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Chronique transports

Chronique transports

著者: RFI
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このコンテンツについて

L’histoire nous le dira mais, sans la pandémie de coronavirus, aurait-on réalisé l’importance du transport international ? L’absence de déplacements et l’essor du commerce sur internet ne nous auront jamais autant concernés. Aujourd’hui, nos paquets sont déposés devant notre porte. Avant cette maladie mondiale, qui aurait prédit une telle remise en cause des géographies et monopoles industriels ? Nerf de la guerre, qu’il soit en mer, dans le ciel, le cosmos, sur la route ou les chemins de fer, le transport – de personnes et de marchandises – est un secteur d’une richesse incroyable où l’on rencontre des acteurs passionnés. Venez les découvrir en écoutant la Chronique transports de Marina Mielczarek.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Un trait d'union entre Occident et Asie: une ligne ferroviaire entre l'Iran et la Turquie pour 2029
    2025/12/05
    Elle ne mesure que 200 kilomètres, et pourtant, elle bouleverse le commerce mondial. Une nouvelle ligne ferroviaire est annoncée entre l'Iran et la Turquie. Les rails aux abords du lac de Van, dans l'est iranien, traverseront la frontière avec la Turquie. Les deux pays ont signé le projet la semaine dernière, le 30 novembre à Téhéran, la capitale de l'Iran. Avec ce nouveau tronçon qui ouvrira dans quatre ans, deux régions du monde pourront se rejoindre sans interruption : l'Asie et l'Europe. Les chemins de fer en Iran sont lents, les rails vieillis, mais le train reste tout de même le moyen le plus simple et le moins cher pour transporter les marchandises. C'est justement en vue d'élargir son économie que cette nouvelle ligne de 200 kilomètres Marand-Cheshmeh Soraya, entre l'Iran et la Turquie, va s'ouvrir. L'Iran et la Turquie possèdent de nombreuses lignes de train. Le projet de traverser la frontière iranienne depuis la ville de Marand est un projet ancien. Depuis dix ans, le poids de l'embargo international visant Téhéran en raison de son projet de développement nucléaire empêche le pays de bénéficier d'investissements en infrastructures. L'accord signé à Téhéran le 30 novembre marquera le trait d'union entre Occident et Asie. Après une poignée de main, les ministres du Commerce et des Affaires étrangères turcs et iraniens se sont félicités de devenir des acteurs du transport mondial. Une stratégie de long terme Grâce à cette nouvelle voie ferrée, la route sera directe et ininterrompue entre la Chine et l'Europe. Les Chinois ont d'ailleurs inscrit l'Iran et la Turquie dans leur mega-projet de connexions internationales « nouvelles routes de la soie »/« ceintures de la Soie ». Les trains pourront rouler sur ce nouveau passage avec 27 voitures cargo chargées de marchandises de transit. Le projet prévoit d'accroître le volume de transport. Une première étape prévoit 1 500 tonnes par mois. Si la circulation s'avère efficace, la capacité pourrait passer à 20 000 tonnes mensuelles. Le continent européen et la Chine sont deux immenses bassins de consommateurs. Ce nouvel axe ferré entre Marand (Iran) et Cheshmeh Soraya (Turquie) sera donc dédié au transport de marchandises. Aucun des deux pays n'a évoqué la possibilité d'en faire une ligne touristique pour passagers. À lire aussiNouvelles routes de la soie, 10 ans après Le rail entre lac et montagnes Ce n'est pas facile d'installer des rails dans cette région montagneuse irano-turque, entre lac et montagnes. La présence du lac de Van, à l'est de la Turquie, avec ses 120 kilomètres de long, a toujours empêché la fluidité du transport ferroviaire. Jusqu'ici, les trains étaient obligés de s'arrêter aux bords du lac. Ensuite, ils déchargeaient leurs cargaisons sur des bateaux pour pouvoir atteindre l'autre rive et continuer le chemin. Le lac de Van est le plus vaste du pays. La nouvelle ligne de train entre Marand-Cheshmeh Soraya contournera cet obstacle. Cependant, Emile Bouvier, chercheur et auteur pour la revue Les Clés du Moyen-Orient, qui emprunte régulièrement les trains turcs et iraniens, reconnaît que construire des voies ferrées dans cette région n'est pas si facile : « Effectivement, ce projet offrira un itinéraire ininterrompu entre la Chine et l'Europe. Mais j'insiste sur le fait que ce n'est pas un projet facile à mettre en place. Je connais cette région à la frontière irano-turque, elle est traversée par des chaînes montagneuses. Il n'y est pas aisé d'installer des infrastructures. L'avantage de cette ligne de 200 kilomètres est de compléter des passages déjà équipés en réseau ferré et maritime. Ainsi, il donnera à la Chine l'accès à la mer Noire et à la mer Méditerranée. » Les travaux de la ligne Marand-Cheshmeh Soraya s'étaleront jusqu'en 2029. Le coût estimé est de 1,6 milliard de dollars. Le rôle de la guerre en Ukraine Depuis 2014 avec le début de l'invasion russe de l'Ukraine, la géopolitique a évolué en pénalisant la Russie. Les sanctions pétrolières décidées il y a trois ans après l'offensive massive de Moscou sur le territoire ukrainien ont bloqué les échanges commerciaux entre la Russie et les pays européens. Par conséquent, privée des routes russes, la Chine a dû s'adapter. Cette nouvelle liaison entre l'Iran et la Turquie apparaît comme un ancrage supplémentaire de la Chine au Moyen-Orient et en Europe. Certains experts comme Nicolas Monceau, spécialiste de l'Iran à l'Institut français de recherches internationales (IFRI), y voient un message envoyé au reste du monde. « L'ouverture de ce tronçon a une forte puissance symbolique. L'Iran et la Turquie s'adressent ainsi au reste du monde. Ils entendent faire partie intégrante du projet des routes ou nouvelles ceintures de la soie, lancé en 2013 par les autorités chinoises. Les lignes ferroviaires commerciales russes étant fermées,...
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  • Les compagnies aériennes s'inquiètent de la hausse des incivilités en vol
    2025/11/28

