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Afrique économie

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経済学
エピソード
  • Congo-Brazzaville: avec le début de la production de gaz, les Congolais espèrent que leurs factures vont baisser
    2025/12/14

    Installée au Congo depuis une dizaine d’années, la société chinoise Wing Wah, spécialisée dans la production pétrolière onshore, vient de lancer son usine de production de gaz associé. Le produit sera à la fois exporté et vendu localement.

    Avec notre envoyé spécial à Pointe-Noire,

    Dans un point de vente de gaz d’un quartier populaire de Pointe-Noire, Adéline, 35 ans, se félicite de l’annonce faite par l’entreprise chinoise. Elle espère que la mise sur le marché de butane aux ménages congolais favorise son pouvoir d’achat. « Les Chinois dans la production du gaz, c'est une nouvelle qui nous réjouit. Avec ce gaz, nous attendons la baisse du prix. Une bombonne de gaz [importée], revient à 10 600 FCFA [plus de 15 euros] actuellement. C’est couteux », estime-t-elle.

    L’usine de la société chinoise est située dans le district de Tchiamba Nzassi, à 35 kilomètres du centre de Pointe-Noire. On y accède par une route fraichement asphaltée. Wing Wah produit 57 000 barils de pétrole par jour, une production qui doit officiellement atteindre 200 000 barils par jour dans les années à venir. Pour Christian Hyppolite Pambou Tchinianga, directeur de l’aval pétrolier, la production du butane local devrait combler les besoins nationaux : « La production de butane attendue par ce projet est d’environ 150 000 tonnes par an. La consommation du Congo est actuellement autour de 50 000 tonnes par an. Donc, on aura suffisamment de gaz pour toutes les localités de ce pays. »

    « C'est un projet qui vient booster l'activité économique »

    Christian Hyppolite Pambou Tchinianga plaide également pour le développement de l’usage du gaz afin de protéger l’environnement. C’est en effet une alternative au bois de chauffage. « Vous savez très bien que le gaz de ville, le gaz de cuisson, ça nous apporte beaucoup, dans tout ce qui est protection de l’environnement. Ça éviterait la déforestation. Ça nous apporterait un plus dans nos foyers », ajoute-t-il.

    Investir davantage est l’objectif fixé par Wing Wah dans le but d’apporter un plus dans l’économie congolaise restée jusque-là dépendante du pétrole. Son projet de production de gaz devra générer au moins 7 000 emplois directs, selon ses responsables.

    Un argument qui convainc Didier Sylvestre Mavouenzela, président de la chambre de commerce de Pointe-Noire. « Je crois que c’est un projet qui vient renforcer le potentiel économique, et surtout booster l’activité économique, pour donner un peu de souffle aux entreprises qui en avaient besoin en ce moment », souligne-t-il. D’après lui, le gaz produit par la société chinoise devrait contribuer à baisser la facture de certaines entreprises bénéficiaires, dans un pays où l’énergie est loin d’être stable.

    À écouter aussiCôte d'Ivoire – Sénégal : pétrole et gaz au cœur des économies

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  • Mayotte veut relancer les échanges avec les pays voisins d'Afrique
    2025/12/11

    Près d’un an après le cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024, l'île française veut relancer les échanges avec les pays africains riverains de l’océan Indien. En particulier avec le Kenya qui fut d’un grand secours au lendemain de la catastrophe. Il s'agit d'élargir les débouchés des entreprises de part et d'autre, mais aussi d'améliorer le pouvoir d’achat des Mahorais.

    Après le passage du cyclone Chido, le Kenya fut l’un des premiers fournisseurs de denrées et de matériaux à Mayotte. Nairobi n’est qu’à deux heures et demie d’avion du territoire français ; le port kényan de Mombassa, à trois jours de bateau du port mahorais de Longoni.

    Accélérer les liaisons aériennes et maritimes avec le Kenya

    Et le Kenya veut renforcer ces liens avec Mayotte. « Kenya Airways relie déjà Nairobi à Mayotte tous les deux jours, un vol de passagers, souligne le secrétaire d'État kényan aux Affaires étrangères, Abraham Korir Sing'Oei. Notre intention est d'étendre cette liaison aérienne au fret. Nous aménageons aussi certaines de nos lignes maritimes entre Mombasa et Longoni, à Mayotte, pour accélérer le transport de marchandises, surtout de produits frais, vers ce marché. »

    Importer des produits moins chers

    Établir des ponts, daraja en swahili, la langue régionale commune, c’est le but des conventions du même nom que Mayotte a signées avec plusieurs pays africains voisins avant la catastrophe. L'enjeu est encore plus important depuis : faire baisser le coût des approvisionnements (1 milliard d’euros par an), dont plus de la moitié sont toujours expédiés par la métropole, à 8 000 km de là, est urgent. « Ce sont des produits des denrées alimentaires qui viennent de la Métropole, de très loin, rappelle la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, Zamimou Ahamadi, alors qu'on a juste l'Afrique qui est à côté ! Il y a le Kenya, il y a le Mozambique - parce qu'on a déjà une convention avec le Mozambique, Madagascar, les Comores, et on tend à l'étendre à d'autres pays pour pouvoir lutter contre la problématique de la vie chère aujourd'hui à Mayotte. »

