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サマリー
あらすじ・解説
Savez-vous pourquoi le ver de terre n’a pas d’os et vit sous le sol ? Cette histoire vous en donnera les raisons.
Il y a longtemps, très très longtemps, au temps de la création, c’est le père de ver de terre qui avait été chargé par Dieu de distribuer aux êtres les os qui donneraient à leur corps la forme que nous lui connaissons aujourd’hui.
Les êtres se présentaient à tour de rôle dans son atelier pour se procurer les os de leur préférence. Les modèles, les tailles, les formes et les qualités étaient au choix du demandeur et le père de ver de terre, par le talent que Dieu lui avait donné, assemblait les os choisis dans les différents corps. Les animaux repartaient chez eux pleinement satisfaits de leur nouveau squelette. Arrivés en rampant, ils se déplaçaient désormais avec beaucoup d’aisance, d’élégance, ils avaient fière allure.
Certains, comme l’éléphant, le rhinocéros, l’hippopotame, avaient choisi les os les plus gros. La girafe opta pour les plus longs. La tortue, le crabe, et l’escargot mirent l’accent sur leur sécurité en choisissant des os comme couverture. Les poissons et les serpents, privilégiant leur agilité, se déterminèrent pour les os les plus petits.
Pendant que tous les êtres convergeaient vers la maison de son père, ver de terre, lui était tranquillement couché, persuadé qu’à tout moment, il pourrait trouver des os à sa convenance. Les demandeurs le trouvaient toujours à la même place, se moquant de leur empressement. Quand certains lui disaient de faire son choix pendant qu’il en était temps, il les prenait de haut : « Les os ne sont pas une inquiétude pour moi, je suis le fils du fournisseur ! C’est plutôt moi qui devrais m’inquiéter pour vous. »
Chaque jour, leur cour était bondée de monde et ver de terre se sentait envahi. « Poussez-vous ! On ne peut plus respirer ici ”. Ces visites répétées le dérangeait, il se moquait des demandeurs. Il avait des propos déplacés : « Eh l’éléphant, pousse tes grosses fesses. Oh toi la girafe, avance avec ton long cou ! » Puis, il s’habitua à ce flot de visiteurs et ne leur prêta plus attention. Il avait mieux à faire que de s’occuper de ces êtres si pressés de se procurer une ossature !
Les jours passaient et ver de terre ne se rendait pas compte que le nombre de visiteurs diminuait. Deux jours de suite, personne ne se présenta. Mais ce n’est qu’au troisième jour que ver de terre prit conscience que les visites avaient cessé. Il se dit que le moment était venu de choisir ses propres os en toute tranquillité. Mais en pénétrant dans l’atelier de son père, quelle ne fut pas sa surprise de constater qu’il était vide. Non seulement, aucun visiteur n’était en vue, mais son père n’était plus là et tout son matériel avait disparu. « Que se passe-t-il ? Où est mon père ? » dit ver de terre. L’inquiétude et la confusion s’emparèrent de lui. Il eut beau tourner, se retourner, il était seul, tout seul. Alors, une voix se fit entendre : « La mission que j’ai confiée à ton père est terminée. Tous les êtres qui voulaient des os en ont eu. Toi, tu as été négligent et tu vas en subir les conséquences toute ton existence. »
Confus et honteux, ver de terre décida de s’enfoncer dans le sol pour éviter la moquerie de ses concitoyens.
Comme on dit chez nous : « Qui remet à demain, trouve malheur en chemin ! ».
Crédits
N'Verfouai le ver de terre
Interprété par Flopy Mendosa avec la voix de Stéphane Dogbo.
Musique : Jean Sempé Ake Olloé.
Recherche des contes et adaptations : Flore Kra, Valérie Gobey, Eugène Konan et Elvis Tanoh.
Production déléguée : Sonia Arruda Touré, Romain Masson
Assistant de production : Romain Chmiela, Eugène Konan,
Assistant à la réalisation : Elvis Tanoh.
Réalisation : Laure Egoroff et Tidiane Thiang.
Remerciements à Thomas Weill, Yanick Zagba, Sony Music Africa, Stéphane Dogbo, et les équipes de RFI.
Avec le soutien du programme "Accès Culture" de l'Agence française de développement et l'Institut français.
Une production Making Waves et Des Livres Pour tous - Côte d'Ivoire.