    Planter une fourchette en plastique dans la main de son voisin, hurler, gifler une hôtesse l’air… Des incidents qui se produisent de plus en plus souvent en avion. L'agence européenne de sécurité aérienne estime la hausse des incivilités à 37% en 2025. Qu'il s'agisse de refus d'obéir aux consignes ou de comportements violents, cette hausse des incidents concerne toutes les compagnies du monde.

    En langage d'hôtesses de l'air et de stewards, ils sont appelés les « paxi », terme qui désigne les passagers indisciplinés. L'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) enregistre jusqu'à 500 cas graves chaque année. La plupart des incidents ont lieu au moment de l'entrée dans l'avion. Certains passagers refusent par exemple de se séparer de leur bagage. Et phénomène nouveau : le refus, malgré les consignes, d'éteindre leurs appareils électroniques. Selon l'EASA, 25% des passagers disent avoir assisté à un échange musclé entre le personnel de bord et des « paxi ».

    Aucunement surpris par cette hausse des incidents, Alain-Marie Maillat, expert formateur aérien, parle d'une « éducation des passagers » à inventer. Il plaide notamment pour des messages sur l'alcool, et pour cause : l'éthanol se retrouve beaucoup plus vite dans le sang lorsqu'il est bu altitude.

    « Pour moi, les passagers qui boivent de l'alcool avant leur voyage ou dans l'avion sont des passagers qui font courir des risques à l'équipage, mais aussi au reste des voyageurs du vol. On a vu des avions obligés de se poser pour faire descendre des personnes trop turbulentes et trop agressives. En fait, chacun devrait être averti avant même de prendre un avion. On n'arrêtera pas cette hausse des incivilités sans éducation. Tout est à faire ! Je verrais très bien des petits textes de trois ou quatre lignes sur les cartes d'embarquement signalant les peines encourues, les amendes et même la prison ! Ensuite, le commandant de bord devrait dire, dans son message de bienvenue, un mot sur les violences vis-à-vis des personnels de bord ou des autres passagers », explique Alain-Marie Maillat.

    Équipage formé par la police du RAID

    La police du RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) n'est pas étrangère à l'école des hôtesses de l'air. En France, les policiers du RAID donnent des cours de gestion de crise aux hôtesses et stewards dès leur première année de formation.

    « Les policiers nous apprennent les gestes d'autodéfense. Pour la gestion des conflits, en cas d'agression verbale, nous devons immédiatement aller chercher notre responsable, le chef de bord. Si cela ne suffit pas à calmer l'individu, le commandant de bord prend le relais. J'entends beaucoup dire que l'alcool est responsable des violences à bord. Mais pour moi, l'alcool n'explique pas tout ! Il n'y a pas longtemps, un passager refusait de respecter les consignes de sécurité, il m'a dit : "Vous me faites chier !" Les gens se permettent de plus en plus de choses sans conscience de la portée de leurs paroles ou de leurs attitudes », explique Emeline Leroy, hôtesse de la compagnie Transavia France.

    L'effet réseaux sociaux

    RFI a interrogé plusieurs stewards et hôtesses de l'air. Tous ont l'impression que les images vidéos montrant des bagarres ou des gens ivres ou toutes sortes d'autres incidents encouragent certaines personnes à se filmer, elles aussi, lors de leurs voyages en se mettant dans ces mêmes situations d'affrontement verbal ou gestuel. Défier le personnel de bord est devenu une sorte de jeu malsain.

    La France fait partie des pays qui ont décidé de muscler leur arsenal judiciaire. Désormais, sur toute compagnie licenciée en France, l'amende en cas de gestes ou de propos violent peut atteindre 10 000 euros, doublée à 20 000 euros en cas de récidive. L'Union européenne possède également un fichier des passagers à risque ou indésirables. Les passagers condamnés à de lourdes amendes seront inscrits dans ce fichier. Dans les cas de violences extrêmes, la peine de prison est prévue. Elle peut être accompagnée d'une interdiction de monter à bord d'une compagnie française pendant quatre ans.

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  • Navires fantômes russes, une stratégie d'avenir
    2025/11/14

    Des tankers devenus porte-drones ! Depuis un mois, les Européens sont tour à tour touchés par des vols de drones militaires au-dessus de leur territoire. Par mesure de sécurité, plusieurs aéroports, notamment en Allemagne, en Suède ou en Belgique, ont dû retarder ou annuler des vols. Les enquêtes révèlent que ces drones décollent en pleine mer sur des navires de marchandises appelés navires fantômes. Commandés par la Russie, ils transportent du pétrole acheté à prix coûtant en détournant les plafonds de prix fixés par l'Union européenne. Une sanction commerciale imposée en 2022 à cause des attaques en Ukraine. Des bateaux invisibles pour un transport adapté à déjouer les règles.

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