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Questions d'environnement

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著者: RFI
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La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

France Médias Monde
政治・政府
エピソード
  • Les experts du Giec réunis à Paris: quels sont les enjeux?
    2025/12/02

    La France accueille toute la semaine près de 600 scientifiques du Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Les auteurs principaux du rapport se réunissent pour entamer les travaux en vue du 7ᵉ rapport d'évaluation du Giec. Et pour la première fois, les trois groupes de travail se réunissent en même temps en ce début de cycle.

    Le Giec est constitué de trois groupes de chercheurs. Le premier se consacre aux études physiques, c'est-à-dire à l'évolution du climat et aux causes du réchauffement, le deuxième s'occupe de son impact et des questions d'adaptation et le troisième se penche sur l'atténuation du réchauffement. Habituellement, les travaux sont menés par groupe de travail. Cette fois, le processus a changé.

    À quelques jours du 10ᵉ anniversaire de l'accord de Paris, la France dit ainsi vouloir apporter une « forme de soutien politique » aux travaux du Giec. Une marque de soutien à une période où les sciences du climat subissent des attaques, décochées notamment par Donald Trump, le président américain.

    Cela n'empêche pas des scientifiques américains — nommés par des observateurs — de participer à cette réunion. Selon l’AFP, plus d’une cinquantaine de scientifiques américains auraient fait le déplacement. Pour les scientifiques précisément, l'objectif de cette semaine, c'est de mieux se coordonner sur certaines thématiques et de gagner ainsi en efficacité et de fournir « des éléments qui aideront » nos dirigeants « à prendre des décisions plus justes », espère un chercheur.

    De nouvelles données

    Plusieurs sujets doivent être étudiés de manière transversale. C'est le cas de la question du dépassement de certains seuils climatiques. La question de savoir comment on pourrait faire baisser la température devrait être posée et cela aurait des implications dans divers groupes.

    À lire aussiL’IPBES, «Giec de la biodiversité», prône des réponses globales et décloisonnées aux crises

    Par ailleurs, il devrait y avoir un certain nombre de mises à jour. Les rapports du Giec font une sorte de synthèse des avancées scientifiques. Depuis le précédent rapport, de nombreux événements climatiques extrêmes se sont produits dans le monde et les connaissances s'affinent. Par ailleurs, les chercheurs disposaient de peu de données sur les événements extrêmes survenus dans certaines régions du monde. Elles sont désormais plus fournies, notamment pour l'Afrique. La littérature scientifique s’est également étoffée sur le dossier de l’adaptation.

    Calendrier incertain

    Mais pour connaître le résultat, il faudra être patient. Le rapport devrait paraître en 2028 ou 2029. Le compte rendu scientifique devra être approuvé par consensus de l'ensemble des pays membres. « Et si un pays, quel qu'il soit, s'oppose au compte rendu, il ne peut pas être approuvé. Chaque pays a une sorte de droit de veto », expliquait vendredi le coprésident du Groupe 1 du Giec, Robert Vautard, lors d'une visioconférence avec la presse. Mais de préciser qu’il existe des procédures pour approuver le texte si le pays en question est isolé. Il serait alors précisé qu’un pays n’est pas d’accord et pourquoi il ne l’est pas.

