• Chronique des matières premières

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Chronique des matières premières

著者: RFI
  • サマリー

  • Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

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あらすじ・解説

Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

France Médias Monde
エピソード
  • L'avocat du Mexique, rescapé de la nouvelle vague de taxes américaines
    2025/04/06

    Le Canada et le Mexique n'ont pas été concernés par les nouveaux droits de douane annoncés la semaine dernière par les États-Unis. Au Mexique, premier exportateur mondial d'avocat, c'est un grand soulagement.

    Les États-Unis ont déjoué tous les pronostics. Dans le secteur, on s'attendait à une forte taxation, de l'ordre de 25%. C'est donc toute une filière qui respire, à commencer par celle du Mexique bien sûr, puisque près de la moitié de la production du pays part aux États-Unis.

    Le soulagement est grand aussi du côté des importateurs américains, qui dépendent à plus de 80% du Mexique : chaque année, plus d'un million de tonnes de fruits verts mexicains gagnent les États-Unis. Ces volumes seraient impossibles à trouver chez d'autres fournisseurs du jour au lendemain, et c'est sans doute ce niveau de dépendance problématique qui explique l'exception faite par Washington. Aux États-Unis, la consommation d'avocat n'est pas élastique. Elle peut difficilement baisser.

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    Un répit qui soulage d'autres producteurs

    Les volumes en jeu entre le Mexique et les États-Unis représentent 40% des échanges internationaux, et toute perturbation des flux entre ces deux pays impacterait le marché mondial, puisque une partie des volumes se dirigerait vers le seul marché alternatif, l'Europe, explique Éric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

    Cet afflux d'avocats mexicains serait alors en concurrence directe avec les productions méditerranéennes – Espagne, Israël, Portugal – et celles du Maroc, d'Afrique du Sud et du Kenya, trois pays qui exportent la majorité de leurs récoltes sur le marché européen. Qui dit offre surabondante dit aussi baisse des prix, d'où le soulagement pour ces producteurs, même s'il ne s'agit peut-être que d'un répit.

    L’Association des producteurs et des exportateurs des avocats du Mexique (APEAM) dit néanmoins rester vigilante, même si elle ne s'attend pas à un changement imminent de la politique commerciale américaine.

    Pérou, Colombie et Chili dans le viseur

    Trois pays fournisseurs du marché américain n'ont, en revanche, pas été épargnés par la dernière vague de mesures douanières américaines. C'est le cas du Pérou, de la Colombie et du Chili, qui sont désormais soumis à des taxes de 10%.

    Ce sont des fournisseurs mineurs des États-Unis – ils représentent environ 10 à 15% de l'approvisionnement du pays –, et eux-mêmes ne vendent qu'une faible partie de leur production aux Américains. L'impact pourrait être limité donc en théorie, mais la mesure tombe assez mal pour deux de ces États, explique l'expert du Cirad : la Colombie a fait des efforts ces derniers mois pour développer ses exports vers les États-Unis. Et le Pérou, qui a cette année une énorme récolte, avait misé en partie sur le marché américain pour pouvoir l'écouler.

    L'impact pour le Chili est moins évident, car le pays n'a exporté que 5 000 à 7 000 tonnes ces dernières saisons vers les États-Unis, et sa campagne ne démarrera que fin aout début septembre.

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  • La baisse des importations chinoises de gaz sème le doute chez les exportateurs
    2025/04/03

    C’est le nouveau casse-tête du marché du gaz : la Chine, première consommatrice d’hydrocarbures, achète moins de gaz sur le marché international et cherche à en produire de plus en plus sur son territoire. Un changement de stratégie qui n'est pas sans conséquence pour le secteur.

    Cette tendance se traduit par une réduction des importations de gaz par voie maritime. Sur les deux premiers mois de l’année, ces achats ont atteint leur plus bas niveau depuis sept ans et pour le Premier trimestre, on se dirige vers une baisse de 20 %. La tendance est si forte que plusieurs cabinets d'analyse ont baissé les prévisions d'achats de la Chine pour 2025.

    La première explication est que la demande a diminué, mais aussi que le pays s'approvisionne autrement : l'Empire du Milieu importe plus de gaz par pipeline de Russie et du Kazakhstan et la production locale chinoise est en hausse, + 6 % l’année dernière. Les géants chinois des hydrocarbures tels que Sinopec et Cnooc ont relevé leurs objectifs de production de gaz. Le gaz représente désormais 54 % de la production de Petrochina, selon l'agence Bloomberg.

