エピソード

  • Sénégal: une victoire source d'angoisses
    2024/11/23
    À moins de transformer rapidement le Sénégal en un paradis terrestre, les leaders actuels de ce pays pourraient, passé la lune de miel, voir surgir une génération spontanée d’opposants virulents au Pastef, propres à leur donner des insomnies, comme eux, naguère, en donnaient à Macky Sall. Avec l’écrasante victoire du Pastef aux législatives, le duo Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko va pouvoir déployer son programme au service du peuple sénégalais. Que laisse donc présager, pour la démocratie sénégalaise, cette victoire à laquelle beaucoup s’attendaient certes, mais pas avec une telle ampleur ?Ce triomphe marque, en tout cas, une très grande confiance des Sénégalais en ce duo aux commandes de leur pays. La victoire, dès le premier tour, de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle de mars dernier, avec plus de 54 % des voix, pouvait être perçue comme la volonté d’en finir avec le président sortant et le successeur qu’il s’était choisi. Avec l’écrasante majorité du Pastef aux législatives, le doute n’est plus permis : le peuple sénégalais désire ardemment confier son destin à cette équipe nouvelle. Contrairement à ce que l’on observe dans de plus en plus de démocraties, les électeurs ne se sont pas, ici, servi de leur bulletin de vote comme d’un lance-pierre pour régler des comptes ou se venger. Ils ont choisi un président, en mars, et plébiscité, en novembre, un Premier ministre. L’on ne peut donc se méprendre sur leur volonté de confier leur destin à ces deux hommes, qui vont devoir mériter cette confiance, par des résultats palpables.À lire aussiLégislatives au Sénégal: le parti au pouvoir Pastef revendique une «large victoire»C’est maintenant que commence véritablement l’alternance. Sauf que les électeurs de base du Pastef, qui ont, ces dernières années, mené la vie dure à Macky Sall, semblent avoir des besoins d’une relative urgence. Ils ne vont peut-être pas pouvoir patienter longtemps, sous prétexte que le passif hérité du président Macky Sall serait lourd. Cette belle victoire oblige donc le duo aux commandes du Sénégal à des résultats concrets, rapidement.Faut-il comprendre qu’ils risquent l’impopularité, tous les deux ?Elle les guette, en tout cas. Car, une si écrasante majorité à l’Assemblée nationale peut s’avérer une source d’angoisse, face à des populations qui n’en peuvent plus de patienter et pourraient, assez vite, s’agacer des allusions aux difficultés héritées du prédécesseur, trop souvent servies, pas seulement au Sénégal, comme justification à la lenteur des solutions à leurs propres difficultés.N'oublions pas que le Pastef a lui-même prospéré, ces dernières années, sur les insuffisances réelles ou supposées du pouvoir de Macky Sall, face aux revendications et autres frustrations des Sénégalais lassés d’attendre. C’est ainsi que cette formation, arrivée en dernier sur l’échiquier politique, a peu à peu éclipsé ou réduit à leur plus simple expression les prétendants habituels. Il ne peut donc, décemment, appeler aujourd’hui les Sénégalais à se montrer raisonnables, ou à modérer leurs exigences pressantes.Évidemment, le duo Faye-Sonko aura un délai de répit. Mais, s’il tardait à agir massivement sur le quotidien du plus grand nombre, des nouvelles oppositions, encore plus impatientes, et des protestataires, encore plus virulents, pourraient émerger pour les gêner.À lire aussiSénégal: les chantiers prioritaires du parti Pastef, avec sa large majorité, attendus au ParlementCe n’est tout de même pas une fatalité...Non. Mais c’est une constante du jeu démocratique au Sénégal. Chaque pouvoir trouve ou génère, dans son opposition, une frange qui les embarrasse en jouant sur les frustrations. Abdoulaye Wade l’a été pour Abdou Diouf quand celui-ci n’était pas rallié, au gouvernement. Abdoulaye Wade a eu les siens, plutôt des dissidents issus du PDS, son propre parti, tel Idrissa Seck ou Macky Sall, qui lui ont, certes, donné moins d’insomnies que lui n’en a donné à Abdou Diouf. Mais Macky Sall a fini par battre maître Wade. Ousmane Sonko aura été, pour Macky Sall, ce que Wade fut pour Diouf. À moins que le Sénégal ne devienne en quelques années le paradis terrestre dont rêvent certains, il n’est pas exclu, passée la lune de miel, que surgisse une génération spontanée d’opposants virulents au Pastef. Ousmane Sonko pourrait, alors, méditer sur les insomnies qu’il donnait naguère à Macky Sall…
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  • Botswana, Maurice: le meilleur de l'Afrique
    2024/11/16
