エピソード

  • L’Assemblée nationale lance une consultation citoyenne en ligne sur la toxicité de TikTok
    2025/04/25

    Depuis mercredi 23 avril, les Français sont invités à répondre à un questionnaire en ligne pour détailler leurs usages de TikTok et les dérives de l’application qu'ils ont constatées. Cette consultation citoyenne, ouverte à tous jusqu'au 31 mai, doit dresser un état des lieux sur les usages et le temps d'écrans des Français abonnés à la plateforme chinoise, indiquent les députés de la Commission « TikTok » de l’Assemblée nationale.

    Environ 40% des jeunes français entre 16 et 25 ans fréquentent quotidiennement TikTok. Le réseau social est depuis longtemps accusé dans de nombreuses études d’accélérer les « dépendances comportementales » de ses abonnés. Un phénomène inquiétant que les spécialistes de la protection de l’enfance nomment l'effet « rabbit hole ». Ce « terrier de lapin » est un gouffre sans fond, dénoncent-ils, dans lequel la plupart des jeunes, en consultant toujours les mêmes sujets en ligne, s’enfoncent de plus en plus profondément, jusqu’à l’enfermement. L'objectif de la consultation citoyenne en ligne qui vient d’être lancée par l’Assemblée nationale permettrait de dresser « un état des lieux des dérives et des contenus violents qui circulent sur la plateforme », indiquent les députés.

    Des outils de modération inefficaces

    Les députés s’interrogent aussi sur les outils de vérification de l’âge mis en place par TikTok, qu’ils jugent largement inefficaces. Des dispositifs qui ne respectent quasi jamais la législation française fixant la majorité numérique à 15 ans pour s’inscrire sans autorisation parentale sur un réseau social. Pourtant, le Règlement européen sur les services numériques, DSA, contraint les plateformes sociales, de mettre en place un « niveau élevé » de respect de la vie privée, de sûreté et de sécurité pour les enfants.

    Mais force est de constater que les dispositifs déployés par TikTok qui permettraient de protéger les mineurs, laissent franchement à désirer. D’autant que le réseau social fait désormais l’objet d’une plainte collective qui a été déposée par onze familles françaises. Elles reprochent à la plateforme de n’avoir rien fait pour supprimer la diffusion de vidéos incitant au suicide, à l’automutilation et dont certaines seraient à l’origine des troubles alimentaires sévères constatés chez de nombreux adolescents.

    Les contenus toxiques contaminent tous les réseaux sociaux

    Les pédopsychiatres soupçonnent aussi que les réseaux sociaux, et pas simplement TikTok, influenceraient certains jeunes à la santé mentale fragile à commettre des actes de violences. Un lien de cause à effet qui serait toutefois difficile de démontrer et toujours contredit par les enquêtes de terrain, quand survient un événement tragique comme celui du lycée de Nantes.

    Concrètement, l’enquête en ligne de l’Assemblée vise principalement les contenus de la plateforme chinoise en invitant les participants à répondre à une série de questions. Par exemple, « Trouvez-vous difficile de ne pas utiliser TikTok ? », ou plus précisément « Avez-vous déjà vu des contenus choquants ou violents sur TikTok ? ». La commission doit publier ses conclusions au plus tard ce 12 septembre. Ensuite, elle est chargée de déterminer les mesures à prendre ou les éventuelles sanctions qui obligeront TikTok à réguler plus efficacement ses contenus qui détruisent la santé mentale des jeunes internautes.