    Les équilibres du marché en question

    Exxon Mobil, Shell ou TotalEnergies avaient tablé ces dernières années sur une croissance de la demande chinoise pendant des décennies. « En 2024 encore, la Chine représentait à elle seule plus d’un quart de la croissance de la demande mondiale de gaz », explique Greg Molnar, l'expert en gaz de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).

    Ces compagnies pétrolières internationales ont investi des milliards de dollars dans des projets de GNL aux États-Unis et au Qatar avec l'objectif d'augmenter la capacité de production de 50 % dans les cinq prochaines années. Le ralentissement des achats chinois sème dorénavant le doute sur le rôle que jouera la Chine dans les prochains mois dans la croissance du marché et sur l'état de la demande chinoise.

    D'autant que le pays a considérablement réduit aussi ses achats pour une livraison immédiate, mais privilégie désormais des contrats de GNL à long terme, indexés sur le pétrole, « ce qui met en évidence la relative conscience des prix des acheteurs chinois », relève l'expert de l'AIE.

    Les Européens peuvent-ils en profiter ?

    À court terme, cette situation pourrait faire l’affaire des Européens, qui sont en concurrence avec l'Empire du Milieu pour acheter du GNL. Moins de bateaux qui partent vers la Chine, c’est plus de volumes disponibles pour l’Europe, et peut-être à meilleur prix.

    Un atout de taille pour les acheteurs européens qui ont vidé leur stock ces derniers mois et vont devoir le reconstituer avant l’hiver prochain. Les importations de GNL en Europe occidentale ont d’ailleurs atteint leur plus haut niveau pour un mois de mars, jamais enregistré depuis 2017, selon les données de suivi des navires compilées par Bloomberg.

    Autre conséquence, la demande actuelle et la moindre croissance de la demande chinoise pousse « de nombreux acheteurs chinois à renforcer leurs capacités de négoce et à revendre leurs cargaisons de GNL à d’autres marchés, qui sont prêts à payer une prime dans les conditions de marché tendues actuelles », note Greg Molnar.

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    2 分
  • La Russie affiche ses nouvelles ambitions de production de lithium
    2025/04/02

    Vladimir Poutine l’avait demandé officiellement dès le 21 février dernier. Un plan industriel a été lancé en mars pour une production à grande échelle pour 2030. Parfois rebaptisé « l'or blanc », le lithium est un matériau essentiel pour les batteries utilisées dans des appareils allant des smartphones et des ordinateurs portables aux véhicules électriques.

    Vladimir Poutine avait lancé son appel lors d’une conférence consacrée aux technologies de pointe à Moscou le 21 février dernier. « Nous n'exploitons toujours pas de lithium. Mais nous pouvons le faire. Et nous aurions pu même commencer à le faire il y a 10 ou 15 ans », avait-il déclaré.

    La Russie dispose en effet de ressources de lithium estimées à environ 1 million de tonnes en 2024 par l'United States Geological Survey (USGS). Cela fait d’elle le quatrième pays en Europe pour ses réserves, derrière l’Allemagne avec 3, 8 millions de tonnes, la République Tchèque, 1,3 million, et la Serbie, 1,2 million.

    Les sanctions ont tout changé

    Dans le monde, en revanche, la Russie se classe très loin derrière les géants d’Amérique latine comme la Bolivie, dont les réserves sont estimées à 23 millions de tonnes, l’Argentine à 22 millions et le Chili à 11 millions. Jusqu’ici d’ailleurs, la Russie se préoccupait assez peu de l’exploitation de ce minerai et se reposait largement sur les importations. Les sanctions occidentales ont tout changé.

    Dans ce domaine comme dans tant d’autres, Moscou cherche à développer son autonomie et à passer de la production actuelle très limitée à une plus grande échelle, et ce, d'ici à cinq ans. La production de lithium en Russie se limite pour l'instant à 27 tonnes par an, elle est extraite comme sous-produit de l’exploitation d’émeraudes dans les montagnes de l’Oural.

    Trois nouvelles licences d'exploitation

    En première ligne aujourd’hui, Polar Lithium, une coentreprise entre le géant russe des métaux Nornickel et la société publique d'énergie nucléaire Rosatom. Polar Lithium veut développer le gisement de Kolmozerskoye, le plus grand de Russie, situé dans la région de Mourmansk, au nord-ouest du pays.

    Le ministère des Ressources naturelles a délivré deux autres licences pour exploiter un autre gisement dans cette même région, ainsi qu’un autre dans celle de Touva, proche cette fois de la Mongolie. L’objectif est d’atteindre une production de 60 000 tonnes par an d'ici à 2030. Un calendrier qui semble très ambitieux selon les analystes miniers indépendants.

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