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Afrique économie

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経済学
エピソード
  • Le Maroc sécurise son approvisionnement de gaz avec un projet d’unité flottante de regazéification de GNL
    2025/12/17

    Après l’interruption par l’Algérie de ses exportations de gaz vers le Maroc, le royaume chérifien cherche à sécuriser son approvisionnement avec un projet d’unité flottante de regazéification du GNL, le gaz naturel liquéfié. Il pourrait alors provenir de différents fournisseurs, par bateau, jusqu’à Nador, sur la côte du Rif oriental. Les candidats ont jusqu'à la fin du mois de janvier pour répondre aux appels à concurrence.

    L’implantation à Nador sur la côte nord-est du Maroc n’a pas été choisie au hasard : l'unité flottante de regazéification sera connectée à la centrale électrique d’Aïn Beni Mathar via le Gazoduc Maghreb Europe, ou GME, que l’Algérie, fâchée avec le Maroc, a cessé d’alimenter depuis 2021. Il est désormais alimenté à rebours mais moins abondamment par l'Espagne. « L'idée, bien sûr, derrière ce projet, c'est de développer un deuxième point d'entrée à travers un terminal GNL, explique Mustapha Warfou, chef de la division des infrastructures gazières au ministère de la Transition énergétique. Et en parallèle de développer l'infrastructure gazière, à savoir le gazoduc qui va relier ce terminal "Nador West Med" au GME, puis le GME à Kenitra puis Mohammedia pour alimenter les différentes zones de consommation, donc les industriels et les centrales électriques. »

    Le Maroc a aujourd’hui besoin d’importer cinq milliards de mètres cubes de gaz, il en importait trois milliards de mètres cubes d’Algérie. Le terminal GNL de Nador lui permettra d’en regazéifier jusqu’à 10 milliards de mètres cubes. Une solution flexible pour sécuriser ses approvisionnements. « Le Maroc est en train de chercher une solution alternative et il ne veut pas dépendre de l'Algérie, souligne l’expert des marchés gaziers Thierry Bros. Donc, si vous voulez ne pas dépendre de l'Algérie, vous êtes obligé de devenir une plateforme de gaz naturel liquéfié. Ça va lui coûter plus cher, évidemment. On parle bien de millions de dollars et rien n'est gratuit dans ce système. Et vous payez les prix internationaux. Mais, mais si vous en avez besoin, ça viendra. Alors que le gaz algérien, si vous en avez besoin, ça pourrait ne pas venir »

    Presqu'un milliard de dollars d'investissements au total

    Le contexte est plutôt favorable au Maroc, avec à court et moyen terme, une offre mondiale excédentaire de GNL. « Entre le Qatar, les États-Unis, voire peut-être des pays d'Afrique, le Sénégal, au sud, va se mettre à exporter du GNL. Des fournisseurs, il y en a, observe Philippe Sébille-Lopez, géopoliticien de l’énergie. Il y a une bulle de GNL au niveau global. Il suffit donc de se mettre sur un projet de développement de liquéfaction aux États-Unis. »

    Le Maroc prévoit de dépenser 273 millions de dollars pour la plateforme GNL et sa connexion au Gazoduc Maghreb Europe, puis 638 millions de dollars pour prolonger les gazoducs jusqu'à la côte atlantique.

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  • Mobilisation pour le retour des biens mal acquis sur le continent
    2025/12/16

    Ces dernières années, beaucoup de procédures ont été engagées contre des entreprises étrangères en Afrique et leurs pratiques de corruption. Des cas emblématiques ont été jugés, comme celui de Glencore. Il est cependant difficile de voir l’argent restitué.

    Un mouvement de réflexion est engagé sur le continent, auquel contribue particulièrement le collectif Restitution pour l’Afrique emmené par Jean-Jacques Lumumba, qui a déposé une plainte au mois de mars. Cette plainte déposée auprès Parquet national financier de Paris a fait du bruit car elle est inédite : elle concerne plusieurs membres de Bolloré pour « recel » et « blanchiment ».

    « Souvent, quand on dénonce la corruption, on s'attaque aux corrompus, mais on fait très peu allusion aux corrupteurs. Et l'objectif que nous menons, c'est de pouvoir s'attaquer aux corrupteurs et de pouvoir s'attaquer aux fruits et aux bénéfices de la corruption », détaille Jean-Jacques Lumumba, qui est à la tête du collectif. Et de poursuivre son analyse : « Ces produits de la corruption produisent des bénéfices et des flux financiers qui arrivent dans des pays. Il faudrait que ces pays-là, cette captation de ressources, soient aussi considérés comme des biens mal acquis. C'est ça tout le concept de biens mal acquis inversés. »

    Un système de corruption favorisé par le cadre bilatéral – entre les multinationales et les États – des négociations et du traitement des contentieux. L’ONU appelle pour contrer cela à la mise en place d’une convention fiscale. « Si on a un cadre global, on peut avoir une mesure de la redevabilité qui soit beaucoup plus utile. À l'intérieur de cadres bilatéraux de négociations, il y a un problème de transparence. Il y a une asymétrie d'information, il y a une asymétrie de capacité. Et si ces asymétries-là sont localisées à un niveau bilatéral, il est très difficile de les changer. Par contre, si on les situe dans un cadre global, par exemple le cadre des Nations Unies malgré la faiblesse actuelle de l'ONU, on peut ouvrir ces boîtes d'asymétrie pour qu'il y ait plus d'informations disséminées et qu'il y ait plus de transparence », précise le Dr Ibrahim Assane Mayaki, ancien Premier ministre du Niger, coprésident du groupe de haut niveau qui travaille sur ces questions à l’ONU.