    Des dirigeants bien formés, qui ont un parcours professionnel solide, sont aussi la condition pour une gestion saine des États et des démocraties crédibles, où l'on ne craint pas l'alternance. Deux pays du continent ont connu, durant cette première quinzaine de novembre, une alternance impeccable, sans psychodrame. Il se trouve que tous deux incarnent un certain sérieux, tant du point de vue économique que démocratique. Pourquoi ce qui semble si évident au Botswana et à Maurice est-il si difficile à obtenir sur l’ensemble du continent ?Ce serait possible – pas facile – si, partout, les dirigeants comprenaient que gouverner, c'est œuvrer pour le bien de leur peuple. Sans doute avez-vous entendu le leader de la coalition victorieuse mauricienne affirmer, au moment de prendre ses fonctions, qu’il entendait faire de son pays un endroit où il fait bon vivre pour les citoyens. Ce ne sont pas que des slogans de campagne, comme en sont coutumiers des politiciens qui s’accrochent au pouvoir, sans jamais justifier cette insistance à s’imposer à leurs concitoyens par les améliorations qu’ils apportent dans la vie de ceux-ci. Se former pour mieux dirigerPas plus que le Botswana, Maurice n’est pas le paradis terrestre, et encore ! Mais, chez les dirigeants de ces deux pays, le souci de l’intérêt général est la règle. Au Botswana, c’est la première fois que l’opposition accède aux affaires. Non pas parce que le BDP, sigle anglais du Parti démocratique du Botswana, aux affaires depuis l’indépendance, confisquait le pouvoir en trichant ou en volant les élections. Il travaillait simplement pour mériter constamment la confiance des populations. Et leur longévité à la tête du pays tenait, pour beaucoup, au niveau d’éducation et à la compétence des dirigeants du BDP.Ce ne sont tout de même pas des analphabètes qui gouvernent dans les pays où l’alternance semble impossible et la démocratie, douteuse… Non, pas des analphabètes, mais beaucoup de demi-lettrés ou de pseudo-intellectuels. Les diplômes ne sont, certes, la garantie de rien. Mais une bonne formation et une carrière professionnelle solide obligent à plus de scrupules et à une certaine tenue. Entendons-nous bien : il est, dans notre Afrique, des pays qui ont été mieux gérés par des employés des postes et des instituteurs dignes qu’ils n’ont pu l’être par des administrateurs civils bardés de diplômes. Mais, quand on est, comme certains de ceux qui ont été présidents du Botswana depuis l’indépendance, des juristes ou des économistes, formés à Oxford, qui ont exercé à la Llyod’s de Londres ou au FMI, quand on est un officier formé à l’Académie royale militaire de Sandhurst, en Grande-Bretagne, on a plus de peine à se présenter devant l’opinion en étant un tricheur patenté, incompétent et prospérant sur les malheurs et le dénuement de son peuple. C’est quoi, gouverner dans le sens de l’intérêt général ? Sur Maurice, un exemple de compétence, qui parlera à nombre d’Africains des pays membres, à l’époque, de la multinationale Air Afrique : lorsque la compagnie, de turbulences en turbulences, a fini de tout essayer, en vain, c’est à un ancien patron d’Air Mauritius que les États ont fait appel, pour tenter de sauver une des plus belles réussites de ce que l’on appellerait le panafricanisme vrai. Parce qu’Air Mauritius était un modèle de gestion. Maurice, cette lointaine île de l’océan Indien, était pourtant à peine aussi peuplée que le moins peuplé des États d’Air Afrique. Hélas ! Il était déjà trop tard. Et Sir Harry Tirvangandum n’a rien pu faire pour sauver Air Afrique. La réputation de sérieux des Mauriciens n’était pas usurpée, pour autant. Dans ce pays, on gouverne d’ordinaire dans le sens de l’intérêt général...Dans un pays comme le Botswana, qui fait un usage intelligent de son diamant, les dirigeants veillent à ce que les richesses nationales profitent à tous, et pas seulement à un clan. Nous avons déjà eu à souligner ici que l’État octroie systématiquement une bourse à chaque bachelier pour poursuivre ses études supérieures, quelle que soit la situation financière de ses parents. Une façon, pour la nation, de montrer à sa jeunesse qu’elle croit en elle et investit sur son avenir. Et chaque fois qu’un responsable est mêlé, de près ou de loin, à un scandale, on l’oblige à démissionner, comme Peter Mmusi, qui a été aussitôt remplacé, en 1992, par Festus Mogae à la vice-présidence. Cette capacité à faire le ménage contribue à la fiabilité d’une démocratie. À lire aussiComment traiter avec Donald Trump
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  • Comment traiter avec Donald Trump
    2024/11/09
