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Questions d'environnement

Questions d'environnement

著者: RFI
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このコンテンツについて

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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エピソード
  • Menaces sur le cacao: y aura-t-il toujours du chocolat à Noël?
    2025/12/23
    C'est pendant les fêtes de fin d'année que l'on consomme le plus de chocolat, issu du cacaoyer, un petit arbre dont la culture est confrontée, en particulier en Afrique de l'Ouest, aux ravageurs et au changement climatique. Mais des solutions existent. Gare à la crise de foie. Noël est la période où l'on mange le plus de chocolat, surtout en Europe et en Amérique du Nord. Le cacaoyer fait en effet partie de ces plantes cultivées au sud et surtout consommées au nord. C'est en Suisse où l'on mange le plus de chocolat. La France n'est pas loin derrière, avec plus de 30 000 tonnes achetées au moment de Noël – et c'est peut-être pour ça qu'on grossit pendant les fêtes ! La consommation de chocolat a pourtant diminué ces derniers temps, avec l’explosion des prix, en raison de la loi de l'offre et de la demande. Il y a deux ans, la production de cacao a chuté en particulier en Afrique de l’Ouest, alors que la Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial, et le Ghana représentent 70 % de la production mondiale de cacao. C'est une conséquence du changement climatique, mais pas dans le sens où on le redoutait. À lire aussiPâques: à cause du changement climatique, les prix des chocolats s'envolent Trop de pluie « On a craint pendant longtemps des sécheresses dans certaines zones de Côte d’Ivoire et du Ghana, explique Christian Cilas, chercheur et correspondant cacao au Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Mais, en fait, la plus grosse crise est venue en 2023 par des excès de pluie qui ont entrainé des problèmes de floraison, de chute de fleurs, de manque de pollinisation et surtout la pourriture brune des cabosses, une maladie causée par un champignon qui s’est propagée de façon très importante avec les pluies. » Ça devient chaud pour le cacao qui doit aussi affronter outre le changement climatique d’autres menaces : des maladies, des ravageurs et en premier lieu le swollen shoot, un virus transmis par un insecte, la cochenille. « Ce virus existe dans la flore africaine sur d’autres espèces végétales et il y a eu ce qu’on appelle en épidémiologie un saut d’hôte : le virus est passé sur le cacao par l’intermédiaire d’un vecteur que sont les cochenilles. La maladie est en progression et provoque la mort de parcelles d’arbres », précise Christian Cilas. Solutions hybrides Mais face à ces menaces, la recherche agronomique n'est pas inerte et il existe des solutions. D'abord l'agroforesterie, qui a fait ses preuves : des cultures vivrières au milieu d'arbres, ce qui procure de nombreux avantages pour les cultures et pour le climat. Les scientifiques mettent aussi au point des cacaoyers hybrides. « Par le biais de croisements, il est possible d’avoir du matériel végétal qui soit plus résistant à certaines maladies notamment. C’est une solution, mais une solution à long terme parce que lorsqu’il y a des problèmes climatiques ou des maladies qui émergent, mettre au point des variétés plus résilientes prend un certain temps », souligne Christian Cilas. Mais pourrait-on imaginer à terme un Noël sans chocolat ? « A priori non, répond Christian Cilas, du Cirad. Ce qui se passe souvent, c’est que les zones de production bougent. Il y a des pays qui se mettent à faire plus de cacao maintenant, au Libéria, ou en Afrique centrale. Le Pérou a aussi augmenté sa production. Et des pays asiatiques sont également intéressés à produire du cacao. » Nous voilà rassurés : ce n’est pas encore cette année qu’on mangera moins de chocolat. À lire aussiPremière cotation d'une plantation de cacao
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  • Comment les activités humaines ont aggravé les inondations meurtrières en Asie du Sud-Est
    2025/12/22
