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Chronique des matières premières

Chronique des matières premières

著者: RFI
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • L'ambition affichée du Canada au sommet mondial du nucléaire civil (WNE)
    2025/11/03

    Du 4 au 6 novembre, le nucléaire est à l'honneur de la World Nuclear Exhibition 2025 qui se tient au nord de Paris. Parmi les exposants de ce salon mondial du nucléaire civil, des entreprises et organisations du Canada, deuxième plus grand producteur et exportateur d'uranium. Le Canada, un pays qui a relancé ces dernières années sa production qui avait chuté.

    La production canadienne avait dégringolé après l'effondrement du marché suite à l'accident de Fukushima de 2011. Le redressement des prix de l'uranium depuis 2021 a redonné de l'élan au secteur et a permis de relancer des mines en sommeil : Cameco a ainsi rouvert en 2022 la mine de McArthur fermée cinq ans plus tôt. Une autre mine, celle de McClean, a repris son activité cette année, comme l'a annoncé Orano qui exploite la mine en co-entreprise avec le canadien Denison.

    Le nouveau projet Rook1 soutenu par l'entreprise canadienne NexGen, ambitionne d'ouvrir « la plus grande mine mondiale à faible coût de production ». Le projet est toujours dans l'attente de validation de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, la prochaine audience est prévue le 19 novembre. Cette mine se trouve, elle aussi, dans le bassin de l'Athabasca, une région où les teneurs en uranium sont parmi les plus élevées au monde.

    Nouvelle politique du gouvernement fédéral

    Une des illustrations de la dynamique actuelle est la mise en place, par le gouvernement fédéral, d'une politique de soutien actif au secteur. L'uranium a été intégré à la nouvelle « Stratégie canadienne sur les minéraux critiques » afin notamment d'encourager l'ouverture de nouveaux gisements grâce à un crédit d'impôt de 30% sur les dépenses d'exploration.

    Le Canada est vu aujourd'hui comme le pays capable de répondre à court terme à l'augmentation de la demande mondiale en uranium, tirée par la transition énergétique. Mais la relance observée est confrontée à plusieurs obstacles rappellent les auteurs du rapport sur les enjeux de la relance nucléaire publié en janvier 2025, par l'Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques (OSFME) et coordonné par l'Institut des relations internationales et stratégiques. Cameco a ainsi par exemple revu ses objectifs de production pour 2025 à la baisse, pour des raisons techniques et par manque de main d'œuvre.

    Nouvelle centrale nucléaire en Ontario

    Le Canada extrait de l'uranium, mais construit aussi des réacteurs. Son projet phare du moment est la sortie de terre d'une nouvelle centrale nucléaire, à Clarington, en Ontario, sur le site existant de Darlington.

    Dans le contexte de guerre commerciale avec les États-Unis, le pays mise sur le développement de grands projets d'intérêt national et cette nouvelle centrale en est un. Le Premier ministre a d'ailleurs annoncé il y a quelques jours un financement de 2 milliards de dollars, pour ce projet qui prendra la forme de quatre petits réacteurs modulaires. Un projet présenté comme une illustration de la nouvelle approche économique du pays. Le Canada se targue d'être le premier pays du G7 à faire usage de cette technologie.

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  • La demande pour l'or atteint un record grâce aux investisseurs
    2025/11/02

    L'or attire toujours les acheteurs. Les achats de métal jaune n'ont jamais été aussi élevés qu'au troisième trimestre 2025, selon un rapport du Conseil mondial de l'or, soit 1 313 tonnes, pour 146 milliards de dollars en valeur. Les investisseurs sont les moteurs de cette nouvelle hausse trimestrielle.

    Les investisseurs ont représenté plus de la moitié de la demande au troisième trimestre. Cela s'est traduit par l'achat de produits financiers adossés à l'or - ETF – de la part d'institutions et de particuliers, et par l'achat de plus de 300 tonnes de lingots et de pièces. Ces derniers achats sont tirés par l'Inde et la Chine, selon le Conseil mondial de l'or.

