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Afrique économie

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経済学
エピソード
  • Sénégal: exercice mouvementé de lutte contre la pêche illicite au large de Saly
    2025/11/20

    Au Sénégal, l’urgence est à la protection des ressources halieutiques. Face à la surpêche, des brigades locales connues sous le nom de CLPA - conseil local pour la pêche artisanale, sont chargées de surveiller les eaux, là où l’État est absent : des pêcheurs et acteurs du secteur, bénévoles, qui repèrent et traquent les pratiques illicites. Pour adopter les bons comportements, l’organisation Greenpeace les a réunis le 18 novembre lors d’un exercice en mer très mouvementé au large de Saly, au sud de Dakar.

    Sa pirogue est encerclée, ses filets cernés. Ce pêcheur d’une quarantaine d'années est surpris en pleine infraction. Il vient de remonter une grande quantité de sardinelles trop jeune pour être capturées. « Ça, c’est zéro tolérance, s'exclame Kaly Ba, responsable de la campagne « Océan » chez Greenpeace Afrique. Ils sont en train de se tirer une balle dans le pied en exterminant la ressource, pour satisfaire une industrie de farine et de poisson qui ne va même pas bénéficier aux populations africaines. »

    Selon le Code de la pêche maritime au Sénégal, les engins et la marchandise du pêcheur doivent être confisqués et une amende d’au moins 200 000 francs CFA réglée. Mais tout ne se passe pas comme prévu. « Le pêcheur est en train de verser de l’essence sur sa pirogue, il menace de la brûler si on s’approche ! »

    Après plusieurs minutes de poursuites, le pêcheur est trop menaçant. Trois mineurs se trouvent à bord de la pirogue interpellée. L'opération devient risquée. Il échappe alors à toutes sanctions immédiates et des preuves de l’infraction sont envoyées aux autorités compétentes à terre.

    « Il faut que l’État mette le paquet »

    « Chez Greenpeace, c’est ce qu’on ne veut plus !, s’exclame Kaly Ba. On veut des sanctions. Si les sanctions sont là, ils ne répéteront plus ce genre de choses. Là, il n’y a qu’à voir la taille des filets, ils sont destinés à attraper uniquement les jeunes poissons, les tout petits poissons, donc ça ne permet pas à l’espèce de se régénérer. »

    Ces épisodes de résistance, Ibrahima Mar les connaît. Coordinateur du réseau national des conseils locaux pour la pêche artisanale (CLPA), il vit dans la même communauté que ceux qu’il est chargé de sanctionner. Il estime que les acteurs de la pêche ne peuvent pas faire, seuls, figure d’autorité. « Nous, on vit ensemble, on est des familles. Aujourd’hui, il faut que l’État, qui est neutre, qui n’a pas de copains, qui n’a pas de parents, mette le paquet !, réclame-t-il. Si aujourd’hui, on arrivait à être accompagnés par des militaires, ce serait plus efficace. »

    Fin de l’opération. Le chef de mission du jour, Pape Moustapha Ngom, remonte le moral de ses troupes. Il est agent de l’État à la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (DPSP). « Il faut savoir aborder l’acteur, discuter avec lui, le ramener à la raison, souligne-t-il. Ce n’est pas facile, mais nous resterons des requins. Je tiens vraiment à vous remercier », ajoute-t-il, sous les applaudissements.

    Il y a un an, les nouvelles autorités ont promis de publier une liste vérifiée des bateaux autorisés à pêcher au Sénégal. C’est une des mesures prises pour protéger un secteur de la pêche menacé par la rareté grandissante des poissons, alors qu’il fait vivre 17 % de la population active.

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  • Le Congo-Brazzaville s'équipe d'un data center pour répondre au défi des infrastructures de l’IA
    2025/11/19

    Le Congo-Brazzaville se mobilise face au défi des infrastructures de l'intelligence artificielle (IA). La capitale abritera bientôt un data center, financé en partie par la Banque africaine de développement (BAD). Il s'agit de développer la souveraineté du Congo en matière d'IA, et de permettre aux startups d'entraîner les modèles d'IA sur les données locales.

    Un immeuble en voie de finition se dresse sur l’avenue qui traverse Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, la capitale du Congo-Brazzaville. Il s’agit d’un data center, destiné à loger les données numériques. « Au sein de ce data center, explique Eric Armel Ndoumba, conseiller aux télécommunications du ministre congolais des Postes et télécommunications, on peut héberger des ordinateurs de puissance, des supercalculateurs qui permettent de traiter des données massives, des données que l’intelligence artificielle (IA) utilise pour entraîner des modèles ».

