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Afrique économie

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著者: RFI
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France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Après trois ans de guerre, la difficile relance de l'agriculture soudanaise
    2025/12/02

    La guerre a stoppé la production agricole dans certaines régions. Alors que la période de semis d'hiver vient de commencer, les autorités soudanaises, basées à Port Soudan et soutenues par la 'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), s'efforcent de la relancer.

    À environ 100 km au sud de Khartoum, le projet Gezira est l'un des plus grands projets d'irrigation au monde. S'étendant sur un million d'hectares, il regroupe certaines des terres les plus fertiles du pays, situées au confluent des fleuves du Nil blanc et du Nil bleu. Avant la guerre, cette région produisait plus de la moitié des céréales du pays, incluant blé, sorgho, millet, légumes, arachides et coton.

    Aujourd'hui, l'activité agricole est presque à l'arrêt. Les fermiers ont fui, et le matériel a été pillé. Tout doit être reconstruit, explique le professeur Timmo Gaasbeek, expert en sécurité alimentaire. « Le projet Gezira a été très affecté par les combats entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires. Tous les équipements ont été pillés par ces paramilitaires : les pompes pour l’irrigation, les tracteurs. Et cela va être difficile de remplacer cet équipement. Le pays n’a pas de dollar, et donc si vous n’avez pas d’argent, vous ne pouvez pas importer ce dont vous avez besoin. Et même si vous arrivez à planter, si vous n’avez pas d’engrais, la production sera faible. Les Soudanais sont en train de revenir, mais cela va être difficile de relancer la production. »

    Avec la guerre, la production agricole du Soudan a chuté drastiquement. Le pays est passé de six millions de tonnes de céréales par an à moins de trois millions. Certaines régions productrices, comme Kassala et Gedaref dans l'Est, ont été épargnées, tandis que d'autres comme Gezira et Sennar, dans le Sud-Est, ont été entièrement détruites.

    Les défis des petits producteurs

    La principale difficulté pour les petits producteurs est d'obtenir des crédits pour financer la reprise de leurs cultures. Hongjie Yang, directeur de la FAO au Soudan, explique les efforts en cours pour soutenir les agriculteurs.

    « Nous travaillons afin de soutenir les agriculteurs dans la plantation de la saison d’hiver, principalement des légumes. En tant qu’organisation technique, nous mobilisons les fonds pour soutenir ces agriculteurs, en leur fournissant des semences de bonne qualité et en remettant sur pied les infrastructures. Un des fermiers que j’ai rencontrés m’a expliqué qu’avant la guerre, ils utilisaient des pompes pour faire venir l’eau dans leurs champs. Aujourd’hui, ce matériel est cassé. Ils ont donc besoin d’aide pour acquérir des pompes, ils ont besoin d’électricité pour les faire fonctionner. Et s’il n’y a pas d’électricité, nous leur fournissons des panneaux solaires pour faire marcher ces pompes. »

    Le mois dernier, la FAO a également lancé un programme de vaccination du bétail pour relancer l'élevage. Le Soudan était autrefois le plus grand pays d'élevage et d'exportation de bétail d'Afrique de l'Est, avec plus de 100 millions de têtes de bétail, représentant plus de 20 % du PIB du pays.

    À lire aussiLe Soudan du Sud, déjà dans une situation extrême, n'a jamais reçu si peu d'aide internationale

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  • Congo-Brazzaville: la SFI et Bank of Africa s’associent pour financer l'essor des PME
    2025/12/01

    Au Congo-Brazzaville, les petites et moyennes entreprises ont beaucoup de peine à se financer pour croître et investir. Afin de les soutenir, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé, a accordé à Bank of Africa-Congo un prêt de 14,5 milliards de francs CFA (quelque 21 millions d’euros) qui doit donc servir à financer les entreprises locales.

    Avec notre correspondant à Brazzaville,

    Un certain nombre de PME dans la cible et qui devraient bénéficier de prêts font déjà des projets. Ilithe Ongania dirige depuis neuf ans le Système d’observation et de reconnaissance aéroterrestre et maritime ou SORAM. Aux yeux de ce patron de PME, la ligne de financement allouée par la SFI à Bank of Africa-Congo sera bénéfique, car au Congo-Brazzaville, les PME reçoivent encore assez peu de soutien.