    Le président élu des États-Unis, si prompt à dénigrer certaines nations, sait néanmoins faire preuve de mesure, lorsque le poids économique des interlocuteurs s'impose à lui. L'Afrique, pour l'affronter, devra apprendre à exister véritablement dans l'économie mondiale. La messe est dite : les électeurs américains ont rouvert, ce 5 novembre, le Bureau ovale à Donald Trump. Un président qui ne s’est pas souvent distingué par la délicatesse des qualificatifs dont il use, pour parler de l’Afrique. Les Africains doivent-ils s’inquiéter de son retour prochain à la Maison Blanche ?Seuls les Américains savent ce qui est le mieux pour leur pays. Ils l’ont élu. Ils vont l’avoir. De par le monde, il en est qui s’en réjouissent, en effet. Mais il en est aussi qui s’apprêtent, résignés, à s’accommoder de la nouvelle donne à Washington, avec un dirigeant prévisible, pour le pire et le meilleur. Pour l’Afrique, cette élection n’aura aucune incidence déterminante. Pas plus avec lui qu’elle n'en aurait eu avec Kamala Harris présidente.Le président des États-Unis gouverne pour les intérêts de son pays et de son peuple. Quant aux réflexions désobligeantes de Donald Trump, si elles font mal, c’est parce que le chef d’un tel État ne devrait pas parler de la sorte des autres. Nombre d’autres dirigeants pensent comme lui, mais ne le disent pas. Ou alors, à l’abri des caméras et des micros. La question fondamentale n’est donc pas de savoir pourquoi certains pensent tant de mal des nations africaines et le chuchotent à huis clos, mais ce que doivent faire les Africains, pour inspirer un peu plus de respect.Que doivent donc faire les Africains, pour inspirer le respect ?Peut-être devraient-ils commencer par s’interroger sur la place de l’Afrique dans ce monde où l’on ne vous respecte que par rapport à ce que vous représentez et présentez comme intérêt. Où donc se pense, aujourd’hui, l’avenir de ce continent ? Quels leaders pour piloter une stratégie panafricaine dense, avec un chronogramme rigoureusement respecté ? Un continent sur lequel l’on fait silence, partout où il est question de perspectives et de stratégies planétaires, est un continent virtuellement perdu. Certes, quelques cercles de réflexion plus ou moins démunis analysent, ici et là, certains segments la vie des nations. Mais tout cela manque terriblement de moyens, de cohésion et de coordination. L’Afrique souffre d’un déficit chronique de dirigeants capables d’investir et de s’impliquer dans une réflexion d’avenir. Alors, chaque pays, chaque dirigeant s’agite dans ses limites géographiques étriquées, pour des résultats aussitôt compromis par l’incohérence de tel ou tel de ses voisins.Comme si le train du développement, à jamais, était bloqué. À quai. Encore pire que ce que déplorait, en 1962, le célèbre agronome René Dumont, dans son ouvrage au titre finalement pas si violent : « L’Afrique noire est mal partie »… Il lui faut se réinventer, pour espérer se hisser durablement dans l’estime des nations.À lire aussi«Pays de merde»: la lettre de diplomates africains à Donald TrumpCroyez-vous que cela suffira pour échapper aux propos désobligeants de certains ?Non. Mais, il faut, au préalable, ne plus prêter le flanc aux critiques faciles et parfois grossières. Ensuite, lorsque l’on scrute la prudence que met le même Trump à attaquer certains pays ou dirigeants, on comprend que certaines réalités lui imposent de la retenue. L’Afrique doit donc pouvoir peser véritablement dans l’économie mondiale pour compter. Avec toutes les ressources naturelles dont regorge son sous-sol, et tant de minerais que convoite la terre entière, elle ne peut persister à juste exporter les matières premières, sans même faire des réalisations, pour faire fructifier lesdites ressources.Si Donald Trump évite certains qualificatifs trop discourtois, lorsqu’il parle, par exemple, de la Chine, c’est parce qu’il ne peut se le permettre : les Chinois détiennent une part, certes décroissante, mais toujours appréciable des près de 35 000 milliards de dollars de dette américaine. Tout homme d’affaires lucide sait que l’on ne parle pas n’importe comment à ses créanciers ou à son banquier. L’équilibre de la terreur, autrefois soutenu par les armements stratégiques et la dissuasion nucléaire a, aujourd’hui, un pendant économique et financier tout aussi efficace : les finances, la puissance économique. Là où les Chinois, jadis indexés comme une bombe démographique à retardement, sont, de fait, devenus « actionnaires des États-Unis », l’Afrique doit-elle continuer à n’être qu’une spectatrice passive de son destin ?À lire aussiPrésidentielle américaine: la victoire de Donald Trump vue d'Afrique
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  • Retour sur le «combat du siècle»
    2024/11/02
