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Chronique des matières premières

Chronique des matières premières

著者: RFI
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Les exportations de cerises chiliennes au défi de l'exigence des consommateurs chinois
    2025/12/25

    En Chine, une cerise se juge en une seconde : couleur, croquant, fermeté. Longtemps fruit de luxe offert pour le Nouvel An lunaire, la cerise chilienne est devenue un produit de masse et un test de crédibilité pour toute une filière agricole. Le Chili peut-il encore convaincre des consommateurs chinois ultra-exigeants ?

    En quelques décennies, la cerise est devenue l’un des piliers de l’agriculture chilienne. Le pays assure près de la moitié des exportations mondiales et envoie 9 cerises sur 10 vers la Chine, tandis que les vergers de l’hémisphère nord dorment encore. Résultat : une industrie qui pèse aujourd’hui plusieurs milliards de dollars, rapportant même plus que le lithium, métal stratégique du pays.

    Mais, l’an dernier, le modèle a déraillé. Une récolte record a inondé le marché chinois avant les fêtes, faisant chuter les prix. Pire : certaines cerises, expédiées trop tôt pour capter les primes de début de saison, étaient trop petites ou trop molles. Résultat : des palettes refusées et une image écornée.

    Le verdict tombe à l’ouverture de la boîte

    En Chine, tout se joue dès l’ouverture de la boîte. Les acheteurs veulent des fruits gros, fermes, très sucrés, sans défaut, avec une tige longue et verte, synonyme de fraîcheur. Le moindre problème entraîne un rejet immédiat.

    Pour répondre à cette exigence, les producteurs chiliens investissent dans de nouvelles variétés, des techniques plus pointues et un tri drastique. Mais c’est un pari à long terme : un cerisier met des années à produire, sans garantie de plaire au marché. L’échec relatif de la variété Nimba, belle mais fade et trop molle, a servi d’électrochoc.

    La fin de l’illusion du volume

    Face à des consommateurs chinois devenus plus avertis, le message est clair : l’avenir passe par la qualité, pas par les volumes. La filière mise désormais sur l’étalement des récoltes, la diversification des marchés et des usages plus quotidiens pour séduire les jeunes urbains chinois.

    Reste une équation fragile : coûts en hausse, climat plus sec, pression sur la main-d’œuvre. La cerise chilienne n’est plus un luxe rare ; elle est devenue un produit mature, sous haute surveillance. Et sa survie sur le marché chinois dépendra d’une seule chose : tenir, saison après saison, la promesse d’excellence.

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  • L’Asie toujours accro au charbon, malgré les tentatives de diversification
    2025/12/24

    Ennemi numéro un de la transition énergétique, le charbon reste toujours la source d’énergie la plus utilisée des grandes économies asiatiques, notamment en Chine, en Inde et en Indonésie.

    La Chine a beau être championne du solaire et des éoliennes, elle reste dépendante du charbon. Ses besoins en énergie ne cessent d’augmenter et les autorités privilégient la sécurité de l’approvisionnement et le coût le plus compétitif à court terme. Les raisons de l’augmentation de la demande tiennent à la fois à la croissance de la population, mais aussi à l’adoption de modes de vie plus énergivores et depuis quelques années à la multiplication des data centers avides en électricité.

    Le Parti communiste chinois parle du charbon comme d’une pierre de ballast, comme ces pierres mises dans les coques des bateaux pour leur apporter de la stabilité. Les nouvelles centrales à charbon sont là pour prendre le relais quand les énergies renouvelables ne sont pas au rendez-vous. Elles doivent aussi répondre aux besoins de l’industrie.

    Des coupures d’électricité marquante

    En Chine, on est encore marqué par les coupures d'électricité des années 2021 et 2022. Depuis, l’extraction et l’importation de charbon ont atteint des records. Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie, la Chine consomme plus de la moitié du charbon mondial. Son importance dans le mix énergétique du pays va rester centrale. D'autant que la baisse entamée en 2022 du prix du charbon – aujourd’hui fixé autour de 95 dollars la tonne – devrait se poursuivre, selon le spécialiste des matières premières Argus Media.

    Cet engouement pour le charbon est d’ailleurs le même en Inde et en Indonésie. Pour ces pays aussi le charbon reste une valeur sûre. L'Inde et l'Indonésie sont, après la Chine, les deux plus importants consommateurs au monde de ce combustible. En Inde, on estime que la capacité totale des centrales à charbon pourrait augmenter de 90 % d'ici à 2047. On a totalement abandonné l'idée d'un pic de son utilisation en 2035. Même chose en Indonésie où le recours au charbon ne faiblit pas.

    Des bailleurs pas au rendez-vous

    Jakarta avait pourtant pris des engagements pour réduire son utilisation. Mais l’Indonésie vient de revenir début décembre sur la fermeture anticipée de la centrale à charbon de Cirebon 1. Elle devait servir de modèle pour l’arrêt d’autres centrales avant qu’elles n’arrivent en fin de vie. Parmi les explications, il y a les coûts importants pour financer les énergies renouvelables capables de remplacer Cirebon, mais également l’importance du montant à payer au propriétaire de la centrale pour compenser cet arrêt prématuré.

