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Questions d'environnement

Questions d'environnement

著者: RFI
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このコンテンツについて

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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エピソード
  • Comment Dian Fossey, assassinée au Rwanda il y a 40 ans, a-t-elle sorti les gorilles de la brume?
    2025/12/25
    Le 26 décembre 1985, la primatologue américaine était sauvagement tuée dans le Virunga. Elle avait bouleversé les connaissances et l’image de ces grands singes et luttait pour leur protection. Depuis 40 ans, la question reste sans réponse : qui a assassiné Dian Fossey, la primatologue américaine qui étudiait les gorilles au Rwanda, dans les montagnes du Virunga, et pourquoi ? Quarante ans après sa mort, le nom de Dian Fossey reste associé à ces grands singes fascinants, et son héritage est extrêmement important, au même titre que celui de la Britannique Jane Goodall, qui étudiait les chimpanzés en Tanzanie, et qui est morte cette année. Dian Fossey est devenue célèbre dans le monde entier lorsqu'elle a fait la couverture du magazine National Geographic, en 1970. On la voit porter un jeune gorille dans ses bras – c'est la première photo à montrer un tel contact entre un humain et un gorille. Au prix de milliers d’heures d’approche et d’observation, Dian Fossey avait patiemment établi une relation de confiance avec « ses » gorilles. Grimaces de singe « La semaine dernière, de jeunes gorilles ont joué autour de moi pendant une heure. Je ne puis vous dire mon émotion. Je les crois fort perturbés par mon espèce. Je les ai amadoués en les imitant. Ils sont fascinés par mes grimaces. Du fait de ce rapprochement, je glane une masse d’observations, du jamais-vu », raconte-t-elle dans le film Gorilles dans la brume, sorti en 1988, où Dian Fossey est incarnée par Sigourney Weaver. Un film inspiré de son autobiographie, qui a contribué à entretenir sa légende. Dian Fossey a d'abord révolutionné la connaissance de ces grands singes, alors même qu’elle n’a pas de formation scientifique. L'Afrique et les animaux l'attirent et elle finit par s'installer au Rwanda dans les années 60 pour fonder un centre de recherche et consacrer le reste de sa vie aux gorilles des montagnes. La « femme gorille » Elle a ainsi changé le regard des humains sur leurs cousins lointains, perçus à l’époque comme de grands singes féroces et agressifs. « Dian Fossey a été la première à s'apercevoir qu’il s’agit d’animaux gentils, capables de sensibilité, d’être doux. Elle a découvert que chaque individu avait sa personnalité, ce qui n’était pas du tout accepté à l’époque. Elle a aussi mis en lumière différents comportements, comme l’infanticide, ainsi que des relations sociales beaucoup plus intenses que ce qu’on pensait jusqu’alors », souligne la primatologue italienne Shelly Masi, qui étudie les gorilles de l'Ouest en Centrafrique. L'autre héritage de Dian Fossey, c'est la sauvegarde des gorilles, dont on fait des trophées de chasse. Des animaux tués par les braconniers ou capturés pour rejoindre des zoos. La « femme-gorille », comme on l’appelait, se battait contre les chasseurs pour sauver ses protégés. « Elle a lutté pour leur préservation, à tel point que les gorilles de montagne sont la seule sous-espèce de grands singes qui n’est pas en train de disparaitre. C’est même la seule espèce dont la population augmente », précise Shelly Masi. Controversée Mais sa vision de la conservation et de la sauvegarde des animaux, n'était pas consensuelle. Elle s’était fait beaucoup d’ennemis, et c’est la face sombre de Dian Fossey. À la différence de Jane Goodall, qui avait compris qu'on ne peut protéger les animaux sans aider les humains, comme fonctionnent aujourd’hui les politiques de conservation partout dans le monde, Dian Fossey entra très vite en conflit avec les villageois. Elle fut aussi accusée de racisme et d'avoir torturé des braconniers. « C’était une femme un peu bizarre, dans la façon dont elle se comportait, dans la façon dont elle défendait ces animaux, à juste titre peut-être, mais avec une telle agressivité, témoigne Robert Arnaud, le journaliste de Radio France qui l'avait rencontrée au Rwanda, interviewé par Kamel Djaider dans Afrique matin sur RFI en 1988. Ces gorilles, c’était ses gorilles. Ce n’était pas des gorilles, c’était les siens. Si on y touchait d’une manière quelconque, on touchait à ses enfants, on touchait à son bien. Elle devenait furieuse. À la fin, elle devenait furieuse. » Dian Fossey était un personnage controversé, mais elle a sorti les gorilles de la brume. À lire aussiAu Rwanda, la population grandissante de gorilles en danger à cause du manque d'espace
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  • Pourquoi l'écologie est-elle d'abord une science?
