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Questions d'environnement

Questions d'environnement

著者: RFI
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このコンテンツについて

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Environnement: des accords de Paris à Bélem … Et après ?
    2025/12/11
    Toute cette semaine, à l'occasion du dixième anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat, conclu le 12 décembre 2015, notre Question d’environnement est consacrée aux grandes étapes qui ont conduit à cet accord historique. Hier, nous évoquions les enjeux précédant la signature de l’accord de Paris en 2015. Aujourd’hui, retour sur la période allant de Paris à la COP30 de Bélem. Et cette question : et après? Le 12 décembre 2015, 195 pays signent l’accord de Paris, un traité international qui oblige juridiquement ses signataires à agir contre le changement climatique. Objectifs : ne pas dépasser les 1,5° degré d'ici la fin du siècle. Atteindre le zéro émission nette et aider financièrement les pays vulnérables à s’adapter au nom de la solidarité. Dix ans après, quel est le bilan ? « L'action climatique a été modifiée par l'accord de Paris, nous explique Michel Colombier, directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales. On a aujourd'hui des institutions, des plans, des mesures dans la plupart des pays qu'on a regardés. Et il y a un changement de trajectoire d'émission. Après, on sait que, pour l'instant, les pays ne sont pas sur la fameuse trajectoire de neutralité carbone à partir de la 2ᵉ moitié du siècle. Nous n'y sommes pas, donc il y a du mieux, mais il y a encore beaucoup d'ambition à gagner. » Financer l’adaptation des pays du Sud au changement climatique. C’est l’article 9 de l’accord de l’Accord de Paris. Plus que de solidarité, il s’agit de morale, car les pays du Sud sont ceux qui subissent le plus durement les conséquences du changement climatique alors qu’ils n’en sont peu ou pas responsables. Une enveloppe de 40 milliards de dollars par an leur est alors octroyée, mais jusqu’à présent ils n’en ont touché que 26 alors que les besoins augmentent. Pour les pays du Sud, la COP30 de Bélem était donc l’occasion de réclamer un triplement du fonds pour l’adaptation. Mais ils n'ont obtenu qu'une vaste promesse de triplement de ce fonds d’ici 2035, au lieu de 2030, et surtout sans aucune obligation pour les pays du Nord car ces États ne veulent pas payer seuls l’addition depuis le retrait des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Paris. Pour les observateurs, Bélem marque donc un recul sur la question de l’adaptation. La sortie progressive des énergies fossiles. Elle a été actée lors de la COP de Dubaï en 2023 mais sans aucune feuille de route précise. Cette question a donc fait l’objet d’âpres négociations à Bélem. Pour contrer les États pétro-gaziers et la Russie, qui ne veulent pas entendre parler de sortie des fossiles, 90 pays - dits ambitieux - ont formé une coalition pour obtenir cette fameuse feuille de route sur la sortie du charbon, du pétrole et du gaz. Mais sans succès. Alors peut-on parler d’échec de Bélem à ce niveau ? « Les COPs sont là pour mettre une pression politique sur les pays, reprend Michel Colombier:. Ce qui est intéressant à Bélem, c'est le fait qu'un groupe de pays se soit dit : les énergies fossiles, nous, nous sommes persuadés que la seule solution c'est d'en sortir. Et ce groupe de pays s'est dit : on va se rencontrer au début de l'année prochaine pour une action de coalition. Et c'est dans ce cadre, à l'extérieur des Nations unies, qu'on peut avancer sur les sujets concrets de mise en œuvre réelle des politiques, de transition énergétique, de sortie des fossiles etc. » À lire aussiClimat: «Nous avons besoin d'action politique pour atteindre l'objectif de 1,5°C» Les COPs sont les seules enceintes pour maintenir le climat en haut de l’agenda, un endroit où tous les pays peuvent faire entendre leur voix. Mais le revers de la médaille, c’est que chacun défend ses priorités nationales et son modèle de développement. Bélem en est la parfaite illustration. Mais d’autres modes de négociations voient désormais le jour, pour le climat pour le futur et le bien être de l’humanité.
