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Chronique des matières premières

Chronique des matières premières

著者: RFI
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • L'argent atteint des niveaux historiques et confirme sa super forme en 2025
    2025/12/28

    « L'or du pauvre », comme on l'appelle dans certaines régions du monde, a dépassé le 26 décembre le seuil symbolique des 75 dollars l'once pour la toute première fois. En 2025, le métal a multiplié les records : + 150 % sur l'année, c'est beaucoup mieux que l'or, qui a certes dépassé les 4 500 dollars l'once, mais n'a augmenté finalement que de 70 % depuis janvier.

    Comme l'or, l'argent a d'abord profité des inquiétudes du secteur économique : le stress ambiant lié à la guerre économique initiée par Donald Trump et les conflits qui ont aussi déstabilisé les marchés expliquent en partie la hausse des cours.

    L'or et l'argent sont perçus comme des investissements plus sûrs, plus rassurants. La dernière baisse des taux de la Réserve fédérale américaine mi-décembre a réduit l'attractivité du billet vert : le dollar et les métaux précieux évoluent généralement en sens inverse, la faiblesse de l'un a donc profité à l'autre. L'argent bénéficie aussi de son prix, qui même s'il a flambé, reste un investissement beaucoup plus accessible que l'or.

    Demande industrielle en forte hausse

    Si l'argent a autant grimpé, c'est surtout en raison de la demande industrielle. L'argent est un conducteur électrique et thermique exceptionnel selon ses défenseurs, et sa demande dans plusieurs secteurs devrait encore augmenter d'ici 2030.

    Le secteur le plus gourmand est le solaire, qui représente près de 30 % de la demande. L'argent est aussi tiré par l'essor des véhicules électriques, qui en consomment entre 25 g et 50 g environ, soit beaucoup plus que les voitures thermiques.

    L'autre filière porteuse est celle des centres de données, ces infrastructures physiques qui sont nécessaires au stockage d'informations et qui accompagnent le développement de l'intelligence artificielle. Le Silver Institute parle aujourd'hui de « métal de nouvelle génération ».

    Croissance de l'offre limitée

    L'offre pourra cependant difficilement compenser la croissance de la demande : l'argent est un co-produit, sa production dépend de la rentabilité des minerais comme le cuivre, le plomb, le zinc ou l'or avec lesquels il est extrait. Les possibilités d'accroître la production sont donc très limitées. Au vu de la demande, l'année 2025 s'annonce encore une fois déficitaire.

    À cela il faut ajouter la diminution des stocks en Chine qui ont baissé cet automne à leur plus bas niveau depuis dix ans et des stocks qui ont aussi fondu à Londres, à un moment où la demande indienne a explosé, l'or devenant trop cher. Autant d'éléments qui expliquent la hausse impressionnante des cours de l'argent.

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  • Les exportations de cerises chiliennes au défi de l'exigence des consommateurs chinois
    2025/12/25

    En Chine, une cerise se juge en une seconde : couleur, croquant, fermeté. Longtemps fruit de luxe offert pour le Nouvel An lunaire, la cerise chilienne est devenue un produit de masse et un test de crédibilité pour toute une filière agricole. Le Chili peut-il encore convaincre des consommateurs chinois ultra-exigeants ?

    En quelques décennies, la cerise est devenue l’un des piliers de l’agriculture chilienne. Le pays assure près de la moitié des exportations mondiales et envoie 9 cerises sur 10 vers la Chine, tandis que les vergers de l’hémisphère nord dorment encore. Résultat : une industrie qui pèse aujourd’hui plusieurs milliards de dollars, rapportant même plus que le lithium, métal stratégique du pays.

    Mais, l’an dernier, le modèle a déraillé. Une récolte record a inondé le marché chinois avant les fêtes, faisant chuter les prix. Pire : certaines cerises, expédiées trop tôt pour capter les primes de début de saison, étaient trop petites ou trop molles. Résultat : des palettes refusées et une image écornée.

    Le verdict tombe à l’ouverture de la boîte

    En Chine, tout se joue dès l’ouverture de la boîte. Les acheteurs veulent des fruits gros, fermes, très sucrés, sans défaut, avec une tige longue et verte, synonyme de fraîcheur. Le moindre problème entraîne un rejet immédiat.

