• À la Une en Asie

  • 著者: RFI
  • ポッドキャスト

À la Une en Asie

著者: RFI
  • サマリー

  • Du lundi au vendredi, retrouvez ce qui fait la Une de l'actualité en Asie aujourd'hui, avec les journalistes du service international et les correspondants de RFI ainsi que nos correspondants sur le continent.

    Diffusion du lundi au vendredi à 5h16 TU.

    France Médias Monde
    続きを読む 一部表示

あらすじ・解説

Du lundi au vendredi, retrouvez ce qui fait la Une de l'actualité en Asie aujourd'hui, avec les journalistes du service international et les correspondants de RFI ainsi que nos correspondants sur le continent.

Diffusion du lundi au vendredi à 5h16 TU.

France Médias Monde
エピソード
  • Mines antipersonnel: le Cambodge, pays martyr
    2024/11/25

    Cap sur le Cambodge, où un sommet mondial sur la lutte contre les mines antipersonnel s’ouvre ce lundi à Siem Reap, la deuxième ville du pays. Cette conférence, qui dure jusqu’à vendredi, tombe à pic, moins d’une semaine après l’annonce controversée des États-Unis autorisant la livraison de ces armes dévastatrices à l’Ukraine. Ce sommet qui a lieu tous les cinq ans est donc organisé cette année au Cambodge, un pays qui a une longue histoire avec les mines antipersonnel.

    Avec notre correspondant régional, Valentin Cebron

    Les décennies de guerre civile et de conflit ont transformé une partie du Cambodge en champ de mines. Jusqu’à dix millions de mines terrestres et autres munitions non explosées étaient enfouies sous le sol au début des années 90, soit plus de mines que d’habitants à l’époque.

    Conséquences : un désastre humanitaire. Depuis 1979, date marquant la fin du génocide cambodgien perpétré par les Khmers rouges qui, rappelons-le, a fait 2 millions de morts, les explosions de mines au Cambodge ont tué près de 20 000 personnes et en ont blessé deux fois plus.

    À lire aussiMines antipersonnel: malgré le traité d'Ottawa, chaque année davantage de victimes

    Aujourd’hui, c’est un pays qui recense l’un des plus forts taux de personnes amputées par habitant.

    Le Cambodge est, à l’heure actuelle, toujours aux prises avec les mines antipersonnel. Le pays demeure extrêmement contaminé. Plus de 500 km2 de terres, soit près de cinq fois Paris, seraient encore affectés par des mines antipersonnel. Principalement le long de sa frontière avec la Thaïlande, dans une région montagneuse et difficile d’accès.

    Et même si son objectif initial de se débarrasser totalement des mines en 2025 semble peu réalisable, le Cambodge a tout de même effectué un immense travail de décontamination. Au cours des cinq dernières années, c’est le pays qui, en termes de superficie, a déminé le plus de terrains au monde.

    En fait, l’histoire tragique du Cambodge a poussé le pays à développer l’une des meilleures expertises au monde en matière de déminage. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, par exemple, des démineurs ukrainiens ont été formés par des experts cambodgiens.

    Le sommet mondial qui débute aujourd’hui est ainsi l’occasion pour le Cambodge de réaffirmer son leadership dans ce domaine.

    Quels sont aujourd’hui les enjeux de cette conférence internationale ?

    Intitulé, « Pour un monde sans mine », ce sommet entend réunir des représentants des 164 États membres de la Convention d’Ottawa, signée en 1997, sur l’interdiction des mines antipersonnel. Objectif : évaluer les progrès accomplis dans cette lutte.

    Mais cette année est particulière. Notamment à cause de l’annonce inattendue, la semaine passée, des États-Unis, par ailleurs non-signataires de cette convention, d’autoriser la livraison de mines antipersonnel à l’Ukraine.

    Réaction de Yeshua Moser-Puangsuwan, expert rattaché à la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel : « Dans ce contexte global actuel, réunir tout un ensemble de pays pour travailler conjointement et efficacement à la résolution d'une telle problématique n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui en raison de la fragmentation croissante de l'environnement international. »

    À lire aussiAu Cambodge, les mines antipersonnel font encore des victimes

    Et ce d’autant plus que, selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire des mines auquel ce chercheur a participé, le nombre de victimes des mines antipersonnel en 2023 qui, pour leur immense majorité sont des civils, a augmenté de 22% par rapport à l’année précédente.

