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Questions d'environnement

著者: RFI
  • サマリー

  • La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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あらすじ・解説

La Terre est en surchauffe, l’ensemble du vivant chaque jour plus menacé et la science très claire : les activités humaines sont responsables de cette situation. Le temps compte pour agir afin de préserver nos conditions de vie sur la planète. Quels sont les bouleversements en cours ? Comment les décrypter ? Et quelles sont les solutions pour enrayer cette dégradation, pour adapter nos modes de vie et nos infrastructures au changement du climat, pour bâtir un avenir plus durable pour tous ? À tour de rôle, les spécialistes environnement de la rédaction de RFI ouvrent la fenêtre sur notre monde en pleine mutation.

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エピソード
  • France: à quoi sert le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) ?
    2025/03/06
    Trois lettres sèment la discorde dans les campagnes françaises : ZAN pour « Zéro Artificialisation Nette ». Un objectif fixé par l’État pour 2050 afin de stopper la destruction de la biodiversité liée à l’étalement des villes et villages. Mais cette politique rencontre l’opposition d’une partie des élus locaux qui doivent l’appliquer et la droite veut continuer à la détricoter avec une proposition de loi attendue au Sénat le 12 mars prochain. Un sol est artificialisé quand l’occupation ou l’usage qu’en fait l’être humain altère durablement ses fonctions écologiques (ses fonctions hydriques, climatiques, agronomiques notamment).L’artificialisation totale, c’est la ville. On a imperméabilisé la terre en la recouvrant de béton ou de bitume pour y construire des immeubles, des routes. Un champ agricole est aussi une zone artificialisée – moins, mais tout de même – parce qu’on y utilise des produits chimiques, qu’on laboure, qu’on laisse la terre à nu. Enfin, une artificialisation moins intense, ce sont nos jardins. Même s’ils hébergent des animaux et des plantes, la végétation ne s’y développe pas librement puisqu’on coupe l’herbe, on retire le bois mort, etc. Pourquoi est-ce un problème d’artificialiser les sols ? Le problème est que notre consommation de sols naturels, agricoles et forestiers est trop gourmande. Chaque année en France, on prend environ 20 000 hectares à la nature. C’est d’abord néfaste pour la biodiversité. En construisant des routes, des villes ou des centres commerciaux, on détruit des espèces – on coupe des arbres, on tue la vie dans les sols, on assèche des zones humides – et on fragmente le terrain de jeu des animaux, ce qui participe à leur disparition. En urbanisant, on réduit aussi la capacité des terres agricoles à nous nourrir, indique le portail du gouvernement français sur l’artificialisation des sols. Et puis en étalant nos villes, on augmente les distances parcourues en voiture – cela contribue au changement climatique – et on réduit la capacité des sols à absorber l’eau, ce qui favorise les inondations. Réutiliser des terres déjà artificialisées L’idée du Zéro Artificialisation Nette (ZAN) d’ici 2050 est donc d’être plus sobre. Il s’agit de pousser les communes à réutiliser des espaces déjà artificialisés : réutiliser les friches industrielles, récupérer les logements vacants, densifier l’habitat, et restaurer de la nature quand on en a détruit à côté. « Pour stopper l’effondrement de la biodiversité, il faut qu’on apprenne à lui faire de la place », affirme Brian Padilla, écologue au Muséum National d’Histoire Naturelle et spécialiste de l’artificialisation des sols. Au fond, c'est partager l’espace avec le reste du monde vivant.La loi climat et résilience de 2021 qui instaure le ZAN prévoit une étape intermédiaire : moins 50 % d’artificialisation d’ici 2031. Mais certains élus locaux grincent des dents, car cela questionne le modèle d’aménagement actuel.Jusqu’à maintenant, les règles d’urbanisme pour éviter l’étalement des villes n’exigeaient des élus que des obligations de moyens, désormais« il y a une obligation de résultats et des sanctions », indique Maylis Desrousseaux, maîtresse de conférences à l'École d’urbanisme de Paris et spécialisée dans les domaines du droit de l'environnement et de l'urbanisme. « Jusqu’à présent les études d’impact environnemental contenaient très peu de données qualitatives sur les sols, poursuit-elle, on se contentait d’expliquer qu’une Zone d’Aménagement Concerté allait utiliser tant d’hectares, on ne se rendait pas compte de l’impact du projet sur les fonctionnalités et la santé des sols. Le ZAN est donc fondamental pour amorcer une politique publique plus générale sur la dégradation des sols ».Effet de surprise, droit de propriété et maintien des écolesLes maires qui critiquent le ZAN considèrent que le délai de dix ans pour atteindre la première étape d’une réduction de 50% de l’artificialisation est trop court. Même si la France est plutôt pionnière en Europe avec l’application du Zéro Artificialisation Nette, cette politique découle « d’une feuille de route de l’Union européenne de 2011 qui poussait déjà les États membres à se mettre sur une trajectoire de ‘zero land take’ ou zéro changement d’usage des sols », rappelle Maylis Desrousseaux. Le changement d’usage des sols, c'est lorsque l’on prend des sols naturels, agricoles ou forestiers pour les urbaniser ou y installer des infrastructures ou des jardins. À lire aussiFrance: la justice administrative annule l'arrêté préfectoral autorisant le chantier de l’autoroute A69Comme c’est souvent le cas lorsque des règles s’occupent de protéger les sols, certains élus ...
