『Questions d'environnement』のカバーアート

Questions d'environnement

Questions d'environnement

著者: RFI
無料で聴く

このコンテンツについて

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Pourquoi certaines bonnes nouvelles environnementales ont-elles des effets pervers?
    2025/09/17
    Le trou dans la couche d'ozone diminue grâce à l'engagement de tous les pays de la planète. Revers de la médaille : cette « guérison » augmente le réchauffement climatique. Petit tour d'horizon de quelques progrès environnementaux parfois contre-productifs. Les bonnes nouvelles sont rares, et une bonne nouvelle est tombée mardi à l’occasion de la Journée internationale pour la préservation de la couche d’ozone : elle « guérit », a annoncé le patron des Nations unies António Guterres. Le trou dans la couche d’ozone, observé à la fin des années 1970, rétrécit. La couche d'ozone, qui nous protège des rayons ultraviolets (sans elle, il n'y aurait de vie sur Terre que dans les océans), devrait ainsi retrouver son état des années 1980 au plus tôt autour de 2040. Et c’est grâce notamment au protocole de Montréal, signé en 1987, l'engagement de tous les pays de la planète à bannir, dans l'industrie, les gaz responsables du trou. Il s’agit là d’une des rares politiques environnementales internationales couronnées de succès. Comme quoi, quand on veut, on peut… Mais, on s'en est aperçu assez récemment, la réduction du trou de la couche d'ozone accroit le réchauffement climatique, parce qu'elle piège la chaleur dans l'atmosphère. Est-ce pour autant une raison de regretter le protocole de Montréal ? Bien souvent, il y a un mal pour bien. Rien qu'aux États-Unis, une étude a montré que près de 450 millions de cancers de la peau seront ainsi évités en un siècle. Et pour le réchauffement climatique supplémentaire, on sait ce qu'il faut faire : diminuer massivement nos émissions de CO2. À lire aussiEnvironnement: la «couche d’ozone guérit» et devrait se reconstituer aux alentours de 2050, selon l’ONU Moins de kérosène, plus de voyageurs On observe d’ailleurs d’autres effets pervers dans des politiques publiques environnementales. Dans le transport maritime par exemple. Pour remplacer le fuel, les bateaux naviguent de plus en plus au gaz naturel liquéfié (GNL). C'est moins de pollution. Revers de la médaille, on s'est rendu compte qu'il y avait des fuites de méthanes. Les navires laissent dans leur sillage des nuages de ce gaz encore plus climaticide à court terme que le CO2. Est-ce une raison pour regretter le bon vieux fioul rempli de particules fines ? Non, là encore, on sait ce qu'il faut faire : réduire massivement nos émissions de gaz à effet de serre. Des progrès contre-productifs, on en trouve aussi dans le transport aérien. L'aviation a réussi en diminuer de 15 % à 20 % sa consommation de kérosène. Grâce à ces économies de carburant, les compagnies peuvent baisser leur prix. Des billets moins chers, c'est davantage de voyageurs. Résultat, le gain climatique espéré est nul, le secteur aérien continue d'émettre toujours plus de CO2. Mais on sait ce qu'on peut faire ; décider de moins prendre l'avion, pour éviter cet effet rebond. Le paradoxe de Jevons L’effet rebond est un phénomène observé par un économiste britannique pendant la révolution industrielle, William Jevons, qui a donné son nom au paradoxe de Jevons. Il s'était rendu compte que les progrès réalisés dans les machines à vapeur, qui fonctionnaient avec moins de charbon, ne conduisaient pas à une baisse de la consommation globale de charbon, bien au contraire. Une amélioration technologique simule la croissance et donc simule la consommation d'énergie. Un phénomène observé aussi dans l’éclairage nouvelle génération. Les ampoules led consomment 5 à 10 fois moins d'électricité. Résultat, on en met partout, on éclaire davantage. Les bonnes vieilles affiches publicitaires sont remplacées par des LED. La facture d’électricité ne baisse pas et la pollution lumineuse augmente. O n pourrait aussi parler de la climatisation, parfois employée pour s'adapter au réchauffement climatique. Sauf qu'elle participe au réchauffement climatique. De même pour les barrages hydroélectriques, qui produisent une énergie renouvelable : ils ont des conséquences sur l'environnement, la biodiversité, quand des paysages disparaissent sous des immenses retenues d'eau. Ou les éoliennes, mortifères pour les oiseaux. La vie se résume à des choix, et rarement un choix n'est parfait, sinon le choix serait vite fait. La question est presque philosophique : que fait-on du progrès ? Comme disait l'adage, on n'arrête pas le progrès, mais le progrès a encore des progrès à faire. À lire aussiAdaptation au changement climatique: l'ONU déplore un recul du financement des pays en développement