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  • «Olo», une nouvelle couleur que l’œil humain pourrait désormais voir
    2025/04/24
    Des chercheurs de l’Université de Berkeley en Californie ont mis au point un dispositif qui a permis à cinq personnes de voir une couleur totalement nouvelle pour l’œil humain. Cette teinte, jamais observée dans des conditions naturelles, a été dénommée « Olo » par ses découvreurs. Cette découverte doit tout à la recherche fondamentale sur les rétines humaines qui sont composées d’une membrane tapissant le fond de nos globes oculaires. Elles sont recouvertes de millions de cellules photosensibles réagissant à la lumière. Les plus nombreuses, qui se nomment les bâtonnets, sont spécialisées dans une réception lumineuse de basse intensité, permettant ainsi de voir le monde dans des nuances de gris.Les autres, dénommées les cônes dont il existe uniquement trois types, réagissent aux différentes fréquences du spectre lumineux. Nous trouvons ainsi des cônes sensibles au rouge, d’autres au bleu et des cellules dotées d’une appétence certaine pour le vert. L’interaction entre les cônes qui mélangent à qui mieux mieux deux couleurs primaires et une secondaire, permet ainsi de générer la quasi-totalité des autres teintes que nous observons dans notre environnement.Ce phénomène qui semble magique est depuis toujours expérimenté par les enfants lors des activités ludiques consacrées à la peinture, en maternelle et en grande section. Les signaux électrochimiques de cette combinaison des couleurs seront transmis par les cellules au centre de la vision du cerveau, qui les interprétera alors en millions de nuances colorés. En revanche, les personnes atteintes de daltonisme, c’est-à-dire de la déficience de la vision des couleurs due à l’absence d’un ou deux de ces cônes, vivront dans un monde monochrome et plutôt tristounet.Oz, un dispositif expérimental complexeC'est en voulant aider des personnes à retrouver le sens perdu des couleurs que les chercheurs de Berkeley sont parvenus à voir la nouvelle teinte « Olo ». Et pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont manipulé le cône qui est sensible aux ondes correspondant au vert à l’aide d’un système expérimental complexe qu’ils ont dénommé Oz. Une référence directe, précisent-ils, aux lunettes vertes portées par le Magicien d’Oz. Des binocles colorés qui faussaient, par ailleurs, sa perception du monde, dans la Cité d’Émeraude.Concrètement, le dispositif des chercheurs qui est piloté par ordinateur, envoie des micro-impulsions laser ultra-localisées visant exclusivement les cônes sensibles au vert, mais sans jamais exciter les autres cellules. Les cinq scientifiques du laboratoire de Berkeley qui se sont portés volontaires, sont devenus ainsi les seuls au monde à avoir pu observer la nouvelle couleur « Olo ». Tous les participants la situent entre une teinte « de bleu et de vert, mais d'une saturation sans précédent ». Ils estiment, en revanche, manquer d’un vocabulaire adapté pour décrire ce qu’ils ont réellement vu.Augmenter artificiellement la perception des couleursLes chercheurs affirment que la teinte « Olo » ne résulte pas d’une hallucination visuelle. Ce que semblent confirmer leurs travaux qui ont été publiés dans la revue Science Advances. En revanche, « nous ne savions pas, si le cerveau était capable d’interpréter cette nouvelle couleur », indiquent-ils. Les chercheurs envisagent maintenant de développer un système pour reprogrammer les photorécepteurs de la rétine des personnes atteintes de daltonisme.Ils espèrent aussi pouvoir augmenter artificiellement la perception humaine assez limitée des couleurs, et bien au-delà de la lumière dite visible. Ils entrevoient ainsi la possibilité de percevoir les véritables teintes de l’infrarouge, des ondes wifi, ou encore des ultraviolets. Une vision surhumaine qui deviendrait, dans ce cas, infiniment supérieure à celle dont est prétendument doté Superman. Héros absolu, mais petit joueur, qui se contente de ne voir que les rayons X.
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  • Le nom du prochain souverain pontife selon ChatGPT
    2025/04/23

    Selon les règles très strictes du Vatican, les 135 cardinaux électeurs se réuniront début mai entre les murs de la chapelle Sixtine afin d’élire le prochain souverain pontife. Et les pronostics sur le résultat de cette élection pastillent désormais les réseaux sociaux. Des prédictions qui sont principalement établies à l’aide des IA génératives.

    Lors du décès du chef de l’Église catholique, les cardinaux de moins de 80 ans se réunissent en conclave dans la chapelle Sixtine au Vatican. Ils prêtent alors un serment de confidentialité et, à la suite d’une messe d’ouverture, commencent à voter. Le scrutin se déroule à bulletin secret jusqu’à obtenir une majorité des deux tiers pour désigner le nouveau souverain pontife à raison de quatre sessions par jour. À chaque séance, les bulletins qui sont brûlés délivrent, par une cheminée visible depuis la place Saint-Pierre, une fumée noire si aucun pape n’a été élu ou blanche en cas d’élection définitive.