    Pour sortir du charbon, le pays aura besoin de soutiens financiers. Sur les 20 milliards de dollars promis par les bailleurs dans le cadre du programme Jetp (Just Energy Transition Partnership), le pays n’a pour le moment reçu que trois milliards. Jakarta manque aussi de moyens pour aider les industriels à faire le choix d'une énergie moins polluante. Une grande partie des usines indonésiennes ne sont pas raccordées au réseau et utilisent également du charbon pour produire l'électricité dont elles ont besoin.

    À écouter aussiAllons-nous réussir à nous passer des énergies fossiles ?

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  • Après le Mali et le Burkina Faso, le Ghana va-t-il aussi restreindre l'export d'amandes de karité?
    2025/12/23
    La campagne de karité se termine en Afrique de l'Ouest. On parle de ces fruits qui renferment une amande qui donne après transformation du beurre de karité et des substituts utilisés dans l'industrie agroalimentaire. Cette campagne a été marquée par la fermeture des frontières de cinq producteurs ( Mali, Burkina Faso, Nigeria, Côte d'Ivoire, Togo) qui ont interdit les exportations d'amandes brutes dans l'objectif de contenir les prix et d'alimenter les usines locales. Après le Mali, le Burkina Faso, le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Togo, le Ghana pourrait être le prochain sur la liste. Dès janvier 2026, le pays pourrait lui aussi interdire les exportations d'amandes brutes, ont laissé entendre les autorités. Une information qui, si elle se confirmait, rebattrait encore plus les cartes pour les industriels étrangers, tels que le danois AAK et l'indien Manorama. Faute de pouvoir se fournir chez les principaux producteurs, ils ont tous misé cette saison sur le Ghana. Cette pression a fait s'envoler les prix, les acheteurs étant prêts à payer plus de 700 Francs CFA le kilo d'amandes de karité, soit près du double de ce qui a été en moyenne pratiqué dans des pays voisins. « Ils ont paniqué et par peur de ne pas pouvoir honorer leurs contrats, ils ont tué le marché », commente un industriel installé dans la sous-région. À ce niveau de prix, il est difficile pour les transformateurs locaux de s'approvisionner, d'autant que les prix du beurre de karité en sortie d'usine ne sont pas suffisants pour réaliser une marge. La seule solution pour certains est de louer leur infrastructure à une major : c'est ce qu'on appelle le « tolling », pour ne pas fermer boutique. Ces prix ont eu une autre conséquence. Ils ont attiré d'importants volumes d'amandes de karité du Mali et du Burkina Faso, et ce, malgré l'interdiction décrétée par ces pays. Le Ghana ne produit que 30 à 40 000 tonnes sur son sol, mais pourrait afficher cette année un chiffre d'exportation trois à quatre fois plus élevés, assure l'un de nos interlocuteurs. Des prix contenus dans les pays qui ont cessé l'export Les interdictions d'exporter au Mali et au Burkina Faso sont perçues comme globalement efficaces dans le sens où elles ont permis de contenir les prix et ont facilité l'approvisionnement des usines locales. L'objectif de protéger le secteur a donc en partie fonctionné, mais pas totalement. L'interdiction d'exporter a été brutale et les transformateurs qui n'avaient pas le réseau de vente suffisant, ni les finances pour acheter les stocks d'amandes rendus tout d'un coup accessibles, n'en ont pas profité. En Côte d'Ivoire, l'interdiction prise en janvier, a empêché les gros industriels de se ruer vers le pays comme ils l'ont fait au Ghana, ce qui se serait fait au détriment des transformateurs locaux. « Si les exportations n'avaient pas été interdites, le secteur aurait été mis en faillite », résume un acteur local. Mesure essentielle, mais pas suffisante en Côte d'Ivoire La mesure n'a cependant pas suffi à approvisionner toutes les usines ivoiriennes, car la capacité de transformation a explosé ces dernières années dans le pays : les usines peuvent désormais transformer environ 300 000 tonnes, soit beaucoup plus que la production ivoirienne, inférieure à 20 000 tonnes selon plusieurs sources. Ce qui a permis aux usines de ne pas sombrer, c'est soit de transformer un autre oléagineux, tel que le soja, soit de profiter des volumes passés en fraude depuis Mali et le Burkina Faso. Un industriel assure qu'en moyenne, sur dix camions qu'il a réceptionnés ces derniers mois, sept transportaient des amandes de karité du Mali, un camion des amandes du Burkina et deux acheminaient réellement de la production ivoirienne. Pour lui, « les grands gagnants de cette mesure sont les douaniers maliens et burkinabés ». À lire aussiLe commerce d’amandes de karité de plus en plus restreint en Afrique de l’Ouest
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