    Pont entre l’Afrique et l’Europe pour le secteur de la tech

    Les entrepreneurs de Mayotte voient aussi des opportunités dans leur environnement régional, en particulier dans le secteur de la tech. C’est le cas du PDG d’ITH Datacenter, une infrastructure qui a survécu au cyclone. « Quand on a conçu notre projet, on l'a conçu aussi pour s'intégrer dans notre environnement régional, souligne Feyçoil Mouhoussoune. Le niveau de service avait vocation à pouvoir desservir des besoins régionaux. J'étais au Kenya l'année dernière. J'ai rencontré plusieurs opérateurs de data centers. On a une petite valeur ajoutée qui est qu'on est soumis à une réglementation européenne, et dans notre secteur, c'est plutôt un atout. »

    La suspension du partenariat de l'Union européenne avec le Kenya par la Cour de justice de l'Afrique de l'Est, pourrait cependant ralentir les projets respectifs des entreprises de Mayotte et du Kenya.

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  • Cameroun: la filiale d'un géant français de la banane mise en demeure
    2025/12/10

    Au Cameroun, quatre ONG mettent en demeure La Compagnie fruitière et sa filiale Les plantations du Haut-Penja (PHP), plus gros exportateur de bananes du pays. Transparency International et ses partenaires dénoncent des violations des droits humains visant les travailleurs et les riverains des bananeraies.

    Ces accusations s'appuient sur les témoignages d'une cinquantaine de travailleurs, anciens ou toujours en poste. Ils décrivent des journées de travail de 12 à 15 heures, des licenciements abusifs, des titularisations qui ne viennent que trop rarement, même après dix ans de service, etc.

    Ils évoquent aussi des heures passées dans les bananeraies au contact des pesticides, le plus souvent sans protection. « Pour produire des bananes qui vont être ensuite exportées sur le marché, notamment sur le marché européen, on a recours à des pesticides, dont certains très dangereux, voire interdits au sein de l’Union européenne, détaille Chloé Rousset, chargée de campagne sur la dignité au travail pour l’ONG Action Aid France. Normalement, il faut être doté d'un certain nombre d'équipements de protection. Mais ce qu'on a vu sur des photos et sur des vidéos envoyées par les travailleurs, et ce qu’on nous a dit dans les témoignages, c’est qu’en réalité, les gens n’ont pas ces équipements. »

    Conditions de travail et impacts environnementaux

    Certains habitants vivant autour des 3 000 hectares de plantations se plaignent également d’épandages aériens et de déversements d’eau usée. Le travail de documentation sur les conditions de travail au sein des Plantations du Haut-Penja (PHP) a débuté il y a plus de dix ans. Il s’agit aujourd’hui d’une mise en demeure destinée à alerter La Compagnie fruitière des agissements de sa filiale, précise Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency International Cameroun : « Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Il est question dans un premier temps de demander à ces actionnaires de mettre une pression sur leur filiale locale pour qu’elle respecte le devoir de vigilance qui lui incombe dans son exploitation. »

    Les Plantations du Haut-Penja dominent les exportations de bananes au Cameroun : près de 80%. L’an dernier, 153 000 tonnes ont été exportées, en majorité vers l’Europe. La société gagne des parts de marché, et sa maison mère française, La Compagnie fruitière, a mis en place des partenariats, notamment avec l’ONG WWF, pour développer le bio.

    Des améliorations salariales encore « insuffisantes »

    Depuis les premières alertes, des efforts ont été faits, assure Chloé Rousset, mais ils restent largement insuffisants selon elle. « On nous a dit sur place qu’il y avait eu des améliorations. Par exemple, on est un peu plus payés qu’il y a dix ans. Encore une fois, il y a l’inflation, donc, encore heureux. Pour autant, la société mère de la PHP, la Compagnie fruitière, a des obligations légales : elle doit respecter le droit français et notamment la loi sur le devoir de vigilance. Et ce qu’on observe, c’est que le plan de vigilance est très insuffisant par rapport à tous les problèmes observés sur le terrain. »

    La Compagnie fruitière réagit et estime que « les affirmations rapportées sont graves et ne correspondent en rien aux politiques » de la société et de ses filiales. Elle rappelle « avoir conclu depuis plusieurs années un plan de vigilance ainsi qu’un code de conduite anti-corruption ».

    À lire aussiLa banane africaine entre concurrence latino-américaine et exigences salariales

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