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Afrique, mémoires d'un continent

Afrique, mémoires d'un continent

著者: RFI
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このコンテンツについて

Afrique, mémoires d'un continent explore l’histoire à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui. Autour d’Elgas, historiens, universitaires et spécialistes expliquent et racontent, sans tabous et à rebours des clichés, comment le passé éclaire le présent. Journaliste et coordinatrice : Delphine Michaud. Réalisation : Taguy M’Fah Traoré. *** Diffusions vers toutes cibles les dimanches à 08h10 TU et 22h10 TU (Heure de Paris = TU + 1) depuis le 27/10/2024.

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • Luttes de décolonisation et guerre civile : la douloureuse libération angolaise
    2025/07/04

    La mémoire du continent fait cap sur l’Angola. Dans ce pays, ancien fief du commerce d’esclaves et où la reine Zingha a héroïquement et longuement résisté aux Portugais, pays riche en pétrole et en diamants, l’indépendance ne surviendra qu’en 1975. Décolonisation tardive donc, quinze années après les vagues africaines. Mais la libération tant désirée n’offre qu’un bref répit et inaugure le long cycle tragique d’une guerre civile. Vingt-sept ans de déchirement fratricide.

    Avec la participation de :

    Didier Péclard, professeur associé de science politique et études africaines à l'Université de Genève

    Chloé Buire, géographe, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), laboratoire Les Afriques dans le Monde

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    Elgas : Nous sommes en avril 74 et c'est à Lisbonne qu'une partie de l'histoire angolaise se joue. Lassés des guerres coloniales et de la pauvreté galopante, les militaires fomentent un coup d'État dans la capitale portugaise. Le coup est gagnant. Le régime tombe. La dictature Salazariste s'achève. Ce sont les militaires, avec l'appui d'un peuple au soutien indéfectible, qui mettent fin à ce pouvoir. La chute du régime ébranle l'édifice colonial qui avait déjà commencé à battre de l'aile. La fameuse révolution des œillets est en marche et l'Angola en ressent les secousses. Didier Péclard, peut-on imputer à cette séquence la fin de la colonisation?

    Didier Péclard : Oui, c'est un moment essentiel effectivement. Les choses sont liées. La pression exercée par les mouvements nationalistes, particulièrement en Guinée-Bissau...C'est là que la guerre coloniale est véritablement perdue. Mais au Mozambique et en Angola, c'est plus compliqué. Certes, les mouvements nationalistes sont très présents et mettent la pression sur l'armée portugaise. Mais disons que l'armée portugaise arrive malgré tout à protéger l'"Angola utile" entre guillemets. Et il y a une espèce d'impasse militaire. Mais la situation, notamment en Guinée-Bissau, va précipiter la chute du Salazarisme et permettre la décolonisation dans les trois pays. En ce qui concerne l'Angola, cette décolonisation est d'abord négociée. Il y a des accords qui sont signés entre le nouveau gouvernement portugais et puis les trois mouvements de libération début 1975, et on prévoit des élections, mais en fait, ça se fait dans un tel moment de tension que, d'une manière ou d'une autre, on sent que la guerre va reprendre ou continuer. Il y a une forte continuité entre la fin de la lutte pour l'indépendance et le début d'une guerre civile. Une guerre civile très internationalisée au début, puisqu'on a d'un côté des troupes cubaines qui viennent en appui du MPLA et de l'autre côté l'UNITA, surtout le FNLA et l'UNITA qui s'allient plutôt au bloc de l'Ouest. Le FNLA disparaît très rapidement de la scène militaire et l'affrontement devient très, très dur en fait, entre d'un côté le MPLA soutenu par le bloc de l'Est, Cuba et l'URSS, et l'UNITA soutenue par les États-Unis et l'Afrique du Sud.

    Programmation musicale :

    Paxi Ni Ngongo de Bonga

    Mana de Artur Nunes

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    39 分
  • Offrande de la mort et voleurs de sexe : itinéraire de deux rumeurs africaines
    2025/06/27

    La mémoire du continent vous emmène aujourd’hui sur les traces de deux rumeurs africaines au carrefour du fait divers, de l’histoire et de l’anthropologie : les voleurs de sexe et l’offrande la mort. La première, apparue dans les années 70, défraie régulièrement la chronique. Un homme, un inconnu, serre la main d’un autre homme. Conséquence ? Ce dernier perd son sexe, le sent rétrécir ou perdre sa fonctionnalité.