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    3 分
  • Japon: pourquoi le 8e émetteur mondial de gaz à effet de serre traîne à se décarboner?
    2025/03/05
    Des feux de forêts comme en ce moment dans le nord du pays, des étés de plus en plus chauds, des inondations. À l’image du reste du monde, le Japon vit les effets du réchauffement mondial. Face à ce défi, le gouvernement de Shigeru Ishiba vient de fournir à l’ONU son nouveau plan climat avec un objectif revu à la hausse : d'ici 2035, réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2013. Mais cela ne semble pas suffisant. Comme toute économie développée, le Japon a une responsabilité historique dans le réchauffement climatique et celle-ci perdure. L'archipel est aujourd'hui 8ᵉ émetteur mondial. « Il a longtemps été le 5ᵉ pays à émettre le plus de gaz à effet de serre [responsables du changement climatique], souligne Hanna Hakko, spécialiste de la décarbonation du secteur énergétique au Japon au sein du groupe de réflexion européen E3G. Mais ces dernières années, des pays émergents comme l’Indonésie et le Brésil se sont mis à émettre encore plus ».Le Japon est très dépendant des énergies fossiles qu’ils importent massivement (d’Australie et de pays asiatiques notamment) pour produire de l’électricité, pour l'industrie et pour les transports. Et la catastrophe nucléaire de Fukushima de 2011 a eu un triple effet.L'accident nucléaire — le pire au niveau mondial depuis Tchernobyl — qui a suivi le séisme et le tsunami « a ouvert les yeux aux Japonais sur l'importance d'économiser l'énergie et sur les dangers du nucléaire », explique Masayoshi Iyoda, porte-parole au Japon de l'ONG environnementale 350.org. « Après Fukushima, les gens ont cherché à maximiser l'efficacité énergétique des bâtiments, des écoles, partout au Japon. Et de nombreux groupes de la société civile ont lancé des projets communautaires d'énergies renouvelables dans leurs villes ».Après le choc de Fukushima et ses 18 000 morts, le gouvernement a aussi fermé temporairement ses réacteurs et pour compenser, il s'est mis à construire des centrales à charbon et à gaz. Résultat : « un pic d'émissions carbone en 2013 et depuis le pays lutte pour faire redescendre ses émissions », explique Hanna Hakko.Les entreprises d’énergies fossiles ont freiné la décarbonationMalgré tout, les énergies renouvelables se développent. « Aujourd’hui, les lieux publics regorgent de publicités de l’État et d’entreprises qui vantent leur décarbonation via les énergies renouvelables et le nucléaire et il est commun de voir des panneaux solaires sur les toits », décrit l’experte qui revient de sept années passées dans le pays. Entre 2013 et 2022, les émissions ont baissé de 19 %, selon le dernier rapport officiel japonais.Mais cela ne va pas assez vite. Et selon les scientifiques, le nouvel objectif de moins 60 % d'ici à dix ans ne permet pas d'être dans les clous de l’Accord de Paris qui vise à contenir le réchauffement global à +1,5° par rapport à l’ère industrielle.« D’après le Climate Action Tracker, un groupe indépendant de scientifiques du climat, la cible du Japon devrait être d’atteindre au moins 81 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035 », presse Masayoshi Iyoda, de l’ONG 350.org.Qu’est-ce qui coince ? Pour développer les énergies décarbonées, le Japon a fait face à un « problème d’accès aux terres limité », mais il a aussi manqué de volonté politique, estime Hanna Hakko, du groupe de réflexion E3G. « Certaines grandes entreprises japonaises ont pendant longtemps plaidé pour continuer à utiliser les énergies fossiles. Elles ont priorisé des bénéfices à court terme, liés à ce modèle-là. Cette façon de penser a eu une influence significative sur les politiques publiques et cela a ralenti la décarbonation et les objectifs et réglementations du gouvernement », analyse-t-elle. Elle se réjouit qu'aujourd'hui d'autres entreprises fassent rimer décarbonation et croissance économique.Selon les plans climat et énergie présentés par Tokyo en février, le Japon veut développer les panneaux solaires et les éoliennes en mer et innover en la matière. « Ils travaillent notamment sur des panneaux solaires plus légers et sur des éoliennes flottantes », détaille Hanna Hakko. Objectif du pays : faire des renouvelables sa première source d'énergie d'ici 2040.Le gouvernement nippon entend aussi rouvrir davantage de centrales nucléaires, mais il se heurte aux craintes d'une partie de la population.Alors que l’Accord de Paris fêtera ses dix ans à la fin de l’année, le militant écologiste Masayoshi Iyoda insiste : pour tous les projets énergétiques, « les voix locales doivent être entendues ». Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’un enjeu climatique, mais aussi de démocratie.
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    3 分
  • «Evaluation nationale de la nature»: comment les scientifiques résistent à Donald Trump
    2025/03/04

