitement, moins encourageants.

    Encore une fois, il faudra pour l'instant se contenter d'un communiqué de presse en attendant que les données soient accessibles. L’équipe de l’essai Recovery a en effet présenté ses résultats concernant l’efficacité de l’association lopinavir-ritonavir, deux antiviraux utilisés en temps normal pour traiter le VIH-Sida et testé cette fois contre le Covid-19.

    Pour cet essai clinique,1 596 patients ont reçu ces deux molécules. Leur évolution clinique a ensuite été comparée à celle de 3 300 autres qui ont reçu les soins habituels. Les résultats sont malheureusement beaucoup moins encourageants que pour la déxaméthasone : le traitement n’a aucune influence, que ce soit en terme de mortalité, de durée d’hospitalisation ou d’évolution clinique. En conséquence, les promoteurs de l’essai ont donc décidé retirer ce traitement de leur étude, tout comme ils l’avaient fait avec l’hydroxychloroquine pour laquelle ils étaient parvenus à la même conclusion. La déxaméthasone a également été sortie de l’étude ayant fait preuve de son efficacité.

    Il reste donc encore trois traitements toujours étudiés par Recovery : l'azithromycine, un antibiotique; le tocilizumab, un anti-inflammatoire et un traitement à base de plasma de patients guéris du Covid-19.

    Mutation de la proteine S

    Le Covid-19 est la maladie provoqué par le Sars-CoV-2, un coronavirus qui a bien changé depuis le début de la pandémie. Plusieurs études indiquent en effet que la souche qui domine dans le monde actuellement n'est plus la même qu'il y a 6 mois. Le virus aurait muté. Une mutation notamment a été identifiée sur la protéine S, celle qui permet au coronavirus de pénétrer dans les cellules cibles. Détectée pour la première fois en janvier, elle était alors très minoritaire. Mais les choses ont évolué : aujourd'hui plus de 90 % des Sars-CoV-2 analysés la portent.

    Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette évolution dont une en particulier tient la corde : cette mutation touche la clé qu’utilise le virus. Elle lui permettrait donc d’entrer plus facilement dans les cellules à infecter, le rendant ainsi plus contagieux. Cela expliquerait la prédominence de cette souche aujourd'hui. Bonne nouvelle cependant, cette mutation ne semble pas rendre le virus plus dangereux pour autant. Plus important, elle n’a pas l'air d'avoir d'incidence sur la réponse immunitaire des anticorps qu'on a déjà identifiés : ces derniers restent efficaces. Identifier cette mutation est également intéressant car cela permet d’étudier la répartition géographique de cette souche. On peut ainsi en apprendre plus sur les chemins qu'elle a pris pour se diffuser dans le monde.

    Quid des porteurs asymptomatiques ?

    Cette semaine, enfin, la revue Nature s’est intéressée au rôle que jouent les porteurs asymptomatiques dans la diffusion de la maladie. Les auteurs ont examiné le profil de 2 300 personnes d'une ville du nord de l'Italie. Selon l’étude, 42 % des contaminés par le Covid-19 ne présentaient aucun symptômes. Presque une personne sur deux infectée ne le savait donc pas. Ce chiffre est d’autant plus élevé que leur leur charge virale, la quantité de virus en eux, était similaire à ceux qui avaient des symptômes. Toux et éternuements mis à part, ils peuvent donc transmettre tout autant le virus ; par les postillons par exemple. Cette étude rappelle donc s’il le fallait l’utilité des gestes barrières et du port du masque.

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あらすじ・解説

L'épidémie de Covid-19 est toujours en progression à l'échelle mondiale avec plus de 10 millions de cas et plus de 500 000 morts. Un premier traitement semble avoir un effet sur la mortalité, un anti-inflammatoire, la déxaméthasone qui réduirait d'un tiers la mortalité des patients les plus atteints en service de réanimation.

Il y a deux semaines, l’essai clinique britannique Recovery concluait à l’efficacité de la dexaméthasone, un anti-inflammatoire, pour traiter les patients atteints d’une forme grave de Covid-19. L’équipe du Royaume-Uni annoncent cette semaine d’autres résultats pour un autre traitement, moins encourageants.

Encore une fois, il faudra pour l'instant se contenter d'un communiqué de presse en attendant que les données soient accessibles. L’équipe de l’essai Recovery a en effet présenté ses résultats concernant l’efficacité de l’association lopinavir-ritonavir, deux antiviraux utilisés en temps normal pour traiter le VIH-Sida et testé cette fois contre le Covid-19.

Pour cet essai clinique,1 596 patients ont reçu ces deux molécules. Leur évolution clinique a ensuite été comparée à celle de 3 300 autres qui ont reçu les soins habituels. Les résultats sont malheureusement beaucoup moins encourageants que pour la déxaméthasone : le traitement n’a aucune influence, que ce soit en terme de mortalité, de durée d’hospitalisation ou d’évolution clinique. En conséquence, les promoteurs de l’essai ont donc décidé retirer ce traitement de leur étude, tout comme ils l’avaient fait avec l’hydroxychloroquine pour laquelle ils étaient parvenus à la même conclusion. La déxaméthasone a également été sortie de l’étude ayant fait preuve de son efficacité.

Il reste donc encore trois traitements toujours étudiés par Recovery : l'azithromycine, un antibiotique; le tocilizumab, un anti-inflammatoire et un traitement à base de plasma de patients guéris du Covid-19.

Mutation de la proteine S

Le Covid-19 est la maladie provoqué par le Sars-CoV-2, un coronavirus qui a bien changé depuis le début de la pandémie. Plusieurs études indiquent en effet que la souche qui domine dans le monde actuellement n'est plus la même qu'il y a 6 mois. Le virus aurait muté. Une mutation notamment a été identifiée sur la protéine S, celle qui permet au coronavirus de pénétrer dans les cellules cibles. Détectée pour la première fois en janvier, elle était alors très minoritaire. Mais les choses ont évolué : aujourd'hui plus de 90 % des Sars-CoV-2 analysés la portent.

Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette évolution dont une en particulier tient la corde : cette mutation touche la clé qu’utilise le virus. Elle lui permettrait donc d’entrer plus facilement dans les cellules à infecter, le rendant ainsi plus contagieux. Cela expliquerait la prédominence de cette souche aujourd'hui. Bonne nouvelle cependant, cette mutation ne semble pas rendre le virus plus dangereux pour autant. Plus important, elle n’a pas l'air d'avoir d'incidence sur la réponse immunitaire des anticorps qu'on a déjà identifiés : ces derniers restent efficaces. Identifier cette mutation est également intéressant car cela permet d’étudier la répartition géographique de cette souche. On peut ainsi en apprendre plus sur les chemins qu'elle a pris pour se diffuser dans le monde.

Quid des porteurs asymptomatiques ?

Cette semaine, enfin, la revue Nature s’est intéressée au rôle que jouent les porteurs asymptomatiques dans la diffusion de la maladie. Les auteurs ont examiné le profil de 2 300 personnes d'une ville du nord de l'Italie. Selon l’étude, 42 % des contaminés par le Covid-19 ne présentaient aucun symptômes. Presque une personne sur deux infectée ne le savait donc pas. Ce chiffre est d’autant plus élevé que leur leur charge virale, la quantité de virus en eux, était similaire à ceux qui avaient des symptômes. Toux et éternuements mis à part, ils peuvent donc transmettre tout autant le virus ; par les postillons par exemple. Cette étude rappelle donc s’il le fallait l’utilité des gestes barrières et du port du masque.

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