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Afrique économie

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著者: RFI
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経済学
エピソード
  • Congo-Brazzaville: la SFI et Bank of Africa s’associent pour financer l'essor des PME
    2025/12/01

    Au Congo-Brazzaville, les petites et moyennes entreprises ont beaucoup de peine à se financer pour croître et investir. Afin de les soutenir, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé, a accordé à Bank of Africa-Congo un prêt de 14,5 milliards de francs CFA (quelque 21 millions d’euros) qui doit donc servir à financer les entreprises locales.

    Avec notre correspondant à Brazzaville,

    Un certain nombre de PME dans la cible et qui devraient bénéficier de prêts font déjà des projets. Ilithe Ongania dirige depuis neuf ans le Système d’observation et de reconnaissance aéroterrestre et maritime ou SORAM. Aux yeux de ce patron de PME, la ligne de financement allouée par la SFI à Bank of Africa-Congo sera bénéfique, car au Congo-Brazzaville, les PME reçoivent encore assez peu de soutien.

    « Nous, les jeunes entreprises, nous avons besoin de grandir. Et, pour grandir, vous avez besoin d’un levier. Les leviers, il y en a beaucoup, mais le plus important généralement, c'est le financement. Dans la culture des banques commerciales de notre environnement, il est très difficile d’avoir accès à des crédits d’investissement », explique ce patron. Une frilosité des banques qui « freine le développement de nos entreprises ». Cet acteur espère que ce financement de la SFI va créer des opportunités pour « développer l’entreprise, devenir plus grand, investir parce qu’il y a un besoin de faire beaucoup plus d’investissements, afin de répondre aux différentes demandes qui sont là. »

    Au moins 10% des financements pour les femmes entrepreneuses

    Acquérir davantage de drones est l’un des objectifs de Soram, qui tient à satisfaire les besoins de ses différents clients. Selon les signataires de l’accord de prêt, au moins 10% seront dédiés aux entreprises dirigées par des femmes. Ce dont se réjouit Francine Nzamba, directrice générale de l’entreprise FN2 plus, qui exerce dans le graphisme et l’imprimerie. « Dans ce pays, il y a quand même des femmes qui entreprennent, mais nous ne sommes pas entendues. Nous voulons avoir une place, prendre une place dans l’économie congolaise. Si les banques commencent à nous accompagner dans notre développement, ça ne peut être qu’une bonne chose pour nous », lance-t-elle.

    Promotrice de la société Glacy Congo, spécialisée dans la transformation des fruits congolais en glaces, Christine Matondo connaît des difficultés d’approvisionnement en énergie, et elle fait déjà des projets. « J’espère qu’avec ce prêt, on va pouvoir passer aux panneaux solaires ; gagner en indépendance vis-à-vis de l’énergie. Je suis très confiante parce que je suis déjà bénéficiaire des services de la Bank of Africa », se félicite-t-elle. Les prêts vont jusqu'à 50 millions de francs CFA, l'équivalent de 76 000 euros, remboursables sur deux ans. Le taux d'intérêt, aux environs de 10%, est jugé satisfaisant par ces PME, qui n'obtiennent que très rarement un crédit.

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  • Sénégal: les carrières et matériaux de construction, un secteur dynamique en quête de modernisation
    2025/11/30

    Au Sénégal, les grands chantiers se multiplient : routes, logements, chemins de fer… Derrière cette frénésie de construction, il y a une filière souvent méconnue, mais essentielle, celle des carrières : de sable, de calcaire, d'argile ou encore de basalte. Si la demande est forte et constante, le secteur doit encore composer avec des conditions de travail difficiles et un accès à l’électricité souvent limité.

    Sable, calcaire, argile… Le Sénégal est riche en matériaux de construction, indispensables aux chantiers qui pullulent dans le pays. « Là, c'est le sable siliceux qu'on peut utiliser dans la verrerie, détaille Bob Adama Dione, enseignant chercheur en géotechnique à l’École nationale des mines. Il y a aussi les sables utilisés dans la construction, qui sont des sables que l'on mélange avec le ciment. Ensuite les cailloux et enfin le béton. »

    La demande est constante pour les carrières du pays, comme celles de CSE Granulats, qui exploite du basalte. « Il y a de la demande, constate Mor Thiam, directeur des opérations. C'est du matériau très prisé. Nous, on est arrivé en 2018. On est à peu près les derniers arrivés. On a des concurrents, mais on a quand même réussi à se faire une place. »

    Peu d'automatisation

    Le secteur est dynamique, tiré par les projets d’envergure tels que le Train express régional. « La demande va beaucoup dépendre des gros projets de l'État, reconnaît Mor Thiam. Il y a eu le projet de la [ligne de train] TER pour le réseau ferroviaire, par exemple. Tout ce qui est ballast, ce sont des choses qu'on va produire pour les chemins de fer. Le port de Ndayane, qui est actuellement un gros projet pour l'État, a besoin de gros blocs. »

