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Chronique des matières premières

Chronique des matières premières

著者: RFI
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

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経済学
エピソード
  • La RDC ambitionne de se lancer dans l'extraction de minerai de fer
    2025/12/18

    En plus du cobalt, du cuivre ou encore du tantale, la RDC produira-t-elle demain du fer ? C’est en tous les cas le projet du gouvernement congolais. L'annonce a été faite par le ministre des Mines lors d’un rendez-vous économique le mois dernier et pourrait être détaillée prochainement.

    Quand on pense exportation en RDC : on pense surtout au cuivre, plus de la moitié des exportations du pays, ou encore au cobalt, sans oublier le coltan, l’or, le lithium et même l’uranium. Le Congo-Kinshasa, avec ses 1 100 minerais et métaux précieux, ne compte cependant pas s’arrêter là. Il veut désormais se faire une place sur d’autres marchés comme celui du fer.

    C’est une ambition présentée en grande pompe par le ministre des Mines. Selon Louis Watum, le pays dispose de ressources évaluées à environ 20 milliards de tonnes de minerai de fer dans la grande province orientale, située au nord-est de la RDC. « Vingt milliards pèsent vingt milliards », a martelé ce membre du gouvernement lors du forum économique Makutano qui s’est tenu fin novembre à Kinshasa, en faisant référence à ce que le minerai pourrait rapporter. Les grands axes de cette ambition devraient être, toujours selon le ministre, prochainement présentés au gouvernement.

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    Un potentiel à confirmer

    Le potentiel d’exploitation dans cette région de la grande Province Orientale était déjà connu, mais pas forcément au niveau annoncé par les autorités. En 2008, le gisement de Banalia a été évalué à 900 millions de tonnes de ressources pour une production estimée entre 50 et 60 millions de tonnes annuelles.

    Ces chiffres demandent encore à être certifiés par un des organismes habilités, rappellent plusieurs experts. « Et il ne faut de toutes les façons pas s’attendre à ce qu’un premier gisement entre en production avant 15 ou 20 ans », tempère un analyste, spécialiste du secteur minier sur le continent.

    Défis logistiques et économiques

    L'exploitation de minerai de fer devra par ailleurs faire face à de nombreux défis : la logistique, les infrastructures et le transport. « C’est encore plus vrai pour le fer, confirme Jacques Mukena, expert à l’institut de recherche congolais Ebuteli. On peut mettre du cuivre ou du cobalt sur des camions. Pour le fer, ce n’est pas rentable, il faut une voie ferrée qui n’existe pas encore dans cette région. »

    Actuellement, la tonne s’échange autour de 105-110 dollars, mais à moyen terme les cours devraient être tirés vers le bas avec l’entrée en production cet automne d’une gigantesque mine guinéenne : si le calendrier est maintenu, le gisement de Simandou pourrait produire jusqu’à 120 millions de tonnes de minerai en 2028 et saturer le marché.

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  • 2025, une année record pour les exportations chinoises d'acier
    2025/12/17

    En 2025 les exportations d'acier de la Chine s'annoncent records. Sur les onze premiers mois de l'année, les volumes exportés ont déjà atteint plus de 100 millions de tonnes. L'acier chinois inonde toujours le monde – les exportations ont plus que doublé ces cinq dernières années – mais les destinataires ne sont plus tout à fait les mêmes.

    L'acier chinois à bas prix fait l'objet de plusieurs enquêtes antidumping lancées par des pays dont les producteurs crient à la concurrence déloyale. Plusieurs États ont aussi décidé d'instaurer des droits de douane sur l'acier chinois. On peut citer les États-Unis, le Vietnam ou encore la Corée du Sud.

    Ces mesures protectionnistes ont été compensées par une demande issue de marchés sur lesquels il y a moins de restrictions. C'est le cas en Asie du Sud-Est – aux Philippines, en Thaïlande et en Indonésie – et en Afrique où la demande s'est consolidée.

    L'engouement pour l'acier chinois s'observe surtout au Moyen-Orient. L'Arabie saoudite s'est imposée comme la destination phare de 2025. Sur les neuf premiers mois de l'année, les expéditions vers le royaume ont bondi de plus de 40 % selon les calculs de l'agence Bloomberg.

