• Australie: l'ombre de Donald Trump suscite des inquiétudes stratégiques

  • 2024/11/18
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Australie: l'ombre de Donald Trump suscite des inquiétudes stratégiques

  • サマリー

  • À la Une en Asie prend aujourd’hui la direction de l’Australie, sans doute le plus proche allié des États-Unis dans la zone Indo-Pacifique. Mais, comme ailleurs, l’élection de Donald Trump suscite de multiples interrogations et la crainte, aussi, d’être affecté par cette politique de l’Amérique d’abord. L’actuel Premier ministre australien, Anthony Albanese, n’a jamais rencontré Donald Trump, mais on ne peut pas dire qu’il le porte en très haute estime.

    Avec notre correspondant à Sydney, Grégory Plesse

    Absolument, on l’avait interrogé à son sujet en 2017 et il avait répondu, « ce mec me fout les jetons »... Alors évidemment depuis, le ton a beaucoup changé, et il y a notamment cette crainte que Donald Trump impose, comme il l’a promis, des tarifs douaniers.

    Alors l’Australie, grâce à son statut d’allié stratégique avec les États-Unis, parviendra peut-être à y échapper. Mais indirectement, l’Australie pourrait quand même être affectée, puisqu’on le sait, Donald Trump compte taper très fort sur la Chine, or la Chine c’est de très loin, le principal client de l’Australie, qui y exporte massivement ses matières premières. Et vous le comprenez facilement, si l’économie chinoise décline à cause de cette guerre commerciale avec les États-Unis, et bien logiquement, elle achètera moins à l’Australie, et donc, l’économie australienne aussi pourrait en pâtir.

    Autre dossier chaud pour l’Australie, celui de son ambassadeur à Washington, l’ancien Premier ministre Kevin Rudd.

    Lui aussi s’est par le passé montré très critique de Donald Trump, il l’a quand même traité au cours de son premier mandat de « traitre à l’Occident » et « d’idiot du village »... Des tweets qu’il s’est empressé d’effacer après la victoire de ce dernier au début du mois mais certains s’en sont quand même souvenu, parmi lesquels un très proche conseiller de Donald Trump, qui a répondu au message de félicitations adressé sur X par Kevin Rudd au président élu, par une simple image, celle d’un sablier… Ça n’est pas très rassurant mais pour l’instant, Kevin Rudd, est soutenu tant par le gouvernement que par l’opposition, qui a salué notamment le travail qu’il a mené auprès des élus républicains au Congrès sur le dossier Aukus.

    À lire aussiLe programme Aukus pourrait «créer un précédent»

    Aukus, c’est le dernier point d’inquiétude en Australie à l’aube de cette nouvelle présidence Trump. On rappelle qu’Aukus, c’est un pacte conclu entre l’Australie, les USA et la Grande-Bretagne, dans le cadre duquel Washington doit livrer à Canberra huit sous-marins nucléaires.

    Alors sur ce point pour être honnête, c’était déjà mal engagé avant l’élection présidentielle puisque les chantiers navals américains tournent à plein régime, et que malgré ce rythme très soutenu, ils n’arrivent à satisfaire leurs propres besoins. En conséquence, livrer des sous-marins à l’Australie, il y avait déjà beaucoup de réticences à Washington, et c’est justement la raison pour laquelle Kevin Rudd a dépensé beaucoup d’énergie ces derniers mois pour s’assurer que les Américains ne les lâcheraient pas.

    Qu’en sera-t-il avec Donald Trump ? Le tempérament du personnage laisse franchement peu de raisons aux Australiens d’être optimiste, après, on l’a vu au cours de son premier séjour à la Maison Blanche, il peut également s’avérer très imprévisible donc sur ce dossier, tout reste ouvert.

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あらすじ・解説

À la Une en Asie prend aujourd’hui la direction de l’Australie, sans doute le plus proche allié des États-Unis dans la zone Indo-Pacifique. Mais, comme ailleurs, l’élection de Donald Trump suscite de multiples interrogations et la crainte, aussi, d’être affecté par cette politique de l’Amérique d’abord. L’actuel Premier ministre australien, Anthony Albanese, n’a jamais rencontré Donald Trump, mais on ne peut pas dire qu’il le porte en très haute estime.

Avec notre correspondant à Sydney, Grégory Plesse

Absolument, on l’avait interrogé à son sujet en 2017 et il avait répondu, « ce mec me fout les jetons »... Alors évidemment depuis, le ton a beaucoup changé, et il y a notamment cette crainte que Donald Trump impose, comme il l’a promis, des tarifs douaniers.

Alors l’Australie, grâce à son statut d’allié stratégique avec les États-Unis, parviendra peut-être à y échapper. Mais indirectement, l’Australie pourrait quand même être affectée, puisqu’on le sait, Donald Trump compte taper très fort sur la Chine, or la Chine c’est de très loin, le principal client de l’Australie, qui y exporte massivement ses matières premières. Et vous le comprenez facilement, si l’économie chinoise décline à cause de cette guerre commerciale avec les États-Unis, et bien logiquement, elle achètera moins à l’Australie, et donc, l’économie australienne aussi pourrait en pâtir.

Autre dossier chaud pour l’Australie, celui de son ambassadeur à Washington, l’ancien Premier ministre Kevin Rudd.

Lui aussi s’est par le passé montré très critique de Donald Trump, il l’a quand même traité au cours de son premier mandat de « traitre à l’Occident » et « d’idiot du village »... Des tweets qu’il s’est empressé d’effacer après la victoire de ce dernier au début du mois mais certains s’en sont quand même souvenu, parmi lesquels un très proche conseiller de Donald Trump, qui a répondu au message de félicitations adressé sur X par Kevin Rudd au président élu, par une simple image, celle d’un sablier… Ça n’est pas très rassurant mais pour l’instant, Kevin Rudd, est soutenu tant par le gouvernement que par l’opposition, qui a salué notamment le travail qu’il a mené auprès des élus républicains au Congrès sur le dossier Aukus.

À lire aussiLe programme Aukus pourrait «créer un précédent»

Aukus, c’est le dernier point d’inquiétude en Australie à l’aube de cette nouvelle présidence Trump. On rappelle qu’Aukus, c’est un pacte conclu entre l’Australie, les USA et la Grande-Bretagne, dans le cadre duquel Washington doit livrer à Canberra huit sous-marins nucléaires.

Alors sur ce point pour être honnête, c’était déjà mal engagé avant l’élection présidentielle puisque les chantiers navals américains tournent à plein régime, et que malgré ce rythme très soutenu, ils n’arrivent à satisfaire leurs propres besoins. En conséquence, livrer des sous-marins à l’Australie, il y avait déjà beaucoup de réticences à Washington, et c’est justement la raison pour laquelle Kevin Rudd a dépensé beaucoup d’énergie ces derniers mois pour s’assurer que les Américains ne les lâcheraient pas.

Qu’en sera-t-il avec Donald Trump ? Le tempérament du personnage laisse franchement peu de raisons aux Australiens d’être optimiste, après, on l’a vu au cours de son premier séjour à la Maison Blanche, il peut également s’avérer très imprévisible donc sur ce dossier, tout reste ouvert.

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