    2025/12/24
    Le même terme, « écologie », désigne un courant de pensée politique et une science. Cette possible confusion est exploitée par les climatosceptiques pour dénigrer à la fois la science et les écologistes. Quand on dit « écologie », on pense sûrement d’abord à un parti politique, comme Europe-Écologie-Les Verts en France. On peut aussi penser à des femmes et des hommes politiques, comme René Dumont, premier candidat de l’écologie à une présidentielle, en 1974. « La voiture, ça pue, ça pollue, ça rend con », lâchait-il pendant sa campagne. Mais, l’écologie, avant d’être un courant de pensée, ou un courant politique, c’est d’abord de la science. L’écologie se définit comme l’étude des interactions entre les êtres vivants et leurs milieux, et entre les êtres vivants eux-mêmes. Une science qui s’appuie d’ailleurs sur d’autres sciences : la biologie, la climatologie, la physique ou la chimie. Il y a des biologistes, et il y a des écologues, à ne pas confondre donc avec des écologistes. À lire aussiPhilippe Grandcolas (écologue): «Il faut absolument stopper l'effondrement de la biodiversité» Écologues et écologistes sont complémentaires L’écologie politique et les écologistes défendent des politiques environnementalistes. Mais, dans les faits, les écologistes dépendent du travail des écologues. « Les partis politiques qui ont une vision environnementale s’appuient sur les connaissances développées en écologie pour avancer leurs idées et l’idée d’une transformation écologique de la société. Ils ne s’opposent donc pas », défend l’écologue Sébastien Barot, chercheur à l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement), et auteur d’un livre intitulé L'Écologie est une science aux éditions Belin. Écologues et écologistes sont complémentaires. Mais un même mot, écologie, pour désigner une science et un courant de pensée politique, cela peut prêter à confusion. Une confusion volontairement entretenue d’ailleurs par les climatosceptiques. « On oublie trop souvent que derrière les idées environnementalistes il y a une science, qui produit des données, qui fait des statistiques, qui fonctionne comme les autres sciences, rappelle Sébastien Barot. Ce qui rend la critique des courants environnementalistes plus facile en disant : "C’est juste de l’idéologie, il n’y a pas de crise de la biodiversité, donc il n’y a rien à faire". » Trump contre l'écologie À ce petit jeu, il y a un champion du monde, Donald Trump, président des États-Unis, président de l’internationale climato-négationniste. « Ça finira par se refroidir, vous verrez. Je ne pense pas que la science le sache vraiment », a-t-il un jour lâché devant des scientifiques médusés. Nier la crise climatique, c’est nier la science, et il y a d’ailleurs une certaine cohérence chez Donald Trump, lui qui a multiplié les attaques et le démantèlement des agences scientifiques aux États-Unis. « Le propos de mon livre est de rappeler que l’écologie est une science à un moment où les sciences sont remises en cause, souligne Sébastien Barot. Quand on met en doute le changement climatique et le fait que les humains sont à l’origine du changement climatique, on va à l’encontre de ce que dit la science climatique et le consensus scientifique. » Sébastien Barot, écologue, travaille sur les savanes africaines. Mais un écologue est-il aussi un écologiste ? « Vu que les données de l’écologie scientifique sont finalement assez peu prises en compte dans la décision politique, cela pousse beaucoup de mes collègues et moi-même à nous engager dans la société, ce qui veut dire diffuser nos connaissances et essayer d’aider les pouvoirs publics à prendre de bonnes décisions. Ce n’est pas forcément du militantisme », répond l’intéressé. Parce qu’il n'y a pas d'écologie sans écologie. À lire aussiGreenbacklash, qui veut la peau de l'écologie ?
