En suivi de la Convention Laïque de 2022, le Service laïque d’aide aux personnes (SLP) et le Centre action Laïque souhaitent contribuer à rendre les droits des patients mieux connus de ceux-ci par le biais des accompagnants laïques. Pour se faire, en synergie avec différents partenaires, une journée de réflexion a permis de tracer des pistes et d’élaborer un document à remettre aux patients qui clarifient leurs droits. Mais aussi d'identifier les biais rencontrés sur le terrain.

Invités: Andrée Poquet, Présidente du SLP, Jacqueline Herremans, avocate, vice-présidente de la Commission fédérale droits des patients et membre du Comité consultatif de bioéthique et Thierry Monin, chargé de projets à la LUSS - fédération francophone des associations de patients et de proches et le porte-parole des usagers des services de santé

Notre émission vous propose une plongée dans les coulisses du pouvoir russe, où l'hypocrisie et la violence règnent en maître. Nous avons rencontré Sergueï Jirnov, ancien officier supérieur du service d’espionnage du KGB, aujourd’hui réfugié en France. Devenu expert en géopolitique, journaliste et auteur, il publie "Les pires amis" chez Istya et Compagnie. A travers ce roman d'espionnage, on découvre les personnalités de Vladimir Poutine d'un côté et du patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe russe, de l'autre. L'auteur y décrypte les luttes de pouvoir politico-religieuses, et l'hypocrisie de ces hommes qui prônent des valeurs très conservatrices... mais qui ne les appliquent pas. On découvre que sous l’unité de façade entre Poutine et l’Eglise orthodoxe, se cache une violence sans nom.

Albert Moukheiber est docteur en neurosciences, psychologue clinicien et chargé de cours. Avec d'autres neuroscientifiques, il a fondé l'association Chiasma qui organise des conférences et ateliers pour expliquer les mécanismes du cerveau qui sous-tendent nos raisonnements et notre vision du monde. En 2019, il publie "Votre cerveau vous joue des tours" dans lequel il aborde le fonctionnement du cerveau et les biais cognitifs en affirmant que "moins on connaît un sujet, moins on est capable de mesurer à quel point on ne maîtrise pas le sujet en question". Il nous revient avec "Neuromania, le vrai du faux sur notre cerveau".

Selon lui, la connaissance des mécanismes du cerveau permettrait de refaire société en se basant "sur un socle commun de réalité".

Malgré une dépénalisation partielle de l'avortement il y a plus de 30 ans, beaucoup de femmes se sentent encore jugées, punies parce qu’elles ont recours à l'IVG en Belgique aujourd'hui. En ce 28 septembre, journée internationale du droit à l’avortement, on dresse un état des lieux des violences que peuvent subir les femmes qui ont décidé d'avorter. Des violences institutionnelles aux violences physiques, en passant par les violences verbales et psychologiques, les femmes restent stigmatisées... mais elles prennent de plus en plus la parole pour faire tomber les tabous.

Invitée: Sylvie Lausberg, directrice de la cellule Etude et Stratégie du Centre d’Action Laïque et présidente de la Commission « Ethique » du Conseil des Femmes francophones de Belgique.

Nous entendrons aussi Mélissa Antunes Cascao, chargée de projets pour Synergie Wallonie, qui a réalisé une étude sur les violences gynécologiques et obstétricales. L’étude ne se concentre pas sur les avortements, mais certains témoignages évoquent des violences lors d'IVG ou d'IMG. Pour retrouver l'étude complète et les outils de sensibilisation mis en place à destination des patientes et du personnel soignant: https://synergie-wallonie.org/

Nous entendrons également des témoignages recueillis par Medor et dans le documentaire "Les mains des femmes" réalisé par Coline Grando et co-produit par la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial (FLCPF) et le Centre Vidéo de Bruxelles.