    Fin novembre, deux tempêtes tropicales ont frappé l'Asie du Sud-Est. En quelques jours, des torrents de pluie ont dévasté le Sri Lanka, une partie de la Malaisie, de la Thaïlande et de l'Indonésie, faisant plus de 1 800 morts. C'est la catastrophe naturelle la plus meurtrière depuis le tsunami de 2004. L'île indonésienne de Sumatra a été particulièrement touchée, avec plus de 1 000 morts et des centaines de personnes toujours disparues. L'Homme est en partie responsable de ces évènements. Ditwah au Sri Lanka, Senyar en Indonésie. Deux tempêtes tropicales exceptionnelles qui ont déversé fin novembre de fortes pluies. Inondations, coulées de boue et glissements de terrain ont fait au moins 1 800 morts et des milliards de dollars de dégâts. Un groupe international de scientifiques vient de réaliser une analyse de tous les facteurs qui ont mené à la catastrophe. Si les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe, les chercheurs sont formels : leur intensité, elle, a été anormale. Ils assurent que les inondations meurtrières ont bien été favorisées par le dérèglement climatique. Or l'Homme est le responsable de la crise climatique. Mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. En Indonésie notamment, de plus en plus de voix s'élèvent pour accuser la déforestation. Mauvaise gestion de crise Salsabila est membre de l’association de femmes Solidaritas Perempuan à Sumatra. Elle revient tout juste de la région d'Aceh, l'une des plus touchées. Elle décrit une situation critique : l'accès à l'eau et à la nourriture est difficile, des maladies émergent et les rescapés manquent de médicaments. Selon elle, le gouvernement ne fait pas assez pour secourir les sinistrés : le président refuse de déclarer l’état de catastrophe naturelle, ce qui empêche le décaissement de fonds. « En tant que citoyenne indonésienne, je suis profondément déçue et honteuse de leur réaction, raconte Salsabila. Un village du district de Sekarat a même été déclaré complètement perdu. Toutes les maisons et les environs ont été emportés par les inondations. Je n'imagine même pas la peur que les habitants ont dû ressentir lorsque l'eau a atteint la hauteur des cocotiers, soit environ 6 mètres, et a dévasté tout leur village. » « Aceh Tamiang est l'un des endroits qui compte le plus grand nombre de plantations de palmiers à huile de la région, c'est l'une des principales raisons qui expliquent que les inondations ne se soient pas résorbées. » Les forêts sont des éponges Dans le pays, la déforestation est massive. L'île de Sumatra a perdu presque 4,5 hectares de forêt en 25 ans, une surface plus grande que la Suisse, pour l'exploitation minière et surtout pour l'agriculture industrielle de palmiers à huile et faire place à des villes qui s'étendent de manière anarchique. Pour Salsabila, « il ne s'agit pas seulement d'une catastrophe climatique, mais aussi d'une catastrophe environnementale et si cela continue, les conséquences dans le futur seront sans aucun doute bien pires. » Les forêts intactes agissent en effet comme des boucliers face aux inondations Les feuilles et les branches ralentissent la chute de la pluie, la couche de feuilles au sol protège la surface et les racines, avec tous les tunnels créés par les petits animaux comme les vers de terre, font de minuscules chemins qui permettent à l'eau de s'infiltrer. Les plantes absorbent aussi une partie de l'eau. Puissants lobbys industriels « Une forêt est une éponge naturelle », expliquent des chercheurs dans The Conversation. Si on la coupe, si on tue la vie du sol avec toute sorte de pesticides pour l'agriculture, alors le paysage perd sa capacité à absorber l'eau. La pluie s’accumule et fait déborder les rivières, l'eau qui ruisselle emporte le sol, ce qui engendre des inondations et des glissements de terrain. Au Parlement, le ministre indonésien des Forêts a bien mis en cause « une mauvaise gestion forestière ». Le ministre de l’Environnement a, lui, suspendu quelques permis d'exploitation à Sumatra. Ils promettent de mieux contrôler et de punir les entreprises qui ne respectent pas les permis. Mais il va falloir bien plus « face aux intérêts puissants » et à l'impunité des exploitants d'huiles de palme, de bois et de minerais, souligne l'Institut Lowy, un think tank australien, très critique lui aussi de la politique indonésienne. Changement climatique, destruction de la nature et destruction des sols : l'Homme est responsable de cette triple crise. Il faut donc agir sur ces trois facteurs pour éviter ces terribles catastrophes et ces milliers de morts.
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  • Pourquoi de plus en plus de tortues sont piégées par le froid sur les plages du Massachusetts
    2025/12/17

    Aux États-Unis, un phénomène fait couler beaucoup d'encre et mobilise de nombreuses équipes de télévision : dans la baie du Cap Cod, sur la côte Est, des centaines de jeunes tortues marines s'échouent sur les plages.