    Mais à moins de se déguiser en surmulot pour espionner les délibérations du conclave, rien ne fuitera sur la désignation du prochain pape. En revanche, les programmes d'intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT disposent désormais de nombreuses données pour établir un pronostic en évaluant les chances de tel ou tel cardinal. La dernière version d’OpenIA s’est donc métamorphosée en oracle afin de calculer leur possibilité de l'emporter, en s'appuyant sur cinq critères précis. Notamment, la composition sociologique du collège électoral, la volonté d'une continuité ou d'une rupture du prochain pape qui serait ressenti par les fidèles, la gouvernance et la diplomatie dont il fera preuve. L'âge et la santé du futur capitaine du Saint-Siège rentre dans ces critères, ainsi que l'idéologie qui anime les candidats, qui devront négocier avec les différents courants internes de l’Église.

    Le prochain pape serait l'Italien Pietro Parolin, selon ChatGPT

    Le cardinal, qui est le secrétaire d'État actuel du Vatican, obtient ainsi une « probabilité de 28 % » de l’emporter. Particulièrement, avec l’appui d’une part importante des 53 Européens, surtout Italiens, désirant « ramener la papauté à la maison » pour assurer ainsi une transition en douceur de l’Église vers ses fondamentaux. Toutefois, Matteo Zuppi, l’archevêque de Bologne, lui passerait devant si les cardinaux décident d’adopter la ligne réformiste initiée par le pape François. Son challenger serait le Philippin Luis Antonio Tagle qui totalise un score de 24 %, étant soutenu par « la quasi-totalité des 23 cardinaux asiatiques, africains et latino-américains », envisage ChatGPT. Le Ghanéen Peter Turkson arrive en 5ᵉ position avec 12 % des intentions de votes. Mais l’IA lui a attribué le statut de « faiseur de roi » dans cette élection, plutôt que celui de favori. Évidemment, la façon dont vous rédigez votre prompt influencera terriblement les pronostics du programme.

    Les probabilités qu'un nom surprise soit vainqueur, restent élevées

    « Les conclaves de 1978 et 2013 nous le rappellent », argumente ChatGPT. Dans ce cas, le Français Jean-Marc Aveline aurait toutes ses chances. Notamment, « si les votes des cardinaux italiens, de l’Asie, de l’Amérique latine et ceux d’une partie de l’Afrique, se neutralisent », anticipe le logiciel. Bien sûr, le programme d’OpenAI, comme ceux de ses concurrents, est incapable de prédire l’avenir. Mais le résultat du conclave constituera, en revanche, une excellente évaluation des progrès dans le domaine des statistiques, dont seraient capables les IA génératives.

    À lire aussiLe pape François, le premier à avoir pris pleinement le virage du numérique

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  • Le pape François, le premier à avoir pris pleinement le virage du numérique
    2025/04/22

    Des selfies en pagaille, des milliers de messages sur les réseaux sociaux et les immanquables publications d’images plus saugrenues les unes que les autres générées par les IA génératives. Le pape François s’est largement démarqué de ses prédécesseurs, en employant le numérique pour moderniser l’Église catholique.

    Le pape François a été, par exemple, le premier à avoir réellement investi le compte Twitter officiel du pape, lancé en 2012, aujourd’hui suivi par plus de 18 millions de personnes. Mais le virage numérique du souverain pontife débute concrètement en août 2013 quand il réalise un selfie en compagnie d’adolescents qui visitaient le Vatican.

    Le cliché fait alors le tour du monde sur les plateformes sociales en suscitant l’enthousiasme des internautes. Fort du succès de buzz phénoménal, le pape François, que l’on peut aisément classer parmi les premiers véritable geek siégeant au Vatican, a demandé aussitôt à ses équipes de communication de produire chaque mois de courtes vidéos en ligne. Les premiers clips seront diffusés sur YouTube, mais d’autres plateformes suivront. Ces vidéos dispensaient des messages qui avaient sa préférence, comme d’encourager les jeunes générations à adopter un mode de vie plus respectueux de l’environnement, l’un de ses thèmes de prédilection.

