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Chronique des matières premières

Chronique des matières premières

著者: RFI
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Les prix du cuivre en augmentation de près de 25% cette année
    2025/11/27

    Jusqu'où iront les prix du cuivre ? Et jusqu'à quand seront-ils supportables pour les acheteurs ? Ce sont les questions qu'on se pose dans la chronique des matières premières. Cette année, les prix du cuivre ont augmenté de près de 25% et les prévisions pour 2026 confirment cette tendance à la hausse.

    Après deux années d'excédent sur le marché, on entend à nouveau parler de pénurie. Le Groupe international d'étude du cuivre, a confirmé jeudi lors de la conférence mondiale du secteur qui se déroule à Shanghai, qu'au niveau mondial en 2026, la production de métal rouge augmenterait de 0,9% soit moins vite que cette année. Conséquence, le marché du cuivre pourrait connaître un déficit de 150 000 tonnes l'année prochaine.

    Les prix, toujours proches de 11 000 dollars la tonne, leur pic de fin octobre, devraient rester en hausse jusqu'en 2030, selon la Commission nationale chilienne du cuivre qui constate que cette année la production nationale ne progressera presque pas. Au-delà des restrictions de l'offre minière globale, d'autres facteurs jouent sur les prix. C'est le cas de la baisse attendue des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (FED) en décembre. Cette baisse serait favorable à une reprise économique et donc à la demande en cuivre, symbole par excellence de la bonne santé industrielle d'un pays.

    Prime sur le cuivre chilien

    Cette hausse des prix s'illustre par la prime que demandent les opérateurs chiliens. Concrètement, pour les contrats de l'année prochaine, Codelco, le plus grand producteur mondial, propose son cuivre bien au-dessus du prix du LME, la bourse aux métaux de Londres : soit environ 300 à 350 dollars de plus par tonne. Cette année, Codelco a vendu son cuivre avec une prime de 89 dollars.

    Avec de tels prix, l'opérateur chilien fait comprendre à ses acheteurs que l'offre sera encore insuffisante l'année prochaine, et qu'il faudra payer plus pour avoir du cuivre. Et ce dans un contexte où les États-Unis ont aspiré d'énormes volumes depuis le début de l'année pour anticiper la mise en place de taxes. Cette démarche a asséché le marché et a fait grimper les stocks du Comex, la bourse aux métaux de New York à un niveau record de plus de 400 000 tonnes pendant que ceux du LME baissaient cette année de plus de 40%. Ils s'affichent désormais à moins de 157 000 tonnes.

    Des prix dissuasifs ?

    À de tels niveaux, les prix pèsent sur les acheteurs chinois, les premiers consommateurs de cuivre au monde. Certains d'entre eux seraient réticents à souscrire des contrats d'approvisionnement pour l'année prochaine.

    Les acheteurs sont des fonderies et raffineries chinoises qui ont déjà vu ces derniers mois leurs revenus s'effondrer, jusqu'à afficher des marges négatives de l'ordre de 60 dollars pour transformer le concentré de cuivre acheté à la mine, en cathodes de cuivre métal utilisables par l'industrie. Une situation de plus en plus intenable.

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  • L'Indonésie, nouvelle solution pour couvrir les achats de brut iranien?
    2025/11/26

    L'Indonésie serait-elle en train de détrôner la Malaisie comme couverture pour le commerce de pétrole iranien vers la Chine ? C'est ce que montrent les derniers chiffres des douanes chinoises. De janvier à octobre, la Chine aurait importé 100 fois plus de pétrole indonésien que sur toute l'année 2024.

    Les douanes chinoises annoncent avoir importé, sur les dix premiers mois de l'année 2025, près de 10 millions de tonnes de pétrole d'Indonésie, soit l'équivalent de 235 576 barils par jour, contre 100 000 tonnes pour toute l'année 2024. Ce chiffre étonnant interpelle les experts. Il dépasse en effet de loin la production indonésienne, qui est d'environ 500 000 à 600 000 barils par jour.

    Ces volumes importés, déclarés par la Chine, ne sont pas conformes non plus aux déclarations des douanes indonésiennes, qui annoncent de leur côté, pour les neuf premiers mois de l'année, seulement 25 000 tonnes de pétrole exportées vers la Chine, sur un total exporté de 1,7 million de tonnes.

    Pétrole iranien transbordé

    Ce pétrole, qui n'est manifestement ni produit ni exporté par l'Indonésie, viendrait vraisemblablement d'Iran, à en croire les experts du secteur qui suivent à la trace ce pétrole sanctionné par les États-Unis et transbordé pour changer de couleur. La Chine n'a officiellement pas importé de brut d'Iran depuis mi-2022, mais le pays serait, dans les faits, le seul acheteur de pétrole iranien. Selon le cabinet de suivi maritime Kpler, la Chine aurait importé plus de 57 millions de tonnes – soit 1,37 million de barils par jour – de pétrole iranien, ou suspecté comme tel, sur les dix premiers mois de l'année, dont 51 millions de tonnes arrivées via transbordement.

