• En France, des femmes ukrainiennes, mères de famille, face aux difficultés du quotidien

  • 2024/11/24
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En France, des femmes ukrainiennes, mères de famille, face aux difficultés du quotidien

  • サマリー

  • Arrivées en France pour fuir la guerre en Ukraine, ce sont majoritairement des mères de familles, des personnes âgées ou à la santé vulnérable. Depuis mars 2022, l’Union européenne leur accorde le statut de protection temporaire, une autorisation de séjour provisoire avec laquelle les ressortissants ukrainiens peuvent travailler. Mais dans certains cas, l’insertion professionnelle, nécessaire à leur émancipation et à leur survie, est difficile.

    De notre envoyée spéciale à Metz, en Moselle, à l’est de la France,

    Chaque jeudi après-midi, dans le petit local du Centre ukrainien de Metz, Olga vient prendre quelques leçons de français, mais elle ne reste jamais très longtemps. Elle est arrivée de Kharkiv en mars 2022 avec son fils de 10 ans, qui a ramené dans ses valises le traumatisme de la guerre. « Son niveau est excellent, mais il ne parle pas, il ne mange pas, il ne reste pas déjeuner à la cantine et je dois chaque jour aller quatre fois à l’école, témoigne Olga. Parfois, il a une crise de panique quand il y a beaucoup de gens. Sa jambe est paralysée. Je pense que ce n’est pas psychologique, c’est psychiatrique... »

    Olga vit avec son fils, sa seule famille, dans un foyer. Pharmacienne en Ukraine, elle rêve d’un appartement à eux pour se reconstruire en toute intimité. Mais pour ça, il faut un emploi. « Je devrais faire une formation de trois ans pour valider que je suis pharmacienne. Maintenant, c’est impossible, regrette-t-elle. Je travaille comme femme de ménage. Avant de déjeuner, je fais un nettoyage. Après, je prends mon fils. Après déjeuner, je retourne à l’école et après, je fais encore un ménage. Tous ces obstacles, c’est dur. Parfois, je n’y arrive pas. »

    À lire aussiUn rapport du HCR sur les réfugiés ukrainiens en France pointe l’intérêt d'un hébergement citoyen accompagné

    « Mon diplôme, mon expérience maintenant, c’est rien. »

    À côté d’elle, Valentina est arrivée en France avec ses quatre enfants sous le bras et ne trouve pas de travail. C’est la gorge nouée qu’elle raconte sa nouvelle vie. « Je travaillais comme infirmière ou assistante médicale. J’adore mon métier. Malheureusement, ce n’est pas possible d’avoir un équivalent ici. Parce que mon diplôme, mon expérience maintenant, ça ne marche pas. C’est rien. »

    Sa seule solution, repasser les concours du médical. Mais pour ça, il faut obtenir un certificat de langue française et donc suivre des cours. Difficile à caser quand on est seule. « Quatre enfants, c’est beaucoup de travail. À la maison, je suis très occupée avec les enfants. Il y a toujours quelqu’un de malade. »

    Comme de nombreuses familles, Valentina devra quitter le logement social qu’elle occupe à la fin de la trêve hivernale, en mars 2025, date à laquelle la protection temporaire des Ukrainiens en Europe prend officiellement fin.

    À écouter dans L'invité international«Nous ne démantèlerons pas les outils de solidarité pour l’accueil des Ukrainiens», assure Joseph Zimet

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あらすじ・解説

Arrivées en France pour fuir la guerre en Ukraine, ce sont majoritairement des mères de familles, des personnes âgées ou à la santé vulnérable. Depuis mars 2022, l’Union européenne leur accorde le statut de protection temporaire, une autorisation de séjour provisoire avec laquelle les ressortissants ukrainiens peuvent travailler. Mais dans certains cas, l’insertion professionnelle, nécessaire à leur émancipation et à leur survie, est difficile.

De notre envoyée spéciale à Metz, en Moselle, à l’est de la France,

Chaque jeudi après-midi, dans le petit local du Centre ukrainien de Metz, Olga vient prendre quelques leçons de français, mais elle ne reste jamais très longtemps. Elle est arrivée de Kharkiv en mars 2022 avec son fils de 10 ans, qui a ramené dans ses valises le traumatisme de la guerre. « Son niveau est excellent, mais il ne parle pas, il ne mange pas, il ne reste pas déjeuner à la cantine et je dois chaque jour aller quatre fois à l’école, témoigne Olga. Parfois, il a une crise de panique quand il y a beaucoup de gens. Sa jambe est paralysée. Je pense que ce n’est pas psychologique, c’est psychiatrique... »

Olga vit avec son fils, sa seule famille, dans un foyer. Pharmacienne en Ukraine, elle rêve d’un appartement à eux pour se reconstruire en toute intimité. Mais pour ça, il faut un emploi. « Je devrais faire une formation de trois ans pour valider que je suis pharmacienne. Maintenant, c’est impossible, regrette-t-elle. Je travaille comme femme de ménage. Avant de déjeuner, je fais un nettoyage. Après, je prends mon fils. Après déjeuner, je retourne à l’école et après, je fais encore un ménage. Tous ces obstacles, c’est dur. Parfois, je n’y arrive pas. »

À lire aussiUn rapport du HCR sur les réfugiés ukrainiens en France pointe l’intérêt d'un hébergement citoyen accompagné

« Mon diplôme, mon expérience maintenant, c’est rien. »

À côté d’elle, Valentina est arrivée en France avec ses quatre enfants sous le bras et ne trouve pas de travail. C’est la gorge nouée qu’elle raconte sa nouvelle vie. « Je travaillais comme infirmière ou assistante médicale. J’adore mon métier. Malheureusement, ce n’est pas possible d’avoir un équivalent ici. Parce que mon diplôme, mon expérience maintenant, ça ne marche pas. C’est rien. »

Sa seule solution, repasser les concours du médical. Mais pour ça, il faut obtenir un certificat de langue française et donc suivre des cours. Difficile à caser quand on est seule. « Quatre enfants, c’est beaucoup de travail. À la maison, je suis très occupée avec les enfants. Il y a toujours quelqu’un de malade. »

Comme de nombreuses familles, Valentina devra quitter le logement social qu’elle occupe à la fin de la trêve hivernale, en mars 2025, date à laquelle la protection temporaire des Ukrainiens en Europe prend officiellement fin.

À écouter dans L'invité international«Nous ne démantèlerons pas les outils de solidarité pour l’accueil des Ukrainiens», assure Joseph Zimet

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