エピソード

  • «Le Proche-Orient, miroir du monde», de Ziad Majed
    2025/10/18

    Les bouleversements du Proche-Orient, de la Palestine à l’Iran en passant par le Liban, le Yémen ou la Jordanie, ne datent pas d’hier. Mais ils semblent ces dernières années s’accélérer. Ziad Majed retrace dans son nouvel ouvrage un siècle de luttes, d'ingérences et de reconfigurations, et fait découvrir l'histoire contemporaine d'un Proche-Orient plus que jamais miroir du monde. Entretien avec ce politiste franco-libanais et professeur à l'Université américaine de Paris où il dirige le programme des études du Moyen-Orient.

    Le Proche-Orient, miroir du monde. Comprendre le basculement en cours, de Ziad Majed ; 360 pages, paru aux éditions La Découverte le 9 octobre 2025.

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    19 分
  • Comment penser et écrire «en résistance» dans la Chine de Xi Jinping?
    2025/10/11

    Codirigé par les sinologues Anne Cheng et Chloé Froissart, Penser en résistance dans la Chine d'aujourd'hui est un recueil de textes d'intellectuels chinois face au totalitarisme. Entretien avec Chloé Froissart, professeure à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).

    Le débat public est-il encore possible dans la Chine de Xi Jinping ? Difficile d'être aujourd'hui un intellectuel « libre-penseur » qui intervient hors de la ligne du Parti communiste. Mais malgré la chape de plomb idéologique sur les universités, les chercheurs ne pensent pas tous à l’identique et ne sont pas tous des « fournisseurs de contenu » théorique pour l'idéologie officielle de l'homme fort de Pékin. Certains continuent de penser et d'écrire en dehors des contraintes et c'est ce que met en valeur l'ouvrage collectif, Penser en résistance dans la Chine d'aujourd'hui, paru en septembre chez Gallimard (Folio Essais).

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    9 分
  • François Heisbourg: «L'empire américain entame un processus de suicide»
    2025/10/04

    Après un premier mandat à la Maison Blanche qui lui a permis d’entamer un profond changement dans les institutions américaines, le deuxième mandat de Donald Trump à la tête des États-Unis marque une rupture, tant au niveau de la politique intérieure, qu’en matière de politique internationale. En seulement quelques mois, celui qui rêve d’obtenir le Nobel de la paix a décidé de prendre un virage à 180 degrés. Une politique isolationniste qui pourrait bien s’inscrire dans la durée, comme le détaille dans son dernier ouvrage paru aux éditions Odile Jacob, Le suicide de l’Amérique, de François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique.

    À lire aussi«L'atlantisme est mort ? Vive l'Europe !» de Sylvain Kahn

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    14 分
  • «L'atlantisme est mort ? Vive l'Europe !» de Sylvain Kahn
    2025/09/27

    Donald Trump a-t-il mis un coup d'arrêt à l'Alliance atlantique ? De nombreux Européens se posent désormais la question de la viabilité et de la pérennité de cette alliance née dans le sillage de la guerre froide, et alors que la guerre a fait son retour sur le continent européen avec l'invasion générale de l'Ukraine par la Russie. Pour le chercheur Sylvain Kahn, professeur à Sciences Po et expert associé à la Fondation Jean Jaurès, la réponse tient dans le titre de l'ouvrage qu'il vient de publier aux éditions de l'Aube : L'atlantisme est mort ? Vive l'Europe !

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    12 分
  • «La puissance et l'ombre, 250 ans de guerres secrètes de l'Amérique»
    2025/09/20

    Comment sont nées les différentes agences du renseignement américain ? Quelles distinctions entre elles ? Comment leur pouvoir s'est-il imposé ? De la guerre de Sécession à la traque de Ben Laden, en passant par l'attaque de Pearl Harbor et les nouvelles théories conspirationnistes autour du « deep state », l'État profond… Dans son livre La puissance et l'ombre – 250 ans de guerres secrètes de l'Amérique, publié aux éditions du Cerf, Raphaël Ramos analyse les évolutions de ce symbole de la puissance américaine jusqu'à aujourd'hui. Docteur en histoire, chercheur associé à l'Université Paul Valéry de Montpellier et membre de la rédaction d'Intelligence Online, il répond aux questions de Lila Olkinuora.

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    4 分
  • «La vengeance et la paix», de Marie Robin, ou comment faire la paix quand existe la vengeance
    2025/09/13

    L'analyse des conflits contemporains montre que des États - parmi lesquels certains affirment défendre des valeurs libérales -, revendiquent la vengeance comme un droit et même comme une forme de justice. Alors qu'elle entretient les conflits et empêche l'oubli, faut-il purement et simplement exclure la vengeance pour faire la paix, ou bien les choses sont-elles un peu plus complexes ? Telle est la question soulevée par Marie Robin, maîtresse de conférence à l'université de Leiden aux Pays-Bas, dans l'ouvrage La vengeance et la paix, paru aux éditions du CNRS.