    Pour répondre à cette exigence, les producteurs chiliens investissent dans de nouvelles variétés, des techniques plus pointues et un tri drastique. Mais c’est un pari à long terme : un cerisier met des années à produire, sans garantie de plaire au marché. L’échec relatif de la variété Nimba, belle mais fade et trop molle, a servi d’électrochoc.

    La fin de l’illusion du volume

    Face à des consommateurs chinois devenus plus avertis, le message est clair : l’avenir passe par la qualité, pas par les volumes. La filière mise désormais sur l’étalement des récoltes, la diversification des marchés et des usages plus quotidiens pour séduire les jeunes urbains chinois.

    Reste une équation fragile : coûts en hausse, climat plus sec, pression sur la main-d’œuvre. La cerise chilienne n’est plus un luxe rare ; elle est devenue un produit mature, sous haute surveillance. Et sa survie sur le marché chinois dépendra d’une seule chose : tenir, saison après saison, la promesse d’excellence.

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  • L’Asie toujours accro au charbon, malgré les tentatives de diversification
    2025/12/24

    Ennemi numéro un de la transition énergétique, le charbon reste toujours la source d’énergie la plus utilisée des grandes économies asiatiques, notamment en Chine, en Inde et en Indonésie.

    La Chine a beau être championne du solaire et des éoliennes, elle reste dépendante du charbon. Ses besoins en énergie ne cessent d’augmenter et les autorités privilégient la sécurité de l’approvisionnement et le coût le plus compétitif à court terme. Les raisons de l’augmentation de la demande tiennent à la fois à la croissance de la population, mais aussi à l’adoption de modes de vie plus énergivores et depuis quelques années à la multiplication des data centers avides en électricité.

    Le Parti communiste chinois parle du charbon comme d’une pierre de ballast, comme ces pierres mises dans les coques des bateaux pour leur apporter de la stabilité. Les nouvelles centrales à charbon sont là pour prendre le relais quand les énergies renouvelables ne sont pas au rendez-vous. Elles doivent aussi répondre aux besoins de l’industrie.

    Des coupures d’électricité marquante

    En Chine, on est encore marqué par les coupures d'électricité des années 2021 et 2022. Depuis, l’extraction et l’importation de charbon ont atteint des records. Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie, la Chine consomme plus de la moitié du charbon mondial. Son importance dans le mix énergétique du pays va rester centrale. D'autant que la baisse entamée en 2022 du prix du charbon – aujourd’hui fixé autour de 95 dollars la tonne – devrait se poursuivre, selon le spécialiste des matières premières Argus Media.

    Cet engouement pour le charbon est d’ailleurs le même en Inde et en Indonésie. Pour ces pays aussi le charbon reste une valeur sûre. L'Inde et l'Indonésie sont, après la Chine, les deux plus importants consommateurs au monde de ce combustible. En Inde, on estime que la capacité totale des centrales à charbon pourrait augmenter de 90 % d'ici à 2047. On a totalement abandonné l'idée d'un pic de son utilisation en 2035. Même chose en Indonésie où le recours au charbon ne faiblit pas.

    Des bailleurs pas au rendez-vous

    Jakarta avait pourtant pris des engagements pour réduire son utilisation. Mais l’Indonésie vient de revenir début décembre sur la fermeture anticipée de la centrale à charbon de Cirebon 1. Elle devait servir de modèle pour l’arrêt d’autres centrales avant qu’elles n’arrivent en fin de vie. Parmi les explications, il y a les coûts importants pour financer les énergies renouvelables capables de remplacer Cirebon, mais également l’importance du montant à payer au propriétaire de la centrale pour compenser cet arrêt prématuré.

    Pour sortir du charbon, le pays aura besoin de soutiens financiers. Sur les 20 milliards de dollars promis par les bailleurs dans le cadre du programme Jetp (Just Energy Transition Partnership), le pays n’a pour le moment reçu que trois milliards. Jakarta manque aussi de moyens pour aider les industriels à faire le choix d'une énergie moins polluante. Une grande partie des usines indonésiennes ne sont pas raccordées au réseau et utilisent également du charbon pour produire l'électricité dont elles ont besoin.

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