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Questions d'environnement

Questions d'environnement

著者: RFI
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このコンテンツについて

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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政治・政府
エピソード
  • Comment les universités britanniques coupent leurs liens avec l'industrie fossile
    2025/12/16

    Dans la transition écologique, les universités se doivent d'être exemplaires. C'est en tout cas l'avis de nombreux étudiants à travers le monde qui mettent la pression sur leurs établissements de l'enseignement supérieur. Sous le slogan « Université sans fossiles », ils réclament que leurs facultés coupent les liens avec les grandes entreprises pétro-gazières, principales responsables du changement climatique. Et au Royaume-Uni de plus en plus d'universités y répondent favorablement.

    Après plus d'une décennie de mobilisation des étudiants, les résultats sont là : le plus important, c'est qu'une large majorité des 147 universités britanniques ont fini par retirer leur argent de l'industrie fossile. « Au Royaume-Uni, les études universitaires coûtent très cher aux étudiants. Cet argent est ensuite investi par l'université dans le but de générer davantage de profits. Et historiquement, beaucoup d'universités ont investi dans des entreprises du secteur des énergies fossiles », explique Josie Mizen, co-directrice de People & Planet, le plus grand réseau étudiant au Royaume-Uni dédié aux campagnes pour la justice sociale et environnementale. « Au cours des dix dernières années, les étudiants ont mené une campagne majeure pour que leurs universités retirent ces investissements des énergies fossiles. Aujourd'hui environ 80% des universités britanniques l'ont fait ou se sont engagées à le faire. Cela représente environ 23 milliards de livres britanniques (soit plus de 26 milliards d'euros, ndlr) qui sont désormais hors de portée de l'industrie des combustibles fossiles ».

    Des liens profonds

    C'est un pas important. Mais les imbrications entre industrie fossile et les universités ne s’arrêtent pas là. Le secteur des énergies fossiles a par exemple influencé pendant des décennies le contenu même de ce qui est enseigné aux étudiants. « Des universités comme celles d’Oxford, d’Edimbourg et d’autres ont toutes invité des entreprises du secteur des énergies fossiles à les conseiller dans la construction de leurs cursus universitaires. Ou elles ont invité des cadres supérieurs d'entreprises pétro-gazières à occuper carrément des postes d'enseignants dans leurs facultés », détaille Josie Mizen. L'industrie fossile a aussi pour habitude de profiter des salons de recrutement organisés par les universités pour attirer les jeunes diplômés. Un piège, estiment les étudiants britanniques mobilisés, car il s'agit là, selon eux, d'un secteur sans avenir.

    Les entreprises pétro-gazières exclues des salons de recrutement

    « Dix-huit universités britanniques ont donc décidé de ne plus publier d'offres d'emploi de l'industrie des combustibles fossiles. Huit de ces engagements ont été pris rien qu’au cours de l’année dernière. C'est un mouvement qui prend vraiment de l'ampleur ».

    Pourtant les universités britanniques ont encore du chemin à faire, estime Josie Mizen. Notamment en ce qui concerne les projets de recherches universitaires, dont bon nombre sont financés par l'industrie fossile. « Il est évident que de nombreuses universités britanniques connaissent des difficultés financières », fait remarquer la co-directrice du réseau étudiant People and Planet. « Par conséquent, il peut être difficile de leur demander de refuser ces financements pour la recherche. Mais nous savons que l'industrie des combustibles fossiles au Royaume-Uni investit des millions dans la recherche universitaire qui sert ses propres intérêts et objectifs. Ces financements ne sont pas neutres. L'industrie fossile s'achète ainsi une légitimité ! Les universités n'accepteraient jamais qu'une entreprise de tabac influence leurs recherches sur la santé publique. Il est donc assez suspect qu'une entreprise de combustibles fossiles finance par exemple les recherches sur le changement climatique ».

    Les étudiants : l’avant-garde dans la lutte pour la justice environnementale

    Les mesures déjà prises par les universités britanniques révèlent en tous les cas le rôle moteur des étudiants dans la transition écologique. « Historiquement, les étudiants ont souvent été à l'avant-garde des mouvements pour la justice, comme la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud », souligne encore Josie Mizen. Aujourd'hui leur mobilisation pour plus de justice sociale et environnementale s'inscrit dans cette tradition, et ceci dans de nombreux pays à travers le monde, pas qu’au Royaume-Uni.