    Ce qui suit est une psychose, la prolifération d’une rumeur, allant parfois jusqu’au lynchage du présumé coupable.

    La seconde date des années 2010, principalement au Sénégal. Tout commence par l’arrivée d’un 4x4 et la distribution de colis. Les destinataires connaissent alors la mort. Dans une société façonnée par le don, l’aumône et le sacrifice, la rumeur enfle.

    Avec la participation de :

    Julien Bonhomme, anthropologue à l’École des Hautes études en Sciences Sociales (EHESS) et auteur de « L’offrande de la mort » (éd. CNRS) et « Les voleurs de sexe, anthropologie d’une rumeur africaine » (éd. Seuil).

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    Elgas : Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Nigeria, Gabon... Partout sur le continent, la même rumeur. Et c'est elle qui a le plus de coffre. Elle part, elle revient. Mais direction d'abord un pays, le Nigeria, où elle naît d'une certaine manière dans les années 70. Julien Bonhomme, pourquoi le Nigeria? Pourriez-vous nous raconter la genèse de cette rumeur?

    Julien Bonhomme : Je n'ai pas de réponse définitive, mais tout semble effectivement converger vers le Nigeria au début des années 70. On a des comptes rendus d'un psychiatre qu'on fait venir pour enquêter sur ce mystérieux phénomène. Pourquoi le Nigeria? Quelques éléments permettraient peut-être de répondre à cette question. C'est un pays au carrefour entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, qui sont vraiment les deux sous-ensembles de la sous-région du continent où la rumeur a le plus circulé. C'est aussi le pays le plus peuplé. C'est un pays avec une rumeur essentiellement urbaine. Or, au Nigeria, le phénomène urbain date de plusieurs siècles. Donc il y a tous ces facteurs qui font que c'est un terreau propice pour l'émergence d'histoires comme celle des voleurs de sexe qui vont circuler comme ça, se diffuser et rayonner hors du pays. Donc tout un ensemble d'éléments qui permettent de penser que le Nigeria est à l'origine de ces rumeurs.

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    39 分
  • Ifé : sous les pavés, l’histoire médiévale nigériane
    2025/06/20

    Ifé, au Nigéria, a tout d’une ville classique. Sur les clichés, on voit ses toitures en zinc et sa tôle, sa verdure, son relief au loin. Une ville somme toute banale. Mais dans certains sites de la cité, le sous-sol regorge de vestiges qui datent du moyen-âge africain. Entre 1000 et 1400 se déploie tout un art, un savoir-faire qui fascine et étonne par sa prescience. Pavement, céramique, verrerie, poterie, tête de bronze, Ifé est une vitrine.

    Comment, dans ce golfe de Guinée, en plein cœur du moyen-âge, un tel savoir-faire a-t-il pu émerger et se propager dans la sous-région ?

    Avec la participation de :

    Léa Roth, historienne, autrice de la thèse « Paver Ifé : archéologies et espaces connectés d’un centre urbain ouest-africain »

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    Elgas : L'Afrique médiévale regorge de trésors : la Nubie, la côte Swahilie, le Mali et ses rois... Votre thèse nous plonge dans cette période avec un travail impressionnant sur l'histoire d'Ifé. Le peuple yoruba, l'étendue de son patrimoine. Des hypothèses sur les origines, les récits et les mythes sur Ifé. C'est une grande ville qui fait maintenant 500 000 habitants ou plus. Que représente-t-elle au Nigeria ?

    Léa Roth : Merci d'abord d'avoir passé un extrait de l'hymne d'Ifé qui m'a fait grandement plaisir. Ifé donc, comme vous l'avez dit, est une ville, disons assez importante 500 000 habitants environ, même si dans la région du sud-ouest du Nigeria, elle fait figure de petit village. Pour beaucoup de Nigérians du sud-ouest, Ifé est aussi considérée comme le creuset de la population yoruba. Cette chanson, cet hymne, il décrit Ifé comme le paradis du monde, là où Dieu nous a créé et surtout, réveillez-vous, et faites Ifé grande comme autrefois. Là où le soleil se lève.

    Programmation musicale et extraits sonores :

    - Live in Ibadan, de Fujicologist

    - Extrait issu de l'émission Afrique noire, série Terre des Arts de Max-Pol Fouchet

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    39 分

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