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Chronique des matières premières

Chronique des matières premières

著者: RFI
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このコンテンツについて

Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Les coûts d'affrètement des superpétroliers montent en flèche
    2025/11/24
    Depuis le mois de septembre, les navires pétroliers sont de plus en plus sollicités, et leurs coûts d'affrètement a bondi. Pour les plus gros tankers, cela fait cinq ans que ces coûts n'avaient été pas été si élevé. Pour louer un pétrolier qui transporte du brut des pays du Golfe vers la Chine, il faut compter environ 137 000 dollars, soit six fois qu'au mois de janvier. Cette hausse est particulièrement forte pour les VLCC (Very Large Crude Carriers), ces très grands transporteurs qui peuvent charger jusqu'à deux millions de barils. L'augmentation des coûts concerne aussi les navires plus petits, les Suezmax qui transportent environ moitié moins que les superpétroliers, et les Aframax, qui ont une capacité encore plus petite – environ 700 000 barils. Certains de ces navires-là ont quitté la flotte commerciale, pour aller transporter du pétrole russe, ce qui a fait grimper le coût d'affrètement de ceux qui restent disponibles. La hausse du marché aurait même, selon l'agence Bloomberg, poussé les navires qui transportent du kérosène et du diesel à se convertir au transport de brut, pour gagner plus. Demande très forte sur des routes plus longues Les réservations de navires se multiplient, en particulier sur la route qui relie les pays du Golfe à la Chine et à l'Inde. Cette hausse est essentiellement due à l'augmentation de la production de l'Opep+, explique Matthew Wright, analyste principal Fret au sein du cabinet de suivi maritime Kpler. Durant l'été, cette production a été en grande partie absorbée par la demande intérieure des pays du Moyen-Orient, détaille l'expert, mais les fortes chaleurs étant passées, ces barils ont été reportés vers l'export et ont fait grimper la demande de bateau depuis septembre. Les nouvelles sanctions américaines qui visent les sociétés Rosneft et Lukoil n'ont rien arrangé. Ces mesures ont incité certains acheteurs de brut, en Asie, à se détourner de ces entreprises russes et donc à acheter plus de pétrole d'Arabie saoudite, du Koweït, d'Irak, ou encore des Émirats arabes unis, ce qui mobilise les pétroliers sur des routes plus longues. Perspectives 2026 Difficile à ce stade de dire si les prix vont continuer à monter en flèche, mais ils pourraient se maintenir jusqu'au premier trimestre 2026 : l'arrivée de l'hiver correspond généralement à une hausse saisonnière de la demande. « De nombreux pays constituent par ailleurs des stocks, car le prix du brut a baissé d'environ 15 % en glissement annuel depuis novembre 2024, ce qui augmente la demande de pétroliers » ajoute Robert Elliot, responsable du développement commercial des pétroliers chez Bureau Veritas qui précise que « le nombre de livraisons des VLCC a été très faible en 2024 et 2025, la plupart des livraisons ayant concerné des pétroliers Aframax », ce qui alimente encore la tension sur le marché des supertankers. Parmi les facteurs à prendre en compte, il y a aussi la difficulté des navires commerciaux partis vers les routes sanctionnées pour transporter du pétrole russe à revenir vers le commerce « égal », puisqu'ils sont, pour simplifier, désormais sur la liste noire des États-Unis. Ce qui changera la donne, c'est peut-être la décision des pays de l'Opep+ de mettre en pause leurs hausses de production à partir de janvier, car cela entraînera potentiellement une baisse des exportations. À lire aussiL’Opep+ annonce une nouvelle hausse de la production de pétrole en décembre avant une pause
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  • Le charbon russe connaît sa pire crise depuis trente ans
    2025/11/23

    Le secteur pèse de manière marginale dans l’économie russe : moins de 1% du PIB. Mais des régions entières dépendent de son exploitation. Et la crise souffle très fort. (Rediffusion du 25/10/2025)

    De notre correspondante à Moscou,

    La presse officielle russe l’admet : le secteur du charbon russe traverse une grave épreuve. Certains analystes parlent même de la pire crise depuis 30 ans. Cela charrie pour le pays les souvenirs d’un passé qui ne passe pas : celui des chaotiques années 1990, cette transition brutale à l’économie de marché, où des travailleurs du charbon venaient à Moscou crier leur colère en tapant leur casque de mineurs sur le pavé.

    Une descente aux enfers en deux ans

    Dans un pays chaque jour plus verrouillé comme la Russie, pas de protestations sociales. Seulement des indicateurs économiques qui traduisent froidement un tableau très sombre. À commencer par celui-ci : selon l'Agence nationale russe des statistiques, au cours des sept premiers mois de l’année, le secteur a enregistré des pertes de 225 milliards de roubles, soit 2,4 milliards d’euros. C’est le double de celles de 2024, année où il figurait déjà parmi les secteurs les moins performants du pays.

