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Afrique économie

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France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Au Cap-Vert, l'émigration fragilise le tissu économique local
    2025/12/03

    L’Afrique de l’Ouest fait face à une émigration importante de sa jeunesse, notamment vers l’Europe. C’est le cas au Cap-Vert, particulièrement depuis que le Portugal – en quête de main d’œuvre – a mis en place un visa pour faciliter l’entrée des populations lusophones. Dans un pays d’1.4 million d'habitants, ces départs sont durement ressentis dans les milieux économiques.

    Avec notre envoyée spéciale à Mindelo,

    À l’entrée de l’usine de conserves de Frescomar, les employés doivent pointer, car sur les 1 200 personnes nécessaires pour faire tourner l’entreprise, difficile de savoir si les employés vont se présenter, explique son directeur Manuel Monteiro. « En termes de main-d'œuvre, nous sommes confrontés à un défi, car ces dernières années, nous avons connu un flux massif de jeunes qui ont émigré. Nous perdons beaucoup de travailleurs, à la fois des techniciens et des ouvriers », explique-t-il.

    Le directeur explique que depuis le mois d'août, Frescomar a reçu plus de commandes et les besoins de production ont augmenté. « Nous cherchons donc de la main-d'œuvre pour cela, mais nous n'en trouvons pas. L'entreprise étudie même la possibilité de faire venir de la main-d'œuvre d'autres pays, car nous savons que les hôtels ont déjà commencé à procéder ainsi », met en avant Manuel Monteiro.

    Les départs ont « laissé un vide ici »

    Même son de cloche au port. Depuis la mise en place des facilités de migration vers le Portugal, Suzane Vicente voit disparaître les professionnels du secteur formés. « Cette ouverture a facilité l'immigration des Capverdiens au Portugal. Je pense que cela a beaucoup contribué. Par exemple, de nombreux pêcheurs sont partis aux Açores, déplore le président de l’Association des armateurs de pêche. C'est une grande perte pour nous en tant qu'armateurs ne pas avoir de professionnels dans le secteur. Cela finit par compliquer la pêche. Il y a beaucoup de pêcheurs, de maîtres d'équipage et de conducteurs qui ont donc émigré à la recherche d'une vie meilleure et cela a laissé un vide ici », poursuit Suzane Vicente, qui regrette un certain désamour envers la profession.

    « Il existe un programme de formation à la pêche, mais nous devons le généraliser. Nous devons également sensibiliser la jeune génération, qui n’est pas très attirée par le secteur de la pêche », note-t-il.

    Pays insulaire, fort de 1 000 km2 de côtes, le Cap-Vert cherche à créer de l’emploi dans le secteur de l’économie bleue pour donner des perspectives à sa jeunesse. Créer de l’emploi localement pour limiter les flux migratoires, un enjeu pour l’Union européenne. C'est pourquoi elle investit dans des programmes comme WASOP en Afrique de l’Ouest afin de créer de l’emploi.

    « C'est une manière de faire en sorte que chacun puisse trouver des emplois où il est, dans sa ville, dans son pays, dans sa région, et donc c'est évidemment un enjeu absolument majeur de développement pour l'ensemble du continent africain, explique Jérémy Pellet, directeur d’Expertise France – l’agence en charge de la coordination du programme. Et de manière générale, pour l'ensemble des populations. »

    L’économie bleue représenterait un potentiel de huit millions d’emplois supplémentaires dans la région.

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  • Après trois ans de guerre, la difficile relance de l'agriculture soudanaise
    2025/12/02

    La guerre a stoppé la production agricole dans certaines régions. Alors que la période de semis d'hiver vient de commencer, les autorités soudanaises, basées à Port Soudan et soutenues par la 'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), s'efforcent de la relancer.

    À environ 100 km au sud de Khartoum, le projet Gezira est l'un des plus grands projets d'irrigation au monde. S'étendant sur un million d'hectares, il regroupe certaines des terres les plus fertiles du pays, situées au confluent des fleuves du Nil blanc et du Nil bleu. Avant la guerre, cette région produisait plus de la moitié des céréales du pays, incluant blé, sorgho, millet, légumes, arachides et coton.

    Aujourd'hui, l'activité agricole est presque à l'arrêt. Les fermiers ont fui, et le matériel a été pillé. Tout doit être reconstruit, explique le professeur Timmo Gaasbeek, expert en sécurité alimentaire. « Le projet Gezira a été très affecté par les combats entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires. Tous les équipements ont été pillés par ces paramilitaires : les pompes pour l’irrigation, les tracteurs. Et cela va être difficile de remplacer cet équipement. Le pays n’a pas de dollar, et donc si vous n’avez pas d’argent, vous ne pouvez pas importer ce dont vous avez besoin. Et même si vous arrivez à planter, si vous n’avez pas d’engrais, la production sera faible. Les Soudanais sont en train de revenir, mais cela va être difficile de relancer la production. »

    Avec la guerre, la production agricole du Soudan a chuté drastiquement. Le pays est passé de six millions de tonnes de céréales par an à moins de trois millions. Certaines régions productrices, comme Kassala et Gedaref dans l'Est, ont été épargnées, tandis que d'autres comme Gezira et Sennar, dans le Sud-Est, ont été entièrement détruites.