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  • Menaces sur le cacao: y aura-t-il toujours du chocolat à Noël?
    2025/12/23
    C'est pendant les fêtes de fin d'année que l'on consomme le plus de chocolat, issu du cacaoyer, un petit arbre dont la culture est confrontée, en particulier en Afrique de l'Ouest, aux ravageurs et au changement climatique. Mais des solutions existent. Gare à la crise de foie. Noël est la période où l'on mange le plus de chocolat, surtout en Europe et en Amérique du Nord. Le cacaoyer fait en effet partie de ces plantes cultivées au sud et surtout consommées au nord. C'est en Suisse où l'on mange le plus de chocolat. La France n'est pas loin derrière, avec plus de 30 000 tonnes achetées au moment de Noël – et c'est peut-être pour ça qu'on grossit pendant les fêtes ! La consommation de chocolat a pourtant diminué ces derniers temps, avec l’explosion des prix, en raison de la loi de l'offre et de la demande. Il y a deux ans, la production de cacao a chuté en particulier en Afrique de l’Ouest, alors que la Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial, et le Ghana représentent 70 % de la production mondiale de cacao. C'est une conséquence du changement climatique, mais pas dans le sens où on le redoutait. À lire aussiPâques: à cause du changement climatique, les prix des chocolats s'envolent Trop de pluie « On a craint pendant longtemps des sécheresses dans certaines zones de Côte d’Ivoire et du Ghana, explique Christian Cilas, chercheur et correspondant cacao au Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Mais, en fait, la plus grosse crise est venue en 2023 par des excès de pluie qui ont entrainé des problèmes de floraison, de chute de fleurs, de manque de pollinisation et surtout la pourriture brune des cabosses, une maladie causée par un champignon qui s’est propagée de façon très importante avec les pluies. » Ça devient chaud pour le cacao qui doit aussi affronter outre le changement climatique d’autres menaces : des maladies, des ravageurs et en premier lieu le swollen shoot, un virus transmis par un insecte, la cochenille. « Ce virus existe dans la flore africaine sur d’autres espèces végétales et il y a eu ce qu’on appelle en épidémiologie un saut d’hôte : le virus est passé sur le cacao par l’intermédiaire d’un vecteur que sont les cochenilles. La maladie est en progression et provoque la mort de parcelles d’arbres », précise Christian Cilas. Solutions hybrides Mais face à ces menaces, la recherche agronomique n'est pas inerte et il existe des solutions. D'abord l'agroforesterie, qui a fait ses preuves : des cultures vivrières au milieu d'arbres, ce qui procure de nombreux avantages pour les cultures et pour le climat. Les scientifiques mettent aussi au point des cacaoyers hybrides. « Par le biais de croisements, il est possible d’avoir du matériel végétal qui soit plus résistant à certaines maladies notamment. C’est une solution, mais une solution à long terme parce que lorsqu’il y a des problèmes climatiques ou des maladies qui émergent, mettre au point des variétés plus résilientes prend un certain temps », souligne Christian Cilas. Mais pourrait-on imaginer à terme un Noël sans chocolat ? « A priori non, répond Christian Cilas, du Cirad. Ce qui se passe souvent, c’est que les zones de production bougent. Il y a des pays qui se mettent à faire plus de cacao maintenant, au Libéria, ou en Afrique centrale. Le Pérou a aussi augmenté sa production. Et des pays asiatiques sont également intéressés à produire du cacao. » Nous voilà rassurés : ce n’est pas encore cette année qu’on mangera moins de chocolat. À lire aussiPremière cotation d'une plantation de cacao
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