    Mercredi 30 octobre, sur RFI, les auditeurs ont pu vivre au diapason du « combat du siècle », organisé fin octobre 1974 à Kinshasa, dans le Zaïre de Mobutu Sese Seko. Grand reportage, Appels sur l’actualité, Couleurs tropicales… Toute la journée, ils ont pu vivre ou revivre, à travers les journaux et diverses émissions de la station, d’émouvants moments. Pourquoi donc considérez-vous tout cela un magnifique cadeau à plusieurs générations d’Africains ? Parce que c’en est un. Des premières lueurs de l’aube jusqu’au cœur de la nuit, nous avons pu vivre ou de revivre ce combat et tous les spectacles, autour. Souvenirs émus, pour les anciens, nos aînés et nombre d’entre nous. Les jeunes frères, qui en avaient seulement entendu parler, ont pu le vivre, comme s’ils y étaient. Pareil pour nos enfants et les plus jeunes. Cette journée était meilleure qu’une simple résurrection intelligente de sons et d’images d’archives du gala de boxe et des concerts. C’était un autre festival vivifiant sur les grandes retrouvailles entre les citoyens de l’Afrique indépendante et leurs frères de la diaspora, déportés durant l’esclavage. Certains Congolais ont déploré que la RDC ait oublié de célébrer l’événement. Mais toute l’Afrique l’a célébré, avec intensité et passion, à travers RFI. Le rappel de ce passé un peu glorieux aurait pu inspirer aux Congolais la petite introspection qui les poussera à en finir avec le destin peu enviable qu’imposent à leur peuple des dirigeants peu soucieux de mettre leurs actes en adéquation avec leurs discours. Car, avec d’aussi gigantesques richesses, le très éloquent Mobutu aurait pu faire de son Zaïre le phare du continent, s’il ne se cantonnait pas au seul verbe, aux beaux discours. À écouter aussi«Combat du siècle»: «Tous les Ivoiriens étaient fiers» de la victoire de Mohamed AliMobutu a réussi à attirer la lumière sur son pays. Il l’a même fait briller, et pas qu’en octobre 1974…Mais, qu’en est-il resté ? Oui, un an tout juste avant le « combat du siècle », Mobutu avait, en effet, ébloui l’Assemblée générale des Nations unies, par un discours de la veine de celui que tiendra Thomas Sankara, onze ans plus tard. C’est là que, évoquant les circonstances de l’accession de son pays à l’indépendance, il avait soutenu que l’ancien colonisateur avait déployé des efforts pour démontrer que mon peuple était incapable de se gouverner. « En une nuit, mon pays s’est effondré, comme un château de cartes. Et les experts en matière de colonisation en ont hâtivement déduit une incapacité congénitale du peuple zaïrois, et soutenu que l’indépendance des pays neufs était une mauvaise opération ». Et il impressionnait par son sens des formules. Comme lorsqu’il expliquait qu’à son accession à la souveraineté internationale, le Zaïre, quatre-vingt fois plus grand que la Belgique qui l’a colonisé, comptait moins de dix cadres ayant achevé des études supérieures, et pas un seul cadre zaïrois dans l’administration, l’armée ou le secteur privé. Voir le charismatique Mobutu accueillir, en terre africaine, Mohamed Ali, James Brown et toutes ces brillantes vedettes afro-américaines et africaines, ne rendait que plus admirative une jeunesse continentale au sang bouillonnant de panafricanisme. C’était peu avant la diffusion, sur les télévisions africaines, de la mini-série Roots, tirée de l’œuvre d’Alex Haley. Cette vivifiante exaltation du cordon ombilical entre les Noirs d’Amérique et le continent africain de leurs origines était presqu’une religion.À lire aussiZaïre 1974: donner corps au combat de boxe entre Mohamed Ali et George Foreman [1/2]Cela explique-t-il que les Afro-Américains aient aussi facilement vu en Mobutu un leader à admirer ?Il avait du bagou, et savait séduire ses hôtes étrangers. Surtout, ces rencontres afro-américaines au Zaïre survenaient quelques mois après la chute de l’empereur Haïlé Sélassié d’Éthiopie, un dieu vivant pour nombre d’Africains de la diaspora, surtout pour les panafricanistes des Amériques. Mobutu a échoué à marquer l’Histoire, parce qu’il se contentait du verbe. Trop narcissique, trop obnubilé par le côté jouissif du pouvoir être comme un héros durable.Vingt-sept ans après sa chute, ses compatriotes peuvent regretter son envergure flamboyante, que n’a aucun de ses trois successeurs. En commun avec lui, ils n’ont que la dévorante envie de s’éterniser au pouvoir, sans montrer en quoi leur présidence sans fin concourt au mieux-être d’un peuple qui n’en peut plus de les subir.À lire aussiZaïre 1974: l'Afrique au cœur d'un rendez-vous mondial entre Mohamed Ali et George Foreman [2/2]
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  • Présomption d'incompétence…
    2024/10/26
