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Afrique économie

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著者: RFI
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経済学
エピソード
  • Tunisie: malgré la hausse des investissements étrangers, les entreprises peinent à se financer
    2025/11/25

    Les autorités de Tunis s'en sont félicitées : les investissements étrangers ont augmenté de 28 % dans le pays sur les neuf premiers mois de 2025, grâce aux secteurs de l'énergie et de l'industrie. Mais les petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes bénéficient très peu de ces financements. L'an dernier, elles ont connu des investissements en hausse de 12 %, un chiffre qui reste insatisfaisant selon les entrepreneurs et les économistes.

    De notre correspondante à Tunis,

    « Pour répondre aux aspirations du peuple tunisien en emplois, en liberté et en dignité, nous sommes conscients qu'il subsiste encore beaucoup d'entraves à l'investissement et que d'autres réformes restent à entreprendre », admet le ministre de l'Économie Samir Abdelhafidh, lors d'un colloque sur l'investissement et l'attractivité économique.

    Car des freins perdurent encore pour l'investissement en Tunisie, malgré une croissance remarquée cette année. Depuis 2018, les autorités ont pourtant supprimé une cinquantaine d'autorisations auxquelles les investisseurs devaient auparavant se soumettre. Mais les problèmes de logistique, de numérisation, les lourdeurs structurelles et un manque de cadre juridique clair sont toujours des obstacles, observe la femme d'affaires Wafa Makhlouf : « Beaucoup de marchés sont encore fermés, régulés ou contrôlés par des oligopoles. Donc, cela empêche l'arrivée de nouveaux acteurs et bride la concurrence. Même si on libère les secteurs, sans un cadre juridique clair et stable, les investisseurs resteront méfiants. »

    L'économiste Ridha Chkoundali souligne également la nécessité de réformes plus profondes pour améliorer l'investissement dans les entreprises locales. « Sur le plan institutionnel, les taux d'intérêt sont trop élevés, les marchés financiers financent très peu les investissements, la charge fiscale est très élevée pour les entreprises formelles face à une économie informelle très développée », détaille l’expert.

    Dans la nouvelle loi de finances discutée au Parlement, l'investissement est très focalisé sur les « entreprises communautaires » : les coopératives à but social lancées par le président de la République.

    « Le projet de loi de finances 2026 considère que la croissance ne peut provenir pour une grande part que des entreprises communautaires. Il met à leur disposition des mesures très incitatives, mais aussi, il prévoit quelques lignes de financement à montant très faible pour les petites et moyennes entreprises ou les petits agriculteurs, détaille Ridha Chkoundali. Il me semble que les entreprises communautaires ne peuvent en aucun cas remplacer le secteur privé, et ils ne peuvent être qu'un complément. »

    Aujourd'hui, le pays compte 230 entreprises communautaires, dont 60 sont actives. Mais il est encore trop tôt pour mesurer leur impact dans l'économie.

    À lire aussi«Tout le monde sort malade»: à Gabès, la colère des ouvriers du Groupe chimique tunisien

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  • Sénégal : le secteur minier veut parier sur les compétences locales
    2025/11/24

    Le Sénégal dispose de gisements d’or, de phosphates, de zircon, de matériaux de construction, mais le secteur a longtemps été dominé par les compagnies étrangères. Aujourd’hui, le secteur minier sénégalais veut miser sur les compétences locales. Avec 32% des exportations du pays et une demande d’emplois croissante, il s’impose comme un levier de développement économique à condition de retenir les talents formés sur place.

    Avec notre correspondante à Dakar,

    Au Salon des Mines à Dakar, les allées ne désemplissent pas. Les jeunes diplômés affluent, CV en main, pour tenter leur chance auprès des sociétés minières présentes. « Connaissez-vous les mines ? Avez-vous de l’expérience dans le domaine minier ? », questionne un potentiel recruteur. Neuf cents candidatures reçues pour à peine une centaine de postes. Mais les besoins sont en constante augmentation confirme Binta Gueye Fall, secrétaire générale de l’amicale des diplômés de l’École supérieure des mines et de la géologie : « Il y a de plus en plus de sociétés parce qu'on sait que le Sénégal est devenu un pays minier, donc on a un très fort potentiel. On voit que côté exploration, il y a énormément de sociétés. Côté exploitation, il y en a des sociétés qui vont, d'une année à l'autre, passer à l'exploitation des gisements. »

    Les candidats, souvent encore étudiants, rêvent d’un avenir dans un secteur jugé prometteur, comme Abdou Karim Seck, 23 ans, élève ingénieur en électromécanique à l’École polytechnique de Dakar. « Dans la promotion, je pense que tout le monde cherche dans ce secteur. C'est notre secteur de rêve, car il est en pleine extension et aussi, c'est un secteur qui paye bien », témoigne-t-il. « Il faut savoir que trouver du travail au Sénégal, ce n’est pas facile. Beaucoup d'entreprises privilégient les contrats de stage, souligne Ousseynou Ndoye, étudiant ingénieur en génie des procédés. Mais je pense que j'aurai l'opportunité de trouver un travail ici, au Sénégal, mais la possibilité d'aller à l'extérieur pour pouvoir chercher du travail, je ne l’écarte pas. »

