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Afrique économie

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著者: RFI
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France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Mayotte veut relancer les échanges avec les pays voisins d'Afrique
    2025/12/11

    Près d’un an après le cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024, l'île française veut relancer les échanges avec les pays africains riverains de l’océan Indien. En particulier avec le Kenya qui fut d’un grand secours au lendemain de la catastrophe. Il s'agit d'élargir les débouchés des entreprises de part et d'autre, mais aussi d'améliorer le pouvoir d’achat des Mahorais.

    Après le passage du cyclone Chido, le Kenya fut l’un des premiers fournisseurs de denrées et de matériaux à Mayotte. Nairobi n’est qu’à deux heures et demie d’avion du territoire français ; le port kényan de Mombassa, à trois jours de bateau du port mahorais de Longoni.

    Accélérer les liaisons aériennes et maritimes avec le Kenya

    Et le Kenya veut renforcer ces liens avec Mayotte. « Kenya Airways relie déjà Nairobi à Mayotte tous les deux jours, un vol de passagers, souligne le secrétaire d'État kényan aux Affaires étrangères, Abraham Korir Sing'Oei. Notre intention est d'étendre cette liaison aérienne au fret. Nous aménageons aussi certaines de nos lignes maritimes entre Mombasa et Longoni, à Mayotte, pour accélérer le transport de marchandises, surtout de produits frais, vers ce marché. »

    Importer des produits moins chers

    Établir des ponts, daraja en swahili, la langue régionale commune, c’est le but des conventions du même nom que Mayotte a signées avec plusieurs pays africains voisins avant la catastrophe. L'enjeu est encore plus important depuis : faire baisser le coût des approvisionnements (1 milliard d’euros par an), dont plus de la moitié sont toujours expédiés par la métropole, à 8 000 km de là, est urgent. « Ce sont des produits des denrées alimentaires qui viennent de la Métropole, de très loin, rappelle la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, Zamimou Ahamadi, alors qu'on a juste l'Afrique qui est à côté ! Il y a le Kenya, il y a le Mozambique - parce qu'on a déjà une convention avec le Mozambique, Madagascar, les Comores, et on tend à l'étendre à d'autres pays pour pouvoir lutter contre la problématique de la vie chère aujourd'hui à Mayotte. »

    Pont entre l’Afrique et l’Europe pour le secteur de la tech

    Les entrepreneurs de Mayotte voient aussi des opportunités dans leur environnement régional, en particulier dans le secteur de la tech. C’est le cas du PDG d’ITH Datacenter, une infrastructure qui a survécu au cyclone. « Quand on a conçu notre projet, on l'a conçu aussi pour s'intégrer dans notre environnement régional, souligne Feyçoil Mouhoussoune. Le niveau de service avait vocation à pouvoir desservir des besoins régionaux. J'étais au Kenya l'année dernière. J'ai rencontré plusieurs opérateurs de data centers. On a une petite valeur ajoutée qui est qu'on est soumis à une réglementation européenne, et dans notre secteur, c'est plutôt un atout. »

    La suspension du partenariat de l'Union européenne avec le Kenya par la Cour de justice de l'Afrique de l'Est, pourrait cependant ralentir les projets respectifs des entreprises de Mayotte et du Kenya.

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  • Cameroun: la filiale d'un géant français de la banane mise en demeure
    2025/12/10

    Au Cameroun, quatre ONG mettent en demeure La Compagnie fruitière et sa filiale Les plantations du Haut-Penja (PHP), plus gros exportateur de bananes du pays. Transparency International et ses partenaires dénoncent des violations des droits humains visant les travailleurs et les riverains des bananeraies.

    Ces accusations s'appuient sur les témoignages d'une cinquantaine de travailleurs, anciens ou toujours en poste. Ils décrivent des journées de travail de 12 à 15 heures, des licenciements abusifs, des titularisations qui ne viennent que trop rarement, même après dix ans de service, etc.

    Ils évoquent aussi des heures passées dans les bananeraies au contact des pesticides, le plus souvent sans protection. « Pour produire des bananes qui vont être ensuite exportées sur le marché, notamment sur le marché européen, on a recours à des pesticides, dont certains très dangereux, voire interdits au sein de l’Union européenne, détaille Chloé Rousset, chargée de campagne sur la dignité au travail pour l’ONG Action Aid France. Normalement, il faut être doté d'un certain nombre d'équipements de protection. Mais ce qu'on a vu sur des photos et sur des vidéos envoyées par les travailleurs, et ce qu’on nous a dit dans les témoignages, c’est qu’en réalité, les gens n’ont pas ces équipements. »

    Conditions de travail et impacts environnementaux

    Certains habitants vivant autour des 3 000 hectares de plantations se plaignent également d’épandages aériens et de déversements d’eau usée. Le travail de documentation sur les conditions de travail au sein des Plantations du Haut-Penja (PHP) a débuté il y a plus de dix ans. Il s’agit aujourd’hui d’une mise en demeure destinée à alerter La Compagnie fruitière des agissements de sa filiale, précise Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency International Cameroun : « Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Il est question dans un premier temps de demander à ces actionnaires de mettre une pression sur leur filiale locale pour qu’elle respecte le devoir de vigilance qui lui incombe dans son exploitation. »

    Les Plantations du Haut-Penja dominent les exportations de bananes au Cameroun : près de 80%. L’an dernier, 153 000 tonnes ont été exportées, en majorité vers l’Europe. La société gagne des parts de marché, et sa maison mère française, La Compagnie fruitière, a mis en place des partenariats, notamment avec l’ONG WWF, pour développer le bio.