    Le travail en carrière reste difficile, poussiéreux et largement manuel. Malgré cela, les entreprises n’ont pas de mal à recruter, dans un pays où le chômage avoisine les 20 %. Certaines visent désormais une montée en gamme, avec l’automatisation progressive des activités. « Quand on prend l'exemple des carrières en France, qui sont plutôt automatisées, il faut dix ou quinze personnes pour faire tourner une carrière qui produit entre 300 et 600 000 tonnes l'année, compare Mor Thiam. Nous, dans nos carrières, on est quand même sur des centaines de personnes. »

    Problèmes d’électricité

    Un obstacle freine encore cette ambition : l’accès à une électricité fiable, indispensable pour alimenter des équipements plus modernes et réduire les coûts de production. Un enjeu suivi de près par la Société financière internationale, qui appuie la structuration du secteur minier. « On sait que le déficit énergétique en Afrique est important, concède Fatoumata Sissoko Sy, directrice Infrastructures et ressources naturelles de la SFI pour l’Afrique de l’Ouest. Parfois, pour un projet minier, le coût de l'électricité peut représenter jusqu'à 35 % du coût total. C'est considérable. Les mines utilisent souvent des sources alternatives comme des générateurs diesel, des centrales électriques qu'elles-mêmes construisent. »

    Le secteur espère aussi tourner la page des difficultés traversées ces dernières années : les retards de paiement de l’État ont fragilisé de nombreuses entreprises du BTP, ralentissant les chantiers et la demande en matériaux.

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  • Océan: l'Afrique de l'Ouest structure et développe son «économie bleue» durable
    2025/11/27

    Avec une bande côtière de 30 000 kilomètres, l’économie de l’Afrique de l’Ouest est éminemment dépendante de l’océan. Les secteurs liés correspondent à 55% du PIB de la région. « L’économie bleue » représente donc une réelle opportunité. Cependant, les activités humaines, la surpêche, la pollution, le changement climatique mettent en péril cette ressource précieuse. Environ 12 milliards de dollars d’investissements seraient nécessaires pour financer une « économie bleue » durable, un secteur en cours de structuration.

    Avec notre envoyée spéciale à Mindelo,

    Avec un potentiel estimé à 405 milliards de dollars pour la région d'ici à 2030, il semblait évident pour le Cap-Vert, petit État insulaire, de se tourner vers les opportunités qu'offre l’économie bleue. Praia a donc été parmi les premières à se lancer dans les « blue bonds », ces émissions obligataires lancés par la Banque mondiale pour financer la protection des océans. « On l'a lancé depuis deux ans. Maintenant, avec les "blue bonds", les banques financent des activités dans le domaine de l'économie bleue, au niveau du tourisme, de la pêche, de la transformation et de l’aquaculture. Avant, les gens disaient que l'économie bleue était un secteur de risque élevé. Mais ils commencent à voir que cela ne représente pas un risque si élevé. C'est possible, c'est virtuose. Elle peut donner beaucoup de revenus à l’économie et aux familles », explique le ministre de la Mer, Jorge Santos.

    La Banque ouest africaine de développement (BAOD) s'implique déjà dans ce secteur, comme l'explique son « monsieur climat », Ibrahim Traoré. Pour le dernier plan quinquennal – qui se termine cette année –, la banque s’est donnée comme objectif de verdir 25% de ses financements. Parmi eux, certains sont en réalité des projets « bleus », comme les investissements réalisés au niveau des ports, de la « green économie » ou le financement de digues. La stratégie de la banque est donc d’aujourd’hui de « faire en sorte que la différence entre l'économie verte et l'économie bleue soit distincte et que les critères d'investissement et les critères en lien avec la question du changement climatique soient bien définis et bien déterminés ».

    Faciliter l'accès aux financements localement

    L'agence française de coopération technique, Expertise France, souhaite contribuer à ces chantiers et travailler notamment à la construction d’une architecture financière adaptée. Avec le nouveau programme européen Océan durable de l'Afrique de l'Ouest (WASOP), Laure Kuhn Bruma, sa coordinatrice, souhaite poursuivre le travail mené avec la Banque d'investissement et de développement de la Cédéao (BIDC). Celle-ci a obtenu son accréditation auprès du Fonds vert pour le climat et développé une ligne de crédit pour l’agriculture durable.

    « On est en train de voir avec la BIDC s'il est possible de ‘’blue-iser’’ en quelque sorte cette ligne de financement. Cela pourrait avoir du sens afin – avec notre assistance technique – d'identifier et de développer un produit financier qui soit adapté à l'économie bleue durable », détaille Laure Kuhn Bruma. Objectif : permettre des retombées de financements locaux plus importants : « La BIDC va chercher des fonds auprès d'un organisme multilatéral qui va permettre de développer des lignes de financement dans les banques nationales, commerciales et institutions de microfinance. On a un accès au financement qui est amélioré. » Début novembre, au Cap-Vert, les banques de développement ouest-africaines ont également rejoint la Coalition océan du réseau Finance en commun (FiCS) avec l'ambition de mobiliser près de 12 milliards de dollars pour une économie bleue durable dans la région.

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