La Suisse a longtemps reconnu la désertion comme motif d’asile, attirant de nombreux Érythréens. Berne a durci sa position et la précarisation menace cette communauté.

Nouvelle étape aujourd’hui de nos reportages sur les migrations en collaboration avec les radios francophones publiques. Parmi tous ces migrants, il y a aussi ceux qui ne peuvent pas raconter leur histoire. Les absents, les disparus. À Lampedusa, petite île au sud de la Sicile qui a connu au large de ses côtes, de nombreux naufrages, quelques habitants tentent de donner un nom, un visage, une histoire à tous ceux qui sont morts en mer Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe. Rien qu’en mai 2019, l’OIM, Organisation internationale pour les migrations, recensait 356 décès en mer depuis le début de l’année. L’OIM a également comptabilisé près de 17 000 morts en mer entre 2014 et 2018. Julie Pietri de France Inter est partie sur les traces de ces disparus avec les habitants de l’île.

Leur migration vers la Nouvelle Angleterre et le Michigan remonte au milieu du XIXe siècle. Aujourd’hui encore, ces Francos-Américains cultivent une certaine francophilie.

Par Bruno Strebelle et Isabelle Palmitessa, de la RTBF.

Un portrait sous forme de parcours. Celui de Kela Canka. Violoniste-altiste, cette jeune femme fait partie de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie. Un des plus prestigieux ensembles musicaux de Belgique. Kela Canka est Belge aujourd’hui, mais elle est née en Albanie. Un pays qu’elle a quitté seule, très jeune. Avec son talent pour seul bagage. De son parcours, elle aime raconter les belles choses, les mains tendues, les amitiés. Le reste, elle préfère l’oublier.

Par Géraldine Hallot et Stéphane Beaufils.

L’Afrique n’est pas qu’un continent que l’on veut quitter à tout prix à bord d’une embarcation de fortune. C’est aussi une terre où l’on revient s’installer et travailler. Ce sont « les repatriés » africains. Ce néologisme désigne la diaspora africaine qui a choisi de revenir dans son pays d’origine. Et dans ce domaine, les Sénégalais sont en pointe. Il y a plus de 300 000 Sénégalais installés en France. Tous ne veulent pas revenir au Sénégal, bien sûr, mais des milliers ont déjà sauté le pas. Ce sont souvent les plus diplômés, mais pas seulement.

À Dakar, aux Allées du Centenaire, s’alignent les boutiques du « quartier chinois ». Sandales, vêtements, outils, on y trouve tout. Des objets, souvent de mauvaise qualité, vendus par une communauté très renfermée où la parole est sèche, uniquement commerciale. On reproche souvent aux Chinois qui vivent en Afrique de l’Ouest de rester entre eux. Guillaume Thibault correspondant de RFI à Dakar, a rencontré une jeune femme qui est, au contraire, au Sénégal comme chez elle. Son nom : Liu Chen. Sa méthode pour s’intégrer : apprendre et jouer tout style de musique.

Par Étienne Kocher de la RTS

La Suisse compte 25 % d’étrangers. L’un des taux les plus élevés du monde, qui s’explique en partie par une politique de naturalisation restrictive mais aussi parce que de nombreuses personnes ne ressentent tout simplement pas le besoin de devenir suisse. Ce qui ne les empêche pas de s’impliquer dans la vie locale, et même de faire de la politique dans certains cantons. C’est le cas de Frédéric Mairy, un belge, élu à la tête d’une commune suisse de 10 000 habitants.

Par Dominique Arnoldi de Radio Canada

Les immigrants ont souvent tendance à se regrouper et à garder des liens serrés avec les membres de leur diaspora dans leur ville d'adoption. Cependant, ce n'est pas le cas de Caroline Xu. Étudiante à Pékin au temps du massacre de Tiananmen, elle est arrivée à Vancouver en 1999. Elle ne se retrouve ni dans la première vague d'immigrants chinois ni dans la plus récente. Élargie au fil des ans par l'arrivée de vagues successives sur la côte ouest du Canada, la communauté chinoise de Vancouver est loin d'être homogène.