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Afrique économie

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著者: RFI
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経済学
エピソード
  • Côte d'Ivoire: des start-up parient sur le monde de l'éducation
    2025/12/15

    Le secteur des start-up est en forte croissance en Afrique de l’Ouest, mais l’éducation reste peu représentée. Deux jeunes entreprises ivoiriennes développant des solutions éducatives étaient récemment à Paris dans le cadre d’un programme avec la grande école HEC.

    Avec l’application Ecolepay, fini les files d’attente interminables à la banque et les allers-retours dans les bouchons. La cantine et les frais de scolarité sont payés en un clic. Pour Jean-Philippe Lasme, directeur de la start-up LKM Digital, le plus difficile a sans doute été de convaincre les utilisateurs et les écoles du sérieux de la démarche.

    « On veut être une figure d'autorité en termes de paiement de frais de scolarité et on travaille dur pour. Parce qu'en fait, le parent, quand il se connecte sur notre application, il paye via le mobile money et nous reversons aux écoles. Il faut donc une sacrée dose de confiance. Au-delà de la qualité de l'application, il faut que la structure puisse accompagner. Dans ce cadre-là, on a mis les bouchées doubles vis-à-vis de la banque centrale, la BCEAO. Nous sommes désormais PSP, Payment Service Provider, avec un agrément de la banque centrale. Ensuite, vis-à-vis de la RTI, l’autorité de régulation pour la gestion des données à caractère personnel, nous avons montré comment nous collectons, protégeons et sauvegardons les données. Nous avons aussi une assurance responsabilité civile professionnelle. Aujourd’hui, toutes nos transactions sont protégées, encadrées et supportées par une société d’assurance. Ce n’est donc pas une petite start-up au coin de la rue, on se met aux normes parce qu’on a une vision énorme », affirme le directeur.

    Faciliter le paiement des frais de scolarité

    Une soixantaine d’écoles sont déjà utilisatrices de la solution, qui répond à un réel besoin. Selon les recherches réalisées par la start-up, chaque année, près de 30% des sommes dues ne sont pas recouvrées. Malgré tout, difficile de convaincre les investisseurs.

    Héros africains, designs colorés et références proches des élèves : la valise éducative de Bokonzi, la Valed, propose une approche ludique et culturellement adaptée de l’apprentissage. « On veut vraiment remettre l'enfant au cœur de l'éducation, parce que nous pensons que parfois, on donne des contenus sans considérer leur environnement, explique Andreas Gotiene créateur de la start-up Bokonzi. Nous co-créons ce dont l’enfant a réellement besoin pour le rendre apte et faire de lui une solution aux problématiques de l’Afrique. »

    L’innovation éducative en quête de financements

    Mais là encore, difficile de séduire les investisseurs. « Malheureusement, on est dans un monde où tout est centré sur le capitalisme, regrette Andreas Gotiene. Les gens regardent combien de chiffres on fait, et non combien de vies on transforme. Nous sommes donc ouverts à ceux qui partagent la même vision : rendre l’éducation accessible à tous les enfants, pas seulement à une certaine classe sociale. Mais cela nécessite des fonds pour augmenter notre capacité de production et former des coachs pédagogues. »

    Le dernier rapport de Partech montre que, sur l’ensemble des financements dédiés à la tech, seuls 2% partent vers des projets liés à l’éducation.

    À lire aussiAlerte sur le financement de l’éducation dans l’aide internationale

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  • Congo-Brazzaville: avec le début de la production de gaz, les Congolais espèrent que leurs factures vont baisser
    2025/12/14

    Installée au Congo depuis une dizaine d’années, la société chinoise Wing Wah, spécialisée dans la production pétrolière onshore, vient de lancer son usine de production de gaz associé. Le produit sera à la fois exporté et vendu localement.

    Avec notre envoyé spécial à Pointe-Noire,

    Dans un point de vente de gaz d’un quartier populaire de Pointe-Noire, Adéline, 35 ans, se félicite de l’annonce faite par l’entreprise chinoise. Elle espère que la mise sur le marché de butane aux ménages congolais favorise son pouvoir d’achat. « Les Chinois dans la production du gaz, c'est une nouvelle qui nous réjouit. Avec ce gaz, nous attendons la baisse du prix. Une bombonne de gaz [importée], revient à 10 600 FCFA [plus de 15 euros] actuellement. C’est couteux », estime-t-elle.