    La baie du Cap Cod se situe au sud-est de la ville de Boston. Elle constitue l’extrémité sud du golfe du Maine dont les eaux chaudes attirent durant l'été des jeunes tortues marines qui y trouvent de la nourriture en abondance. Mais quand l'hiver arrive, la température chute. Les tortues se dirigent alors instinctivement vers le sud pour rejoindre les eaux plus chaudes. Seulement voilà : la baie du Cap Cod est délimitée au sud et à l'est par une presqu'île. La baie a de facto la forme d'un immense bassin dont la seule issue se situe au nord. Pour les jeunes tortues qui tentent de nager vers le sud, c'est un piège fatal.

    À lire aussiAllo docteur, c'est pour une tortue marine

    Quand la température chute en hiver, les tortues sont en hypothermie

    Quand la température chute avec l’arrivée de l’hiver, les tortues se retrouvent en hypothermie. En tant que reptiles, ces animaux ne peuvent pas auto-réguler leur température corporelle mais dépendent entièrement des sources externes de chaleur. Quand l'eau de mer passe en dessous de 10 degrés, la situation devient critique : les tortues sont alors comme paralysées. Elles n'arrivent plus à nager, sont désorientées et dérivent jusqu'à ce que les vagues rejettent certaines d'entre elles sur les plages.

    Un phénomène habituel aggravé par le changement climatique

    En hiver, les riverains ont l’habitude de sauver les tortues paralysées des plages glaciales autour de la baie du Cap Cod. Il y a trente ans, randonneurs et défenseurs de l'environnement retrouvaient en moyenne une centaine de tortues par saison, entre novembre et janvier. Mais cette année, les autorités comptabilisent jusqu’à cent tortues par jour !

    Le changement climatique est en grande partie responsable de cette augmentation impressionnante. Durant les mois d'été, le Gulf Stream emporte les jeunes tortues des côtes du Texas et de la Floride vers le nord le long de la côte est américaine. Ces animaux marins se dirigent instinctivement vers les eaux les plus chaudes en quête de nourriture. Et la baie du Cap Cod se réchauffe plus rapidement que 99% des masses d'eau dans le monde, selon les données de la NOAA, l’agence américaine chargée de l’étude des océans et de l’atmosphère. La faute au changement climatique qui affaiblit le courant du Labrador, qui - normalement - devrait transporter les eaux froides de l'Arctique vers le sud et ainsi maintenir une certaine fraîcheur dans le Golfe du Maine. Donc plus la température de l'eau est au-dessus des normales en été et en automne, et plus de jeunes tortues débarquent dans la baie du Cap Cod.

    Opération de sauvetage de grande envergure

    Sur les plages du Massachusetts, une incroyable opération de sauvetage est en cours depuis plusieurs semaines déjà. Des centaines de bénévoles ratissent des plages jour et nuit pour retrouver ces animaux inertes. Les télévisions diffusent même des numéros d'urgence, joignables 24h sur 24, pour signaler des tortues en détresse. Elles sont ensuite prises en charge par des vétérinaires. Les soins sont longs. Les tortues doivent être réchauffées très lentement. Et il faut compter entre 6 et 8 mois avant qu'elles puissent regagner la mer. Or, les vétérinaires sont débordés par l'affluence autour du Cap Cod où l'on commence à manquer de place. Des chauffeurs et même des pilotes d'avion bénévoles ont donc commencé à transférer des tortues vers d'autres États américains.

    Parmi les espèces qui s'échouent sur les plages, on retrouve des tortues vertes et des tortues caouannes, mais dans la majeure partie des cas il s'agit de tortues de Kemp, classées « en danger critique d’extinction ». Dans ce contexte, chaque tortue sauvée est un espoir de reconstituer sa population et donc d'assurer la survie de l'espèce.

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