    Alors que tant d'hommes moyens, médiocres et parfois quelconques s'accrochent au pouvoir dans de nombreuses nations, la capacité des femmes à bien gouverner est toujours mis en doute, y compris dans certaines grandes démocraties… Dans l’évocation, ici, de l’élection présidentielle américaine, le candidat républicain Donald Trump est omniprésent, alors que sa challenger démocrate, Kamala Harris, peut bien l’emporter. Mieux, elle entrerait dans l’Histoire, en devenant, ainsi, la première femme présidente des États-Unis. Si nous parlions un peu d’elle ?Cette négligence relève des pièges qui guettent constamment le journaliste, enclin à accorder plus de place à ceux qui ne se tiennent pas comme il faut, contrairement aux plus sérieux. Il en est ainsi des États, des gouvernements, comme des dirigeants. Les cancres ont décidément le don de monopoliser l’attention, au détriment des meilleurs, qui mériteraient parfois d’être davantage mis en valeur, ne serait-ce que pour servir d’exemples, sinon de modèles à tous.Si elle l'emportait, Kamala Harris deviendrait non seulement la première femme à occuper le Bureau ovale, mais aussi la première femme noire et la première femme d’ascendance asiatique. Puisque sa mère Shyamala Gopalan était Indienne, et que son père Donald Harris était un Noir de Jamaïque. Elle assume d’autant plus librement ses racines africaines que même sa mère indienne a élevé Kamala et sa sœur Maya dans cet esprit.À lire aussiPrésidentielle américaine: Kamala Harris et Donald Trump s'attaquent sur l'économie et l'UkraineShyamala et Donald étudiaient dans une des plus prestigieuses universités des États-Unis, à Berkeley, mais c’est dans les cercles artistiques et intellectuels noirs où se pensait la lutte pour les droits civiques qu’ils se sont connus. Comme au célèbre Rainbow Sign, où Kamala Harris, comme d’autres enfants d’activistes, croisait alors une multitude de célébrités : l’écrivain James Baldwin ; l’immense pianiste, compositrice et chanteuse Nina Simone ; la compositrice Odetta ; ou encore Shirley Chisholm, première femme candidate dans des primaires démocrates. Trump a dit qu’il ne savait pas trop si elle était noire ou indienneAvec un père économiste, qui enseignait à Stanford, et une mère médecin, biologiste, oncologue, qui a enseigné entre Berkeley et McGill, au Canada, Kamala Harris aurait pu étudier dans n’importe quelle bonne université. Mais, à 18 ans, c’est à Howard, une des plus célèbres universités noires des États-Unis qu’elle a choisi d’entrer. Choix politique, identitaire, sans ambiguïté. Et il faut les avoir rencontrés, pour comprendre à quel point les étudiants de Howard étaient fiers de fréquenter cette université, qui a formé, entre autres, Toni Morrison, prix Nobel de littérature 1993, ou l’historien guinéen Djibril Tamsir Niane.Chez Kamala Harris, l’indianité s’imbrique avec les vibrations africaines. D’ailleurs, son grand-père maternel, P.V. Gopalan, acteur de la lutte pour l’indépendance de l’Inde, a également servi et vécu en Afrique. Cela notamment à Lusaka, capitale de la Rhodésie du Nord, l’actuelle Zambie, où il coordonnait l’aide aux réfugiés fuyant la guerre de libération en Rhodésie du Sud, le Zimbabwe. Kamala avait à peine 6 ans, lorsque son grand-père indien est devenu conseiller de Kenneth Kaunda, le charismatique premier président de la Zambie. Noire, Indienne, il suffit de scruter ses pas de danse pour comprendre qu’elle ne se contentait pas de clamer : « I’m Black and Proud ! ». Elle vibrait. Pourtant, certains Noirs hésitent à voter pour elleKamala Harris n’est pas dans une stérile complainte identitaire. Elle se bat ! Ainsi, lorsqu'elle découvre que 92 % des victimes d’homicides n’avaient pas fait des études secondaires, elle ne se contente pas, comme tant d’autres, d’appeler à traîner en justice une police raciste : elle conçoit une politique dissuasive contre l’absentéisme scolaire chronique, pour obliger les parents à veiller à l’assiduité de leur progéniture. « Afin, disait-elle, que les jeunes gens comprennent qu’ils peuvent faire autre chose dans la vie que devenir des criminels ». À une petite écolière qui lui demandait quel conseil il donnerait à une jeune dame qui voudrait devenir présidente des États-Unis, Gerald Ford, successeur d'un Richard Nixon emporté par le scandale du Watergate, avait répondu qu’il fallait, d’abord, qu’un président, homme, la choisisse comme vice-présidente. Et que le président en question décède en cours de mandat, pour que celle-ci lui succède. Que de sincérité !Mais le plus triste est que notre humanité continue de soumettre les femmes à une sourde présomption d’incompétence. Alors que tant d’hommes moyens, médiocres et parfois quelconques, parviennent au pouvoir et s’y ...