    Repenser l'utilisation des fonds saisis

    Quand les entreprises sont appelées à payer, il est là encore difficile d’y voir clair. Le cas de Glencore au Cameroun est emblématique. L’entreprise est accusée d’avoir payé des pots de vin pour assurer son approvisionnement en pétrole. La société écope d’une amende de plus d'un milliard de dollars aux États-Unis. « Les pays victimes n'ont pas un radis en compensation. Largent est parti aux États-Unis et en Angleterre », dénonce Akere Muna, un avocat spécialiste de la lutte contre la corruption et le fondateur de Transparency International Cameroun. « Dans le cas de ces sociétés corrupteurs, il faudrait absolument que les fonds soient restitués de façon très transparente à ces pays-là. Parce que le danger – comme dans le cas d'Obyang en France – c’est quand on condamne de renvoyer [l’argent] dans un pays et que ce sont les mêmes [personnes] qui sont en place, ça pose un problème », souligne-t-il.

    Chaque année, le continent perdrait ainsi 25% de son PIB à cause de la corruption. Un « fléau » qui freine les investissements et accroît les inégalités, dénonce la Banque africaine de développement.

    À lire aussiTchad: l’Agence de lutte contre la corruption dénonce une situation « alarmante »

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  • Côte d'Ivoire: des start-up parient sur le monde de l'éducation
    2025/12/15

    Le secteur des start-up est en forte croissance en Afrique de l’Ouest, mais l’éducation reste peu représentée. Deux jeunes entreprises ivoiriennes développant des solutions éducatives étaient récemment à Paris dans le cadre d’un programme avec la grande école HEC.

    Avec l’application Ecolepay, fini les files d’attente interminables à la banque et les allers-retours dans les bouchons. La cantine et les frais de scolarité sont payés en un clic. Pour Jean-Philippe Lasme, directeur de la start-up LKM Digital, le plus difficile a sans doute été de convaincre les utilisateurs et les écoles du sérieux de la démarche.

    « On veut être une figure d'autorité en termes de paiement de frais de scolarité et on travaille dur pour. Parce qu'en fait, le parent, quand il se connecte sur notre application, il paye via le mobile money et nous reversons aux écoles. Il faut donc une sacrée dose de confiance. Au-delà de la qualité de l'application, il faut que la structure puisse accompagner. Dans ce cadre-là, on a mis les bouchées doubles vis-à-vis de la banque centrale, la BCEAO. Nous sommes désormais PSP, Payment Service Provider, avec un agrément de la banque centrale. Ensuite, vis-à-vis de la RTI, l’autorité de régulation pour la gestion des données à caractère personnel, nous avons montré comment nous collectons, protégeons et sauvegardons les données. Nous avons aussi une assurance responsabilité civile professionnelle. Aujourd’hui, toutes nos transactions sont protégées, encadrées et supportées par une société d’assurance. Ce n’est donc pas une petite start-up au coin de la rue, on se met aux normes parce qu’on a une vision énorme », affirme le directeur.

    Faciliter le paiement des frais de scolarité

    Une soixantaine d’écoles sont déjà utilisatrices de la solution, qui répond à un réel besoin. Selon les recherches réalisées par la start-up, chaque année, près de 30% des sommes dues ne sont pas recouvrées. Malgré tout, difficile de convaincre les investisseurs.

    Héros africains, designs colorés et références proches des élèves : la valise éducative de Bokonzi, la Valed, propose une approche ludique et culturellement adaptée de l’apprentissage. « On veut vraiment remettre l'enfant au cœur de l'éducation, parce que nous pensons que parfois, on donne des contenus sans considérer leur environnement, explique Andreas Gotiene créateur de la start-up Bokonzi. Nous co-créons ce dont l’enfant a réellement besoin pour le rendre apte et faire de lui une solution aux problématiques de l’Afrique. »

    L’innovation éducative en quête de financements

    Mais là encore, difficile de séduire les investisseurs. « Malheureusement, on est dans un monde où tout est centré sur le capitalisme, regrette Andreas Gotiene. Les gens regardent combien de chiffres on fait, et non combien de vies on transforme. Nous sommes donc ouverts à ceux qui partagent la même vision : rendre l’éducation accessible à tous les enfants, pas seulement à une certaine classe sociale. Mais cela nécessite des fonds pour augmenter notre capacité de production et former des coachs pédagogues. »

    Le dernier rapport de Partech montre que, sur l’ensemble des financements dédiés à la tech, seuls 2% partent vers des projets liés à l’éducation.

    À lire aussiAlerte sur le financement de l’éducation dans l’aide internationale

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