• À la Une: les COP pour quoi faire ?

  • 2024/11/25
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À la Une: les COP pour quoi faire ?

  • サマリー

  • Alors que la COP29 de Bakou s’est achevée dans la douleur hier, dimanche 24 novembre, le Süddeutsche Zeitung nous emmène à Tuvalu, ce micro-État du Pacifique, d’ores et déjà condamné à disparaître… En effet, pointe le quotidien allemand, dans cet archipel paradisiaque, « le niveau de la mer a augmenté de près de 15 centimètres au cours des 30 dernières années. Il devrait encore augmenter de 20 centimètres d’ici à 2050 et de 50 à 100 centimètres supplémentaire d’ici la fin du siècle. C’est trop pour Tuvalu. Le pays se compose de six atolls et de trois îles très dispersés dans l’océan. Ensemble, elles ont une superficie de seulement 26 kilomètres carrés. Il n’y a pas de montagnes. Si le niveau de la mer continue à monter, une grande partie du pays sera submergé. »Que faire face à l’inéluctable ? Un accord a d’ores et déjà été passé avec l’Australie, relève le Süddeutsche Zeitung. Un accord pour l’immigration tous les ans de 280 citoyens de Tuvalu (sur une population totale d’un peu plus de 11.000 habitants). Et puis il y a ce projet de nation numérique, d’Etat virtuel, pour protéger les droits internationaux pays, notamment en matière de pêche sur les 200 miles marins situés autour des côtes de l’archipel.La responsabilité des EtatsAlors le cas de Tuvalu est extrême bien sûr. Mais le changement climatique affecte désormais le monde entier. Et les COP se suivent et se ressemblent…« Les sommets sur le climat mettent au jour les plaies du monde et peinent à les guérir », synthétise Le Soir à Bruxelles. « Le sommet climatique à Bakou s’est conclu dans la tension. De plus en plus, les COP reflètent les fractures mondiales sur les énergies fossiles, la justice climatique et la coopération Nord-Sud. Bref, la marche brinquebalante du monde. »Reste, constate le quotidien belge, qu’« on n’a pas encore présenté d’alternative à ces discussions techniques entremêlées d’enjeux politiques et sociaux majeurs. La route se poursuivra. Après la finance, l’autre face de la médaille – la réduction des émissions d’ici 2035 – sera au centre du sommet de Belém l’an prochain. Mais au-delà du caractère pénible des négociations, les chausse-trappes, les égoïsmes qui s’expriment sans vergogne, tout ne sortira pas des COP, estime encore Le Soir. Elles parlent du monde et au monde, mais ce sont les Etats qui répondent. Ceux qui produisent, ceux qui utilisent. Sans virage politique, économique et sociétal, visant à réduire la consommation, à améliorer l’efficacité et à décarboner le reste, sans réinvention de la solidarité, les principes resteront lettre morte. »Trois bonnes nouvelles…Tout de même, « haut les cœurs », s’exclame Libération à Paris qui pointe « trois bonnes nouvelles pour se consoler d’un accord au goût amer. » Trois bonnes nouvelles qui proviennent justement des Etats… Tout d’abord, se félicite Libération, « le Mexique a acté l’objectif “zéro émission nette“ d’ici à 2050, une première étape capitale pour cette nation jusqu’ici à la traîne dans ses politiques climatiques. »Ensuite, « l’Indonésie met à la retraite ses centrales à charbon. » Enfin, « Le Royaume-Uni et le Brésil montrent la marche à suivre, avec l’annonce d’une réduction drastique de leurs émissions de gaz à effet de serre. »Mieux que rien…Le Guardian à Londres veut également voir le verre à moitié plein…« Les résolutions adoptées à la COP29 pour faire face à la crise climatique, hier, sont certes très décevantes, mais elles valent mieux que rien. (…) Issu de négociations qui ont souvent frôlé l'échec, ce résultat maintient en vie les négociations sur le climat, malgré le nouveau mandat de Donald Trump, et pose les premières fondations internationales, bien que fragiles, sur lesquelles le monde pourrait enfin construire un système de financement de la transition des pays pauvres vers l’abandon des énergies fossiles. »Maintenant, pointe le Guardian, « tout va dépendre de la manière dont le reste du monde réagira, à la fois lors de la COP30 qui se tiendra au Brésil l’année prochaine et dans la recherche d’autres moyens de lutter contre la crise climatique, dont le plus efficace serait de convenir d’un traité obligatoire visant à réduire les émissions de méthane, considéré aujourd’hui comme le moyen le plus rapide de réduire le réchauffement climatique. Si la volonté politique continue de faiblir, nous le regretterons amèrement –, conclut le quotidien britannique, ​​non seulement pour nos enfants, mais aussi pour nous-mêmes. »
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あらすじ・解説

