Chevelure brune en cascade – quand elle ôte sa perruque rose -, plume à la main, sourcil relevé en guise d’esprit critique, et regard perçant... l’âme dubitative de Nora Bussigny n’est pas du genre à passer… inaperçue dans le paysage journalistique français.

Elle est une de ces figures montantes qui bousculent le conformisme glaçant de notre époque, déridant les complaisances et secouant les idéologies avec sa verve juste et vive… de façon tranquille presque déconcertante.

Elle est journaliste, mais aussi bien plus que cela.

Collaboratrice régulière de l’hebdomadaire Franc-Tireur, Marianne le Mag, Secrets d’Histoire… Nora, qui a reçu le prestigieux prix Joséphine Baker en juin dernier, est une exploratrice.

SUR le terrain, elle enquête, et parfois même infiltre des milieux en effervescence — woke, génération Z, et bien d’autres. Avec sa méthode d’investigation immersive, elle CAPTE les vibrations d’une société en mutation, en DÉBUSQUE les incohérences, les non-dits et les mensonges.

Elle continue de CARTONNER avec son dernier livre publié chez Albin Michel qui a fêté ses 1 an en septembre. Dans cette enquête intitulée Les Nouveaux Inquisiteurs, qui a rejoint le palmarès Lire Magazine des meilleurs livres de 2023, elle dissèque avec précision les mécanismes de l’idéologie intersectionnelle mise en application, avec ses techniques d’intimidation, de censure et d’embrigadement qui gangrènent nombre de milieux militants et associatifs contemporains.

Mais c’est aussi à travers Survaillante et Mille Yeux que l’on découvre une autre facette de cette autrice qui s’était promis la publication de 3 livres avant ses 30 ans !

Nora Bussigny, c’est l’œil qui refuse la complaisance et qui, à l’instar de ses articles, nous incite à nous questionner : que reste-t-il de la liberté d’expression dans une époque saturée de dogmes ?

Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir de la recevoir à mon micro.

Je dédie cet épisode à Boualem Sansal, écrivain franco-algérien arrêté à l’aéroport d’Alger le 16 novembre 2024, alors qu’il revenait de Paris.

À 80 ans, cet homme, qui a toujours fait de la liberté d’expression une boussole, risque aujourd’hui la peine de mort prévue par la loi algérienne. Une sentence qui, bien que probablement commuée en réclusion à perpétuité, n’en demeure pas moins une condamnation au silence, dans une cellule.

Boualem Sansal est une voix qui ne s’éteindra jamais. Sa plume, son œuvre, ses idées traversent les murs et les cœurs. En son nom, je vous invite, chers auditeurs, à faire résonner cet appel : mobilisons-nous, relayons, partageons. Ensemble, ne l’oublions pas et portons haut et fort la demande de sa libération.

Crédit photo : Samuel Kirszenbaum

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