    Les banques centrales ont encore montré ce troisième trimestre leur volonté de réduire leur dépendance au dollar : malgré la hausse des cours du métal jaune, elles ont augmenté leurs achats de 28% ce troisième trimestre, soit 220 tonnes. En tête des achats, on trouve la Banque centrale du Kazakhstan. On note aussi le retour de la Banque du Brésil qui a acheté de l'or pour la première fois depuis quatre ans. Une grande partie des acquisitions des banques n'étant pas encore déclarée, selon le Conseil Mondial de l'or, leur demande a potentiellement été encore plus forte que ce que dévoilent les derniers chiffres.

    Demande fragile du secteur de la joaillerie

    Chaque semaine ou presque, l'or bat de nouveaux records, et cela a encore été le cas au troisième trimestre. Aux niveaux actuels, cela finit par peser sur certains secteurs, comme celui de joaillerie. Les acheteurs indiens et chinois qui sont les plus grands consommateurs d'or sous forme de bijoux montrent que le prix finit par être un frein.

    Les achats de bijoux ont augmenté au troisième trimestre par rapport au deuxième, mais sur un an, ils ont baissé de près de 19 % en volume. En valeur par contre, les dépenses ont augmenté de plus de 10% sur un an, conséquence directe de la hausse des prix.

    Quel potentiel de hausse ?

    L'or est une valeur refuge et l'appétit des acheteurs est clairement l'illustration des tensions géopolitiques et des incertitudes économiques mondiales. « La faiblesse persistante du dollar américain, les anticipations de taux d'intérêt à la baisse et la menace de stagflation pourraient stimuler davantage encore la demande » selon Louise Street, analyste principale des marchés au Conseil Mondial de l'or.

    La demande du troisième trimestre a montré que le marché de l'or n'était pas encore saturé, et qu'il était toujours vu comme un investissement rassurant, voire comme une opportunité financière à ne pas rater.

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  • Le baril de pétrole iranien vendu à des prix de plus en plus bas
    2025/10/30

    L'Iran continue de casser les prix, pour exporter son pétrole et accorde des rabais de plus en plus importants à la Chine, son unique acheteur. Cela fait un an que la décote sur le pétrole iranien n'a pas été si importante.

    La remise sur le pétrole iranien est supérieure à 8 dollars le baril par rapport au prix du Brent, la référence européenne – pour une livraison en décembre –, selon l'agence Reuters. Elle était de 6 dollars en septembre et de 3 dollars seulement en mars. La décote par rapport au pétrole saoudien est encore plus importante, -12 dollars environ.

    Le pétrole iranien est le moins cher du marché, ce qui est précieux pour les raffineries privées de Chine qui ont des marges très faibles et qui sont les seules à acheter aujourd'hui l'origine iranienne.

    Les raisons de la décote

    Si l'Iran brade son pétrole, c'est que le pays a de plus en plus de mal à exporter sa production : les importations chinoises de brut iranien ont chuté, en septembre, à 1,2 million de barils par jour, leur plus bas niveau depuis le mois de mai, selon les données du cabinet de suivi maritime Kpler.

    Cette baisse est liée notamment aux quotas d'importation — toutes origines confondues — imposés aux raffineries chinoises par Pékin : certaines ont déjà rempli leurs objectifs depuis un mois et ont cessé d'acheter. Le pétrole iranien souffre aussi des multiples sanctions qui lui sont appliquées. Les dernières en date annoncées par Washington, au début du mois d'octobre, visent quatre raffineries chinoises qui en importent, un terminal pétrolier chinois et une vingtaine de navires de la flotte fantôme iranienne. Ces sanctions exercent une pression de plus en plus grande sur les acheteurs.

    Une décote efficace ?

    Cette décote permet au pétrole iranien de rester moins cher que le pétrole russe, qui a vu son prix également baisser en raison des dernières sanctions qui le visent. En diminuant ses prix, l'Iran espère par ailleurs probablement que les raffineries chinoises qui n'ont pas atteint leur quota de 2025 privilégieront cette origine.

    Avec un tel niveau de remise, l'Iran se positionne pour rester attractif quand les raffineries chinoises passeront leurs commandes pour janvier, période à laquelle les quotas sont renouvelés pour un an, explique Homayoun Falakshahi, chef analyste pétrole chez Kpler.

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