エピソード

  • Faut-il protéger le grand tétras à tout prix?
    2025/07/15

    Direction le Jura, à l’est de la France, près de la frontière suisse. Connu pour ses vallées, ses lacs et ses rivières à truite, ce département verdoyant abrite également des forêts d’altitude, où vivent les grands tétras. Également connus sous le nom de coq de bruyères, ces oiseaux sont les plus gros oiseaux des forêts de montagne en Europe. Mais le grand tétras est menacé et le réchauffement climatique qui impacte les forêts pourrait lui être fatal. D’où cette question : faut-il protéger le grand tétras à tout prix ?

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  • La restauration des tourbières du Jura
    2025/07/15

    Direction le Jura, à l’est de la France, près de la frontière suisse. Connu pour ses vallées et ses rivières à truites, ce département verdoyant abrite également le lac de Lamoura, près de la célèbre station de ski des Rousses. C'est là qu'une des 600 tourbières que compte le Jura est en pleine restauration. Dégradées par la main de l’homme et le réchauffement climatique, ces zones humides jouent un rôle essentiel et leur restauration est devenue un enjeu majeur pour la biodiversité et le climat.

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  • Comment Donald Trump empêche-t-il aussi les animaux de migrer ?
    2025/07/15
    Le mur construit à la frontière entre les États-Unis et le Mexique a de lourdes conséquences sur les déplacements de la faune. Partout dans le monde, les infrastructures construites par les humains sont des entraves à la libre-circulation animale. Donald Trump aime-t-il les animaux ? Certainement lorsqu’ils sont découpés en tranche dans ses burgers. Mais pour le reste, le président des États-Unis se soucie peu des conséquences de ses politiques pour la biodiversité. Une équipe de chercheurs américains a même étudié un dommage collatéral de sa politique migratoire le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, où Donald Trump, lors de son premier mandat, a lancé la construction d'un mur pour empêcher les humains de traverser. Le mur de Trump, comme on l'appelle là-bas, semble plus efficace contre les animaux que contre les humains. Les scientifiques ont placé des caméras sur une centaine de kilomètres le long du mur. Plus de 20 000 séquences vidéo ont été enregistrées pendant deux ans. Résultat : les mouvements des animaux ont diminué de 86%. De nombreux mammifères en particulier, comme des ours ou des cervidés, se retrouvent entravés dans leur mouvement, empêchés d'aller de l'autre côté pour trouver de l'eau par exemple, ce qui met en péril leur survie. Certains animaux ont carrément renoncé à fréquenter la zone, sachant que c'était peine perdue. Animaux sauvages et animaux d'élevage Mais le mur de Trump n'est pas le seul au monde. L’Europe, par exemple, possède quelques murs anti-migrants qui produisent les mêmes effets, à la frontière entre la Hongrie et Croatie ou à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie : un mur de barbelés au milieu d'une forêt primaire où vivent plus de 10 000 espèces animales. Les humains ne passent plus, pas plus que les bisons, les ours ou les loups. Les obstacles humains ont de graves conséquences pour la faune partout dans le monde. En Namibie, autre exemple, il ne s’agit pas de barrière anti migrants, mais de clôtures dressées pour le bétail d'élevage. Soit, elles bloquent les migrations des antilopes ou des éléphants, soit les pachydermes les détruisent pour passer, ce qui leur vaut les représailles des fermiers. À une échelle plus modeste, quand on clôture son jardin, parce qu'on veut finalement marquer son territoire, on empêche aussi toutes sortes d'animaux de passer. L'homme est un animal territorial comme les autres, sauf qu'il est beaucoup plus puissant. Privés de nouvelles rencontres Toutes les infrastructures humaines sont en fait des obstacles à la circulation des animaux, qui étaient là bien avant nous, et qui depuis le XXe siècle principalement doivent faire face à des routes, des autoroutes, des chemins de fer… Conséquences : une mortalité directe, en cas de collision. Et indirecte, quand on ne peut plus se déplacer pour se nourrir, ou pour se reproduire. Ces barrières humaines, anthropiques, ont des conséquences sur la diversité génétique des espèces animales, privées de nouvelles rencontres, et donc à terme sur leur survie. On peut aussi parler des barrages construits sur les fleuves et les rivières, qui portent bien leur nom et sont un obstacle aux poissons migrateurs. Quand on supprime ces barrages, les poissons reviennent aussitôt, comme cela a été démontré sur un petit fleuve de Normandie, en France. Après la destruction de deux barrages, le saumon d'Atlantique et l'anguille européenne ont fait leur retour, eux qui avaient disparu depuis un siècle. L’Homme peut-il ainsi réparer ses erreurs ? Il peut en tout cas réaménager le territoire, et plus seulement en fonction de ses seuls intérêts. Quand on construit une route, une autoroute ou une voie ferrée, en France, il est désormais obligatoire de construire aussi des ponts, ou des tunnels, pour permettre aux animaux de passer. Des corridors écologiques, des trames vertes et bleues, pour les animaux terrestres et aquatiques. Parce que la nature, un espace illimité par définition, ne connait pas de frontières. À lire aussiAutant en emporte le vent
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  • Pourquoi la Révolution française fut aussi écologique?
    2025/07/14

    Chaque 14-Juillet, la France célèbre la prise de la Bastille. Mais au-delà de cet événement majeur, l'avènement d'un nouveau régime s'accompagne d'une prise de conscience des enjeux environnementaux.