    Production en baisse depuis six mois

    Si les exportations de Chine atteignent des records, la production dans le pays s'est plutôt stabilisée sur la dernière décennie. Elle est même en baisse depuis six mois consécutifs. En novembre, elle a diminué de plus de 4 % par rapport à octobre et atteint son plus bas niveau en près de deux ans, soit 69,8 millions de tonnes.

    Cette baisse s'explique par une baisse des marges. Selon l'agence Reuters, qui cite des données du cabinet Mysteel, fin novembre environ la moitié des aciéries chinoises étaient rentables, contre les deux tiers fin octobre.

    La Chine a cependant toujours une capacité de production d'un milliard de tonnes par an. Une surcapacité accentuée par la faible demande intérieure liée au ralentissement prolongé du marché de l'immobilier.

    Les estimations font état d'une baisse de 2 % de la demande en Chine cette année et de 1 % l'année prochaine. Une contrainte pour les producteurs qui n'ont pas d'autre choix que d'exporter toujours d'énormes volumes.

    Encadrement des exportations chinoises

    La Chine vient cependant de décider d'encadrer ses exportations d'acier à partir de janvier prochain. Les exportateurs seront soumis à l'obtention d'une licence pour exporter une gamme de 300 produits. L'octroi de ces licences se fera en fonction de leurs contrats d'exportation et après étude des certificats de qualité des produits concernés.

    Cette mesure va-t-elle permettre un meilleur équilibre entre l'offre et la demande mondiale, comme le dit l'Association chinoise du fer et de l'acier (China Iron and Steel Association) ? Dans l'immédiat, la portée et l'impact de cette décision restent très difficiles à évaluer.

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  • La Chine suspend ses exportations d'engrais phosphatés jusqu'à l'été 2026
    2025/12/16

    Pékin appelle les producteurs à suspendre les exportations de fertilisants phosphatés jusqu’à l’été 2026, officiellement pour sécuriser les semis de printemps. Derrière cette décision technique se cache une bataille stratégique sur les prix, la dépendance aux importations et la sécurité alimentaire.

    L'appel de Pékin a un objectif affiché : privilégier le marché intérieur et éviter une flambée des prix à l’approche des semis de printemps. La décision a été actée lors d’une réunion organisée le 11 décembre sous l’égide de la Commission nationale du développement et de la réforme, le puissant organe de planification économique.

    Producteurs, distributeurs et autorités y ont tiré la sonnette d’alarme : dans plusieurs régions, les prix deviennent instables et compliquent la constitution des stocks, alors même que la production nationale reste élevée.

    Le soufre en cause

    Cette volatilité a une cause majeure : le soufre. Matière première indispensable à la fabrication des engrais phosphatés, son prix a explosé. Début décembre, il atteignait plus de 4 100 yuans la tonne (environ 495 euros) dans les ports chinois, un niveau proche d’un record sur dix ans, soit une hausse de près de 200 % sur un an.

    La Chine est particulièrement exposée. Près de la moitié de sa consommation de soufre dépend des importations. Or, le marché mondial est sous tension. La Russie, autrefois deuxième producteur mondial, a vu sa production perturbée par des attaques sur ses raffineries et a instauré une interdiction temporaire d’exportation.

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    Implications mondiales

    Dans le même temps, les tensions persistantes sur l’offre pétrolière au Moyen-Orient alimentent la hausse des prix internationaux. En conséquence, les coûts de production s’envolent et se répercutent en aval. En novembre, les prix de certains engrais phosphatés ont bondi d’environ 500 yuans la tonne en quelques semaines, restant à des niveaux élevés en décembre.

    Face à ce risque, Pékin demande aux entreprises de maintenir des cadences élevées, de renoncer aux exportations, d’éviter toute spéculation et de stabiliser les prix jusqu’à la fin de la saison des semis.

    L’enjeu dépasse l’agriculture : pour les autorités chinoises, des engrais abordables sont un pilier de la sécurité alimentaire nationale, devenue priorité absolue depuis la pandémie et les tensions géopolitiques mondiales.

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