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  • Du protocole de Kyoto à l'accord de Paris
    2025/12/10
    Toute cette semaine, à l'occasion du dixième anniversaire de l'accord de Paris sur le climat, conclu le 12 décembre 2015, notre Question d’environnement est consacrée aux grandes étapes qui ont conduit à cet accord historique. Aujourd’hui gros plan sur les enjeux pour aboutir à l’accord de Paris en 2015. En décembre 1997, la COP3 adopte le protocole de Kyoto, premier texte qui introduit des engagements contraignants pour les pays développés et les pays de l’ex-bloc soviétique, qui doivent réduire de 5 % leurs émissions de GES d’ici à 2012. Mais, pour entrer en vigueur, le Protocole de Kyoto doit être ratifié par un nombre suffisant de pays représentant un certain volume d’émissions. Or, en mars 2001, Georges W. Bush est élu président des USA, et il annonce que les États-Unis ne ratifieront pas le protocole de Kyoto. Une question se pose alors : que signifie un tel protocole sans les États-Unis, à l'époque premier émetteur de GES ? Cette sortie entraîne une forte décrédibilisation du processus auprès des pays en développement. Finalement, le protocole de Kyoto entre en application début 2005. Il a le mérite de mettre le changement climatique à l'agenda politique, mais de nombreux problèmes restent à régler. Michel Colombier est le directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales: « Il y avait un problème particulier qui était l'absence dans ce groupe de pays de pays émergents, notamment la Chine, qui était à la fois une condition pour un certain nombre de pays industrialisés de reprendre des engagements et une condition aussi pour faire revenir les USA à la table des négociations, qu'ils avaient quittée précédemment. Donc, il y avait vraiment un double enjeu. Un enjeu de retrouver les négociations avec l'ensemble des participants et un enjeu d'avoir un accord climat après 2012 parce que sinon Kyoto ne fonctionnait pas. » De 2005 à 2009, l’Union européenne préconise d’élargir le protocole de Kyoto aux pays émergents. Les États visent la COP de Copenhague, en 2009, pour trouver une suite à Kyoto. Les enjeux sont énormes. Formuler un objectif à long terme. Décider de la forme juridique de l'accord, afin qu’il soit accepté par le Congrès américain. Mais, entre temps, la donne a changé et certains pays qu’on appelait émergents à l’époque se sont développés. La Chine, avec sa croissance à deux chiffres, est devenue le premier émetteur mondial de GES. Les pays du Nord aimeraient donc les mettre à contribution, mais les pays du Sud rappellent leur droit au développement et la responsabilité historique des pays du Nord. Tous ces éléments contraires vont provoquer le naufrage de la COP à venir, celle de Copenhague. Michel Colombier, directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales : elle se termine par un échec parce qu'on n'arrive pas à trouver un accord permettant à la fois aux pays émergents de rentrer dans l'action climatique, et en même temps de trouver une méthode pour organiser cette action. À Copenhague, un certain nombre de pays trouvent un accord. Mais ils le trouvent en dehors des Nations unies. Ils le trouvent en petit groupe de pays et l'Europe est rattachée au dernier moment à cet accord. Et quand cet accord est présenté à l'ensemble des pays, ces pays disent : « Non, nous n'acceptons pas un accord négocié en catimini par quelques-uns. » L'échec de la COP de Copenhague en 2009 La COP de Copenhague se solde donc par un fiasco. Plusieurs chefs d'État et de gouvernement quittent Copenhague bien avant la fin, le Russe Medvedev, le Brésilien Lula. De leur côté, les États-Unis et la Chine discutent en aparté pour déceler un accord qui leur permette de préserver leur souveraineté, et qui ne soit pas contraignant. On parlait alors de négociation du G2. Lorsque le président Obama annonce à la télévision qu'il a obtenu un accord, la plupart des autres délégations ne l'avaient même pas lu. C'est un terrible affront pour les délégués, et pour l'Europe, qui était normalement fer de lance des négociations. Fou de rage, le président vénézuélien Hugo Chávez tacle les pays industrialisés : « Si le climat était une banque, dit-il, vous l'auriez déjà sauvé ! » La COP de Copenhague lance les négociations vers l'accord de Paris en 2015. La Cop 21 à Paris est défendue par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Laurence Tubiana qui coordonne les négociations. Leur tâche est ardue. Il faut redonner confiance aux pays qui se sentent trahis et faire revenir tout le monde à la table des négociations. Une mission difficile. Pourtant juste avant la conférence, l’espoir est bien là. Michel Colombier, directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales : « Quand on arrive à Paris, je dois dire qu'on était...