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  • États-Unis: des élections à conséquences
    2024/10/19
    L'homme qui a aidé à créer le mythe Donald Trump pour la télé-réalité demande pardon aux Américains, « pour avoir aidé à créer un monstre ». Le compte à rebours est lancé : le 5 novembre, les Américains se rendront aux urnes, pour élire leur président pour les quatre prochaines années. D’où vient donc cette impression que cette élection aura des conséquences déterminantes sur la paix mondiale ?D’ordinaire, l’opinion, sous toutes les latitudes, vit chaque présidentielle aux États-Unis comme si elle était déterminante pour le destin du monde. Et, de fait, elle l’est, puisque le locataire de la Maison Blanche, de par le poids de son pays sur l’échiquier diplomatique international et dans l’économie mondiale passe pour être le leader du monde libre. Avec l’actualité agitée que nous vivons, et toutes ces tensions qui fragilisent les équilibres régionaux, la personnalité du prochain président des États-Unis peut, soit ramener un tout petit peu de sérénité, ou précipiter le monde vers un peu plus d’incertitude. Certains des protagonistes des tensions actuelles ne s’y trompent pas, qui ont leurs préférences, et seraient heureux de voir dans le Bureau ovale Donald Trump ou Kamala Harris, pour leur permettre de persister dans la voie qu’ils ont choisie, ou de refréner quelque peu les ardeurs de leurs adversaires. Deux personnalités en tout points dissemblables, que les sondages peinent à départager. Autant dire que le meilleur reste possible, mais le pire aussi.N'a-t-on pas un peu trop tendance à diaboliser Donald Trump ?Ses actes et ses propos justifient la perception que l’on peut avoir de lui. Pour le reste, lui-même ne se prive pas de diaboliser tous ceux qui viennent d’ailleurs, ne pensent pas comme lui, ou ont l’outrecuidance de ne pas le soutenir. D’ailleurs, il suffit de survoler la liste de tous ceux qui l’ont soutenu par le passé, ont travaillé avec lui et tout donné pour lui, et qui se retrouvent à le combattre aujourd’hui avec virulence, pour comprendre. Son propre vice-président l’a désavoué, et Dick Cheney, l’ancien vice-président de George W. Bush, connu pour être un républicain pur et dur, s’est rangé derrière la candidate démocrate. Tout comme sa fille Liz Cheney, qui a justifié son rejet de Donald Trump par cette formule assassine : « les Américains veulent un président que leurs enfants peuvent regarder avec fierté ». Ses amis, Trump les embarrasse ou leur fait peur.Les défections les plus spectaculaires sont celles de jeunes dames courageuses, qui occupaient des postes en vue à la Maison Blanche sous son administration, et disent aujourd’hui préférer leur patrie à leur parti. Nombre de ceux qui ne le combattent pas craignent sa capacité de nuisance, mais le détestent. Ils réprouvent sa radicalité dans le verbe, ses affirmations définitives parfois à mille lieues de la vérité. Ils le trouvent potentiellement dangereux pour la paix mondiale et pour la paix sociale, tant il a du mal à concevoir les relations humaines et interétatiques autrement que dans des rapports d’allégeance ou d’hostilité. Pour certains, il a pris en otage le Parti républicain d’Abraham Lincoln. Ce parti de valeurs est devenu le parti de Trump, assénant les contre-vérités avec un aplomb déconcertant.Il y a pourtant un public qui le suit, des foules…Oui ! Au-delà des États-Unis, le danger qui guette notre monde tient au fait que les dirigeants populistes ont du succès. Une partie de l’opinion adhère ou donne l’impression d’adhérer, y compris à leurs mensonges flagrants. Quel que soit le côté inacceptable de ce que disent certains dirigeants politiques, il y a toujours une partie de l’opinion qui les suit et s’abreuve à la fontaine de leurs excès. Comme si le monde avait pris congé des dirigeants d’envergure. Les imposteurs, les démagogues, les populistes ont quartier libre. Les gens qui sont en politique pour servir l’intérêt général sont de moins en moins nombreux. Mais les actes inappropriés, les propos indécents ne restent jamais sans conséquences pour les peuples. La facture des excès et autres guerres inutiles devra être, tôt ou tard, réglée. Ancien directeur du marketing de la chaîne américaine NBC, John Miller, qui a aidé à fabriquer le mythe Donald Trump dans l’émission de télé-réalité « Apprentice », a pris sa plume, ces jours-ci, pour demander pardon aux Américains, « pour avoir aidé à créer, vingt années durant, un monstre », dit-il. En voici la facture…
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  • Cameroun: Ahmadou Ahidjo, lui, avait Paul Biya...