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  • Environnement: des accords de Paris à Bélem … Et après ?
    2025/12/11
    Toute cette semaine, à l'occasion du dixième anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat, conclu le 12 décembre 2015, notre Question d’environnement est consacrée aux grandes étapes qui ont conduit à cet accord historique. Hier, nous évoquions les enjeux précédant la signature de l’accord de Paris en 2015. Aujourd’hui, retour sur la période allant de Paris à la COP30 de Bélem. Et cette question : et après? Le 12 décembre 2015, 195 pays signent l’accord de Paris, un traité international qui oblige juridiquement ses signataires à agir contre le changement climatique. Objectifs : ne pas dépasser les 1,5° degré d'ici la fin du siècle. Atteindre le zéro émission nette et aider financièrement les pays vulnérables à s’adapter au nom de la solidarité. Dix ans après, quel est le bilan ? « L'action climatique a été modifiée par l'accord de Paris, nous explique Michel Colombier, directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales. On a aujourd'hui des institutions, des plans, des mesures dans la plupart des pays qu'on a regardés. Et il y a un changement de trajectoire d'émission. Après, on sait que, pour l'instant, les pays ne sont pas sur la fameuse trajectoire de neutralité carbone à partir de la 2ᵉ moitié du siècle. Nous n'y sommes pas, donc il y a du mieux, mais il y a encore beaucoup d'ambition à gagner. » Financer l’adaptation des pays du Sud au changement climatique. C’est l’article 9 de l’accord de l’Accord de Paris. Plus que de solidarité, il s’agit de morale, car les pays du Sud sont ceux qui subissent le plus durement les conséquences du changement climatique alors qu’ils n’en sont peu ou pas responsables. Une enveloppe de 40 milliards de dollars par an leur est alors octroyée, mais jusqu’à présent ils n’en ont touché que 26 alors que les besoins augmentent. Pour les pays du Sud, la COP30 de Bélem était donc l’occasion de réclamer un triplement du fonds pour l’adaptation. Mais ils n'ont obtenu qu'une vaste promesse de triplement de ce fonds d’ici 2035, au lieu de 2030, et surtout sans aucune obligation pour les pays du Nord car ces États ne veulent pas payer seuls l’addition depuis le retrait des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Paris. Pour les observateurs, Bélem marque donc un recul sur la question de l’adaptation. La sortie progressive des énergies fossiles. Elle a été actée lors de la COP de Dubaï en 2023 mais sans aucune feuille de route précise. Cette question a donc fait l’objet d’âpres négociations à Bélem. Pour contrer les États pétro-gaziers et la Russie, qui ne veulent pas entendre parler de sortie des fossiles, 90 pays - dits ambitieux - ont formé une coalition pour obtenir cette fameuse feuille de route sur la sortie du charbon, du pétrole et du gaz. Mais sans succès. Alors peut-on parler d’échec de Bélem à ce niveau ? « Les COPs sont là pour mettre une pression politique sur les pays, reprend Michel Colombier:. Ce qui est intéressant à Bélem, c'est le fait qu'un groupe de pays se soit dit : les énergies fossiles, nous, nous sommes persuadés que la seule solution c'est d'en sortir. Et ce groupe de pays s'est dit : on va se rencontrer au début de l'année prochaine pour une action de coalition. Et c'est dans ce cadre, à l'extérieur des Nations unies, qu'on peut avancer sur les sujets concrets de mise en œuvre réelle des politiques, de transition énergétique, de sortie des fossiles etc. » À lire aussiClimat: «Nous avons besoin d'action politique pour atteindre l'objectif de 1,5°C» Les COPs sont les seules enceintes pour maintenir le climat en haut de l’agenda, un endroit où tous les pays peuvent faire entendre leur voix. Mais le revers de la médaille, c’est que chacun défend ses priorités nationales et son modèle de développement. Bélem en est la parfaite illustration. Mais d’autres modes de négociations voient désormais le jour, pour le climat pour le futur et le bien être de l’humanité.
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  • Du protocole de Kyoto à l'Accord de Paris
    2025/12/10