    Une conquête du numérique à double tranchant

    Comme en témoigne l’avalanche des clichés humoristiques qui l’ont caricaturé à l’extrême, le grimant tour à tour en rappeur, en dinosaure ou en fan de bébé Yoda, le personnage des films et des séries de Star Wars. Côté intelligence artificielle (IA), bien avant l’avènement de ChatGPT, ce n’était guère mieux. Avec la multiplication de petits programmes non commandités par le Vatican qui pastillent la Toile. Notamment le logiciel créé en 2016 par IBM qui reprenait le personnage de fiction Pie XIII, imaginé par Paolo Sorrentino dans la série, plutôt sulfureuse, The Young Pope.

    La mission du programme AIMen, sur un site dédié qui n’existe plus aujourd’hui, était de répondre directement aux internautes de manière contextualisée par un verset de la Bible et de faire, au passage, la promotion de la série télévisée.

    Le pape François, l’une des premières victimes de l’IA générative

    En particulier lorsqu’une fausse photo de lui, entièrement généré par une intelligence artificielle dénommée Midjourney, le représentant revêtu d’une énorme doudoune, est devenue virale en 2023.

    Pourtant convaincu qu’Internet et le numérique sont des « cadeaux de Dieu », favorisant « les rencontres et la solidarité », il a mis en garde les internautes des dangers du cyberharcèlement sur les réseaux sociaux et de la « manipulation » des consciences, dont font preuve toutes les IA génératives.

    À voir aussiLe pape François et la voie de l'inculturation

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  • Un chewing-gum pour combattre les virus
    2025/04/18
    Un chewing-gum réduisant fortement la présence des virus que nous ingérons par la bouche, notamment ceux de la grippe et de l’herpès, a été mis au point par une équipe de chercheurs américains et finlandais. Cette gomme à mastiquer renferme une protéine aux propriétés antivirales qui est extraite des haricots Lablab, originaires d’Afrique. Les maladies infectieuses d’origines virales, comme la grippe saisonnière, représentent depuis longtemps un fardeau sanitaire et des pertes économiques considérables pour tous les pays du monde, alerte régulièrement l’Organisation mondiale de la Santé. Mais il n’y a pas que la grippe ! Le virus de l’herpès, par exemple, avec sa transmission silencieuse, infecte environ 4 milliards de personnes de moins de 50 ans dans le monde. Cette maladie d’origine virale est, par ailleurs, incurable, rappelle l’OMS, en précisant que notre système immunitaire est incapable d’enrayer la multiplication du virus une fois qu’il est bien installé au cœur de nos cellules.Diminuer la charge virale des infectionsToutefois, il serait désormais possible de diminuer les charges virales avant qu’elles émigrent profondément dans notre organisme, annoncent des chercheurs américains de l’Université de Pennsylvanie et leurs collègues finlandais. Leur innovation consiste à mastiquer un chewing-gum intégrant une protéine spécifique capable neutraliser plusieurs virus, y compris ceux responsables de la grippe et de l’herpès. Ce « piège » à pathogènes, dénommé « FRIL », pour Flt3 Receptor Interacting Lectin, est extrait des fèves du Lablab. Une légumineuse originaire de l’Afrique subsaharienne, qui est aujourd’hui cultivée principalement comme plante d’ornement ou complément alimentaire pour le bétail.Le « Bubble Gum » antiviral entre en phase d’essai cliniqueLes chercheurs ont d’abord testé l’efficacité de ce chewing-gum, à l’aide de simulateurs de mastication, qui imitent le mouvement de la mâchoire humaine. Lors de ces essais in vitro, la gomme a démontré une réduction de plus de 95% de la charge virale dans le cas de la grippe, précisément les H1N1 et H3N2. Une réduction du même ordre pour les virus de l’herpès simplex de type 1 et 2 a été constatée.Fort de ces résultats, le « Bubble Gum » antiviral est désormais entré en phase d’essais cliniques. Toutefois, il convient de préciser que l'intention des chercheurs n’est pas de remplacer des médicaments ou l’absolue nécessité d'aller se faire vacciner. Leur démarche est de proposer une première barrière contre les 40 millions de virus que nous ingérons quotidiennement par la bouche. Un piège aux infections virales qui permettrait aux individus d’agir de façon préventive lors d’une épidémie, afin d’alléger la pression sur les hôpitaux en cas de pandémie.Leurs prochains travaux consisteront à vérifier l’efficacité de cette gomme antivirale contre les différentes souches de la grippe aviaire. Des recherches menées dans la crainte qu’une mutation de ces virus mortels, du moins pour les volatiles à plumes, modifient leur propagation dans un mode 100 % interhumain. L’adaptation des virus de la grippe aviaire à notre espèce provoquerait alors une catastrophe sanitaire de niveau mondial, préviennent les virologues et les biologistes. En déclenchant, sans aucun doute, l’une des pires pandémies que l’humanité n’ait jamais eu à affronter dans son histoire.
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  • Un cheval-robot pour remplacer les motos tout-terrain
    2025/04/17

