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Européen de la semaine

著者: RFI
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  • Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

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あらすじ・解説

Chaque semaine, la rédaction Europe de RFI, fait le portrait d’un Européen qui est au cœur de l’actualité. Un portrait qui permet de découvrir les acteurs du monde dans lequel nous vivons et d’éclairer les évènements que nous commentons et dont nous témoignons dans les journaux de RFI.

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エピソード
  • Robert Habeck, nouveau champion des écologistes allemands
    2024/11/22
    96% des voix en sa faveur : c’est le score presque unanime récolté par Robert Habeck pour devenir le candidat des écologistes allemands aux élections fédérales qui auront lieu en février prochain. Mais le ministre sortant de l'Économie et du Climat aura un sacré défi à relever : relancer un parti écologiste en plein doute à trois mois de ces élections anticipées. C’est plein d’ambition que Robert Habeck se lance dans cette campagne électorale… même si, pour l’heure, les Verts sont plutôt à la traîne dans les sondages. Les « Grünen » sont crédités de 10 à 12 % des voix, en repli très net par rapport aux dernières élections.Robert Habeck en est conscient, mais il dispose de plusieurs atouts pour tenter de remonter la pente : il a du charisme, il est très à l’aise sur les tribunes électorales comme sur les plateaux télévisés, et il a des convictions environnementales fortes sans être dogmatique. « C'est quelqu'un qui sait écouter et qui sait aussi reconnaître des erreurs ont été faites », décrypte Éric-André Martin, spécialiste de la vie politique allemande et ancien secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa). « Je prendrai comme exemple la loi sur le chauffage domestique de 2023, qui avait suscité beaucoup d'oppositions et de réticences dans la population. Il a su reconnaître que ce n'était pas le moment et il a su reculer. Il a des convictions très fortes sur la transition énergétique et sur l’opposition au nucléaire, mais c'est quelqu'un qui sait quand même ménager les sensibilités. »Un « super-ministère » de l’Économie et du ClimatAvant de se lancer en politique, Robert Habeck a été professeur de philosophie et écrivain à succès. C’est à l'âge de 33 ans, au début des années 2000, qu’il décide de s’engager auprès des Verts pour une raison très simple : il n’y a pas de piste cyclable dans son quartier ! Dix ans plus tard, il devient ministre de la Transition énergétique dans la région septentrionale du Schleswig-Holstein. Il échoue à deux reprises pour devenir le candidat des Verts à la chancellerie, mais il devient ministre de l’Économie et du Climat et numéro deux du gouvernement lors de la victoire de la coalition « tricolore » en 2021.Ses objectifs sont alors très ambitieux pour la transition énergétique de l’Allemagne, mais tout sera chamboulé en 2022 lorsque la Russie envahit l’Ukraine. « La conséquence de la guerre en Ukraine, ça a été de priver l'Allemagne du gaz russe, un gaz bon marché, ce qui a fortement perturbé le calcul politique et économique qui avait été fait au départ », rappelle Éric-André Martin. « Robert Habeck a su réagir en faisant preuve de pragmatisme puisqu'il a très vite entamé une tournée auprès des pays qui pourraient suppléer au gaz russe. Il est notamment allé dans les pays du Golfe pour essayer de conclure des contrats d'approvisionnement en gaz et, dans ce dossier, il a fait preuve d'un très grand réalisme. »À lire aussiL'Allemagne «court à la pénurie de gaz», alerte le ministre de l'ÉconomieCoalition avec la CDU ? Ce réalisme lui a été vivement reproché par la gauche du parti écologiste allemand, mais il lui permet aussi aujourd’hui de courtiser les électeurs centristes – et même d’envisager, ce qui paraitrait impensable en France, une coalition de gouvernement non pas avec les socialistes, mais avec la CDU, le parti conservateur qui devrait arriver en tête du prochain scrutin…Une ambition réaliste et même souhaitable aux yeux de Daniel Cohn-Bendit, l’ancien eurodéputé écologiste qui a assisté le week-end dernier au Congrès des Verts allemands à Wiesbaden. « Cette coalition serait un compromis historique pour faire passer la transition écologique et pour faire passer une position migratoire qui tienne compte des angoisses de la population, mais qui respecte le droit international. Je crois que c'est un défi intéressant et que Robert Habeck, par sa personnalité et son intelligence, est le personnage pour arriver à ce genre de coalition. »À lire aussiCongrès des Verts en Allemagne: des divisions sur la question migratoireBien entendu, Robert Habeck suscite l’hostilité d’une bonne partie de la droite allemande en raison de ses convictions écologiques – et pour la base militante de la CDU, il est en grande partie responsable des difficultés actuelles de l’économie allemande. Mais, sur d’autres sujets, il peut trouver des points de convergence, notamment sur l’aide militaire à l’Ukraine, dont il est un farouche partisan. « Il a été le premier à dire qu’il fallait livrer des armes à Kiev, lors de la dernière campagne électorale en 2021 », pointe Daniel Cohn-Bendit. « À l'époque, tout le monde lui est tombé dessus au sein de son propre parti et de l’ensemble de la classe politique allemande –...