    Le signe d’un retournement radical de situation et d’une descente aux enfers rapide, car en 2023, le secteur dégageait encore des bénéfices, à hauteur de 375 milliards de roubles, près de 4 milliards d’euros. Cela pour une industrie qui emploie directement plus de 140 000 personnes en Russie, et demeure le poumon essentiel dans certaines régions. Des régions qui s’annoncent sinistrées.

    Des ventes à faibles marges, voire à perte

    En septembre, selon un dernier bilan du ministère de l'Énergie, 23 entreprises charbonnières russes, soit environ 13% du total national, avaient fermé leurs portes ; 53 autres risquent de suivre. Selon les analystes, ce sont les petites et moyennes structures qui sont les plus menacées.

    À l’origine, les prix du charbon thermique, utilisés dans les centrales, qui ont atteint cette année des prix historiquement bas, 93 dollars la tonne, soit 78% de moins que lors du pic de 2022. En cause : les niveaux records de production en Chine. À cela, il faut ajouter des contraintes russes liées aux sanctions occidentales : pour vendre, il faut désormais offrir des rabais. On estime aujourd’hui que la Russie vend son charbon avec de très faibles marges, voire parfois à perte. Le commerce souffre aussi de goulots d’étranglement logistiques. Les perspectives ne sont pas meilleures : pour les analystes, la tendance des cours mondiaux du charbon est baissière jusqu’en 2027.

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  • Approvisionnement en blé local, l'ambition égyptienne pour 2026
    2025/11/20

    L'Égypte, premier importateur de blé au monde, vise à s'approvisionner toujours plus sur le marché local. Les autorités ont annoncé vouloir acquérir cinq millions de tonnes l'année prochaine pour leur programme de pain subventionné, soit un million de plus que cette année.

    Les ambitions des autorités égyptiennes sont-elles réalistes ? Répondre à la question, c'est s'interroger sur la capacité de production du pays. L'Égypte a récolté cette année autour de neuf millions de tonnes, ce qui a permis au gouvernement d'en acheter quatre millions pour produire du pain subventionné. Acheter sur le marché local 25% de plus de blé, en un an, ce serait un bond énorme, relève un expert de la filière, et une véritable prouesse.

    Le ministère égyptien de l'Approvisionnement s'appuie sur un programme d'expansion des terres agricoles en zone désertique, projet lancé en 2021, et mise aussi sur la sélection de blé plus productif. D'où son ambition d'atteindre l'auto-suffisance pour ses achats publics, mais on en est pour l'instant encore loin : les besoins nécessaires à la production de pain subventionné sont évalués à environ 9 millions de tonnes.

    Forte dépendance aux importations

    Malgré sa volonté d'importer moins pour économiser des devises, l'Égypte reste un importateur majeur, rappelle Damien Vercambre, du cabinet Inter-courtage. Le pays importe en moyenne treize millions de tonnes de blé. Comme la production locale, une partie de ces achats reviennent au secteur privé égyptien, pour alimenter le marché libre du pain, et l'autre est contractée par l'Agence publique qui permet la commercialisation d'un pain dix fois moins cher dont profitent 71 millions de personnes.

    La consommation est à peu près stable et a peu de chance de baisser : le pays compte chaque année deux millions d'habitants supplémentaires par an. Les besoins en blé du pays ne peuvent être que croissants, estime François Luguenot, expert en marchés céréaliers, même si les importations semblent avoir atteint un plateau.

    Achats perturbés à l'international

    Cette année, les importations n'ont pas été à la hauteur des besoins du pays. Le premier acheteur de blé au monde a totalement changé sa façon de procéder : les achats de blé ont été confiés à une agence liée à l'armée, en fin d'année dernière - Mostakbal Misr -, qui procède désormais par marché de gré à gré et non plus via des appels d'offre transparents. Cette transition a provoqué la frilosité de plusieurs multinationales du négoce, ainsi que des retards de paiement, et des ruptures de contrats, selon l'agence Reuters. Au premier semestre, les importations ont baissé d'un quart par rapport à l'année dernière.

    Ce bouleversement commercial a entraîné une baisse des stocks publics à un niveau beaucoup plus bas que l'objectif fixé par le gouvernement. Une baisse qui prouve l'importance pour l'Égypte d'importer et de le faire à un rythme soutenu. 500 000 tonnes de blé de la mer Noire, sont attendues entre décembre et janvier, selon l'agence Bloomberg et attestent, dit-on dans le secteur, d'une certaine normalisation, et d'un retour à plus de fluidité dans les achats.

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