    続きを読む 一部表示
    4 分
  • Qu'est-ce que l'écofascisme dont est accusé le défenseur des baleines Paul Watson?
    2025/09/16
    Le fondateur de l'ONG Sea Shepherd, invité en France à la Fête de l'Huma, a été conspué ce week-end par des militants de la gauche radicale. Pourquoi l'ont-ils traité d'écofasciste ? Quels sont les ressorts de l'écofascisme, l'écologie d'extrême droite ? « Paul Watson n’est pas un camarade ! » Le slogan, scandé par des militants de la gauche radicale, a perturbé samedi 13 septembre à la Fête de l’Huma, près de Paris, l’intervention d’une icône de l’environnement, Paul Watson. Il était passé par la case prison pour sa défense des baleines. On l’a même traité d’« écofasciste », un terme réservé à l’écologie d’extrême droite. Un terme d’ailleurs qu’on entend souvent à droite contre la gauche écologiste qui voudrait imposer des restrictions pour lutter contre la crise climatique. Ce qu’il est reproché à Paul Watson ? Certaines déclarations sur l’immigration ou les femmes, ainsi que certaines fréquentations. « Paul Watson est effectivement un militant qui sauve des baleines, mais qui est également proche de pleins de personnalités d’extrême droite, affirme ainsi une jeune militante antifasciste dans une vidéo enregistrée à la Fête de l’Huma et postée sur les réseaux sociaux. C’est quelqu’un qui fréquente Brigitte Bardot, condamnée à de multiples reprises pour incitation à la haine raciale. Mais vu qu’elle sauve des animaux, ça peut être une camarade… » Suffit-il de fréquenter Brigitte Bardot pour être écofasciste ? La réponse est un peu plus compliquée. « L’écofascisme, c’est une conception de l’écologie qui va valoriser une forme d’harmonie entre une communauté humaine et son territoire d’appartenance, définit l’universitaire français Antoine Dubiau, auteur d’un livre intitulé Ecofascismes (éditions Grévis). Le but de l’écologie serait de préserver cette harmonie quoi qu’il en coûte. C’est une forme de justification écologique du rejet de toute forme d’immigration. » Une idéologie « blanche » Il est justement reproché à Paul Watson certaines positions sur l’immigration, mais il s’en est défendu, affirme rejeter « toutes les frontières », et dénonce plutôt l’exploitation de la main d’œuvre immigrée aux États-Unis. En revanche, il est indéniable que Paul Watson, qui préfère les animaux aux humains, est malthusien, du nom de l’économiste britannique Thomas Malthus, qui plaidait pour une limitation des naissances face aux ressources limitées de la planète. Une théorie qui est reprise par les écofascistes. Pour eux, la surpopulation est une menace, même si c’est un malthusianisme à dimension variable. « Ils sont plutôt malthusiens pour le reste du monde, mais plutôt natalistes pour leur propre culture, leur propre civilisation, leur propre identité, précise Antoine Dubiau. Ils vont plutôt défendre le fait que "les blancs" doivent faire plus d’enfants et continuer à se reproduire, et plutôt critiquer la surpopulation du reste du monde et des "non-blancs et non-blanches". Pourtant, si on rapporte l’empreinte écologique par habitant, les pays occidentaux sont très largement responsables du ravage écologique. » L’écologie d’extrême droite, c'est le culte de la nature, d'un territoire et de racines menacés par l'étranger. L'écofascisme légitime les inégalités, puisque dans la nature certaines espèces seraient supérieures aux autres. Des « écolo-conservateurs » qui existent « depuis très longtemps » Il n’y a donc pas qu’à gauche que l’on défend l’environnement. Pour paraphraser la célèbre réplique de Valéry Giscard d’Estaing face, à François Mitterrand (« Vous n’avez pas le monopole du cœur »), la gauche n’a pas le monopole des fleurs. Par nature, l'écologiste est conservatrice. Il y avait même un courant pro-environnement au sein du parti nazi. « Certes, la gauche est la première famille politique qui s’est appropriée pleinement la question écologique, devenue un sujet central dans la plupart des organisations de gauche aujourd’hui, constate Antoine Dubiau, chercheur à l’université de Genève. Il se trouve que des penseurs écolo-conservateurs, il y en a depuis très longtemps, parfois même depuis plus longtemps que ceux de la gauche écologiste. Mais l’écologie d’extrême droite, ce n’est pas la même chose que l’écologie de gauche. » Il y a en effet des nuances de taille. Le tueur de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande (51 morts dans une mosquée en 2019) se revendiquait « écofasciste ».
    続きを読む 一部表示
    4 分
  • Les masques chirurgicaux, nouvelle source de pollution plastique massive
    2025/09/15