A quelques jours de la visite du Pape François en Belgique, notre émission se penche sur les questions qui fâchent. Qui doit payer la facture (qui s'annonce très élevée) de cette visite, alors que le Pape est à la fois reçu en tant que chef d'Etat et chef religieux? Alors qu'on annonce un discours du Pape à la nation belge au Palais Royal, quid de la neutralité de l'Etat?

Cette visite est également l'occasion pour les laïques de rappeler que la sécularisation a permis de grandes avancées dans notre pays, en matière éthique notamment, alors que le Vatican garde des positions très conservatrices et patriarcales sur ces sujets.

Invité: Jean Leclercq, philosophe, Professeur à l'UCLouvain, membre titulaire de l’Académie royale de Belgique et membre du Conseil d’administration du Centre d’Action Laïque.

Nous avons également recueilli le témoignage de Véronique Oruba. Alors présidente de l'Assemblée générale des étudiants de Louvain, elle s'était exprimée face au Pape Jean-Paul II en mai 1985 devant 30 000 personnes à l'UCL et avait osé critiquer la position de l'Eglise sur la question des droits des femmes notamment, sous les huées du public et de l'Opus Dei.

Alain Mabanckou, écrivain et enseignant franco-congolais né en 1966 à Pointe-Noire, ayant remporté en 2006 le prix Renaudot pour son roman "Mémoires de porc-épic", n’a cessé, tout au long de son œuvre, d’exprimer au monde la force de l’imaginaire africain. Dans son nouveau roman "Cette femme qui nous regarde", il raconte sa rencontre intime avec une icône de la lutte anti-raciste aux Etats-Unis : Angela Davis. Un hommage en forme de longue lettre, dans laquelle on croise d’autres figures historiques afro-américaines, de Rosa Parks à Mohamed Ali, en passant par James Baldwin.

William (nom d’emprunt) est ce qu’on appelle un jeune dessaisi. Il a commis des faits graves lorsqu’il avait 16 ans. La justice des mineurs a considéré qu’elle ne pouvait plus rien pour lui et l’a renvoyé vers une Cour d’assises. Une pratique dénoncée depuis près de 30 ans par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies. La Convention internationale relative aux droits de l’enfant stipule en effet que toute personne âgée de moins de dix-huit ans doit bénéficier d’une justice adaptée à son âge.

De sa rencontre avec Isabelle Seret, intervenante en sociologie clinique et récit de vie, est né un livre: William ou le sens de la peine, publié aux Editions Academia. Avec tout le respect que l’on doit aux victimes et aux proches, sans jamais excuser ni justifier les faits, le récit pose la question du sens : quel sens cela a-t-il d’enfermer un garçon si jeune pendant si longtemps ? Quel sens cela a-t-il pour lui ? Mais quel sens cela a-t-il aussi pour les victimes et la société dans son ensemble si aucun travail de réparation n’est entamé ?

Invités: Isabelle Seret, coauteure du livre, et Jacques Fierens, professeur émérite à l’Université de Namur, spécialiste des questions liées aux droits des enfants et avocat de William.

Avec aussi les témoignages et lectures de Solaÿman Laqdim, Délégué général aux droits de l’enfant, Manza, artiste rappeur-slameur, et Laurence Vielle, poétesse qui préface le livre.

Rencontre avec Alain Lallemand, signature du Soir depuis 1990, grand reporter de guerre (Yougoslavie, Colombie, RD Congo, Afghanistan, Irak, Liberia, Crimée), journaliste d’enquête spécialisé dans les économies clandestines (OffshoreLeaks, Panama Papers, Paradise Papers, Football Leaks,…), il suit depuis 2018 les politiques culturelles avec un intérêt particulier pour l’édition. Après "La femme héroïne", "Ma plus belle déclaration de guerre", "Et dans la jungle, Dieu dansait", "L'homme qui dépeuplait les collines", le voici avec un nouveau roman: "Ce que le fleuve doit à la plaine". Un roman qui évoque la Crise de Crimée, première invasion russe en Ukraine. Il nous offre un nouvel éclairage sur le conflit ukrainien et la place de l'amour, de l'amitié et des identités en temps de guerre.