    Chien, oiseau, lézard, poisson et même licorne... Le bestiaire des animaux robotiques s'est considérablement enrichi ces dernières années. Aujourd'hui, la ménagerie électro s'agrandit avec la naissance du projet Corleo. Mais à la différence des robots quadrupèdes existants, celui imaginé par les ingénieurs de Kawasaki prend la forme d'un cheval que vous pourrez chevaucher à la place des motos tout-terrain, annonce la firme japonaise.

    Depuis Spot, le toutou mécatronique développé en 2015 par l'entreprise américaine Boston Dynamics, aucun nouveau concept d'animaux robotisés n'était parvenu à créer une telle vague d'enthousiasme chez les internautes. C'est désormais chose faite avec le projet de véhicule personnel tout-terrain que les laboratoires de la firme japonaise Kawasaki a présenté. Ce cheval-robot futuriste serait capable de naviguer sur n'importe quel type de chemins escarpés, que ce soit en montagne ou sur des sentiers champêtres considérés comme impraticables. Cor/Leo – c'est son nom de code, aussi orthographié Corleo – se définit comme une machine tout-terrain que nous pourrions chevaucher en lieu et place d'une moto, précise l'entreprise nippone.

    Tagada, tagada, voilà Corleo

    La vidéo de présentation de l'engin paraît tellement irréelle qu'elle semble avoir été générée par un programme d'intelligence artificielle (IA). Et c'est le cas. Cette séquence vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux a été réalisée en grande partie à l'aide d'images de synthèse. La marque de moto japonaise affirme toutefois s'être servie d'une maquette grandeur nature représentant l'engin, avant de l'animer, cavalier compris, dans un paysage authentique par le truchement de ses programmes IA.

    Effet « whaou » garanti, avec les images des déplacements en milieu naturel du jumeau numérique de la machine qui apparaissent à l'écran. Elle saute avec aisance des rochers ou encore galope ventre à terre dans des sous-bois. Le constructeur japonais annonce pourtant qu'il s'agit de la représentation fidèle des possibilités du véhicule quadrupède qu'elle a l'intention de développer.

    Chevaucher un robot en toute sécurité

    Sur le papier, la firme indique que son concept intègre une batterie de technologies extrêmement innovantes. L'engin assisterait entièrement son pilote à l'aide de capteurs capables de « voir » l'environnement. Des programmes d'analyses par IA corrigeraient instantanément les erreurs de conduite et veilleraient au confort et à la stabilité de son cavalier en toutes circonstances. Pour absorber les chocs et prévenir les chutes lors des sauts, les jambes arrière du robot peuvent, par exemple, se relever ou s'abaisser selon les dénivelés du terrain, afin de maintenir l'assiette du passager sur la selle.

    Des sabots en caoutchouc antidérapant assureraient une bonne adhérence pour éviter les glissades, y compris sur la glace ou la neige. Le conducteur, perdu dans la pampa, disposerait d'un tableau de bord tactile affichant de nombreuses données, notamment sa position GPS à l'aide d'une cartographie détaillée en projetant les indications du chemin à suivre sur le sol. Le robot cheval est propulsé par un moteur de 150 cm³ qui puise son énergie dans un réservoir d'hydrogène.

    Impossible de savoir si ce concept résolument futuriste existera un jour et sera finalement commercialisé en 2050, comme le prétend l'entreprise japonaise. D'ici là, comme le diraient les Dalton : « Tagada, tagada… » Il n'y aura peut-être plus personne pour l'acheter, vu son prix qui sera certainement exorbitant. Mais il n'est pas interdit de rêver.