    Les défis des petits producteurs

    La principale difficulté pour les petits producteurs est d'obtenir des crédits pour financer la reprise de leurs cultures. Hongjie Yang, directeur de la FAO au Soudan, explique les efforts en cours pour soutenir les agriculteurs.

    « Nous travaillons afin de soutenir les agriculteurs dans la plantation de la saison d’hiver, principalement des légumes. En tant qu’organisation technique, nous mobilisons les fonds pour soutenir ces agriculteurs, en leur fournissant des semences de bonne qualité et en remettant sur pied les infrastructures. Un des fermiers que j’ai rencontrés m’a expliqué qu’avant la guerre, ils utilisaient des pompes pour faire venir l’eau dans leurs champs. Aujourd’hui, ce matériel est cassé. Ils ont donc besoin d’aide pour acquérir des pompes, ils ont besoin d’électricité pour les faire fonctionner. Et s’il n’y a pas d’électricité, nous leur fournissons des panneaux solaires pour faire marcher ces pompes. »

    Le mois dernier, la FAO a également lancé un programme de vaccination du bétail pour relancer l'élevage. Le Soudan était autrefois le plus grand pays d'élevage et d'exportation de bétail d'Afrique de l'Est, avec plus de 100 millions de têtes de bétail, représentant plus de 20 % du PIB du pays.

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  • Congo-Brazzaville: la SFI et Bank of Africa s’associent pour financer l'essor des PME
    2025/12/01

    Au Congo-Brazzaville, les petites et moyennes entreprises ont beaucoup de peine à se financer pour croître et investir. Afin de les soutenir, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale pour le secteur privé, a accordé à Bank of Africa-Congo un prêt de 14,5 milliards de francs CFA (quelque 21 millions d’euros) qui doit donc servir à financer les entreprises locales.

    Avec notre correspondant à Brazzaville,

    Un certain nombre de PME dans la cible et qui devraient bénéficier de prêts font déjà des projets. Ilithe Ongania dirige depuis neuf ans le Système d’observation et de reconnaissance aéroterrestre et maritime ou SORAM. Aux yeux de ce patron de PME, la ligne de financement allouée par la SFI à Bank of Africa-Congo sera bénéfique, car au Congo-Brazzaville, les PME reçoivent encore assez peu de soutien.

    « Nous, les jeunes entreprises, nous avons besoin de grandir. Et, pour grandir, vous avez besoin d’un levier. Les leviers, il y en a beaucoup, mais le plus important généralement, c'est le financement. Dans la culture des banques commerciales de notre environnement, il est très difficile d’avoir accès à des crédits d’investissement », explique ce patron. Une frilosité des banques qui « freine le développement de nos entreprises ». Cet acteur espère que ce financement de la SFI va créer des opportunités pour « développer l’entreprise, devenir plus grand, investir parce qu’il y a un besoin de faire beaucoup plus d’investissements, afin de répondre aux différentes demandes qui sont là. »

    Au moins 10% des financements pour les femmes entrepreneuses

    Acquérir davantage de drones est l’un des objectifs de Soram, qui tient à satisfaire les besoins de ses différents clients. Selon les signataires de l’accord de prêt, au moins 10% seront dédiés aux entreprises dirigées par des femmes. Ce dont se réjouit Francine Nzamba, directrice générale de l’entreprise FN2 plus, qui exerce dans le graphisme et l’imprimerie. « Dans ce pays, il y a quand même des femmes qui entreprennent, mais nous ne sommes pas entendues. Nous voulons avoir une place, prendre une place dans l’économie congolaise. Si les banques commencent à nous accompagner dans notre développement, ça ne peut être qu’une bonne chose pour nous », lance-t-elle.

    Promotrice de la société Glacy Congo, spécialisée dans la transformation des fruits congolais en glaces, Christine Matondo connaît des difficultés d’approvisionnement en énergie, et elle fait déjà des projets. « J’espère qu’avec ce prêt, on va pouvoir passer aux panneaux solaires ; gagner en indépendance vis-à-vis de l’énergie. Je suis très confiante parce que je suis déjà bénéficiaire des services de la Bank of Africa », se félicite-t-elle. Les prêts vont jusqu'à 50 millions de francs CFA, l'équivalent de 76 000 euros, remboursables sur deux ans. Le taux d'intérêt, aux environs de 10%, est jugé satisfaisant par ces PME, qui n'obtiennent que très rarement un crédit.

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