    Nous sommes le 14 juillet, mais nous sommes aussi le 26 messidor, selon le calendrier républicain, adopté en France en 1792, après la décapitation du roi Louis XVI. Un calendrier calqué sur les saisons, la nature. Messidor, c'est le mois des moissons. Au printemps, par exemple, il y a le mois de floréal, pour les fleurs, etc. À chaque jour correspond une plante ou un animal. Aujourd'hui, c'est la sauge. Hier, c'était la pintade. Demain, ce sera l'ail.

    La Révolution française est ainsi une étape important dans la prise de conscience environnementale (même si le mot « écologie » n'apparait, dans son sens actuel, qu'un siècle plus tard). Les questions liées à l'environnement sont particulièrement présentes pendant la Révolution. « À la veille de la Révolution française, dans les cahiers de doléances, il est constamment question d'environnement, de conflits autour de l’usage des eaux, des bois, des forêts, explique Julien Vincent, l'un des auteurs de La Nature en révolution (éditions de La Découverte), un livre sur l’histoire environnementale de la France. Il s'agit de conflits entre les populations villageoises, paysannes, et les seigneurs. Il y a une conflictualité environnementale qui est absolument omniprésente. C’est l’un des sujets le plus important de ces cahiers de doléances. » Des sujets qui seront ensuite également discutés dans les assemblées révolutionnaires et à l'Assemblée nationale.

    On coupe des têtes et des arbres

    La Révolution française aboutit ainsi à de nouveaux usages autour de la nature. Avant, le seigneur, le noble, était tout puissant sur ses terres. Avec l'abolition des privilèges, le peuple et les paysans s'approprient les forêts, ce qui peut alors poser quelques problèmes. « Les populations paysannes vont prélever, de façon éventuellement abusive, sur les forêts, elles vont déboiser, et va donc naître l’idée de la nécessité d’une nouvelle éducation à la nature et à l’environnement : apprendre aux paysans que trop couper les bois et les forêts va entrainer toute une série de catastrophes naturelles et climatiques », souligne Julien Vincent.

    À lire aussi1. L’éducation à l’environnement

    La nature a une valeur aux yeux des révolutionnaires, et même une valeur financière, alors que c'est l'énorme dette du pays qui est finalement à l'origine de la Révolution de 1789. « Pour faire face à cette crise de la dette, les révolutionnaires vont mettre en avant le capital naturel de la nation, des terres agricoles et des forêts, pour rétablir le crédit public de la nation, poursuit l'un des auteurs de La Nature en révolution. Ce qui va être à l’origine de l’assignat, une nouvelle monnaie, papier, qui n’est plus une monnaie métallique, qui est simplement un signe de la terre. »

    Enfin, la Révolution débouche sur un nouveau culte, un culte de la nature. Et c'est l'arbre qui le symbolise. Partout en France, on va planter des arbres de la liberté, ce qui donne lieu, dans chaque commune, à une grande cérémonie. Et au-delà, on assiste à la naissance d'une nouvelle religion, liée à la nature. « Particulièrement pendant la deuxième moitié de la Révolution, après 1794-95, il y a une forme de nouvelle religiosité autour de la nature, précise Julien Vincent, historien à la Sorbonne-Panthéon. Le culte théophilanthrope, qui est l’un des principaux cultes républicains, accorde une valeur spirituelle à la nature. La nature devient une valeur, pas seulement financière, mais aussi une valeur religieuse et morale. » Et 236 ans plus tard, l’écologie reste une révolution.

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  • Comment améliorer la justice environnementale?
    2025/07/10

    Aujourd’hui, nous vous emmenons à Besançon pour parler de justice environnementale. La protection pénale de l’environnement relevant de législations très techniques, difficilement intelligibles et parfois méconnues des magistrats et des avocats, il était compliqué jusqu’alors de faire appliquer la loi. Alors, afin de répondre à cette difficulté, des pôles régionaux spécialisés en matière d'atteintes à l'environnement ont été créé en décembre 2020 afin de traiter les infractions environnementales les plus complexes. Une fois par an, le pôle régional environnemental de Besançon organise une journée de formation à destination des juges, des procureurs ou des avocats pour les familiariser aux différentes atteintes à l’environnement.