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  • Google utilise ses outils d'IA pour décrypter le langage des dauphins
    2025/04/16
    À l'occasion de la journée mondiale du dauphin, le 14 avril, Google a présenté les avancées de son grand modèle de langage dénommé DolphinGemma. Développé en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de technologie de Géorgie et l'ONG Wild Dolphin Project, ce programme d'IA a été entraîné pour comprendre « la structure des vocalisations des dauphins », ces mammifères marins que les chercheurs considèrent comme particulièrement intelligents. Avant de rejoindre les milieux aquatiques, l'ancêtre des dauphins vivait sur la terre ferme, il y a plus de 50 millions d'années. À cette époque, il ressemblait à une petite antilope omnivore de la taille d'un raton laveur, selon la littérature scientifique. La fréquentation des dinosaures carnassiers a certainement convaincu notre mammifère terrestre d'apprendre à nager pour échapper à leur appétit féroce.Des dizaines de millions d'années plus tard, il a perdu ses petites « papattes » qui se sont atrophiées au profit de nageoires plus pratiques pour aller barboter dans les océans. Son corps fuselé, sa peau lisse et autant de caractéristiques physiques qualifiées d'« hydrodynamiques » lui permettent, à l'occasion, de pulvériser tous les records olympiques de natation, notamment quand il se déguise en Léon Marchand.Mais ces mammifères marins hautement intelligents, sociaux et même dotés d'un sens certain de l'humour, sont capables de dialoguer entre eux dans une langue qui est d'une très haute complexité, constatent les chercheurs.Une IA pour craquer le code de leur langageLes scientifiques peinent à décrypter le langage des dauphins qui est composé d'une série de clics, de sifflements et de pulsations dans l'eau. Depuis une quarantaine d'années, le groupe de recherche de l'ONG Wild Dolphin Project s'efforce de comprendre les vocalisations des dauphins tachetés de l'Atlantique. Les chercheurs ont identifié, par exemple, des « sifflements signatures » que les dauphins utilisent pour s'appeler individuellement, ou encore des sons caractéristiques qu'ils diffusent en cas de danger.Mais les scientifiques sont toujours incapables de reconnaître les mots ou la grammaire sous-jacente qui structure leur langage. C'est la raison pour laquelle les laboratoires de recherche de Google ont mis à la disposition des scientifiques un modèle d'intelligence artificielle dénommé DolphinGemma. « Mais de quoi discutent-ils entre eux ? », s'interroge Denise Herzing, la fondatrice et directrice de recherche du Wild Dolphin Project dans une série de vidéos consacrée au sujet, sur le blog officiel de Google :« Les dauphins peuvent se reconnaître dans des miroirs. Ils utilisent aussi des outils, donc ils sont intelligents. Mais on ignore s'ils utilisent des mots dans leur langage. C'est la dernière frontière pour les comprendre. Et alimenter un modèle d'intelligence artificielle (IA) comme DolphinGemma, avec les sons qu'émettent les dauphins, nous donnera un très bon aperçu des schémas et des subtilités de leur langue que les humains, aujourd'hui, ne peuvent pas discerner. L'objectif ultime de cette IA est de permettre aux humains, un jour peut-être, de dialoguer directement avec les dauphins, quand le programme aura réussi à craquer le code de leur langage. »Un ordinateur sous-marin pour engager la conversationLes chercheurs ont mis au point un ordinateur sous-marin conçu pour créer un vocabulaire commun avec les dauphins. L'appareil dénommé Chat, qui est en fait un sigle signifiant en français « télémétrie d'augmentation de l'audition des cétacés », génère des sifflements synthétiques pour diffuser, auprès des dauphins, des informations qu'ils apprécieraient. Par exemple, « ​​​​​​​viens manger des poissons, j'ai repéré des poulpes ou des sargasses », ces champs d'algues brunes qui hébergent des mollusques, dont ils raffolent.Évidemment, ce langage est rudimentaire et il n'est pas encore question de disserter de philosophie avec des dauphins. Ni, par ailleurs, de recueillir leurs conseils avisés pour remédier à l'état pitoyable des océans que ces ignares d'humains, qui ne comprennent rien au langage des cétacés, ont eux-mêmes provoqué. Et ce n'est pas faute de nous avoir prévenus ! Comme le rappelle le titre du générique du film H2G2, Le Guide du Voyageur Galactique, interprété par des dauphins qui ont décidé de quitter cette planète bleue empoisonnée par nos plastiques, en chantonnant : « ​​​​​​​Salut et merci bien pour le poisson. »