    Jusque-là, la Malaisie constituait le hub principal dans lequel le pétrole iranien changeait d'origine. Les transbordements au large de ce pays continuent, mais selon les douanes chinoises, les importations malaisiennes auraient diminué de moitié depuis leur pic de juillet. Ce qui est cohérent avec l'augmentation des opérations de transbordement au large de l'Indonésie, confirmée par le cabinet Kpler.

    Les achats malaisiens en question

    Ce changement de couverture pour le pétrole iranien s'explique par plusieurs facteurs. La Malaisie aurait annoncé en juillet qu'elle voulait renforcer ses contrôles sur le transbordement illégal de pétrole en mer. Cette mesure n'a pas stoppé l'activité, mais a peut-être contribué à la ralentir.

    Les banques chinoises seraient aussi par ailleurs plus réticentes à libérer des fonds pour acheter du pétrole d'origine malaisienne, par crainte de sanction américaine. Utiliser une origine indonésienne serait perçu comme moins risqué, pour l'instant.

    À lire aussiAnalyse: l’Iran en quête de stabilité entre alliances et sanctions

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  • La production d'œufs peine à suivre la hausse de la consommation
    2025/11/25
    Le marché des œufs est sous tension, en Europe, mais aussi dans d'autres régions du monde. Le prix des œufs est tiré par une consommation très dynamique et la difficulté des producteurs à répondre à la demande. La consommation ne cesse de croître en France, en Europe, et en Asie : +17 % en dix ans soit une moyenne de 192 œufs par an et par habitant. La Chine et l'Inde sont les deux moteurs de la demande mondiale. À court terme, la consommation d'œufs ne devrait pas faiblir, « tous les voyants sont au vert », résume Simon Fourdin directeur du pôle économie de l'Institut technique des filières avicole, cunicole et piscicole (Itavi). Résultat, la production mondiale ne suffit pas alors qu'elle augmente pourtant en moyenne de près de 2,8 % chaque année. La grippe aviaire, gros frein à la production Parmi les freins à la production, figure la grippe aviaire qui a fait un retour notable depuis 2022 et a touché aussi bien la France, les États-Unis que l'Espagne dernièrement : sur les dix premiers mois de l'année 2025, 90 millions de volailles ont été touchées dans le monde dont plus de la moitié aux États-Unis. En Europe, le rythme de production est affecté également par la fin progressive des élevages en cage au profit de systèmes alternatifs, comme les élevages de plein air par exemple. Cette transition prend du temps parce qu'elle nécessite de nouvelles installations. Boom des importations européennes Cette tension sur le marché européen a fait bondir les importations. En 2025, elles ont augmenté de 60 % pour combler le déficit, avec des situations très disparates selon les pays d'Europe. La France est presque à l'équilibre, mais le sera un peu moins l'année prochaine que cette année. Le principal fournisseur de l'Europe en œufs est l'Ukraine, avec 70 % de part de marché. Le pays a exporté cette année plus d'ovoproduits, ces œufs sous forme liquide ou en poudre, qui sont utilisés par les restaurateurs et les industriels. Ses ventes d'œuf coquille à l'Europe ont aussi augmenté, voire explosé. Elles ont été multipliées par quatre en l'espace de deux ans. Prix records Si l'on en croit la hausse des prix en Europe, les importations n'ont pas suffi à soulager le marché. À titre d'exemple, en France, « sur les 9 premiers mois de l'année 2025, sur du circuit généraliste et de l'œuf plein air – principal mode de production –, l'augmentation est de 4,6 % », selon les données de l'Itavi. Ce prix a augmenté de 18,4 % si on compare à janvier 2022. C'est une date charnière, car la guerre en Ukraine qui a débuté le mois suivant a entrainé une augmentation des matières premières agricoles, et donc de l'alimentation de la poule, qui fait l'œuf. Simon Fourdin rappelle que « 50 % du coût de production d'une volaille est dû à son alimentation ». Selon les pays, les hausses sont variables mais « la tendance est à l'augmentation des prix un peu partout », selon l'expert de l'Itavi. Cela devrait durer tant que la production n'arrivera pas à suivre l'appétit des nouveaux consommateurs qui voient dans l'œuf, une source de protéine économique et adaptée à de nombreux régimes alimentaires. « À court terme, des importations encore plus importantes seront probablement nécessaires pour répondre aux besoins du marché européen », selon Nicolas Pinchon, expert des marchés agricoles. À lire aussiEn Côte d’Ivoire, la production de la filière avicole est en hausse
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