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  • Inondations en Espagne: Carlos Mazon, président de la région de Valence, sous le feu des critiques
    2024/11/15
    En Espagne, deux semaines après des crues meurtrières qui ont fait plus de 224 morts, un homme cristallise les polémiques pour sa gestion de la crise : Carlos Mazon, le président de la région de Valence, épicentre de cette catastrophe naturelle. Il comparaissait ce vendredi 15 novembre devant le Parlement valencien. Carlos Mazon a présenté ses « excuses » et admis des « erreurs », mais il ne démissionnera pas. Auditionné pour sa mauvaise gestion de la catastrophe, le comportement du président de région suscite d’autant plus d’indignation que ce 29 octobre, jour où la tempête s’est abattue sur Valence, il était injoignable. La presse a révélé que Carlos Mazon s’était rendu à un déjeuner avec une journaliste, entre 14 h et 18 h, et qu’il était arrivé à 19 h 30, en retard de plus d’une heure à une réunion avec les secours. L’alerte n’a donc été lancée qu’à 20 h 11, alors que la crue était déjà en cours et que des villes comme Paiporta, épicentre des dégâts qui concentre un tiers des victimes, était déjà inondée.« Il a menti plusieurs fois sur son agenda, probablement — c’est ce que tout le monde pense — parce que cette journaliste est son amante », indique Guillermo Fernandez Vasquez, politologue à l’Université de Madrid. « Surtout, les gens n’ont pas été avertis et vivaient donc leur vie normalement. Ce qui explique pourquoi, quand ces terribles torrents d’eau ont afflué, de nombreuses personnes sont mortes dans la rue, dans les parkings, chez eux, partout. »Pourtant, l’agence nationale météorologique (AEMET) avait placé la région valencienne en vigilance rouge pour « risque très élevé », dès 7 h 30 du matin. Il aura fallu 12 h pour que les notifications massives sur les téléphones portables des habitants des zones à risque (système ES-Alert) soient envoyées. Une mesure de prévention qui aurait permis de sauver des vies. Lors de son intervention de 1 h 30 au Parlement régional ce vendredi 15 novembre, Carlos Mazon n’a pratiquement pas fait d’autocritique sur sa gestion, il ne s’est pas exprimé sur son rendez-vous avec la journaliste et a accusé la Confédération hydrographique de Jucar, un organisme national qui dépend du ministère de la Transition écologique, d’avoir fait un « black out d’information » dans ses communications avec l’administration locale. Le président régional de Valence réclame par ailleurs 31 milliards d’euros au gouvernement pour l’aide à la reconstruction. Près de 300 personnes s’étaient réunies pour demander sa démission. À lire aussiEspagne: le président de la région de Valence s'excuse mais ne démissionne pas après les inondationsLes conséquences d’une politique climatosceptique Outre cet épisode dramatique, le président de la région de Valence est surtout connu pour ses liens avec Vox, le parti d’extrême droite espagnole. Carlos Mazon est l’un des premiers représentants du Parti populaire, la droite traditionnelle espagnole, à avoir noué une alliance de gouvernement au niveau régional avec cette formation nationaliste farouchement climatosceptique. Un accord qui n’a pas été sans conséquence sur la gestion des crues autour de Valence. « L’une des premières choses que les deux partis ont signées dans l’accord, c’était d’en finir avec les mesures qui visaient justement à lutter contre le changement climatique », rappelle Maria Elisa Alonso Garcia, spécialiste des partis espagnols à l’Université de Lorraine. « Avant que Mazon ne soit élu à la tête de la région, il y avait une coalition entre les socialistes et les écologistes. En 2023, ils ont mis en place une unité d’urgence spéciale pour Valence qui cherchait à coordonner les services en cas de crise climatique, d’inondations et d’incendies, explique la chercheuse. Ils avaient même alloué un budget de 9 millions d’euros. Ils avaient trouvé les locaux, les experts, etc. Mais la première chose qu’a faite Mazon en arrivant au gouvernement avec Vox a été de démanteler ce système et de s’en vanter sur les réseaux sociaux, disant que ce projet était du gaspillage des deniers publics, qu’ils allaient utiliser l’argent pour d’autres choses. »Ces derniers jours, il a également été rendu public le fait qu’un quart des postes chargés de la protection civile et des interventions d’urgence au sein de l’administration de la région de Valence étaient vacants depuis un an et n’avaient pas été remplacés. Depuis la catastrophe, les débats ont pris une tournure très politiqueLa droite et la gauche espagnole s’écharpent sur qui — de la région ou de l’État — est le principal responsable. Carlos Mazon, appuyé par le Parti populaire, ne cesse de mettre la faute sur le gouvernement central, dirigé par un socialiste, Pedro Sanchez, qu’il accuse d’inaction. Or, l’...