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  • La Loue, une rivière menacée par la pollution engendrée par la production laitière
    2025/07/09

    Direction Ornans, une ravissante petite bourgade qui a vu naitre le célèbre peintre français Gustave Courbet. C’est là également que coule la Loue, considérée par beaucoup, comme une des plus belles rivières à truite d’Europe. Mais ce joyau naturel est menacé par une forte pollution qui a décimé près de 90% des poissons. Une partie du problème vient de l’industrie laitière, car le Jura est une grande région de production de fromages, comme le Comté, le Mont d’Or ou encore le Morbier. Mais la FNSEA, le principal syndicat agricole refuse de considérer cette pollution, préférant fustiger, dans un élan de démagogie et de mensonge, les défenseurs de l’environnement qui voudraient, soi-disant, interdire la production du fromage qui s’exporte le plus, le Comté. Mais le problème est bien plus complexe et dépasse largement la filière laitière.

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  • Restaurer les tourbières du Jura, un enjeu pour le climat
    2025/07/08

    On vous emmène prendre l’air à présent : direction le Jura, dans l’est de la France, près de la frontière suisse. Connu pour ses vallées, ses lacs et ses rivières à truite, ce département verdoyant abrite également le Parc naturel régional du Haut-Jura. Au lac de Lamoura, près de la célèbre station de ski des Rousses, un chantier de restauration est en cours sur l’une des 600 tourbières du Jura. Dégradées par l’activité humaine et le réchauffement climatique, ces zones humides jouent un rôle essentiel. Leur préservation est devenue un enjeu majeur pour la biodiversité et le climat.

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  • À quel point les plages sont-elles polluées par les plastiques ?
    2025/07/03

    Entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique seraient déversées dans l’océan chaque année. Sous l’effet des courants marins, des « vortex de déchets » se sont formés. Selon des estimations, les deux tiers s'échoueraient in fine sur les plages. Une récente étude montre que du plastique est même enfoui sous le sable.

    Toutes les plages n'étant pas envahies de montagnes de plastiques, des chercheurs se sont demandé où ils pouvaient bien passer.

    Astrid Delorme, en post-doctorat à l’Ifremer et autrice d’une étude parue dans le Marine Pollution Bulletin, a mené des investigations sur des plages à Hawaï parce que l'archipel est le réceptacle de beaucoup de déchets venant de l’un des « vortex de plastiques » de l’océan Pacifique. Du sable a été prélevé jusqu’à un mètre de profondeur. Résultat : 91 % des plastiques n’étaient pas en surface, mais en dessous. « On a trouvé des plastiques jusqu'à un mètre de profondeur », explique Astrid Delorme. « On a trouvé par exemple 2000 à 3 000 particules de plastique à 60 à 90 cm de profondeur. Ce que nous on a trouvé, c'étaient plutôt des petits fragments, d’une taille comprise entre 5 à 6 cm. »

    Fragmentation

    Des plastiques susceptibles de se fragmenter encore pour devenir des microplastiques, d’autant que leur fragilité dans l’environnement a été mesurée. « On a vu que 92 % des plastiques qu'on a échantillonnés sont fragiles dans des environnements où il y a des vagues, des mouvements de sable, etc. Cette fragilité rend la formation de microplastiques hautement probable », explique Astrid Delorme.

    La concentration varie en fonction des saisons. Davantage de plastiques ont été retrouvés en hiver, peut-être en raison du renouvellement du sable. La grosseur des grains de sable jouerait aussi sur la rétention et la taille des fragments de plastiques.

    Impact environnemental et culturel

    Quoi qu'il en soit, il est difficile d’y remédier. Nettoyer davantage en surface avant que les déchets se fragmentent pourrait permettre de réduire la pollution souterraine. Mais draguer et filtrer le sol en profondeur parait difficilement envisageable, sans compter que cela risquerait d’endommager les écosystèmes et à Hawaï des sites funéraires ancestraux.

    Astrid Delorme voit d'ailleurs dans cette pollution de lieux de sépulture un manque de respect.

    Dans le cadre de cette étude, l’impact sur l’écosystème n’a pas été analysé. Mais la chercheuse fait l'hypothèse de conséquences potentielles sur la flore et la faune qui vit dans le sable, comme des petits crabes.

    Dans le nid des tortues

    Ailleurs, le plastique sur les plages a été identifié comme un élément perturbateur de la reproduction des tortues. « On remarque sur des sites comme Aldabra que les tortues ne peuvent plus creuser leur nid à cause de l'accumulation de plastique », explique Simon Bernard, président de Plastic Odyssey, qui en accord avec l’Unesco s'apprête à nettoyer cet atoll des Seychelles. « Et la quantité de microplastiques dans le sable influe sur la température des nids et donc a une influence sur le sexe des tortues. Il y a moins de femelles qui naissent », ajoute-t-il.

    En Chine, des microplastiques ont été retrouvés dans le fond de nids de tortues. En Floride, aux États-Unis, il en a même été détecté dans des œufs non viables.

    Est-ce que le nettoyage des plages permettrait de réduire la quantité de grands et microplastiques ? Peut-être, mais la tâche est déjà titanesque d’où les appels à limiter la production.

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