• L’indispensable synergie des secteurs public et privé pour innover dans les systèmes éducatifs en Afrique de l’Ouest

  • 2024/10/13
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L’indispensable synergie des secteurs public et privé pour innover dans les systèmes éducatifs en Afrique de l’Ouest

  • サマリー

  • L’année scolaire 2024-2025 a commencé début octobre dans un grand nombre de pays d’Afrique de l’Ouest. Wathi a organisé le 1er octobre une table ronde sur « Les innovations dans le secteur éducatif au Sénégal : les apports du secteur privé et des ONG ». Oui, cette table ronde s’inscrivait dans une série d’événements en ligne et en présentiel de Wathi sur les questions d’éducation depuis le début de l’année, en partenariat avec l’ambassade d’Irlande au Sénégal. Ce pays européen vécut l’expérience de la colonisation presque aussi récemment que les pays africains et fut il y a encore quelques décennies un pays pauvre avec une forte émigration. Comme tous les pays qui ont significativement amélioré les conditions de vie de leurs populations, l’Irlande a beaucoup investi dans son système d’éducation et de formation, avec une attention particulière à l’égalité d’accès entre garçons et filles, à l’enseignement des sciences et des technologies et aux innovations. Nous considérons que toutes les expériences sur tous les continents peuvent et doivent nous inspirer. S’inspirer ne signifie pas copier et reproduire à l’identique. En choisissant le thème des innovations portées par le secteur privé de l’enseignement et les organisations non gouvernementales, nous voulions encourager un partage de connaissances entre les écoles privées qui ont plus de flexibilité dans leurs approches pédagogiques, dans leur manière de passer des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être et le secteur public qui accueille le plus grand nombre d’écoliers, d’élèves et d’étudiants. La place du numérique, les changements nécessaires dans la manière d’enseigner aux enfants de la génération actuelle, les implications du développement de l’intelligence artificielle, les conditions d’enseignement précaires dans les zones rurales et même dans des quartiers d’une ville comme Dakar, tout cela a été abordé lors des échanges...Tout à fait, des échanges passionnants grâce à l’expérience et à l’engagement de nos invités qui ont partagé leurs inquiétudes quant au rythme beaucoup trop lent des changements du système éducatif sénégalais dans le contexte d’un pays extrêmement jeune, et de l’observation d’une impréparation d’une majorité de jeunes diplômés aux exigences du marché du travail et d’un entrepreneuriat digne de ce nom.Yasmine Sy, Directrice académique du groupe SupDeco Dakar, une école de commerce, Sandrine Lemare qui dirige la Soft Skills Academy de l'Institut supérieur de management (ISM), ont souligné le besoin de donner plus d’importance à ces compétences douces transversales qui manquent beaucoup aux jeunes, la connaissance de soi, de sa culture et de son environnement, la curiosité, la créativité, l’engagement pour la communauté… Il est évident que les groupes privés en particulier au niveau supérieur ont beaucoup plus les moyens d’introduire des innovations que les établissements publics. Mais là aussi, il ne s’agit pas de copier et de répliquer mais de s’inspirer de ce qui se fait de prometteur dans un espace donné pour imaginer des solutions plus frugales dans un espace plus large, celui de l’enseignement public. Il ne faut pas perdre de vue des défis majeurs comme le contrôle et la régulation des écoles privées et les conditions matérielles encore très précaires de nombre d’établissements publics et même privés...Tout à fait. Mamadou Cissé, qui préside l'Union nationale des écoles privées laïques du Sénégal, a témoigné de l’absence de fait d’un contrôle effectif de la qualité des apprentissages dans les établissements privés, hors de l’enseignement supérieur. Les plus de 5000 écoles privées dûment enregistrées sont très rarement contrôlées par des inspecteurs de l’éducation nationale, en nombre largement insuffisant. Des centaines d’écoles privées n’ont par ailleurs aucune existence légale et font passer les examens nationaux à leurs élèves sous le couvert d’écoles enregistrées. Abdou Sarr, formateur au sein de ARED, Associates in Research and Education for Development, une ONG qui a développé une expertise reconnue dans l’introduction des langues nationales sénégalaises dans le système éducatif, à travers la production de manuels adaptés, a insisté sur l’implication nécessaire et légitime de toutes les catégories de la société, dans la définition du type d’école que l’on veut pour le pays. C’est précisément l’objectif que nous poursuivons en organisant ce type de rencontres. ► Pour aller plus loin - Sénégal : appel à une synergie pour réformer le système éducatif- Éducation privée au Sénégal / Avec un faible taux de scolarisation : Plus de 5 000 établissements autorisés- Renforcement et transformation des systèmes éducatifs en Afrique...
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あらすじ・解説

