『Afrique économie』のカバーアート

Afrique économie

Afrique économie

著者: RFI
無料で聴く

このコンテンツについて

Chaque jour sur RFI, vivez la mutation de l'économie africaine. Chefs d'entreprises, décideurs, africains de tous bords et de toute condition témoignent dans Afrique Économie, votre rendez-vous de l'Économie africaine sur RFI.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Libye: les deux entités gouvernementales en quête d'investisseurs à Paris
    2025/11/26

    La Libye est toujours divisée entre un Gouvernement d'unité nationale (GUN), installé à Tripoli, et un Gouvernement de stabilité nationale (GSL), basé à Benghazi. Pour accélérer la reconstruction libyenne, chacune des entités a créé une zone économique spéciale sur la côte méditerranéenne : celle de Misrata à l'ouest et celle de Syrte à l'est. Les représentants de ces zones franches se sont retrouvés dans la même enceinte à Paris, invités par la France à faire la promotion de la Libye auprès des entreprises françaises.

    C'est une première. L'événement Ambition Africa, à Paris, est sponsorisé par la « Misurata Free Zone » (zone franche de Misrata), une émanation du Gouvernement d'unité nationale (GUN) de Tripoli, en Libye. Le directeur général de cette zone franche de l'ouest libyen, Ayman Hmeida Al-Derwish, en fait la promotion auprès des investisseurs français : « Il s'agit d'une zone de 750 hectares comprenant un port et la zone d'investissement, précise-t-il. C'est l'un des plus grands ports libyens. Il reçoit près de 65% des marchandises entrant en Libye. Récemment, la zone franche de Misrata s'est tournée vers les services pétrochimiques, dans le port. » Les investisseurs y bénéficient d'une exonération totale des droits de douane et des taxes pendant la durée de leur investissement, ainsi que de la pleine propriété de l'entreprise au sein de la zone franche.

    L'ouest mise sur le port de Misrata, l'est sur l'aéroport de Syrte

    L'autorité rivale, le Gouvernement de stabilité nationale (GSL) de l'est libyen, n'est pas en reste. Le directeur de son Agence nationale de développement, Mahmud Elforjan, fait la promotion, lui, de la zone franche autour du nouvel aéroport de Syrte :

    « L'aéroport de Syrte est un aéroport vital au centre de la Libye, plaide-t-il. Il accueille plus de trois millions de voyageurs par an et il est situé à un point stratégique reliant l'est et l'ouest de la Libye et reliant la mer Méditerranée au cœur de l'Afrique. Les entreprises françaises sont invitées à investir et à travailler avec nous dans les domaines de la reconstruction, des infrastructures, de l'agriculture, de la logistique et du commerce, dans le cadre des nombreux projets que nous lancerons prochainement. »

    « Les entreprises françaises ne sont pas visibles en Libye »

    Pour l'heure, les investisseurs français sont largement doublés par leurs concurrents en Libye. « Tous nos concurrents y sont : les Italiens, les Allemands, les Espagnols, les Américains, les Turcs, les Égyptiens, les Chinois, etc. Les entreprises françaises ne sont pas présentes ou pas visibles en Libye, déplore Philippe Garcia, le directeur Afrique du Nord de Business France, l'agence publique chargée d'accompagner les entreprises françaises à l'étranger. Partant de ce constat, notre rôle, depuis 2023 – et on l'accentue cette année et en 2026, c'est de voir à quel point toutes les opportunités qu'on nous présente, à l'est comme à l'ouest, sont sérieuses, et elles le sont. Quels sont les délais de réalisation ? Quels sont les financements mis à disposition ​​​​​​​? Notre boulot, c'est aussi de dérisquer l'activité des entreprises françaises. »

    La division de la Libye en deux entités politiques n'est pas ou plus un problème ni pour l'ambassadeur de France, ni pour Business France, qui a signé un protocole d'accord avec les deux zones franches libyennes. L'agence française organisera également, au premier semestre 2026, un tour de France pour les importateurs libyens de biens de consommation, afin de leur faire découvrir les produits français.

    À lire aussiLibye: Misrata, après la guerre, les affaires

    続きを読む 一部表示
    2 分
  • Tunisie: malgré la hausse des investissements étrangers, les entreprises peinent à se financer
    2025/11/25

    Les autorités de Tunis s'en sont félicitées : les investissements étrangers ont augmenté de 28 % dans le pays sur les neuf premiers mois de 2025, grâce aux secteurs de l'énergie et de l'industrie. Mais les petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes bénéficient très peu de ces financements. L'an dernier, elles ont connu des investissements en hausse de 12 %, un chiffre qui reste insatisfaisant selon les entrepreneurs et les économistes.

    De notre correspondante à Tunis,

    « Pour répondre aux aspirations du peuple tunisien en emplois, en liberté et en dignité, nous sommes conscients qu'il subsiste encore beaucoup d'entraves à l'investissement et que d'autres réformes restent à entreprendre », admet le ministre de l'Économie Samir Abdelhafidh, lors d'un colloque sur l'investissement et l'attractivité économique.

