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サマリー
あらすじ・解説
J’aimerais tellement revenir à mes 5 ans, où quand on arrivait dans un parc, il nous suffisait de nous approcher d’un autre enfant et simplement lui dire « Tu veux être ma copine ou mon copain » pour démarrer une conversation, aussi simplement que ça.
Ce temps là, pour moi, est totalement résolu.
Depuis que je suis mère, l’introversion, est un trait de mon caractère qui s’est révélé. Bien que paradoxalement, je suis une personne très sociable, une fois que je suis à l’aise avec mon interlocuteur. Mais il est vrai, que depuis la naissance de mon enfant, le contact avec l’autre se fait difficilement.
Non pas que les rencontres soient difficiles, si j’avais voulu, il m’aurait suffit de faire le pas, en m’inscrivant à des activités par exemple, avec mon enfant, pour créer le lien et sortir de ma bulle. Mais avec le recul, avais-je vraiment l’envie de me confronter à l’autre ?
Avais-je envie ou avais-je peur du jugement ou des conseils non sollicités que les gens donnent, en pensant bien faire, mais qui mettent dans un état de stress, parfois poussif, quand on est une nouvelle mère ?
Je me souviens, avoir été remplie de certitudes au début de ma maternité, et je n’étais pas en mesure de me confronter à des avis allant à l’encontre de ce que j’avais pu lire, notamment sur l’allaitement et le maternage proximal, dans lequel j’étais à 100%.
J’étais dans ma bulle, et je n’y aurais laisser entrer qu’une personne, qu’une mère, qui vivrait exactement la même chose que moi, parce qu’elle saurait par quoi je suis en train de passer, sans me juger.
Mais étant donné qu’à l’époque, dans la ville où je vis, il n’y avait pas forcément de mères qui étaient dans mon cas, ou qui n’en parlaient pas, ou qui m’en avaient parlé mais qui ne cochaient pas toutes MES cases..je me suis vite renfermée, sans aller chercher plus loin.
J’ai donc passé les 4 premières années de mon enfant, sans réelle relation sociale, hormis les réseaux sociaux où j’ai pu échanger à loisir avec des mamans dans la même situation que la mienne, et avec le recul, sans ressentir de grand manque.
Les choses ont changées quand mon fils est rentré à l’école, et que je me suis retrouvée à nouveau à avoir du temps pour moi.
De nouvelles interactions se sont naturellement produites et mon envie d’avoir un cercle social s’est à nouveau présenté.
Mais en même temps, je me suis retrouvée face à mes propres craintes et propres limites : la peur de déranger, de ne pas être assez ceci, être trop ça, peur d’être dans cette démarche d’aller vers l’autre, peur de devoir jouer un rôle si ça ne passe pas et devoir le tenir tout le reste de l’année.
L’école a été et est toujours pour moi, le vecteur principal de rencontres amicales, mais en même, je me rends compte, un terrain de faux semblants et d’image sociale à tenir.
Aujourd’hui je me sens au clair avec moi-même, par rapport à ma posture et à ce que je recherche réellement : j’ai besoin de mes moments à moi, où je me recentre sur mes besoins et le temps seule avec moi-même, et d’un autre côté les temps de qualité que je peux passer à papoter autour d’un jus d’orange avec des copines mamans, après avoir déposé les enfants à l’école, ou à boire un verre et refaire le monde en relativisant sur nos envies et nos aspirations hors maternité. Je pense que j’ai trouvé un nouvel équilibre.