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  • Kemi Badenoch, une tenante de la droite dure à la tête des conservateurs britanniques
    2024/11/08
    C'est un virage à droite toute qui se confirme à la tête des conservateurs britanniques avec la désignation de Kemi Badenoch. Âgée de 44 ans, élevée au Nigeria, elle devient la première femme d'origine africaine à occuper un tel poste au Royaume-Uni. Son ambition : relancer un parti très affaibli après la débâcle subie aux dernières élections législatives. Désignée avec près de 57% des suffrages pour succéder à l'ancien Premier ministre Rishi Sunak, elle promet de revenir aux valeurs fondamentales du Parti conservateur britannique. Députée depuis 2017, plusieurs fois ministre depuis 2019, Kemi Badenoch est l'une des figures d'une aile droite qui a pris le dessus au sein du parti.« Pour être entendus, nous devons être honnêtes sur le fait que nous avons commis des erreurs et que nous avons laissé nos principes de base nous échapper », a-t-elle ainsi déclaré après sa victoire face à Robert Jenrick, qui s'était, lui aussi, positionné à la droite du parti. Avant d'arriver à la tête des Tories, cette informaticienne de formation a eu un parcours hors du commun.Aujourd'hui âgée de 44 ans, mère de trois enfants, elle a grandi au Nigeria au sein d'une famille plutôt aisée – son père est médecin, sa mère universitaire. Dans les années 1990, ses parents décident de l'envoyer au Royaume-Uni en raison des turbulences politiques et économiques qui secouent le Nigeria. Et, dès les années 2000, elle s'inscrit au Parti conservateur où elle rencontre son futur mari, Hamish Badenoch, un banquier d'origine écossaise.Elle va rapidement gravir les échelons au sein d'un parti qui souhaite se montrer plus inclusif sous la houlette de David Cameron. « Il y avait eu un ensemble de dispositifs et de mesures pour promouvoir les minorités ethniques, mais aussi les femmes au sein du Parti conservateur, décrypte Agnès Alexandra-Collier, professeur en civilisation britannique à l'université de Bourgogne. Et on a vu apparaître plusieurs personnalités issues de minorités ethniques comme Priti Patel ou Rishi Sunak, tous deux d'ascendance indienne. Kemi Badenoch parvient à réconcilier ces deux stratégies d'un parti qui se veut inclusif et qui poursuit sa progression idéologique vers la droite de l'échiquier politique. »Franc-parler et « vrai conservatisme »Au-delà de ce parcours, il y a la personnalité de la nouvelle dirigeante conservatrice, reconnue pour son charisme et son franc-parler, mais parfois critiquée pour ses déclarations à l'emporte-pièce. « Kemi Badenoch tient des propos assez provocateurs, mais, à la différence d'autres personnalités à laquelle elle est parfois comparée, c'est aussi quelqu'un d'assez réfléchi dans ses déclarations, sans l'agressivité et la virulence que l'on perçoit souvent à l'aile droite de la classe politique », nuance toutefois Agnès Alexandra-Collier.Sur le fond, Kemi Badenoch propose un retour à ce qu'elle appelle le « vrai conservatisme » : favorable au Brexit, elle veut réduire l'immigration illégale, limiter le rôle de l'État, favoriser les entreprises. Enfin, elle affirme vouloir lutter contre le « wokisme », c'est-à-dire l'influence supposée des idées gauchistes au sein de la société. Et elle met en avant deux modèles : Winston Churchill et surtout Margaret Thatcher, la première femme à avoir dirigé le Parti conservateur (elle fut désignée en 1975) et le Royaume-Uni (de 1979 à 1989).« La référence à Margaret Thatcher est un peu une référence obligatoire pour tout leader du Parti conservateur, pointe Thibaud Harrois, maître de conférences en civilisation britannique à l'université Sorbonne Nouvelle. Mais c'est aussi une façon pour elle d'assumer cet héritage libéral, de montrer qu'elle ne cherchera pas à transiger avec ce libéralisme, et qu'elle n'est pas du tout dans la lignée plus modérée de certains conservateurs. »Le double pari des ToriesC'est donc un virage à droite assumé que propose Kemi Badenoch avec un double objectif : incarner une opposition frontale au nouveau gouvernement travailliste et reconquérir les électeurs séduits par Reform UK, le parti de Nigel Farage, positionné à la droite des Tories. Un double pari risqué pour la nouvelle dirigeante conservatrice, qui s'est fixé comme objectif de ramener son parti au 10 Downing Street, en 2029, lors des prochaines élections législatives.Pour ce faire, elle devra remettre sur pied un Parti conservateur qui vient de subir sa pire défaite depuis des décennies – et qui se voit pris en tenaille sur sa droite par le Reform Party, et sur sa gauche par le Parti libéral-démocrate, revenu en force à la Chambre des Communes avec 72 députés. Avec seulement 121 sièges, le parti dont elle prend la direction aura du mal à exister face à un Parti travailliste, qui bénéficie d'une large majorité (402 députés).Lorsque le Parti conservateur avait abandonné le pouvoir en...
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