• Exposition: la jeune garde de la photographie sud-africaine éclaire la vie des townships

  • 2024/11/16
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Exposition: la jeune garde de la photographie sud-africaine éclaire la vie des townships

  • サマリー

  • Ubusukunemini (Jour et nuit) est le titre de l’exposition présentée à Paris à l’occasion du trentième anniversaire de la démocratie sud-africaine par deux jeunes photographes de Johannesburg, Tshepiso Mazibuko et Sibusiso Bheka. Ils proposent un portrait à la fois réaliste et imaginaire de leur township, Thokoza, situé en périphérie de Johannesburg.

    « Bonjour, je m’appelle Tshepiso, je suis d'Afrique du Sud, je suis photographe. Je m’appelle Sibusiso Bheka, je suis un artiste d'Afrique du Sud, j'ai 27 ans. » Tshépiso Mazibuko et Sibusiso Bheka pratiquent la photographie depuis 10 ans dans le Township de Thokoza où ils vivent, en banlieue de Johannesburg.

    « Je ne dirais pas que je suis une archiviste, mais je pense que je fais partie de ces gens qui font un travail documentaire sur les townships, parce qu’il est assez frustrant pour nous de ne pas avoir de source de référence en termes d’archives, explique Tshépiso Mazibuko. Beaucoup d’images sur les townships sont seulement des reportages. Et moi, je me suis dit que j’aimerais bien être partie prenante à la constitution d'archives. »

    « Quand j’ai commencé à regarder les photos de mon quartier, c’était la plupart du temps des clichés en noir et blanc. Il n’y avait rien sur les scènes de la vie quotidienne. Et quand j’ai appris la photo, je me suis intéressé à ce quotidien, notamment à la vie durant la nuit, raconte Sibusiso Bheka. Car la plupart des photographes ne montrent pas cela. Ils ne montrent pas ce qui se passe après la tombée du jour. »

    Montrer ce qu'ils ne voient plus

    La trentaine de photos où s’entremêlent les clichés des deux artistes forment sur les murs de la galerie un long ruban, alternant les vues de jour et celles de nuit. Cette plongée dans l’intimité du township relève à la fois du réalisme et de l'onirisme. Ainsi Sibusiso Bheka entend montrer aux habitants ce qu’ils ne voient plus.

    « Ce que j’essaie de montrer en photographiant de nuit, c’est "la possibilité". Quelque chose que j’aimerais voir dans mon quartier, c’est-à-dire la paix et la tranquillité. Vous savez, les townships ne sont jamais calmes. Tout ce qui s’y passe est rapide, intense. Mais dans mon travail, c’est très calme, très poétique. Et quand je parle aux gens, ils me disent que cette paix, c’est vraiment quelque chose qu’ils aimeraient avoir. »

    Ces deux jeunes artistes font partie d’un programme d’éducation par l’art lancé dans le township de Thokoza, il y a 12 ans, par Rubis Mécénat, branche philanthropique de l’industriel français Rubis Energy. Le mécène propose une formation et surtout un accompagnement. Lorraine Gobin, directrice du fonds de dotation de Rubis Mécénat.

    « On organise des échanges, des résidences, des expositions, on édite également des livres pour présenter leur travail et les accompagner dans ce moment qui est très critique pour tout artiste, mais plus encore pour ceux qui sortent d’un milieu où ils n’ont aucun réseau. On les met en relation avec énormément de personnes du monde de l’art, à travers le monde. »

    Un travail à retrouver sur le site web de la Fondation Rubis Mécénat.

    À lire aussiCulture africaine: les rendez-vous en novembre 2024

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あらすじ・解説

Ubusukunemini (Jour et nuit) est le titre de l’exposition présentée à Paris à l’occasion du trentième anniversaire de la démocratie sud-africaine par deux jeunes photographes de Johannesburg, Tshepiso Mazibuko et Sibusiso Bheka. Ils proposent un portrait à la fois réaliste et imaginaire de leur township, Thokoza, situé en périphérie de Johannesburg.

« Bonjour, je m’appelle Tshepiso, je suis d'Afrique du Sud, je suis photographe. Je m’appelle Sibusiso Bheka, je suis un artiste d'Afrique du Sud, j'ai 27 ans. » Tshépiso Mazibuko et Sibusiso Bheka pratiquent la photographie depuis 10 ans dans le Township de Thokoza où ils vivent, en banlieue de Johannesburg.

« Je ne dirais pas que je suis une archiviste, mais je pense que je fais partie de ces gens qui font un travail documentaire sur les townships, parce qu’il est assez frustrant pour nous de ne pas avoir de source de référence en termes d’archives, explique Tshépiso Mazibuko. Beaucoup d’images sur les townships sont seulement des reportages. Et moi, je me suis dit que j’aimerais bien être partie prenante à la constitution d'archives. »

« Quand j’ai commencé à regarder les photos de mon quartier, c’était la plupart du temps des clichés en noir et blanc. Il n’y avait rien sur les scènes de la vie quotidienne. Et quand j’ai appris la photo, je me suis intéressé à ce quotidien, notamment à la vie durant la nuit, raconte Sibusiso Bheka. Car la plupart des photographes ne montrent pas cela. Ils ne montrent pas ce qui se passe après la tombée du jour. »

Montrer ce qu'ils ne voient plus

La trentaine de photos où s’entremêlent les clichés des deux artistes forment sur les murs de la galerie un long ruban, alternant les vues de jour et celles de nuit. Cette plongée dans l’intimité du township relève à la fois du réalisme et de l'onirisme. Ainsi Sibusiso Bheka entend montrer aux habitants ce qu’ils ne voient plus.

« Ce que j’essaie de montrer en photographiant de nuit, c’est "la possibilité". Quelque chose que j’aimerais voir dans mon quartier, c’est-à-dire la paix et la tranquillité. Vous savez, les townships ne sont jamais calmes. Tout ce qui s’y passe est rapide, intense. Mais dans mon travail, c’est très calme, très poétique. Et quand je parle aux gens, ils me disent que cette paix, c’est vraiment quelque chose qu’ils aimeraient avoir. »

Ces deux jeunes artistes font partie d’un programme d’éducation par l’art lancé dans le township de Thokoza, il y a 12 ans, par Rubis Mécénat, branche philanthropique de l’industriel français Rubis Energy. Le mécène propose une formation et surtout un accompagnement. Lorraine Gobin, directrice du fonds de dotation de Rubis Mécénat.

« On organise des échanges, des résidences, des expositions, on édite également des livres pour présenter leur travail et les accompagner dans ce moment qui est très critique pour tout artiste, mais plus encore pour ceux qui sortent d’un milieu où ils n’ont aucun réseau. On les met en relation avec énormément de personnes du monde de l’art, à travers le monde. »

Un travail à retrouver sur le site web de la Fondation Rubis Mécénat.

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