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  • Quel rôle le premier rapport du Giec a-t-il joué dans l'action climatique?
    2025/12/08
    Toute la semaine, à l'occasion du dixième anniversaire de l'Accord de Paris, conclu le 12 décembre 2015, la question d’environnement sera consacrée à de grandes étapes qui ont conduit à cet accord historique. Le premier épisode nous renvoie 35 ans en arrière avec le premier rapport du Giec. Le Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, est créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations unies pour l'environnement. Mais ce sont des travaux des années 1970 qui ont indirectement enclenché le processus. Et « le rapport Charnay marque le début d'une mobilisation de la communauté scientifique dans les années 1980 », explique Jean Jouzel, vice-président du groupe 1 du Giec de 2002 à 2015. Ce rapport a établi un ratio d'augmentation des températures en fonction de la concentration de de CO2 dans l’atmosphère.  Un rapport qui ne finit « pas dans un tiroir » Et finalement, le G7, en particulier la Première ministre britannique Margaret Thatcher et le président américain Ronald Reagan, suggèrent la création du Giec.  « Les décideurs politiques sentaient bien qu'il y avait un problème », souligne Jean Jouzel. « Et la réponse des décideurs politiques dans ces cas, c’est de mettre en place des groupes de travail. Très souvent, ces groupes de travail produisent des rapports qui vont dans des tiroirs. Et là, le mécanisme qui fait que ces rapports ont une importance, c'est le mécanisme d'adoption des rapports du Giec », poursuit le paléoclimatologue. « Inventer la façon de travailler »  Car le travail du Giec est très novateur. Parmi ses particularités, la validation du résumé pour les décideurs par tous les pays membres. Une validation politique donc, mais sans compromis assure Youba Sokona, expert malien des énergies et plus de trente ans de Giec au compteur : « Les scientifiques restent les gardiens de l'intégrité scientifique. Aucune phrase ne peut être modifiée si elle devient scientifiquement fausse ». À lire aussiL'histoire des COP climat de Rio à Charm el-Cheikh Youba Sokona arrive à la fin des travaux du premier rapport. Les scientifiques et les enjeux africains étaient alors peu représentés et les questions de développement n’étaient pas vraiment abordées. Alors des collègues font appel à lui. Au-delà du processus de validation qui lui a causé « des nuits sans sommeil » par la suite, Youba Sokona décrit un esprit pionnier : « rien n'existait encore qui ressemble à la méthodologie actuelle du Giec. Il a donc fallu inventer la façon de travailler presque en marchant. Les scientifiques venaient d'horizons très différents avec leurs propres méthodes, avec leur propre culture disciplinaire, et il fallait également construire une approche commune. Moi, quand je me suis retrouvé là-dedans, je me disais : "qu'est-ce que je fais ici ?". Et très vite, une logique s'est imposée, il fallait compiler l'état des connaissances existantes, les évaluer de manière critique et surtout séparer strictement la science de la politique ». Le rapport écrit rapidement, en deux ans contre cinq à sept ans actuellement, mais les grandes lignes sont déjà là. Il prévoit un réchauffement de la température mondiale d'environ 2°C en 2025 par rapport à l'époque préindustrielle et de 4°C d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle. Il prévoit aussi une hausse importante du niveau de la mer. Quant au lien entre réchauffement climatique et activité humaine. Le rapport pause la question plus qu'il n'y répond. Le Giec écrit que l'humanité est capable en augmentant la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère de faire grimper le thermomètre. Mais dans ce premier rapport, la part de l'homme dans le réchauffement climatique reste encore incertaine. La certitude du lien de causalité « est venue progressivement. À la question : "est-ce qu'il y a vraiment un réchauffement climatique lié aux activités humaines ?" la réponse est peut-être dans le deuxième, très probablement dans le troisième et le quatrième. Plus de 95% de confiance dans le cinquième. Et c'est une certitude désormais, tel que le dit le sixième rapport du Giec », raconte Jean Jouzel. « Rapport déterminant »  Ce premier rapport joue un rôle essentiel pour la suite. «  Il y est pour beaucoup dans la mise sur pied de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques », estime le paléoclimatologue. Youba Sokona confirme : « Chaque rapport du Giec a été déterminant pour une action politique forte. Sans le rapport du GIEC, il n'y aurait pas l'Accord de Paris ». La création de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ce sera à Rio deux ans plus tard. Mais un peu de ...
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    3 分
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