    L’usine de la société chinoise est située dans le district de Tchiamba Nzassi, à 35 kilomètres du centre de Pointe-Noire. On y accède par une route fraichement asphaltée. Wing Wah produit 57 000 barils de pétrole par jour, une production qui doit officiellement atteindre 200 000 barils par jour dans les années à venir. Pour Christian Hyppolite Pambou Tchinianga, directeur de l’aval pétrolier, la production du butane local devrait combler les besoins nationaux : « La production de butane attendue par ce projet est d’environ 150 000 tonnes par an. La consommation du Congo est actuellement autour de 50 000 tonnes par an. Donc, on aura suffisamment de gaz pour toutes les localités de ce pays. »

    « C'est un projet qui vient booster l'activité économique »

    Christian Hyppolite Pambou Tchinianga plaide également pour le développement de l’usage du gaz afin de protéger l’environnement. C’est en effet une alternative au bois de chauffage. « Vous savez très bien que le gaz de ville, le gaz de cuisson, ça nous apporte beaucoup, dans tout ce qui est protection de l’environnement. Ça éviterait la déforestation. Ça nous apporterait un plus dans nos foyers », ajoute-t-il.

    Investir davantage est l’objectif fixé par Wing Wah dans le but d’apporter un plus dans l’économie congolaise restée jusque-là dépendante du pétrole. Son projet de production de gaz devra générer au moins 7 000 emplois directs, selon ses responsables.

    Un argument qui convainc Didier Sylvestre Mavouenzela, président de la chambre de commerce de Pointe-Noire. « Je crois que c’est un projet qui vient renforcer le potentiel économique, et surtout booster l’activité économique, pour donner un peu de souffle aux entreprises qui en avaient besoin en ce moment », souligne-t-il. D’après lui, le gaz produit par la société chinoise devrait contribuer à baisser la facture de certaines entreprises bénéficiaires, dans un pays où l’énergie est loin d’être stable.

    À écouter aussiCôte d'Ivoire – Sénégal : pétrole et gaz au cœur des économies

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  • Mayotte veut relancer les échanges avec les pays voisins d'Afrique
    2025/12/11

    Près d’un an après le cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024, l'île française veut relancer les échanges avec les pays africains riverains de l’océan Indien. En particulier avec le Kenya qui fut d’un grand secours au lendemain de la catastrophe. Il s'agit d'élargir les débouchés des entreprises de part et d'autre, mais aussi d'améliorer le pouvoir d’achat des Mahorais.

    Après le passage du cyclone Chido, le Kenya fut l’un des premiers fournisseurs de denrées et de matériaux à Mayotte. Nairobi n’est qu’à deux heures et demie d’avion du territoire français ; le port kényan de Mombassa, à trois jours de bateau du port mahorais de Longoni.

    Accélérer les liaisons aériennes et maritimes avec le Kenya

    Et le Kenya veut renforcer ces liens avec Mayotte. « Kenya Airways relie déjà Nairobi à Mayotte tous les deux jours, un vol de passagers, souligne le secrétaire d'État kényan aux Affaires étrangères, Abraham Korir Sing'Oei. Notre intention est d'étendre cette liaison aérienne au fret. Nous aménageons aussi certaines de nos lignes maritimes entre Mombasa et Longoni, à Mayotte, pour accélérer le transport de marchandises, surtout de produits frais, vers ce marché. »

    Importer des produits moins chers

    Établir des ponts, daraja en swahili, la langue régionale commune, c’est le but des conventions du même nom que Mayotte a signées avec plusieurs pays africains voisins avant la catastrophe. L'enjeu est encore plus important depuis : faire baisser le coût des approvisionnements (1 milliard d’euros par an), dont plus de la moitié sont toujours expédiés par la métropole, à 8 000 km de là, est urgent. « Ce sont des produits des denrées alimentaires qui viennent de la Métropole, de très loin, rappelle la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, Zamimou Ahamadi, alors qu'on a juste l'Afrique qui est à côté ! Il y a le Kenya, il y a le Mozambique - parce qu'on a déjà une convention avec le Mozambique, Madagascar, les Comores, et on tend à l'étendre à d'autres pays pour pouvoir lutter contre la problématique de la vie chère aujourd'hui à Mayotte. »

    Pont entre l’Afrique et l’Europe pour le secteur de la tech

    Les entrepreneurs de Mayotte voient aussi des opportunités dans leur environnement régional, en particulier dans le secteur de la tech. C’est le cas du PDG d’ITH Datacenter, une infrastructure qui a survécu au cyclone. « Quand on a conçu notre projet, on l'a conçu aussi pour s'intégrer dans notre environnement régional, souligne Feyçoil Mouhoussoune. Le niveau de service avait vocation à pouvoir desservir des besoins régionaux. J'étais au Kenya l'année dernière. J'ai rencontré plusieurs opérateurs de data centers. On a une petite valeur ajoutée qui est qu'on est soumis à une réglementation européenne, et dans notre secteur, c'est plutôt un atout. »

    La suspension du partenariat de l'Union européenne avec le Kenya par la Cour de justice de l'Afrique de l'Est, pourrait cependant ralentir les projets respectifs des entreprises de Mayotte et du Kenya.

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