    L’infrastructure est financée en grande partie par la Banque africaine de développement (BAD). Le rôle de l’État est déterminant, estime le ministre. « Ce sont des infrastructures que nous devons mettre à la disposition de nos jeunes startups, pour entraîner des modèles d'IA. Parce que ces startups n’ont pas d’argent, n’ont pas de moyens pour acheter ce genre d’ordinateurs », souligne-t-il.

    Souveraineté des données

    « Nous avons aujourd’hui un data center que l’État congolais est en train de construire, se félicite Eric Songo, le directeur de la sécurité des services d’information à la Banque postale du Congo. Il va naturellement servir de socle, de base, pour permettre cette éclosion, ce développement, tout en gardant la souveraineté des données ».

    La dynamique engagée par le Congo est également saluée par l’institution financière régionale. « Nous recevons des données et des rapports qui nous confirment que la République du Congo a fait beaucoup d’efforts », souligne Juan Bang Edu Mangué, directeur des systèmes d’informations à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). Brazzaville abrite déjà le Centre africain de recherches en intelligence artificielle (Caria).

    Selon les données de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, le continent ne détient à ce jour que 2 % des data centers construits à travers le monde.

    À lire aussiComment l'Afrique veut performer dans la course à l'intelligence artificielle

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  • Éthiopie: l'inflation due aux conflits et aux chocs climatiques fait rebondir la pauvreté
    2025/11/18

    En Éthiopie, le taux de pauvreté atteint 43% en cette année 2025, estime la Banque mondiale. Les conflits et les chocs climatiques, notamment, ont fait grimper l'inflation, plongeant de nombreux Éthiopiens dans la précarité. Un recul après des années de progrès dans la réduction de la pauvreté.

    Bekele est assis derrière le petit comptoir de son échoppe. Épicier dans le quartier de Haya Huwlet, à Addis-Abeba, la capitale de l'Éthiopie, le jeune homme attend les clients, qui se font de plus en plus rares ces derniers mois. « Les prix ont augmenté ces derniers temps, se plaint-il. L'huile, qui était à 1 450 birrs le litre, est à 1 550. Le paquet de couche est passé de 500 à 550 birrs. Le paquet de farine de 105 à 120 birrs. Pour nous, c'est très négatif, car on a du mal à vendre. »

    Avec l'inflation, « je dois travailler plus qu'avant »

    L'inflation, observe l'Agence centrale éthiopienne des statistiques, a frappé de plein fouet les ménages urbains, cette année, avec un taux de 13,5%. L'augmentation constante des prix, surtout des produits de première nécessité, complique considérablement le quotidien des Éthiopiens. « Ça ne fait qu'augmenter, déplore Hailu, chauffeur de taxi et père d'un bébé de huit mois. Aujourd'hui, on est à 120 birrs le litre d'essence. Quand j'ai commencé il y a quatre ans, il était à 76 birrs. Je dois travailler plus qu'avant : quand j'ai commencé, je travaillais huit à neuf heures par jour. Aujourd'hui, je suis plutôt à 14 heures-15 heures en une journée. »

    Sécheresse et conflits

    Cette hausse des prix est en partie consécutive à l'arrêt des subventions sur le carburant par le gouvernement, décidé en 2024. Mais d'autres facteurs expliquent cette pression inflationniste à deux chiffres. « L'une des raisons de cette hausse est que la production agricole n'a pas augmenté au même rythme que la consommation, observe Samson Berhane, analyste indépendant, spécialiste en finance. Une autre cause importante de cette hausse, c'est bien sûr l'instabilité dans le pays. Elle contribue depuis longtemps maintenant à l'inflation en Éthiopie, car elle affecte l'offre. »

    Depuis plusieurs années, l'Éthiopie est minée par les conflits. Autre facteur aggravant : les épisodes de sécheresse, qui pèsent sur la production du secteur agricole.

    Des réformes économiques en attente de résultats

    Pour compenser la hausse du coût de la vie, le gouvernement a bien tenté de soutenir le pouvoir d'achat, en augmentant les prestations sociales. Mais il a aussi entamé des réformes de l'économie, dont les résultats se font encore attendre. « Pour observer les véritables impacts des réformes sur la pauvreté, je pense qu'il nous faudra du temps, estime l'économiste. Nous verrons alors si ces mesures permettent de la réduire ou, au contraire, de l'aggraver encore. »

    En 2024, selon l'ONU, l'Éthiopie pointait à la 175e place sur 191 du classement de l'Indice de développement humain.

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