Alors que la COP29 de Bakou s’est achevée dans la douleur hier, dimanche 24 novembre, le Süddeutsche Zeitung nous emmène à Tuvalu, ce micro-État du Pacifique, d’ores et déjà condamné à disparaître… En effet, pointe le quotidien allemand, dans cet archipel paradisiaque, « le niveau de la mer a augmenté de près de 15 centimètres au cours des 30 dernières années. Il devrait encore augmenter de 20 centimètres d’ici à 2050 et de 50 à 100 centimètres supplémentaire d’ici la fin du siècle. C’est trop pour Tuvalu. Le pays se compose de six atolls et de trois îles très dispersés dans l’océan. Ensemble, elles ont une superficie de seulement 26 kilomètres carrés. Il n’y a pas de montagnes. Si le niveau de la mer continue à monter, une grande partie du pays sera submergé. »Que faire face à l’inéluctable ? Un accord a d’ores et déjà été passé avec l’Australie, relève le Süddeutsche Zeitung. Un accord pour l’immigration tous les ans de 280 citoyens de Tuvalu (sur une population totale d’un peu plus de 11.000 habitants). Et puis il y a ce projet de nation numérique, d’Etat virtuel, pour protéger les droits internationaux pays, notamment en matière de pêche sur les 200 miles marins situés autour des côtes de l’archipel.La responsabilité des EtatsAlors le cas de Tuvalu est extrême bien sûr. Mais le changement climatique affecte désormais le monde entier. Et les COP se suivent et se ressemblent…« Les sommets sur le climat mettent au jour les plaies du monde et peinent à les guérir », synthétise Le Soir à Bruxelles. « Le sommet climatique à Bakou s’est conclu dans la tension. De plus en plus, les COP reflètent les fractures mondiales sur les énergies fossiles, la justice climatique et la coopération Nord-Sud. Bref, la marche brinquebalante du monde. »Reste, constate le quotidien belge, qu’« on n’a pas encore présenté d’alternative à ces discussions techniques entremêlées d’enjeux politiques et sociaux majeurs. La route se poursuivra. Après la finance, l’autre face de la médaille – la réduction des émissions d’ici 2035 – sera au centre du sommet de Belém l’an prochain. Mais au-delà du caractère pénible des négociations, les chausse-trappes, les égoïsmes qui s’expriment sans vergogne, tout ne sortira pas des COP, estime encore Le Soir. Elles parlent du monde et au monde, mais ce sont les Etats qui répondent. Ceux qui produisent, ceux qui utilisent. Sans virage politique, économique et sociétal, visant à réduire la consommation, à améliorer l’efficacité et à décarboner le reste, sans réinvention de la solidarité, les principes resteront lettre morte. »Trois bonnes nouvelles…Tout de même, « haut les cœurs », s’exclame Libération à Paris qui pointe « trois bonnes nouvelles pour se consoler d’un accord au goût amer. » Trois bonnes nouvelles qui proviennent justement des Etats… Tout d’abord, se félicite Libération, « le Mexique a acté l’objectif “zéro émission nette“ d’ici à 2050, une première étape capitale pour cette nation jusqu’ici à la traîne dans ses politiques climatiques. »Ensuite, « l’Indonésie met à la retraite ses centrales à charbon. » Enfin, « Le Royaume-Uni et le Brésil montrent la marche à suivre, avec l’annonce d’une réduction drastique de leurs émissions de gaz à effet de serre. »Mieux que rien…Le Guardian à Londres veut également voir le verre à moitié plein…« Les résolutions adoptées à la COP29 pour faire face à la crise climatique, hier, sont certes très décevantes, mais elles valent mieux que rien. (…) Issu de négociations qui ont souvent frôlé l'échec, ce résultat maintient en vie les négociations sur le climat, malgré le nouveau mandat de Donald Trump, et pose les premières fondations internationales, bien que fragiles, sur lesquelles le monde pourrait enfin construire un système de financement de la transition des pays pauvres vers l’abandon des énergies fossiles. »Maintenant, pointe le Guardian, « tout va dépendre de la manière dont le reste du monde réagira, à la fois lors de la COP30 qui se tiendra au Brésil l’année prochaine et dans la recherche d’autres moyens de lutter contre la crise climatique, dont le plus efficace serait de convenir d’un traité obligatoire visant à réduire les émissions de méthane, considéré aujourd’hui comme le moyen le plus rapide de réduire le réchauffement climatique. Si la volonté politique continue de faiblir, nous le regretterons amèrement –, conclut le quotidien britannique, ​​non seulement pour nos enfants, mais aussi pour nous-mêmes. »

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