    Des améliorations salariales encore « insuffisantes »

    Depuis les premières alertes, des efforts ont été faits, assure Chloé Rousset, mais ils restent largement insuffisants selon elle. « On nous a dit sur place qu’il y avait eu des améliorations. Par exemple, on est un peu plus payés qu’il y a dix ans. Encore une fois, il y a l’inflation, donc, encore heureux. Pour autant, la société mère de la PHP, la Compagnie fruitière, a des obligations légales : elle doit respecter le droit français et notamment la loi sur le devoir de vigilance. Et ce qu’on observe, c’est que le plan de vigilance est très insuffisant par rapport à tous les problèmes observés sur le terrain. »

    La Compagnie fruitière réagit et estime que « les affirmations rapportées sont graves et ne correspondent en rien aux politiques » de la société et de ses filiales. Elle rappelle « avoir conclu depuis plusieurs années un plan de vigilance ainsi qu’un code de conduite anti-corruption ».

    À lire aussiLa banane africaine entre concurrence latino-américaine et exigences salariales

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  • L'Afrique de l'Ouest s'organise pour lutter contre la pêche INN
    2025/12/09
    L’Afrique de l’Ouest est grandement dépendante de l'océan, cependant 20% des produits de la pêche illégale dans le monde serait issue de cette région. C’est pourquoi les États de la Cédéao s’organisent pour lutter contre la pêche INN, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. La sous-région perdrait environ 2,3 milliards de dollars chaque année. Des programmes comme WASOP, porté par l'UE, tentent également de soutenir les États. Une lutte difficile sur le terrain, mais également. Avec notre envoyée spéciale à Mindelo, Ertzon Georges attend d’embarquer sur un petit bateau. « Ça a beaucoup changé. Quand j’ai commencé, dès que tu sortais, tu trouvais du poisson. Maintenant, il faut aller très loin », témoigne-t-il. Sur le petit débarcadère de pêche artisanale, beaucoup sont ceux qui attribuent la raréfaction du poisson à la pêche INN. La lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée se fait au niveau national, mais aussi régional, comme l'expliqué le Dr Khallahi Brahim, secrétaire permanent de la Commission sous-régionale des pêches, basé à Dakar. « Nous travaillons suivant trois axes. Un axe renforcement des capacités des États membres à travers des formations, à travers la fourniture de certains équipements et matériels. Le deuxième axe, c'est l’amélioration du cadre juridique avec l'élaboration et l'adoption de certains instruments juridiques qui permettent donc de cadrer l'action », détaille-t-il. « En dernier, c'est la lutte effective, mener des opérations conjointes. C'est-à-dire que nous prenons des patrouilleurs au niveau de notre sous-région et nous embarquons nos inspecteurs des pêches. Et donc, nous ratissons la zone pour voir s'il y a des bateaux qui exercent la pêche INN », ajoute  le Dr Khallahi Brahim. Le développement de moyens technologiques comme l’imagerie satellitaire aide les États, mais les moyens techniques restent insuffisants face à la difficulté que représente la poursuite en mer. Il y a également parfois un manque de volonté politique, dénonce Jorge Santos, le ministre capverdien de la Mer. « On doit voir ce problème comme un problème de coopération internationale, mais aussi d’application des lois, parce qu’on a malheureusement, dans notre sous-région, des institutions, des personnes qui protègent ça », souligne le ministre. Il appelle ses voisins à réagir : « Il est nécessaire de définir une stratégie claire et transparente parce qu’à côté de la pêche illégale, existent le trafic de drogue, le trafic d'êtres humains, l’immigration illégale, le terrorisme et la piraterie. Ce sont des choses qui vont ensemble. » Des contrôles doivent notamment être réalisés par les pays côtiers avant que les produits de la mer soient exportés. Des contrôles auxquels participe l’Agence européenne des pêches. Certains manquements peuvent conduire l’Union européenne à appliquer des sanctions. Une position parfois hypocrite selon le ministre capverdien : « Je pense que s'il y a la pêche illégale, c'est parce qu'il y a un marché pour la pêche illégale. Mais où est le marché de la pêche illégale ? C'est à cette question que l'on doit répondre », interpelle-t-il. Des contrôles des certificats de captures sont également prévus à l’entrée sur le territoire européen. Des procédures peu respectées par certains États, souligne un rapport de la Cour des comptes européenne. Sollicitée par RFI, la Commission européenne assure s’attaquer au problème avec, par exemple, la numérisation du système de traçabilité prévue en début d’année prochaine. À lire aussiPourquoi faut-il combattre la pêche illégale?
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