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Chronique des matières premières

Chronique des matières premières

著者: RFI
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このコンテンツについて

Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Les cotonniers africains sur le qui-vive refusent d'être déclassés
    2025/07/08
    Le commerce du coton africain va-t-il devenir de plus en plus compliqué ? C’est ce que craignent les représentants de la filière. Dans une lettre ouverte, l’association cotonnière africaine (ACA) relaie une inquiétude de l’Association internationale du coton (ICA). L'inquiétude du secteur est de voir les importations de fibre de coton être limitées dans l’Union européenne d’ici 2030 pour des questions de durabilité et de traçabilité. La filière africaine craint de ne pas pouvoir répondre à toutes les exigences d'une éventuelle règlementation en la matière et a peur de voir son coton délaissé, malgré les investissements déjà consentis. L’Union européenne est effectivement engagée dans une démarche pour rendre la mode et le textile plus écologique, mais elle a démenti que de tels objectifs existaient dans sa législation sur l’économie circulaire. Cela ne suffit pas à rassurer le secteur. D’où cette lettre ouverte du président de l’ACA au commissaire européen à l’Agriculture pour défendre leurs spécificités du coton africain. Le coton n'a pas bonne presse À Bruxelles, le lobby des fibres synthétiques sort pour l’instant vainqueur d’un classement élaboré par l’UE qui évalue l’empreinte environnementale des produits. Au vu des critères pris en compte, ce classement PEF (Product Environmental Footprint), appliqué aux textiles, note beaucoup mieux les polyesters que le coton, ou la laine, dernière du classement, comme si le synthétique était meilleur pour la planète. Pour défendre leurs intérêts, plusieurs organisations ont créé un label Make the label count, « Faisons en sorte que le label soit efficace ». L’objectif est de convaincre l’UE de se baser sur une méthodologie qui soit plus complète et qui prenne en compte, par exemple, l’impact d’un textile sur la pollution par micro-plastiques. Un collectif pour défendre les fibres naturelles L’association cotonnière africaine n’en fait pas partie, mais a décidé de rejoindre ce collectif. Elle tient aussi à rappeler qu’elle est déjà engagée dans la création d’une filière intégrée pour que le coton qu’elle produit soit filé et tissé sur place, et qu’il ne fasse plus le tour du monde avant de revenir sous forme de T-shirt. 95 % du coton africain est aujourd’hui exporté sous forme de fibres brutes. Plus largement, la lettre ouverte de l'ACA reflète les craintes de la filière d’être mise de côté dans un monde en pleine mutation. À lire aussiL'association des producteurs de coton africains élaborent leur feuille de route à Garoua Donald Trump a bouleversé les équilibres Jusqu’à ces derniers mois, huit balles de coton africain sur dix partaient en Asie, essentiellement au Bangladesh, au Pakistan et au Vietnam. Mais ces pays sont en train de se laisser un à un convaincre d’acheter plus de coton américain, en échange d’un allègement des taxes douanières qui leur sont imposées par l’administration Trump. L’autre handicap est lié à la demande américaine en textile, qui est morose et suspendue à l’évolution de la politique commerciale nationale. Les clients américains des filatures asiatiques ne confirment plus leurs commandes, les achats de coton s’en ressentent et les volumes prêts à quitter le continent ne sont pas embarqués. « Ce qui alimente la crainte de voir la nouvelle récolte se heurter aux stocks de l’ancienne production invendue », ajoute Kassoum Kone, président de l’ACA. À lire aussiLes prix du coton, ballotés par la guerre commerciale, pèsent sur l'Afrique
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  • La chute des prix du nickel permet à la Chine de renflouer ses stocks
    2025/07/07

    La chute des prix du nickel pèsent sur la rentabilité des projets miniers depuis deux ans et demi, mais elle fait l'affaire des acheteurs. Un pays est particulièrement actif, dans ses achats : la Chine.

    La Chine est fidèle à sa tradition de stockage et s'illustre particulièrement en ce moment par ses importations de nickel, ce métal qui entre notamment dans la fabrication des batteries de véhicules électriques. Une enquête du Financial Times a permis d'établir que la Chine aurait acheté 100 000 tonnes de nickel de haute pureté – de classe 1 – depuis le mois de décembre. En quelques mois, le pays aurait grosso modo doublé ses réserves stratégiques.

    En parallèle, depuis le mois de janvier, la bourse aux métaux de Londres a été assaillie de demandes d'acheteurs, une donnée cohérente avec les informations commerciales chinoises sur lesquelles s'appuient les journalistes du Financial Times.

    Contexte de guerre tarifaire

    Les prix sont très probablement un puissant moteur pour la Chine, car ils sont à leur plus bas niveau depuis 2020, et c'est évidemment important pour un acheteur. Mais il ne faut pas écarter le contexte de guerre tarifaire avec les États-Unis, qui pousse la Chine à sécuriser autant qu'elle peut ses chaînes d'approvisionnement. Au-delà du nickel, le lithium, le cobalt et le cuivre sont aussi concernés par cette stratégie chinoise, selon un avis officiel de l'administration des réserves stratégiques datant du mois de mars, mentionné par le journal britannique.

