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サマリー
あらすじ・解説
Le 18 et 19 novembre dernier s’est tenu à Rio de Janeiro, sous présidence brésilienne, le Sommet annuel du G20. Alors que l’ONU est largement paralysée, le G20 demeure l’institution multilatérale la plus représentative du monde contemporain et par son format restreint permet des débats et des rencontres entre les acteurs premiers du monde. Or l’événement est passé largement inaperçu. Certes la présence d’un Joe Biden, affaibli par la victoire Républicaine, en est l’une des raisons. L’absence de V. Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Cour pénale Internationale pour crimes de guerre était aussi marquante. Lula, président brésilien a choisi d’éviter les sujets de clivages et donc les conflits majeurs du temps présent, en Ukraine et au Moyen-Orient. Mais aucune avancée notable n’a pu être enregistrée sur les autres dossiers : comme la question climatique ou la taxation exceptionnelle des milliardaires.
Finalement ce G20 aura été surtout l’expression de la crise du multilatéralisme, de la décomposition de l’ordre international et enfin de l’affaiblissement de l’influence occidentale. En effet, si il y eut un gagnant sur ces terres latino-américaines, ce fut le président chinois Xi Jinping qui séjourna 11 jours, entre rencontres bilatérales et sommets internationaux. Il signa une soixantaine d’accords commerciaux - la Chine est en effet devenu le premier partenaire commercial de la quasi-totalité des pays d’Amérique latine à l’exception notable du Mexique) - , il célébra avec la présidente péruvienne l’ouverture du Port de Chançay construit par l’entreprise chinoise Cosco pour dynamiser et renforcer les relations commerciales entre Chine et les pays sud américains de la rive Pacifique.
Bref, il a donné l’impression que l’influence de son pays avait détrôné celle des Etats-Unis en Amérique Latine. Le rayonnement et l’autorité des Etats-Unis seraient-ils sur le déclin ? Le XXe siècle fut incontestablement un siècle américain (comme le pronostiquait dès 1941 le journaliste Henry Luce). Faut-il admettre que le XXIe siècle serait celui de la Chine ? et que le temps du repli est venu pour les Etats-Unis ?