L’année scolaire 2024-2025 a commencé début octobre dans un grand nombre de pays d’Afrique de l’Ouest. Wathi a organisé le 1er octobre une table ronde sur « Les innovations dans le secteur éducatif au Sénégal : les apports du secteur privé et des ONG ». Oui, cette table ronde s’inscrivait dans une série d’événements en ligne et en présentiel de Wathi sur les questions d’éducation depuis le début de l’année, en partenariat avec l’ambassade d’Irlande au Sénégal. Ce pays européen vécut l’expérience de la colonisation presque aussi récemment que les pays africains et fut il y a encore quelques décennies un pays pauvre avec une forte émigration. Comme tous les pays qui ont significativement amélioré les conditions de vie de leurs populations, l’Irlande a beaucoup investi dans son système d’éducation et de formation, avec une attention particulière à l’égalité d’accès entre garçons et filles, à l’enseignement des sciences et des technologies et aux innovations. Nous considérons que toutes les expériences sur tous les continents peuvent et doivent nous inspirer. S’inspirer ne signifie pas copier et reproduire à l’identique. En choisissant le thème des innovations portées par le secteur privé de l’enseignement et les organisations non gouvernementales, nous voulions encourager un partage de connaissances entre les écoles privées qui ont plus de flexibilité dans leurs approches pédagogiques, dans leur manière de passer des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être et le secteur public qui accueille le plus grand nombre d’écoliers, d’élèves et d’étudiants. La place du numérique, les changements nécessaires dans la manière d’enseigner aux enfants de la génération actuelle, les implications du développement de l’intelligence artificielle, les conditions d’enseignement précaires dans les zones rurales et même dans des quartiers d’une ville comme Dakar, tout cela a été abordé lors des échanges...Tout à fait, des échanges passionnants grâce à l’expérience et à l’engagement de nos invités qui ont partagé leurs inquiétudes quant au rythme beaucoup trop lent des changements du système éducatif sénégalais dans le contexte d’un pays extrêmement jeune, et de l’observation d’une impréparation d’une majorité de jeunes diplômés aux exigences du marché du travail et d’un entrepreneuriat digne de ce nom.Yasmine Sy, Directrice académique du groupe SupDeco Dakar, une école de commerce, Sandrine Lemare qui dirige la Soft Skills Academy de l'Institut supérieur de management (ISM), ont souligné le besoin de donner plus d’importance à ces compétences douces transversales qui manquent beaucoup aux jeunes, la connaissance de soi, de sa culture et de son environnement, la curiosité, la créativité, l’engagement pour la communauté… Il est évident que les groupes privés en particulier au niveau supérieur ont beaucoup plus les moyens d’introduire des innovations que les établissements publics. Mais là aussi, il ne s’agit pas de copier et de répliquer mais de s’inspirer de ce qui se fait de prometteur dans un espace donné pour imaginer des solutions plus frugales dans un espace plus large, celui de l’enseignement public. Il ne faut pas perdre de vue des défis majeurs comme le contrôle et la régulation des écoles privées et les conditions matérielles encore très précaires de nombre d’établissements publics et même privés...Tout à fait. Mamadou Cissé, qui préside l'Union nationale des écoles privées laïques du Sénégal, a témoigné de l’absence de fait d’un contrôle effectif de la qualité des apprentissages dans les établissements privés, hors de l’enseignement supérieur. Les plus de 5000 écoles privées dûment enregistrées sont très rarement contrôlées par des inspecteurs de l’éducation nationale, en nombre largement insuffisant. Des centaines d’écoles privées n’ont par ailleurs aucune existence légale et font passer les examens nationaux à leurs élèves sous le couvert d’écoles enregistrées. Abdou Sarr, formateur au sein de ARED, Associates in Research and Education for Development, une ONG qui a développé une expertise reconnue dans l’introduction des langues nationales sénégalaises dans le système éducatif, à travers la production de manuels adaptés, a insisté sur l’implication nécessaire et légitime de toutes les catégories de la société, dans la définition du type d’école que l’on veut pour le pays. C’est précisément l’objectif que nous poursuivons en organisant ce type de rencontres. ► Pour aller plus loin - Sénégal : appel à une synergie pour réformer le système éducatif- Éducation privée au Sénégal / Avec un faible taux de scolarisation : Plus de 5 000 établissements autorisés- Renforcement et transformation des systèmes éducatifs en Afrique...

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