    続きを読む 一部表示
    4 分
  • 100 jours après la révolution au Bangladesh, un bilan du gouvernement transitoire mitigé
    2024/11/22
    Près de 4 mois après la révolution étudiante qui a chassé du pouvoir la Première ministre Sheikh Hasina et entraîné la mise en place d’un gouvernement intérimaire dirigé par l’économiste Muhammad Yunus, c’est l’heure des premiers bilans. La tâche du gouvernement provisoire semble titanesque tant les institutions ont été malmenées durant les 15 années de règne de plus en plus autoritaire de celle que l’on surnommait la « Begum de fer ». Le processus de réforme avance, mais lentement. Le niveau de destruction des institutions sous l’ancien régime est tel qu’une quinzaine de semaines après la révolution ne suffisent pas pour tout reconstruire. La Première ministre déchue Sheikh Hasina exerçait un contrôle absolu de la justice, des médias et de la police dans un pays miné par la corruption.À lire aussiCrise au Bangladesh: quel rôle jouent l'armée et le général Waker-Uz-Zaman?Après la période d’euphorie, la population commence à s’impatienter et les attentes sont énormes, surtout chez les jeunes. Rappelons que la moitié des 170 millions d’habitants ont moins de 27 ans et que ce sont les étudiants justement qui ont joué un rôle crucial dans le renversement de l’autocrate.Le gouvernement provisoire a créé 10 commissions chargées de plancher sur les réformes politiques, administratives et institutionnelles. Les conclusions devraient être remises au gouvernement d’ici la fin de l’année avant d’être soumises à tous les partis politiques du pays.Soif de justiceS’il est un domaine dans lequel le gouvernement transitoire a avancé, c'est bien celui de la justice, qui répond aux attentes fortes de la population suite aux disparitions forcées, meurtres et tueries de masse perpétrés pendant le soulèvement. À ce titre, plusieurs anciens hauts responsables ont été arrêtés, une dizaine de ministres ainsi que l’ancien chef de la police ont comparu cette semaine devant un tribunal à Dacca pour leur rôle dans les massacres de l’été dernier. À lire aussiBangladesh: dans les rues de la capitale, les habitants expriment un besoin de justice et de sécuritéL’ex-inspecteur général de la police est poursuivi quant à lui pour « massacres, génocide et crimes contre l’humanité ». Au moins 700 personnes ont été tuées lors des manifestations réprimées l’été dernier, selon les chiffres de l’ONU. Des milliers d’étudiants ont également été blessés, dont certains sont toujours hospitalisés. Une personne manquait pourtant à l’appel de ces procès qui viennent de s’ouvrir : Sheikh Hasina, la Première ministre renversée qui s’est exilée en Inde début août. Elle fait l’objet d’un mandat d’arrêt international et d’une notice rouge d’Interpol et est poursuivie pour crimes contre l’humanité. New Delhi, pour le moment, garde le silence.Après des années de plomb, un vent de liberté souffle sur la capitale. En moyenne deux à trois manifestations sont organisées chaque jour à Dacca. Il s’agit d’un changement majeur pour les Bangladais, libres désormais de se réunir et de s’exprimer sans crainte d’être arrêtés.Un gouvernement provisoire sous le feu des critiquesLa première critique concerne les élections qui ne sont toujours pas à l’ordre du jour. Le prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, en accord avec les étudiants - dont certains leaders font partie de sa coalition-veut d’abord procéder à des réformes clés, électorales et constitutionnelles avant d’organiser des élections. Mais des politiques et certains officiers de l’armée veulent un calendrier électoral dès janvier. Certains analystes estiment que trop d’attentisme pourrait coûter cher au gouvernement provisoire, et au pire conduire à une prise de pouvoir par l’armée. La situation économique et sociale, hausse du chômage, flambée des prix, risquent également d’éroder la confiance dans ce gouvernement intérimaire. Il est déjà sous le feu de critiques après avoir minimisé des violences contre les minorités religieuses, notamment hindoues, et pour son manque de transparence dans la nomination de certains conseillers jugés corrompus.
    続きを読む 一部表示
    4 分
  • En Nouvelle-Zélande: les Maoris craignent pour leurs droits
    2024/11/21

    La Nouvelle Zélande est souvent citée comme modèle en termes d’intégration des minorités autochtones. Mais une proposition de loi, qui vise à réformer le traité fondateur du pays, fait débat. Les Maoris, qui vivent sur ces terres depuis plusieurs siècles, craignent pour leurs droits.