    Ces chercheurs travaillent depuis des mois à la première « Évaluation nationale de la nature » aux États-Unis, un grand rapport commandé en 2022 par Joe Biden et qui devait faire date en 2026. Mais Donald Trump a tout annulé

    C’est l’une des nombreuses mesures prises par le président américain pour bloquer l’information sur les enjeux environnementaux et leur financement, et pour supprimer ce qu’il considère comme des obstacles à l’utilisation de combustibles fossiles comme le pétrole et le gaz naturel. À peine installé à la Maison Blanche, Donald Trump a annulé la première « Évaluation nationale de la nature » aux États-Unis, un grand rapport commandé en 2022 par Joe Biden et qui devait faire date en 2026. 150 scientifiques, employés fédéraux, membres d’ONG et du secteur privé y travaillent depuis des mois.

    Pourquoi ce rapport est-il important ?

    Pour la première fois aux États-Unis, ce document scientifique et fédéral fait un état des lieux de la santé des sols, de l’eau et de la vie sauvage sur tout le territoire américain. Des parcs urbains comme Central Park à New-York, aux grands espaces sauvages comme les montagnes Rocheuses. Et il évalue comment tout cela va évoluer, notamment sous l'effet du changement climatique.

    L’objectif est aussi d’estimer tous les bénéfices que la nature apporte aux Américains : à l’économie, au climat, à la sécurité du pays, mais aussi à la santé de ses habitants ou en matière de justice sociale.

    C’est important parce que c’est inédit, mais aussi parce que ces liens entre nos vies et la biodiversité sont encore mal connus, que ce soit chez les citoyens américains ou dans les couloirs du Congrès à Washington. Ce rapport doit aussi permettre aux acteurs publics, entreprises et communautés locales de s’adapter à l’avenir, par exemple face aux feux.

    Quels sont les liens entre biodiversité et économie ?

    Les connexions entre le monde vivant et l’économie sont considérables. Plus de la moitié du PIB mondial dépend modérément ou fortement de la nature et des services que nous rendent les écosystèmes.

    « On pense à la pêche, à l’industrie du bois, aux industries pharmaceutiques ou à l’agriculture, mais il n’y a pas que ça », explique Rajat Panwar, professeur de business durable à l’Université de l’Oregon, dans l’ouest des États-Unis. C’est lui qui dirige le chapitre « économie et nature » au sein de ce travail.

    « Les chauves-souris sont par exemple indispensables pour fabriquer de la téquila, car elles pollinisent l’agave, la plante à partir de laquelle on fabrique cet alcool », détaille-t-il. L’objectif du rapport est notamment d’établir la part du PIB des États-Unis qui dépend de la nature.

    Les scientifiques ont donc décidé de publier ce travail malgré Donald Trump

    Les employés fédéraux qui y travaillaient ne peuvent plus le faire, mais de nombreux scientifiques et autres participants le faisaient de manière bénévole. Ils s’organisent donc pour terminer le travail.

    Rajat Panwar précise qu'ils vont choisir « un nouveau nom, une nouvelle structure » mais que le travail aura le même sérieux, avec une « révision par les pairs » et le même objectif de parler au grand public. « Beaucoup de maisons d’édition nous ont approchés, le soutien du public est incroyable et des privés sont prêts à donner des fonds, si besoin », d'après lui.

    Et, libéré des longs mécanismes fédéraux, le rapport pourrait même sortir plus vite que prévu.

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