    2024/10/12
    Pour la énième fois, les dignitaires du pouvoir de Yaoundé ont échoué à protéger leur président des rumeurs malveillantes sur sa santé, sinon sur sa vie. Comme si, pour certains de ses proches, ces psychodrames à répétition étaient du pain béni. Et pourtant, seule la bonne information tue la rumeur. Pas un silence contraint… Par un communiqué, rendu public ce 9 octobre, le ministre camerounais de l’Administration territoriale interdit tout débat sur l’état de santé du chef de l’État dans les médias privés. Comme pour clore les réactions à la chaîne de ses collègues, qui ont rivalisé d’indignation, à la suite des rumeurs sur l’absence prolongée du président Paul Biya. À quoi faut-il donc s’attendre, à présent ?L’on peut s’attendre à tout, comme… à rien, puisque les Camerounais ont cessé, depuis longtemps, de compter les psychodrames autour de cette seule question. Quant aux médias privés, déjà fragilisés, les représailles judiciaires brandies auront sur eux l’effet dissuasif escompté. Même s’ils ont pu s’étonner du manque manifeste de coordination, sinon de cohésion entre les ministres montés au créneau, pour condamner les rumeurs. Et certains ne manqueront pas de se demander le zèle de tel ministre n’est pas juste un moyen, pour celui-ci, un moyen comme un autre de réhabiliter aux yeux du président Biya. Après tout, cette distraction résulte du fait que quelqu’un a oublié de bien faire son travail, qui aurait rassuré les Camerounais et désamorcé toute tentative de manipulation de ce qui n’est qu’une information à communiquer aux citoyens. Est-ce la bonne manière que de sommer ceux-ci de se taire ou de s’abstenir de poser des questions, lorsqu’ils sont sans nouvelles de leur président ? Un ministre a rappelé, à l’occasion, qu’il y a des mécanismes qui permettent de poursuivre ceux qui annoncent le décès d'un chef de l'État sans s'assurer de ce qui se passe. Mais comment, justement, procède-t-on, ici, pour s’assurer de ce qui se passe ?À lire aussiCameroun: le ministère de l'Administration territoriale interdit tout débat sur la santé de Paul BiyaÀ 91 ans, Paul Biya n’a-t-il pas, après tout, le droit d’aller se soigner ou se reposer, y compris à l’étranger ?Aucun de ses concitoyens ne lui conteste ce droit. Et pourquoi devrait-on contester aux Camerounais le droit de prendre des nouvelles de leur président, y compris de sa santé, ne serait-ce que pour le porter dans leurs prières ? Une information simple et claire aurait suffi, pour prévenir les rumeurs, que le ministre de l’Administration territoriale prête à des personnes sans scrupule, colporteurs de nouvelles mensongères et d’élucubrations visant à semer la confusion et le doute dans les esprits, à installer le pays dans l'incertitude. Il reste à s’assurer que l’injonction à se taire ne sème tout autant la désolation.Au regard du nombre de fois qu’une absences prolongée du chef de l’État camerounais à l’étranger – en l’occurrence, en Suisse – a donné lieu tant de fois à ce type de psychodrame, l’on se serait attendu à ce que l’entourage du président ait pensé un moyen, simple, d’anticiper les angoisses et les interrogations de leurs concitoyens, sans attendre, chaque fois, que les rumeurs s’affolent. Après tout, s’il survenait – qu’à Dieu ne plaise ! – un malheur, cette population serait la première à subir les conséquences des sourdes rivalités et des antagonismes violents au sein même du pouvoir, où l’on ne spécule pas moins sur l’avenir du pays sans Paul Biya.À lire aussiCameroun: un candidat à la présidentielle dénonce l’absence d’infos officielles sur l’état de santé de Paul BiyaCes derniers mois, nombre de ces dignitaires ont pourtant écumé le Cameroun, pour mobiliser l’opinion en faveur d’une nouvelle candidature du président Biya, en octobre 2025…Effectivement. Et si les dieux du Dja-et-Lobo le lui accordent, il terminerait ce futur mandat à pratiquement l’âge de… 100 ans ! Ce n’est donc pas uniquement par voyeurisme que les Camerounais demandent à être éclairés sur l’état de santé de leur président, lorsqu’ils ne le voient pas des semaines durant.Ahmadou Ahidjo, son prédécesseur dans ces fonctions, avait 58 ans, lorsqu’il a subitement démissionné, en novembre 1982, et passé les commandes à Paul Biya, parce que ses médecins lui auraient diagnostiqué un mal dont le traitement allait nécessiter des absences fréquentes. Ainsi, ce dirigeant craint, qui passait pour un leader autoritaire, sinon pour un dictateur, avait renoncé au pouvoir, pour ne pas avoir à diriger son peuple par intermittence. Ou en vacancier. Mais, lui, il avait Paul Biya…À lire aussiCameroun: face aux rumeurs, le gouvernement communique sur l'état de santé du président Paul Biya
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  • Les doux rêves d'avenir de la Francophonie
