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サマリー
あらすじ・解説
Mon obsession depuis que je suis devenue parent c’est de ne pas être comme les miens.
Dès que mon enfant est né, il a été hors de question que je reproduise les schémas de violences éducatives et le manque de communication avec lesquels j’ai été élevée.
Il m’a fallu d’une part prendre du recul sur mon enfance et constater que certains agissements de mes parents à mon égard, ont eu des répercussions sur la personne que je suis aujourd’hui, et aussi prendre en considération que la façon dont mes parents ont agi était la reproduction de ceux qu’eux même avait subi dans leur enfance.
Je suis créole, née à la fin des années 80 et j’ai grandi dans l’idée que l’enfant obéit à son parent, n’a pas le droit à la contestation, doit réprimer sa colère et sa frustration sous peine de se faire corriger physiquement.
J’ai aujourd’hui souvenir, que je n’aurais, moi-même étant petite, jamais lâcher-prise, comme je laisse mon enfant lâcher-prise et décharger comme il le fait avec moi. C’était quelque chose d’inconcevable parce que conditionnée à ne pas faire de colère de peur des répercussions. La peur du parent était le modèle.
Mais à nouveau, il a fallu que je devienne moi-même parent et que je me confronte aux premières colères de mon enfant, pour comprendre que mes parents ont surtout fait comme ils ont pu et avec ce qu’ils connaissaient.
Ils n’ont pas pris le temps de se renseigner sur les effets des violences éducatives ordinaires, sur les répercussions du manque de communication et tout ce qui touche à une éducation bienveillante. Ils ont fait comme un bon nombre de parents à l’époque et encore aujourd’hui, en se basant sur leurs expériences et celles des autres.
Je ne leur jette plus la pierre, j’ai compris qu’on n’a pas tous accès aux mêmes informations, par choix, disponibilité ou possibilité.
Mais par chance, je suis avec une personne, le père de mon fils, qui m’a aussi aidé à cette prise de conscience sur ce que j’ai vécu enfant et sur les alternatives qui nous sont données pour essayer au maximum d’aller à l’encontre de ce que j’ai connu. Je dis par chance parce que je me suis déjà demandée : « Et si j’avais été avec une personne pour qui la violence éducative était la solution, me
serais-je dirigée vers cette voie ou aurais-je été à l’encontre ? » Personne ne le saura jamais.
Je mentirais en disant que c’est tous les jours facile, surtout à mesure que notre fils , de 5 ans aujourd’hui, grandit et qu’il s’affirme en tant que personne à part entière. Je te mentirais aussi si je te disais que je n’ai jamais crié alors que je lui disais de ne pas crier, en sachant pertinemment que ce que je faisais ne servait à rien…mais sur le coup tu ne réfléchis pas. Je te mentirais également si je te disais que parfois je ne pleurais pas de nerfs de ne pas trouver des solutions au moment où la crise arrive et qu’il m’est arrivé de le punir.
Malgré toute la bienveillance dont j’essaie de faire preuve parfois je me retrouve acculée.
Mais j’essaie au maximum d’expliquer le pourquoi à mon fils, en me rappelant que je n’avais pas ces discussions enfant avec mes parents. Mais à nouveau, je ne leur en veux plus pour ça.
À moi d’élever mon enfant selon mes propres schémas. Je sais pertinemment que je ferais des erreurs, que j’apprendrais d’elles pour essayer de m’améliorer la fois suivante.
J’accepte, sans défaitisme ni culpabilité, de ne pas tou