    « Nous, les jeunes entreprises, nous avons besoin de grandir. Et, pour grandir, vous avez besoin d’un levier. Les leviers, il y en a beaucoup, mais le plus important généralement, c'est le financement. Dans la culture des banques commerciales de notre environnement, il est très difficile d’avoir accès à des crédits d’investissement », explique ce patron. Une frilosité des banques qui « freine le développement de nos entreprises ». Cet acteur espère que ce financement de la SFI va créer des opportunités pour « développer l’entreprise, devenir plus grand, investir parce qu’il y a un besoin de faire beaucoup plus d’investissements, afin de répondre aux différentes demandes qui sont là. »

    Au moins 10% des financements pour les femmes entrepreneuses

    Acquérir davantage de drones est l’un des objectifs de Soram, qui tient à satisfaire les besoins de ses différents clients. Selon les signataires de l’accord de prêt, au moins 10% seront dédiés aux entreprises dirigées par des femmes. Ce dont se réjouit Francine Nzamba, directrice générale de l’entreprise FN2 plus, qui exerce dans le graphisme et l’imprimerie. « Dans ce pays, il y a quand même des femmes qui entreprennent, mais nous ne sommes pas entendues. Nous voulons avoir une place, prendre une place dans l’économie congolaise. Si les banques commencent à nous accompagner dans notre développement, ça ne peut être qu’une bonne chose pour nous », lance-t-elle.

    Promotrice de la société Glacy Congo, spécialisée dans la transformation des fruits congolais en glaces, Christine Matondo connaît des difficultés d’approvisionnement en énergie, et elle fait déjà des projets. « J’espère qu’avec ce prêt, on va pouvoir passer aux panneaux solaires ; gagner en indépendance vis-à-vis de l’énergie. Je suis très confiante parce que je suis déjà bénéficiaire des services de la Bank of Africa », se félicite-t-elle. Les prêts vont jusqu'à 50 millions de francs CFA, l'équivalent de 76 000 euros, remboursables sur deux ans. Le taux d'intérêt, aux environs de 10%, est jugé satisfaisant par ces PME, qui n'obtiennent que très rarement un crédit.

    À lire aussiDévelopper les PME en Afrique: le défi de l’investissement

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  • Sénégal: les carrières et matériaux de construction, un secteur dynamique en quête de modernisation
    2025/11/30

    Au Sénégal, les grands chantiers se multiplient : routes, logements, chemins de fer… Derrière cette frénésie de construction, il y a une filière souvent méconnue, mais essentielle, celle des carrières : de sable, de calcaire, d'argile ou encore de basalte. Si la demande est forte et constante, le secteur doit encore composer avec des conditions de travail difficiles et un accès à l’électricité souvent limité.

    Sable, calcaire, argile… Le Sénégal est riche en matériaux de construction, indispensables aux chantiers qui pullulent dans le pays. « Là, c'est le sable siliceux qu'on peut utiliser dans la verrerie, détaille Bob Adama Dione, enseignant chercheur en géotechnique à l’École nationale des mines. Il y a aussi les sables utilisés dans la construction, qui sont des sables que l'on mélange avec le ciment. Ensuite les cailloux et enfin le béton. »

    La demande est constante pour les carrières du pays, comme celles de CSE Granulats, qui exploite du basalte. « Il y a de la demande, constate Mor Thiam, directeur des opérations. C'est du matériau très prisé. Nous, on est arrivé en 2018. On est à peu près les derniers arrivés. On a des concurrents, mais on a quand même réussi à se faire une place. »

    Peu d'automatisation

    Le secteur est dynamique, tiré par les projets d’envergure tels que le Train express régional. « La demande va beaucoup dépendre des gros projets de l'État, reconnaît Mor Thiam. Il y a eu le projet de la [ligne de train] TER pour le réseau ferroviaire, par exemple. Tout ce qui est ballast, ce sont des choses qu'on va produire pour les chemins de fer. Le port de Ndayane, qui est actuellement un gros projet pour l'État, a besoin de gros blocs. »

    Le travail en carrière reste difficile, poussiéreux et largement manuel. Malgré cela, les entreprises n’ont pas de mal à recruter, dans un pays où le chômage avoisine les 20 %. Certaines visent désormais une montée en gamme, avec l’automatisation progressive des activités. « Quand on prend l'exemple des carrières en France, qui sont plutôt automatisées, il faut dix ou quinze personnes pour faire tourner une carrière qui produit entre 300 et 600 000 tonnes l'année, compare Mor Thiam. Nous, dans nos carrières, on est quand même sur des centaines de personnes. »

    Problèmes d’électricité

    Un obstacle freine encore cette ambition : l’accès à une électricité fiable, indispensable pour alimenter des équipements plus modernes et réduire les coûts de production. Un enjeu suivi de près par la Société financière internationale, qui appuie la structuration du secteur minier. « On sait que le déficit énergétique en Afrique est important, concède Fatoumata Sissoko Sy, directrice Infrastructures et ressources naturelles de la SFI pour l’Afrique de l’Ouest. Parfois, pour un projet minier, le coût de l'électricité peut représenter jusqu'à 35 % du coût total. C'est considérable. Les mines utilisent souvent des sources alternatives comme des générateurs diesel, des centrales électriques qu'elles-mêmes construisent. »

    Le secteur espère aussi tourner la page des difficultés traversées ces dernières années : les retards de paiement de l’État ont fragilisé de nombreuses entreprises du BTP, ralentissant les chantiers et la demande en matériaux.

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