    Car des freins perdurent encore pour l'investissement en Tunisie, malgré une croissance remarquée cette année. Depuis 2018, les autorités ont pourtant supprimé une cinquantaine d'autorisations auxquelles les investisseurs devaient auparavant se soumettre. Mais les problèmes de logistique, de numérisation, les lourdeurs structurelles et un manque de cadre juridique clair sont toujours des obstacles, observe la femme d'affaires Wafa Makhlouf : « Beaucoup de marchés sont encore fermés, régulés ou contrôlés par des oligopoles. Donc, cela empêche l'arrivée de nouveaux acteurs et bride la concurrence. Même si on libère les secteurs, sans un cadre juridique clair et stable, les investisseurs resteront méfiants. »

    L'économiste Ridha Chkoundali souligne également la nécessité de réformes plus profondes pour améliorer l'investissement dans les entreprises locales. « Sur le plan institutionnel, les taux d'intérêt sont trop élevés, les marchés financiers financent très peu les investissements, la charge fiscale est très élevée pour les entreprises formelles face à une économie informelle très développée », détaille l’expert.

    Dans la nouvelle loi de finances discutée au Parlement, l'investissement est très focalisé sur les « entreprises communautaires » : les coopératives à but social lancées par le président de la République.

    « Le projet de loi de finances 2026 considère que la croissance ne peut provenir pour une grande part que des entreprises communautaires. Il met à leur disposition des mesures très incitatives, mais aussi, il prévoit quelques lignes de financement à montant très faible pour les petites et moyennes entreprises ou les petits agriculteurs, détaille Ridha Chkoundali. Il me semble que les entreprises communautaires ne peuvent en aucun cas remplacer le secteur privé, et ils ne peuvent être qu'un complément. »

    Aujourd'hui, le pays compte 230 entreprises communautaires, dont 60 sont actives. Mais il est encore trop tôt pour mesurer leur impact dans l'économie.

    À lire aussi«Tout le monde sort malade»: à Gabès, la colère des ouvriers du Groupe chimique tunisien

    続きを読む 一部表示
    2 分
  • Sénégal : le secteur minier veut parier sur les compétences locales
    2025/11/24

    Le Sénégal dispose de gisements d’or, de phosphates, de zircon, de matériaux de construction, mais le secteur a longtemps été dominé par les compagnies étrangères. Aujourd’hui, le secteur minier sénégalais veut miser sur les compétences locales. Avec 32% des exportations du pays et une demande d’emplois croissante, il s’impose comme un levier de développement économique à condition de retenir les talents formés sur place.

    Avec notre correspondante à Dakar,

    Au Salon des Mines à Dakar, les allées ne désemplissent pas. Les jeunes diplômés affluent, CV en main, pour tenter leur chance auprès des sociétés minières présentes. « Connaissez-vous les mines ? Avez-vous de l’expérience dans le domaine minier ? », questionne un potentiel recruteur. Neuf cents candidatures reçues pour à peine une centaine de postes. Mais les besoins sont en constante augmentation confirme Binta Gueye Fall, secrétaire générale de l’amicale des diplômés de l’École supérieure des mines et de la géologie : « Il y a de plus en plus de sociétés parce qu'on sait que le Sénégal est devenu un pays minier, donc on a un très fort potentiel. On voit que côté exploration, il y a énormément de sociétés. Côté exploitation, il y en a des sociétés qui vont, d'une année à l'autre, passer à l'exploitation des gisements. »

    Les candidats, souvent encore étudiants, rêvent d’un avenir dans un secteur jugé prometteur, comme Abdou Karim Seck, 23 ans, élève ingénieur en électromécanique à l’École polytechnique de Dakar. « Dans la promotion, je pense que tout le monde cherche dans ce secteur. C'est notre secteur de rêve, car il est en pleine extension et aussi, c'est un secteur qui paye bien », témoigne-t-il. « Il faut savoir que trouver du travail au Sénégal, ce n’est pas facile. Beaucoup d'entreprises privilégient les contrats de stage, souligne Ousseynou Ndoye, étudiant ingénieur en génie des procédés. Mais je pense que j'aurai l'opportunité de trouver un travail ici, au Sénégal, mais la possibilité d'aller à l'extérieur pour pouvoir chercher du travail, je ne l’écarte pas. »

    « Nous allons proposer des situations compétitives »

    Alors pour retenir ces jeunes spécialistes au Sénégal, les sociétés savent qu’elles doivent, elles aussi, s’adapter. Moustapha Niang est responsable RH de la société sénégalaise minière Boya, qui s’apprête à exploiter deux sites dans le sud du pays : « Le marché est ouvert, mais quand même, nous allons proposer des situations compétitives, donc des situations de vie en entreprise compétitives par rapport à l'étranger pour les maintenir ici, avec peut-être l'aide de l'État et des pouvoirs publics. »

    La Mauritanie voisine suit la même voie : elle mise désormais sur la formation locale et veut remplacer progressivement les postes d’encadrement par des nationaux. Ibrahima Bâ Madine, directeur de la promotion et de la géologie minière au ministère des Mines mauritanien. « Il y a certaines qualifications dont ne disposent pas les Mauritaniens. Donc faire en sorte que les Mauritaniens secondent les expatriés pour pouvoir à long terme assurer les postes qu'ils occupent. Cela va permettre, entre autres, donc le passage de transfert de compétences, mais aussi augmenter un peu l'assiette d'emplois », explique-t-il. Avec plus de 235 milliards de francs CFA de revenus en 2022, le secteur minier sénégalais pèse désormais 4,5 % du PIB.

    続きを読む 一部表示
    2 分
まだレビューはありません