    Toute cette semaine, à l'occasion du dixième anniversaire de l'accord de Paris sur le climat, conclu le 12 décembre 2015, notre Question d’environnement est consacrée aux grandes étapes qui ont conduit à cet accord historique. Aujourd’hui gros plan sur les enjeux pour aboutir à l’accord de Paris en 2015. En décembre 1997, la COP3 adopte le protocole de Kyoto, premier texte qui introduit des engagements contraignants pour les pays développés et les pays de l’ex-bloc soviétique, qui doivent réduire de 5 % leurs émissions de GES d’ici à 2012. Mais, pour entrer en vigueur, le Protocole de Kyoto doit être ratifié par un nombre suffisant de pays représentant un certain volume d’émissions. Or, en mars 2001, Georges W. Bush est élu président des USA, et il annonce que les États-Unis ne ratifieront pas le protocole de Kyoto. Une question se pose alors : que signifie un tel protocole sans les États-Unis, à l'époque premier émetteur de GES ? Cette sortie entraîne une forte décrédibilisation du processus auprès des pays en développement. Finalement, le protocole de Kyoto entre en application début 2005. Il a le mérite de mettre le changement climatique à l'agenda politique, mais de nombreux problèmes restent à régler. Michel Colombier est le directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales: « Il y avait un problème particulier qui était l'absence dans ce groupe de pays de pays émergents, notamment la Chine, qui était à la fois une condition pour un certain nombre de pays industrialisés de reprendre des engagements et une condition aussi pour faire revenir les USA à la table des négociations, qu'ils avaient quittée précédemment. Donc, il y avait vraiment un double enjeu. Un enjeu de retrouver les négociations avec l'ensemble des participants et un enjeu d'avoir un accord climat après 2012 parce que sinon Kyoto ne fonctionnait pas. » De 2005 à 2009, l’Union européenne préconise d’élargir le protocole de Kyoto aux pays émergents Les États visent la COP de Copenhague, en 2009, pour trouver une suite à Kyoto. Les enjeux sont énormes. Formuler un objectif à long terme. Décider de la forme juridique de l'accord, afin qu’il soit accepté par le Congrès américain. Mais, entre temps, la donne a changé et certains pays que l’on appelait émergents à l’époque se sont développés. La Chine, avec sa croissance à deux chiffres, est devenue le premier émetteur mondial de GES. Les pays du Nord aimeraient donc les mettre à contribution, mais les pays du Sud rappellent leur droit au développement et la responsabilité historique des pays du Nord. Tous ces éléments contraires vont provoquer le naufrage de la COP à venir, celle de Copenhague. « Elle se termine par un échec parce qu'on n'arrive pas à trouver un accord permettant à la fois aux pays émergents de rentrer dans l'action climatique, et en même temps de trouver une méthode pour organiser cette action, explique Michel Colombier, directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales. À Copenhague, un certain nombre de pays trouvent un accord. Mais ils le trouvent en dehors des Nations unies. Ils le trouvent en petit groupe de pays et l'Europe est rattachée au dernier moment à cet accord. Et quand cet accord est présenté à l'ensemble des pays, ces pays disent : 'Non, nous n'acceptons pas un accord négocié en catimini par quelques-uns'. » L'échec de la COP de Copenhague en 2009 La COP de Copenhague se solde donc par un fiasco. Plusieurs chefs d'État et de gouvernement quittent Copenhague bien avant la fin comme le Russe Medvedev, le Brésilien Lula. De leur côté, les États-Unis et la Chine discutent en aparté pour déceler un accord qui leur permette de préserver leur souveraineté, et qui ne soit pas contraignant. On parlait alors de négociation du G2. Lorsque le président Obama annonce à la télévision qu'il a obtenu un accord, la plupart des autres délégations ne l'avaient même pas lu. C'est un terrible affront pour les délégués, et pour l'Europe, qui était normalement fer de lance des négociations. Fou de rage, le président vénézuélien Hugo Chávez tacle les pays industrialisés : « Si le climat était une banque, dit-il, vous l'auriez déjà sauvé ! » La COP de Copenhague lance les négociations vers l'accord de Paris en 2015 La Cop 21 à Paris est défendue par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Laurence Tubiana, qui coordonne les négociations. Leur tâche est ardue. Il faut redonner confiance aux pays qui se sentent trahis et faire revenir tout le monde à la table des négociations. Une mission difficile. Pourtant juste avant la conférence, l’espoir est bien là. « Quand on arrive à Paris, je dois dire qu'on était plutôt confiant parce que la présidence française avait fait un gros travail diplomatique et ...
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