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    5 分
  • «En 1979, personne n'avait compris la nature de la révolution iranienne, qui était une révolution cléricale»
    2025/09/06
    C'est un pays au cœur d'importantes tensions internationales, allant de confrontations diplomatiques au conflit ouvert comme en juin dernier. L'Iran est un pays incontournable sur la scène internationale, mais pas nécessairement compris. Le chercheur Clément Therme, chargé de cours à l'université Paul Valéry de Montpellier, publie Idées reçues sur l'Iran - Un pouvoir à bout de souffle ? aux éditions Le Cavalier Bleu. RFI : L'une des idées reçues que vous interrogez au début de votre livre, c'est le qualificatif de théocratie, souvent attribué à la République islamique. Pour comprendre ce régime, il faut se pencher, dites-vous, sur un concept-clé, la tutelle du juriste théologien. Clément Therme : C'est l'idée de l'ayatollah Khomeini qui l'a développée dans ses écrits avant la révolution. Ses écrits n'avaient pas été diffusés suffisamment en Occident. Puisque, au moment de la révolution, personne n'avait compris de quoi il s'agissait et la nature de ce mouvement révolutionnaire qui n'était pas une révolution marxiste, et donc qui échappait à la compréhension des contemporains. Même les Iraniens ne comprenaient pas ce que la « révolution islamique » voulait dire. Le qualificatif islamique était perçu positivement par la population dans sa majorité, qui ne pensait pas qu'il devrait faire face à un principe absolu de la gouvernance du Guide suprême. C'était une révolution cléricale, mais cela n'a pas été compris. En Occident, encore aujourd'hui, on ne sait pas que la majorité du clergé chiite, par exemple, ne soutient pas ce principe théologique qui sous-tend la gouvernance en République islamique. Il y a les idées reçues, les raccourcis qui sont faits à propos de l'Iran, mais aussi des aspects des enjeux méconnus comme cette crise environnementale de grande ampleur qui frappe l'Iran. Vous lui consacrez d'ailleurs la couverture de votre livre. Est-ce un enjeu important pour l'Iran en 2025 ? Tout à fait, parce que le maintien au pouvoir de la République islamique menace la survie du pays. On le voit avec la crise de l'eau cet été, la crise énergétique, les coupures d'électricité. En 1979, si vous le voulez, la République islamique a fait sortir l'Iran des normes internationales en matière de respect de l'environnement, de technologie. Avant la révolution, par exemple, les barrages étaient construits dans le cadre de coopération avec la Banque mondiale. Après la révolution, la multiplication des petits barrages a conduit à une mauvaise utilisation des ressources en eau. Cela s'ajoute les sanctions internationales et le réchauffement climatique qui aggravent ces dysfonctionnements de la République islamique. C'est pour cela que cette question environnementale est centrale dans les problématiques pour la population qui vit en Iran. Vous vous intéressez aussi aux sujets qui font souvent entrer l'Iran dans l'actualité. Par exemple, la place des femmes dans la société, avec la question du voile notamment. Il avait été interdit en 1936 par le Shah et au contraire rendu obligatoire par la République islamique en 1983. Le voile en Iran n'est pas qu'un signe religieux. Dans le cadre de la République islamique, il a un outil de gouvernance, c'est-à-dire qu'il fait partie des symboles du maintien de l'autorité du Guide suprême et il fait partie de l'identité du système politique. Même si depuis 2022, il y a des accommodements qui ont été imposés par la population au régime. On a vu, par exemple, une loi qui était prévue au Parlement ne pas être adoptée et mise en œuvre sous la pression des femmes et de la société civile. On dit souvent que le régime iranien s'est déjà effondré sur le plan idéologique. Cette question du voile obligatoire pose la question de la survie du régime. Il est question aussi du programme nucléaire aussi, évidemment, avec un rappel historique. Tout d'abord, il a été lancé dans les années 1950 sous la monarchie avec le soutien des Occidentaux. Les interrogations autour d'une éventuelle militarisation de ce programme ne datent pas de la révolution islamique. On parlait à l'époque de gaullisme chiite, c'est-à-dire que le modèle du programme nucléaire iranien, c'était le modèle français. Le programme nucléaire iranien, dès les années 1970, voulait transformer l'Iran en État du seuil, un État qui serait capable de fabriquer des systèmes d'armes nucléaires s'il en prend la décision. Après la révolution, ce qui a changé, c'est la nature idéologique du régime et les tensions avec l'Occident consécutives à la révolution. La perception occidentale de ce programme a évolué puisque avant la révolution, il était perçu comme une opportunité commerciale pour vendre des réacteurs nucléaires, alors qu'après la révolution, il est perçu comme une menace. Idées reçues sur l'Iran - Un pouvoir à bout de souffle ? de Clément Therme (232 pages), publié aux ...
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    5 分
  • «La Chine est d’ores et déjà l’économie la plus impactante au monde», selon Barthélémy Courmont
    2025/08/30

    Les économistes sont formels : la Chine deviendra, d'ici à 2030, la première économie mondiale en termes de PIB. Mais le pays est déjà leader dans beaucoup de domaines, depuis les énergies renouvelables jusqu'à la recherche scientifique. Et elle se projette comme première puissance globale. Barthélémy Courmont, professeur d’histoire à l’université catholique de Lille, publie La Chine face au monde, aux éditions Eyrolles. Il nous explique comment la Chine prépare son ascension pour supplanter les États-Unis comme « leader du monde », avec comme première étape pour le démontrer, la conquête de Taïwan.

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