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  • Faut-il arrêter de boire du café?
    2025/11/17
    L'empreinte carbone de la deuxième boisson la plus consommée au monde est élevée. Mais il existe des modes de culture plus durables que d'autres. C'est un rituel quotidien, dès le matin, pour des milliards de personnes. Le café est la deuxième boisson la plus consommée au monde, après l'eau. Mais son coût écologique est important. L'empreinte carbone d'une tasse de café atteint en moyenne 150 g de CO2. Si vous buvez quatre cafés par jour, cela fait donc plus de 200 kg de CO2 chaque année, ce qui est environ l'empreinte carbone d'un ordinateur portable. Ce n'est pas rien. Première cause : la déforestation qu'entraîne le café, comme la plupart des cultures tropicales. « Ces cultures se développent dans des zones dans lesquelles on a encore, à l'heure actuelle, des forêts naturelles qui ont des stocks de carbone importants. La conversion de ces surfaces en cultures entraine un relargage de carbone de la biomasse. Cela peut constituer jusqu'à 75 % de l'empreinte carbone du café », explique Cécile Bessou, directrice de recherche au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, le CIRAD. Le poids de la culture D'une manière générale, c'est la phase de production qui alourdit le bilan environnemental du café. En moyenne, la culture du café pèse pour 60 % dans l'empreinte carbone d'une tasse. Contrairement à une idée reçue, le transport, des zones tropicales vers les pays du nord par exemple, par bateau, ne représente qu'entre 3 et 10 % des émissions de CO2. À lire aussiLe café, un produit bientôt indisponible ? La culture du café se répartit en deux modes de production : la culture plein champ, ou plein soleil, qui utilise beaucoup d'engrais, et l'agroforesterie, la culture traditionnelle des caféiers qui poussent à l'ombre des arbres. Mais aucune solution n'est parfaite. « La culture plein champ est très intensive. Souvent la récolte est mécanisée, donc on a un coût carbone de cette mécanisation. Mais les rendements très élevés compensent certains coûts de production, nuance Cécile Bessou. L'agroforesterie est quand même moins productive qu'un système plein soleil. Il faut aussi faire de la place pour les caféiers. Donc il y a de toute façon un peu de déforestation. » Café en capsule Une fois le café vert torréfié – une opération qui émet également du CO2 –, il s'agit d'utiliser une machine à café pour se servir une tasse, et là encore, rien n'est simple. Bien sûr, une cafetière manuelle, à piston, est la solution la plus écologique. Les cafetières à capsule, elles, ont le défaut de produire des déchets. « L'emballage n'a pas d'impact significatif (en termes d'émission de CO2), précise Cécile Bessou. Mais si on a des capsules individuelles, l'impact est plus important, malgré les processus de recyclage. Le meilleur déchet est celui qui n'en produit pas. » Mais les capsules évitent de gaspiller du café en fournissant la dose exacte. Les machines à capsules utilisent aussi très peu d'électricité, si bien qu'elles sont finalement plus écologiques que la bonne vieille cafetière à filtre. Faut-il pour autant renoncer à son café pour être exemplaire ? « Si on veut avoir une vie exemplaire, il ne faudrait pas boire de café ou de vin, sourit Cécile Bessou. Je travaille dans des pays où il y a des cultures tropicales avec des populations qui en dépendent. Si on veut être exemplaire, il faut aussi permettre à tout le monde de vivre de son travail. » La solution la plus écologique reste finalement le choix d'un café responsable, « d'un café bio, produit dans des systèmes qui ne dépendent pas d'intrants chimiques externes et de mécanisation. On réduit son empreinte environnementale si on choisit des cafés produits de manière plus durable que d'autres. » Mais il arrivera peut-être un jour où il n'y aura plus de café. L'arabica est directement menacé par le réchauffement climatique​, si les nuits ne sont plus assez fraîches. On pourra toujours se rabattre sur le thé : son empreinte carbone est 15 fois moins élevée que celle du café. À lire aussiBientôt la fin du café ?
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  • Comment répondre à la crise du vivant?
    2025/11/27
    Alors que la biodiversité s'effondre et que de nombreux écosystèmes sont menacés, 117 scientifiques et experts du monde entier se réunissent à Paris. Ils ont été choisis par l'IPBES (la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, aussi appelé le « GIEC de la biodiversité »). Et ils ont une tâche cruciale à accomplir, à savoir : écrire la deuxième évaluation mondiale sur la biodiversité et les services que nous rendent les écosystèmes. En 2019, la publication par l’IPBES de la toute première évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques avait réveillé les consciences : l'opinion publique mondiale apprenait alors que plus d'un million d'espèces végétales et animales étaient menacées d'extinction et qu'un tiers des écosystèmes ne pouvaient plus abriter leur faune et flore originelles. Et tout cela à cause de l'activité humaine. Depuis, de nombreux pays ont mis en place des stratégies et politiques publiques pour renverser ce déclin dramatique. Au niveau international aussi, les pays tentent de coopérer davantage pour protéger le vivant. Mais force est de constater que ce n'est pas encore suffisant. « Nous consommons toujours plus » « Nous ne prenons toujours pas les bonnes décisions », déplore le Kényan David Obura, président de l’IPBES et lui-même scientifique reconnu pour ses travaux sur les écosystèmes marins. « Ces dernières années, les pressions sur la nature ont continué d'augmenter. Principalement parce que nous continuons de consommer toujours plus. Nous ne changeons pas encore suffisamment nos habitudes. Nous devons absolument comprendre comment aligner nos comportements sur la durabilité de la planète ». C’est précisément l’objectif du deuxième bilan mondial sur la biodiversité sur lequel ont commencé de travailler cette semaine à Paris des centaines de scientifiques et experts du monde entier. Ils ne doivent pas seulement faire un état de lieu des espèces animales et végétales sur notre planète, souligne le Sud-Africain Luthando Dziba, le secrétaire exécutif de la plateforme, mais aussi « examiner les facteurs directs et indirects responsables de la perte de biodiversité et rendre compréhensibles les services de la nature qui améliorent notre qualité de vie. Un chapitre sera aussi consacré aux scénarios basés sur les mesures déjà prises, et encore un autre explorera les futures options politiques ». À écouter aussiIPBES : nous ne pouvons plus dire que nous ne savons pas... L’accès aux données scientifiques s’est amélioré Les experts auront près de trois ans pour synthétiser des données scientifiques du monde. Cette synthèse doit être fiable et surtout compréhensible car elle servira à faire des recommandations pour les décideurs politiques et les acteurs locaux à travers le monde entier. C’est un travail titanesque. D’autant plus que « la disponibilité des données sur la biodiversité s'est nettement améliorée », constate David Obura. « Le nombre de données a doublé en cinq ans, notamment grâce au déploiement des systèmes à distance comme les drones, les satellites ou les capteurs. Il y a donc bien plus d'informations, mais nous devons maintenant les traiter et les comprendre ». Les connaissances autochtones prennent toute leur place Ces informations disponibles ne proviennent d’ailleurs plus seulement des sciences dures. « Un chapitre entier sera consacré aux connaissances autochtones, qui se sont développées au fil des millénaires et qui permettent aux peuples autochtones de tirer profit des ressources que leur offre la nature sans l'abimer », annonce Luthando Dziba qui prédit que ces connaissances autochtones vont « enrichir notre compréhension de nos écosystèmes et améliorer notre capacité à mieux les gérer ». Une publication en 2028 La deuxième évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques sortira en 2028. D'ici là, l'IPBES s'apprête à publier un autre document qui fera couler beaucoup d'encre. Ce sera en février de l'année prochaine. Un travail scientifique de premier plan qui démontrera l'impact des entreprises sur la biodiversité, alors que plus de la moitié du produit intérieur brut mondial dépend de la nature. À lire aussiL’IPBES, «Giec de la biodiversité», prône des réponses globales et décloisonnées aux crises
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