    La plupart de ces achats chinois sont réalisés par l'agence gouvernementale qui gère les stocks officiels, signe d'une véritable volonté politique. Ces achats sont bien supérieurs aux besoins de la Chine en nickel.

    Les achats chinois, remède aux prix bas ?

    Peut-être que grâce aux importations conséquentes de Pékin, les prix ne chuteront pas plus bas, l'hypothèse est émise par plusieurs analystes. La demande chinoise a d'ailleurs poussé le géant minier russe Nornickel à revoir à la baisse ses prévisions d'excédent mondial pour cette année.

    L'avenir des prix reste entre les mains de l'Indonésie, premier producteur mondial, premier fournisseur de la Chine, premier responsable des volumes mis sur le marché. Face à l'augmentation exponentielle de la production, le ministre des Mines indonésien a évoqué la possibilité ces derniers jours de ne plus octroyer des quotas miniers pour trois ans, mais pour un an seulement, afin de revoir les volumes plus souvent et donc, en théorie, de réagir plus vite en cas d'excédent jugé trop élevé.

    La demande mondiale est loin d'être suffisante pour l'instant pour redresser les prix. Au vu de l'évolution du marché des véhicules électriques ces deux dernières années, Jim Lennon analyste chez Macquarie a réduit d'un tiers, son estimation des besoins en nickel d'ici à 2030, soit 967 000 tonnes contre 1,5 million de tonnes estimées, il y a deux ans.

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  • La mode du thé matcha fait grimper les prix de 170% en un an
    2025/07/06

    Le thé matcha, une poudre, obtenue par broyage de feuilles séchées et reconnaissable à sa belle couleur verte, poudre qui s’utilise en boisson, ou dans les pâtisseries, a vu sa consommation et son prix grimper en flèche. L’engouement pour le thé matcha n’est pas nouveau, mais les réseaux sociaux ont fait bondir la demande.

    Hors du Japon où il est traditionnellement consommé en boisson chaude et associé à la pâte de haricots rouges en cuisine, le thé matcha s’est invité depuis une quinzaine d’années chez les pâtissiers et les restaurateurs, mais sa consommation s’est envolée réellement depuis quelques années. En France, le Palais des Thés a constaté une accélération des ventes depuis 2022, avec la seule saison dernière, + 60% de demande.

    Parmi les moteurs de cette nouvelle demande, on trouve YouTube, TikTok, ou encore Instagram, des réseaux sur lesquels on peut voir des influenceuses, ce sont surtout des femmes, prises de passion pour ce thé perçu comme un super-aliment, certaines ont même créé leur propre marque. Les nouveaux consommateurs sont des adolescents, séduits par les vertus anti-oxydantes de ce thé vert moulu, et par sa couleur intense et pimpante. La plupart des chaînes internationales de café ont compris qu’il y avait un marché et proposent aujourd’hui des laits, des smoothies ou des desserts au matcha.

    Hausse des exportations japonaises

    L’effet se traduit en chiffres : plus de la moitié des exportations japonaises de thé vert l’année dernière étaient constituées de thé matcha. Tout thé vert confondu, les exportations du Japon ont augmenté de 16% en volume, et de 25% en valeur. Certains grossistes, comme Tealife basé à Singapour, assurent, selon l'agence Reuters, être fréquemment en rupture de stock et imposent des limites d'achat. Même les acheteurs qui se fournissent directement auprès des producteurs sont régulièrement rationnés.

    La demande est telle que les producteurs sont dépassés, éberlués même, témoigne François-Xavier Delmas, fondateur du Palais des Thés et en contact avec certains d'entre eux. Pourtant, la production est en hausse. Le Japon a récolté l’année dernière 2,7 fois plus de tencha, le nom donné à la plante, qu’il y a dix ans, selon l’Association japonaise des producteurs de thé. Il faut compter 4 à 5 ans pour que de nouvelles surfaces plantées arrivent à maturité, à court terme, il n'y a donc pas vraiment de solution.

    Un marché toujours plus tendu

    La dynamique des producteurs est aussi mise à mal par le réchauffement climatique : 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au Japon et les vagues de chaleur de l’été dernier ont fait baisser les rendements de la dernière récolte d’avril-mai.

    Dans ce contexte, il n'est pas exclu de voir les prix encore grimper. La hausse est pourtant déjà spectaculaire. Aux enchères de Kyoto du mois de mai, les prix ont augmenté de 170% : le kilo de tencha s’est vendu 8 235 yens soit environ 45 euros le kilo, c’est beaucoup plus que le précédent record de 2016.

    Cette mode pour le thé en poudre pourrait, à moyen terme, aussi renchérir également le prix d’autres thés, comme le sencha, explique François-Xavier Delmas, si jamais les fermiers japonais se mettaient à cultiver plus de matcha sur leur exploitation.

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