    On savait déjà que le plastique envahissait tous les recoins de la planète, du sommet de l’Himalaya aux abysses marins, jusque dans le placenta des femmes enceintes et même dans nos cerveaux. Une récente étude révèle une nouvelle source de pollution : les masques chirurgicaux, omniprésents depuis la pandémie de Covid-19.

    Au plus fort de la crise sanitaire, on estime que 130 milliards de masques étaient utilisés chaque mois dans le monde. Des millions de tonnes de déchets qui, une fois jetés dans la nature, se dégradent lentement, libérant du plastique et des microplastiques.

    Une pollution invisible mais massive

    Une équipe de l’université de Coventry (Royaume-Uni), dirigée par la chercheuse Anna Bogush, a analysé plusieurs types de masques – du simple masque chirurgical aux modèles FFP2. Leur étude, publiée dans la revue Environmental Pollution, montre que tous libèrent des particules plastiques lorsqu’ils sont immergés dans l’eau, et cela sans avoir été abîmés, ni manipulés. Les masques filtrants (FFP2/FFP3) relâchent par ailleurs 3 à 4 fois plus de microplastiques que les masques chirurgicaux standard. « Nous avons observé que tous relâchaient des microplastiques, et en grand nombre », explique Anna Bogush. Multipliez ce constat par des milliards d’unités, et la pollution devient colossale.

    Des impacts environnementaux et sanitaires

    Ces microplastiques perturbent les écosystèmes et finissent par se retrouver dans la chaîne alimentaire. Nous les respirons, nous les ingérons, et leur accumulation dans le corps humain suscite des inquiétudes croissantes.

    Mais les particules plastiques ne sont pas les seules substances en cause. Les chercheurs ont également mis en évidence la libération de bisphénol B, un perturbateur endocrinien utilisé comme substitut du bisphénol A, longtemps employé avant d’être interdit dans de nombreux pays. Problème : le bisphénol B, lui aussi dangereux pour la santé, reste autorisé dans certaines régions du monde, comme aux États-Unis.

    Des solutions encore à construire

    Faut-il pour autant arrêter de porter des masques en cas de maladie ? Non, leur utilité sanitaire n’est pas remise en question. Mais, selon Anna Bogush, cette prise de conscience doit inciter à agir : « Notre but, c’est d’améliorer les normes. On ne veut pas effrayer, mais aider. Il faut mettre en place des politiques de collecte et pousser les industriels à produire différemment ». En attendant des filières de recyclage adaptées ou des matériaux moins nocifs, un geste simple peut déjà limiter les dégâts : ne pas jeter son masque n’importe où.

    続きを読む 一部表示
    3 分
まだレビューはありません