    Rarement, autant de Néo-Zélandais n’ont battu le pavé pour manifester leur colère. Mardi, 19 novembre, plus de 42.000 manifestants se sont rassemblés devant le Parlement, loin d’être tous des membres de la minorité des Maoris. Partis de la pointe Nord du pays, ils avaient marché pendant neuf jours pour arriver à Wellington, la capitale. En langue maori, une telle marche pacifique s’appelle un « hikoi ».

    Le visage tatoué, torse nu, les hommes maoris ont brandi leurs armes en bois et poussé des cris de combat, entourés d’une mer de drapeaux maori rouge blanc et noir. Ils refusent la révision du traité fondateur du pays. Le seul fait de l’avoir proposé menace de « diviser la Nouvelle-Zélande d’une façon que je n’ai jamais vue dans ma vie d’adulte », a déclaré, outrée, l’ancienne Première ministre conservatrice Jenny Shipley, âgée de 72 ans.

    Les Maoris refusent que l’on touche au traité de Waitangi de 1840

    Ce projet de loi touche un nerf sensible en Nouvelle-Zélande, car il vise à redéfinir les termes du traité de Waitangi, vieux de 184 ans. En 1840, plus de 500 chefs de tribu ont conclu ce traité de paix avec la couronne britannique. L’accord devait mettre fin aux massacres et à l’effacement de la culture des Maoris.

    À lire aussiLes Maoris de Nouvelle-Zélande ont désormais une nouvelle reine

    En réalité, ce traité n’a pas empêché les colons de réquisitionner les terres ancestrales maories. Il est vrai aussi que les quelque 900.000 membres de cette communauté (20 % de la population du pays) souffrent toujours de discriminations. Les Maoris n’ont pas le même accès aux soins, vivent souvent dans la pauvreté et meurent plus jeunes. Mais, malgré tout, les autochtones considèrent le traité de Waitangi comme un document historique, le seul qui protège leurs droits.

    Le député David Seymour est opposé aux politiques en faveur des Maoris

    Depuis 1975, ces droits sont d’ailleurs défendus par un tribunal spécifique, le tribunal Waitangi. Les juges de cette cour ont par exemple permis d’indemniser les victimes d’expropriations. Et c’est là que la loi si controversée entre en jeu. Le député David Seymour du petit parti Act, un libertarien à l’origine du texte, estime qu’il ne doit pas y avoir le moindre traitement de faveur pour les Maoris.

    « Honte à vous », lui ont répondu ses détracteurs. Lors de la première lecture du projet de loi dans l’assemblée le 14 novembre, la députée Maorie Hana-Rawhiti Maipi-Clarke a même déchiré le texte et entamé un Haka, une danse traditionnelle pratiquée par les Maoris pour impressionner leurs adversaires. La séance a dû être suspendue.

    Cette loi n’a pourtant que très peu de chances de passer au Parlement.

    La droite et la gauche s’opposent au texte, et le petit parti Act ne fait pas le poids dans la coalition centre-droite. Mais les Maoris y voient la goutte d’eau qui fait déborder le vase, car depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2023, le gouvernement de Christopher Luxon a déjà démantelé l’autorité Maori pour la santé. La méfiance est donc grande, et cette nouvelle controverse ouvre une boîte de Pandore qui ne sera pas facile à refermer.

    À lire aussiLa Nouvelle-Zélande récupère plusieurs ossements et squelettes d'ancêtres Maoris et Morioris

    続きを読む 一部表示
    4 分

À la Une en Asieに寄せられたリスナーの声

カスタマーレビュー:以下のタブを選択することで、他のサイトのレビューをご覧になれます。