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La France prête à aider l’Espagne - Nicolas Daragon est l’invité des 4 vérités du jeudi 31 octobre 2024
- 2024/10/31
- 再生時間: 8 分
- ポッドキャスト
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サマリー
あらすじ・解説
Suite aux violentes inondations qui ont touché le nord-est de l’Espagne et fait plus de 100 morts ce mercredi 30 octobre 2024, notamment sur la région de Valence, le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon affirme que « toute la sécurité civile se tient prête. » Celui qui est aussi maire de Valence, dans la Drôme, ajoute qu'environ 200 sapeurs-pompiers « sont prêts à partir » dès que le pays ibérique demande de l’aide. Il n’y aurait pour l’instant « pas de demande formalisée » par l’Espagne, mais une demande que notre invité considère « imminente ». Il en profite pour envoyer un « message de compassion et de soutien à nos voisins et amis Espagnols », ainsi qu’aux populations françaises qui ont été touchées.
Il rassure les sinistrés des zones françaises en promettant que les dégâts seront remboursés par l’État, avec plus de 80% des communes touchées reconnues victimes de catastrophes naturelles, ce qui va permettre de débloquer des indemnités. Il ajoute que le fonds Barnier va augmenter pour pouvoir venir en soutien aux communes, et qu’une « grande solidarité sera mobilisée », tant « au niveau départemental qu’au niveau de l’État ».
Selon Nicolas Daragon, « notre modèle de sécurité est reconnu à travers l’Europe et le monde », mais devient de plus en plus obsolète. « Les choses ont beaucoup évolué. Le réchauffement climatique fait que les incendies touchent des régions beaucoup plus largement le vieillissement de la population, les missions ambulancières données aux sapeurs-pompiers… Tout cela fait que le modèle a beaucoup évolué », explique-t-il. Sur le plateau de Télématin, il annonce le lancement d’un beauvau de la sécurité civile, le 25 novembre prochain, en Normandie. « On doit tout remettre à plat, repenser le système pour qu’il reparte pour une trentaine d’années », précise le Républicain.
Le remaniement de la police
Interrogé au sujet de la police, le ministre évoque une police municipale qui a changé depuis la dernière loi qui lui est consacrée, datant de 1999. « Depuis, les effectifs ont été multipliés presque par trois, juste sur les dix dernières années, il y a eu une augmentation de 40% des effectifs et 10 000 postes non pourvus », ajoute-t-il, avant de conclure : « on n’a pas affaire à la même police municipale. » Face à ce constat, Nicolas Daragon se montre favorable à ce que les policiers puissent ouvrir des coffres de voiture, ou que leurs contrôles d’identités soient facilités lorsqu’ils travaillent la nuit.
Il insiste sur le fait que chaque maire décide des libertés accordés aux forces de l’ordre en ce qui concerne la police municipale, tout en précisant qu’à « titre personnel, [il] n’imagine pas mettre un policier sur le terrain en uniforme sans qu’il soit armé, compte tenu de l’évolution de la délinquance. » Il tempère en disant qu’« il faut s’adapter », qu’« il y a des endroits où ce n’est sûrement pas nécessaire d’armer la police », que « c’est aux maires de décider. »