    2024/10/05
    Il est vrai que l’on se comprend mieux, en général, lorsque l’on parle la même langue. Mais où donc se formeront les génies que l'on comptabilise déjà comme l'élite, censée faire rayonner le monde francophone de demain ? « La Francophonie n’est pas un repli sur soi, par rapport à la langue anglaise ; elle n’est pas non plus la Françafrique », affirmait, hier, Louise Mushikiwabo à la cérémonie d’ouverture du XIXème sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Comment comprendre que, 54 ans après sa création, cette organisation en soit encore à traîner ce que sa Secrétaire générale qualifie d’« idées reçues tenaces » ?En général, c’est lorsqu’une institution peine à s’imposer par ses valeurs réelles qu’elle se retrouve à devoir se défaire d’une image négative répandue dans l’opinion. La francophonie a souvent eu, ces deux dernières décennies, à transiger avec les principes qu’elle professe. D’où les idées reçues, qui germent facilement dans une opinion d’autant plus suspicieuse qu’elle a cru, avec la Déclaration de Bamako, en l’an 2000, que cette institution pouvait aider à consolider l’État de droit et la démocratie sur ce continent. D’élections truquées, validées envers et contre les évidences, en rapports timides, sinon complaisants, sur des scrutins ouvertement contestables, les peuples, désabusés, en sont venus à faire à l’OIF une réputation parfois injuste, ou totalement infondée.À lire aussiFrance: ouverture du XIXe sommet de la Francophonie en présence de nombreux dirigeants africainsTrois mois après sa prise de fonctions, la secrétaire-générale Mushikiwabo avait, elle aussi, dressé, en mars 2019, un tableau accablant des insuffisances de cette organisation. Celle-ci manquait de visibilité et de pertinence, selon elle, et devait s’interroger sur ses objectifs, son orientation et même sur son positionnement sur la scène internationale.À trop vouloir ménager les seuls dirigeants, la francophonie a peut-être oublié d’épouser les attentes réelles des populations. Et cela au-delà des jeunes entrepreneurs, dont le génie, fatalement, serait éteint, s’il ne prévalait pas, dans l’espace dans lequel ils évoluent, un État de droit, la démocratie.« Créer, innover et entreprendre en français », n’est-ce pas un thème plutôt fédérateur pour ce sommet ?Autant l’épanouissement d’une jeunesse ingénieuse est fondamental, autant la langue que parlent ces génies demeure suspendue aux centres de recherches et autres viviers dans lesquels ils se forment et évoluent. Peut-être que la Francophonie devrait-elle mener une enquête sérieuse sur les jeunes francophones, Africains notamment, qui, faute de pouvoir se former en France ou au Canada, abandonnent leur formation ou vont en Inde, en Chine, dans le Golfe, en Turquie, au Japon ou dans quelque pays improbable.Certains se souviennent sans doute de cet astrophysicien qui avait piloté, en 1997, le robot Sojourner de la Nasa, envoyé à la surface de Mars. L’on a découvert qu’il était Malien. Parlant très bien français, certes, mais américain, dans l’équipe de JPL (le laboratoire de propulsion de la Nasa) qui l’a formé et le faisait travailler.Les États font une distinction entre migrants et étudiantsIl est des étudiants, parfois brillants, qui ne peuvent accéder au savoir que par le chemin des migrants. Mais, lorsque, pour des raisons politiciennes ou autres, on tient tout le monde à distance, on peut risquer de priver la francophonie de purs génies, chercheurs et créateurs de certaines origines francophones. Parmi les rejetés, certains iront aux quatre coins du monde préparer l’avenir dans des laboratoires et temples du savoir où les technologies de pointe se traitent en mandarin, en anglais, en japonais ou en allemand.Que d’étudiants, d’écrivains, de chercheurs et de cerveaux féconds, déjà discriminés dans leur propre pays, sont ainsi privés de ce qui a été décrit dans les documents de ce XIXème sommet de la Francophonie comme la « bienveillante hospitalité fédératrice de la langue française » ! Exclus de la fameuse diversité et de la richesse de l'espace francophone, ils manqueront, et ne contribueront pas à faire vivre la langue française à l’échelle mondiale.Tout comme certains excellents footballeurs d’origine africaine et autres qui font la gloire de l’équipe de France sortent de centres de formation en France, l’on ne peut espérer voir ces talents venir renforcer un jour un univers francophone qui ne les aura pas formés.La sagesse populaire, en Afrique, dit que celui qui parle votre langue et l’adopte est, a priori, un ami. Car, en général, l’on se comprend toujours mieux, lorsque l’on parle la même langue.À lire aussiPourquoi la Francophonie continue-t-elle de s'étendre à des pays non francophones?
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