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  • Du bois presque aussi transparent que du verre
    2025/04/15
    Un chimiste américain est parvenu à transformer du bois de balsa en un matériau quasi transparent. Ce processus, déjà expérimenté avec succès par de nombreux chercheurs depuis des dizaines d’années, n’est pas vraiment une nouveauté. Mais le nouveau procédé du chimiste pour obtenir cette transparence est considéré comme particulièrement innovant, en employant des produits non polluants qui se trouvent habituellement dans nos cuisines. Comme toujours, la nature fait bien les choses. Le bois, à poids égal, est dix fois plus résistant aux chocs et aux torsions que le verre et trois fois plus que le plastique. Évidemment, à l’état naturel, il n’est absolument pas transparent. Mais voilà, il y a une trentaine d'années, un botaniste allemand, qui souhaitait étudier l'intérieur des plantes ligneuses sans les endommager, a développé tout un processus chimique pour les rendre translucides.Plus tard, d’autres scientifiques ont perfectionné sa méthode en constatant que le bois est constitué pour moitié de cellulose et, à parts égales, d'hémicellulose et de lignine. Ces composants qui donnent au bois sa belle couleur brune et sa rigidité empêchent toutefois la lumière de passer au travers des troncs d'arbres. Mais en détruisant ces constituants à l’aide de produits chimiques dont certains sont particulièrement corrosifs et en les remplaçants par de la résine époxy, les chercheurs sont parvenus depuis des lustres à obtenir du bois parfaitement transparent.Du blanc d'œuf et du riz pour rendre le bois transparentJusqu’à présent, le processus pour rendre le bois transparent était particulièrement polluant, dépendant, en grande partie, des produits industriels de la pétrochimie. Mais Bharat Baruah, un chercheur en chimie à l'université de Kennesaw dans l’État de Géorgie aux États-Unis, s'est souvenu d'une méthode employée par les anciens maçons de son pays natal en Inde. Ils préparaient leur mortier en mélangeant au sable, du riz collant et du blanc d'œuf.Avec ses collègues, le chercheur a appliqué la même procédure à des planches de balsa en utilisant une très faible quantité de réactifs pour éliminer l'hémicellulose et la lignine. Les chimistes ont ensuite comblé les vides entre les cellules végétales à l’aide de ce de cette mixture culinaire pour obtenir des planches semi-transparentes plus solides que le bois original.Un bois transparent très performantLes chercheurs ont réalisé sur le balsa modifié une batterie de tests pour évaluer ses performances. Ils ont fabriqué par exemple un nichoir à l'intérieur duquel ils ont placé un thermomètre. La maisonnette aux oiseaux en plein soleil est restée plus fraîche, de cinq à 6°C de moins qu’avec une fenêtre en verre classique. Hormis cette propriété isolante permettant de réduire les déperditions énergétiques des bâtiments, les chercheurs ont aussi incorporé dans leur balsa transparent des nano-fils d'argent, afin de le rendre conducteur d'électricité.Ils considèrent que leur méthode est plus écologique que les systèmes de production actuelle du plastique et du verre qui nécessite, au passage, des tonnes de sable et de plomb pour sa fabrication. Elle permettrait, selon les scientifiques, de créer des fenêtres de bâtiments plus solides et légères, des panneaux photovoltaïques intégrés aux façades des immeubles ou encore des écrans tactiles pour nos mobiles. Ils estiment que le bois, en poussant dans nos forêts depuis des centaines de millions d’années, est une matière de construction universelle, bon marché et surtout renouvelable.Leur processus de transformation représenterait ainsi une excellente alternative aux résines époxydes polluantes. À la condition, toutefois, de se préparer à batailler ferme contre les industriels de la pétrochimie, dont la première motivation, si ce n'est la seule, est de protéger coûte que coûte leurs intérêts financiers.
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