• Présidentielle aux États-Unis: la campagne électorale s'éloigne des médias traditionnels

  • 2024/10/18
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Présidentielle aux États-Unis: la campagne électorale s'éloigne des médias traditionnels

  • サマリー

  • Le 5 novembre 2024, les citoyens états-uniens voteront pour leur nouveau président. L’une des particularités de cette campagne électorale, c’est que c’est sans doute celle qui est la plus éloignée des grands médias traditionnels.

    En 2024, la campagne électorale se tient éloignée des médias traditionnels et pour s'en convaincre, il suffit de regarder le nombre de débats politiques à la télévision entre Kamala Harris et Donald Trump : il n’y en a eu qu’un, le 10 septembre, après le débat Biden-Trump désastreux pour l’actuel président. Depuis, on le sait, Donald Trump refuse tout débat télévisé. Son face-à-face avec la vice-présidente n’a pas tourné à son avantage tant les journalistes de la chaîne ABC l’ont renvoyé à ses mensonges et à ses incohérences.

    Kamala Harris a eu recours au réseau social X d’Elon Musk, le farouche soutien de Donald Trump, pour dire qu’elle avait accepté un deuxième débat et une interview sur 60 minutes, de CBS, contrairement à son adversaire, et qu’il fallait donc se demander ce qu’il essayait de cacher. Elle-même s’est rendue sur l’antenne de la très conservatrice Fox News le 16 octobre et elle a joué le jeu d’un vétéran des ondes, Howard Stern, pour dévoiler ses goûts musicaux.

    Les candidats fuient les médias traditionnels... pour échapper à la contradiction ?

    On peut le penser s’agissant de Donald Trump, qui se retrouve à son tour attaqué sur ses capacités cognitives ou son âge. Il n’a sans doute pas envie non plus de répondre au récent livre de Bob Woodward qui affirme qu’il a continué d’avoir une relation avec Vladimir Poutine depuis l’invasion de l’Ukraine. Sans compter les multiples procès dans lesquels il est impliqué. Il préfère donc s’exprimer en public dans ses meetings, sur Fox News ou auprès d’influenceurs comme Andrew Schulz.

    C'est un peu comme si la campagne se jouait ailleurs : chez les podcasteurs, les influenceurs, où on peut dérouler son discours sans être contredit. Pour Kamala Harris, qui n’a pas plus accordé d’entretien à la presse écrite, c’est différent. Elle ne veut sans doute pas se laisser enfermer dans une image de candidate des journaux de la côte Est. Pour elle, ce n’est plus la bataille d’arguments qui compte, mais la mise en avant de sa personnalité sur des plates-formes comme Spotify avec la podcasteuse Alexandra Cooper.

    La question du fact-cheking est posée

    Lors du débat des colistiers, le républicain J.D. Vance a pu affirmer : « les règles étaient que vous ne deviez pas faire de fact-checking » à propos des migrants haïtiens illégaux. Vérité médiatique contre-vérité alternative, le camp Trump rejoue le même match.

    Au fond, il y a un seul domaine où les médias ne sont pas contestés. C’est celui d’un matraquage publicitaire record. Le camp démocrate aurait collecté près d’un milliard de dollars, et il aurait déjà dépensé deux fois et demie plus que son rival dans des spots télé de trente et même de soixante secondes.

    À lire aussiÉtats-Unis: en pleine campagne présidentielle, Elon Musk multiplie les fake news

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あらすじ・解説

Le 5 novembre 2024, les citoyens états-uniens voteront pour leur nouveau président. L’une des particularités de cette campagne électorale, c’est que c’est sans doute celle qui est la plus éloignée des grands médias traditionnels.

En 2024, la campagne électorale se tient éloignée des médias traditionnels et pour s'en convaincre, il suffit de regarder le nombre de débats politiques à la télévision entre Kamala Harris et Donald Trump : il n’y en a eu qu’un, le 10 septembre, après le débat Biden-Trump désastreux pour l’actuel président. Depuis, on le sait, Donald Trump refuse tout débat télévisé. Son face-à-face avec la vice-présidente n’a pas tourné à son avantage tant les journalistes de la chaîne ABC l’ont renvoyé à ses mensonges et à ses incohérences.

Kamala Harris a eu recours au réseau social X d’Elon Musk, le farouche soutien de Donald Trump, pour dire qu’elle avait accepté un deuxième débat et une interview sur 60 minutes, de CBS, contrairement à son adversaire, et qu’il fallait donc se demander ce qu’il essayait de cacher. Elle-même s’est rendue sur l’antenne de la très conservatrice Fox News le 16 octobre et elle a joué le jeu d’un vétéran des ondes, Howard Stern, pour dévoiler ses goûts musicaux.

Les candidats fuient les médias traditionnels... pour échapper à la contradiction ?

On peut le penser s’agissant de Donald Trump, qui se retrouve à son tour attaqué sur ses capacités cognitives ou son âge. Il n’a sans doute pas envie non plus de répondre au récent livre de Bob Woodward qui affirme qu’il a continué d’avoir une relation avec Vladimir Poutine depuis l’invasion de l’Ukraine. Sans compter les multiples procès dans lesquels il est impliqué. Il préfère donc s’exprimer en public dans ses meetings, sur Fox News ou auprès d’influenceurs comme Andrew Schulz.

C'est un peu comme si la campagne se jouait ailleurs : chez les podcasteurs, les influenceurs, où on peut dérouler son discours sans être contredit. Pour Kamala Harris, qui n’a pas plus accordé d’entretien à la presse écrite, c’est différent. Elle ne veut sans doute pas se laisser enfermer dans une image de candidate des journaux de la côte Est. Pour elle, ce n’est plus la bataille d’arguments qui compte, mais la mise en avant de sa personnalité sur des plates-formes comme Spotify avec la podcasteuse Alexandra Cooper.

La question du fact-cheking est posée

Lors du débat des colistiers, le républicain J.D. Vance a pu affirmer : « les règles étaient que vous ne deviez pas faire de fact-checking » à propos des migrants haïtiens illégaux. Vérité médiatique contre-vérité alternative, le camp Trump rejoue le même match.

Au fond, il y a un seul domaine où les médias ne sont pas contestés. C’est celui d’un matraquage publicitaire record. Le camp démocrate aurait collecté près d’un milliard de dollars, et il aurait déjà dépensé deux fois et demie plus que son rival dans des spots télé de trente et même de soixante secondes.

À lire aussiÉtats-Unis: en pleine campagne présidentielle, Elon Musk multiplie les fake news

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