    « Nous allons proposer des situations compétitives »

    Alors pour retenir ces jeunes spécialistes au Sénégal, les sociétés savent qu’elles doivent, elles aussi, s’adapter. Moustapha Niang est responsable RH de la société sénégalaise minière Boya, qui s’apprête à exploiter deux sites dans le sud du pays : « Le marché est ouvert, mais quand même, nous allons proposer des situations compétitives, donc des situations de vie en entreprise compétitives par rapport à l'étranger pour les maintenir ici, avec peut-être l'aide de l'État et des pouvoirs publics. »

    La Mauritanie voisine suit la même voie : elle mise désormais sur la formation locale et veut remplacer progressivement les postes d’encadrement par des nationaux. Ibrahima Bâ Madine, directeur de la promotion et de la géologie minière au ministère des Mines mauritanien. « Il y a certaines qualifications dont ne disposent pas les Mauritaniens. Donc faire en sorte que les Mauritaniens secondent les expatriés pour pouvoir à long terme assurer les postes qu'ils occupent. Cela va permettre, entre autres, donc le passage de transfert de compétences, mais aussi augmenter un peu l'assiette d'emplois », explique-t-il. Avec plus de 235 milliards de francs CFA de revenus en 2022, le secteur minier sénégalais pèse désormais 4,5 % du PIB.

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  • Tourisme de masse et durabilité: le Cap-Vert cherche un modèle
    2025/11/23

    Environ un quart du PIB du Cap-Vert vient du tourisme. L’année dernière, le pays a accueilli plus de 1,4 million de touristes sur ses îles, près de trois fois sa population, un secteur qui croît de plus de 10% chaque année. Une croissance portée par la volonté politique et l’aménagement d’infrastructures comme un port de croisière à Mindelo, ou encore l’arrivée récente de dessertes aériennes à bas coût d’easyJet. Cependant, les écosystèmes de l’archipel sont très sensibles : biodiversité, tortues, lieu de naissance des baleines. Développer un tourisme durable, c’est le défi que se sont lancées les autorités cap-verdiennes.

    Avec notre envoyée spéciale à Mindelo,

    C’est le début de la saison touristique sur l’archipel. À Mindelo, au marché artisanal, les vendeurs attendent avec impatience les touristes, comme Ndiagua, d’origine sénégalaise. Il y a quelques jours, un bateau de croisière de plusieurs milliers de personnes a accosté, une aubaine pour ce marchand. « On souhaite avoir des bateaux comme ça, les grands bateaux de croisière, c'est mieux pour nous. C’est un bon business. Quand ils arrivent en bateau, ils descendent, ils vont faire le tour de l’île avec des guides, ils font le tour de la ville, puis ils viennent ici au marché pour faire des achats », se réjouit-il.

    Haut comme un bâtiment de 12 étages, le Mein Shiff n’est pas passé inaperçu. « C'est un des plus grands du monde. Il était ici avec presque 4 000 personnes, touristes et travailleurs », détaille avec fierté le ministre de la Mer, Jorge Santos. La venue de tels bateaux est rendue possible grâce au tout nouveau terminal de croisière dont les travaux se sont achevés cette année. Avec une jetée de 400 mètres de longueur, le port peut accueillir quasiment l’ensemble des bateaux de croisière sur le marché. Un tourisme de masse sous contrôle, assure le ministre : « C'est un port qui commence à être un port vert. Les bateaux rentrent, ils stoppent leurs moteurs, ils consomment l'énergie renouvelable de l'île. Le système Onshore Power Supply dans le port, c'est justement pour annuler la pollution parce qu'un navire comme cela, la pollution, c'est terrible. C'est presque tous les voitures ensemble de l'île. Mais nous nous sommes préparés pour ça. »

    Le Mein Shiff est le premier des onze navires de croisière attendus en novembre. Tommy Melo est sans doute le défenseur de l’environnement le plus connu de l’île. À la tête de l’ONG Biosfera, il travaille actuellement à la création d’un centre pour faire de la pédagogie auprès de ces touristes. « Parce que lorsqu’ils viennent visiter, nous n’avons rien à leur montrer. Donc, ils passent juste par ici dans leur bus, ils regardent "oh comme c’est beau" et remontent sur leur bateau. Donc, nous voulons leur donner un aperçu des écosystèmes de l’île, de la nature et des problèmes bien sûr, afin qu’ils quittent São Vicente un peu sensibilisé à ce qui existe ici », détaille le biologiste qui affirme ne pas être contre la venue de ces gros bateaux de croisière. « Non, je ne suis pas contre, nous devons simplement avoir des règles. Par exemple, ces gros bateaux viennent, mais nous n’avons rien pour les détritus. Comment allons-nous faire avec 2 000 personnes qui traversent chaque jour la ville ? Nous devons avoir des infrastructures pour les recevoir comme il faut », insiste-t-il. L’arrivée en nombre de touristes crée également des tensions sur certaines ressources, notent des observateurs. Sur cette île par exemple, 100% de l’eau consommée provient de la désalinisation.

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