• Corée du Sud: les étudiantes se révoltent contre l'ouverture des universités pour femmes aux hommes

  • 2024/11/21
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Corée du Sud: les étudiantes se révoltent contre l'ouverture des universités pour femmes aux hommes

  • サマリー

  • En Corée du Sud, un vent de rébellion souffle sur les universités pour femmes. Ces établissements réservés aux étudiantes sont plébiscités par les Sud-Coréennes, mais les administrations souhaitent en finir avec la séparation des genres. De nombreuses universités pour femmes ont ouvert leur inscription pour devenir des établissements mixtes.

    De notre correspondant à Séoul,

    Un véritable blocus comme la Corée du Sud n'a pas l'habitude d'en voir à l'université pour femmes de Dongduk, à Séoul. Cette université fait partie des établissements où les étudiantes se sont soulevées contre leur direction. « Certaines portes ont été enchaînées, d'autre sont simplement scotchées comme ici. Mais la plupart sont barricadées, avec des chaises ou des bureaux », témoigne Yeonju, une étudiante.

    À la surprise générale, la doyenne de l'université qui, depuis une centaine d'années, n'accueille exclusivement que des femmes, a décidé d'inscrire des hommes pour la rentrée prochaine. Une décision qui provoque la colère des étudiantes. « Tout d'abord, nous voulons l'abandon total de ce changement vers une université mixte. Deuxièmement, nous souhaitons organiser des élections pour élire notre doyenne d'université », revendique Yeonju.

    « C'est vraiment anti-démocratique, dénonce Sohyeon, une autre étudiante. Nous n'avons pas été prévenues, l'université n'a pas communiqué sur ce changement alors que c'est extrêmement important pour nous, non seulement sur notre vie quotidienne, mais notre avenir aussi. Beaucoup d'étudiantes s'inscrivent ici, car justement, c'est une université pour femmes. »

    À écouter dans 8 milliards de voisinsCorée-Japon : étude, mariage, enfant... Une jeunesse sous pression

    Des universités pour femmes pour protéger les étudiantes

    Les universités pour femmes restent plébiscitées par un grand nombre d'étudiantes. Outre leur formation prestigieuse, les Sud-Coréennes, comme Sohyeon et Nayeon, disent se sentir plus en sécurité dans un établissement non mixte. « Je suis allée dans un lycée pour femmes et je me suis sentie en sécurité, je pouvais être moi-même, être féministe, témoigne Sohyeon. Donc, cela m'a paru naturel de rejoindre une université pour femmes et d'être entourée de gens qui partagent mes idées. »

    « Dans les établissements non mixtes, les hommes nous regardent, nous font des remarques, il y a des agressions sexuelles et si on ose se plaindre, on nous traite de féministes hystériques, alerte Nayeon, étudiante dans cette université. Je préfère rester entre femmes. »

    La société coréenne est fortement divisée entre hommes et femmes et chacun semble souhaiter vivre séparément. De nombreuses étudiantes ont reçu des menaces de mort et de viol de la part d'hommes opposés à leur colère.

    Peu après notre arrivée, l'université Dongduk a décidé d'interdire l'accès aux journalistes, l'administration n'a pas souhaité répondre à nos questions. Pour les étudiantes, il est impensable d'arrêter le mouvement, comme le résume Sohyeon : « On fermera les universités pour femmes le jour où la moitié des députés du Parlement seront des femmes. Il y a toujours trop d'inégalités dans notre société, notre politique et nos entreprises. »

    À lire aussiCorée du Sud: la législation à la traîne face à un harcèlement sexuel en ligne massif contre les femmes

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あらすじ・解説

En Corée du Sud, un vent de rébellion souffle sur les universités pour femmes. Ces établissements réservés aux étudiantes sont plébiscités par les Sud-Coréennes, mais les administrations souhaitent en finir avec la séparation des genres. De nombreuses universités pour femmes ont ouvert leur inscription pour devenir des établissements mixtes.

De notre correspondant à Séoul,

Un véritable blocus comme la Corée du Sud n'a pas l'habitude d'en voir à l'université pour femmes de Dongduk, à Séoul. Cette université fait partie des établissements où les étudiantes se sont soulevées contre leur direction. « Certaines portes ont été enchaînées, d'autre sont simplement scotchées comme ici. Mais la plupart sont barricadées, avec des chaises ou des bureaux », témoigne Yeonju, une étudiante.

À la surprise générale, la doyenne de l'université qui, depuis une centaine d'années, n'accueille exclusivement que des femmes, a décidé d'inscrire des hommes pour la rentrée prochaine. Une décision qui provoque la colère des étudiantes. « Tout d'abord, nous voulons l'abandon total de ce changement vers une université mixte. Deuxièmement, nous souhaitons organiser des élections pour élire notre doyenne d'université », revendique Yeonju.

« C'est vraiment anti-démocratique, dénonce Sohyeon, une autre étudiante. Nous n'avons pas été prévenues, l'université n'a pas communiqué sur ce changement alors que c'est extrêmement important pour nous, non seulement sur notre vie quotidienne, mais notre avenir aussi. Beaucoup d'étudiantes s'inscrivent ici, car justement, c'est une université pour femmes. »

À écouter dans 8 milliards de voisinsCorée-Japon : étude, mariage, enfant... Une jeunesse sous pression

Des universités pour femmes pour protéger les étudiantes

Les universités pour femmes restent plébiscitées par un grand nombre d'étudiantes. Outre leur formation prestigieuse, les Sud-Coréennes, comme Sohyeon et Nayeon, disent se sentir plus en sécurité dans un établissement non mixte. « Je suis allée dans un lycée pour femmes et je me suis sentie en sécurité, je pouvais être moi-même, être féministe, témoigne Sohyeon. Donc, cela m'a paru naturel de rejoindre une université pour femmes et d'être entourée de gens qui partagent mes idées. »

« Dans les établissements non mixtes, les hommes nous regardent, nous font des remarques, il y a des agressions sexuelles et si on ose se plaindre, on nous traite de féministes hystériques, alerte Nayeon, étudiante dans cette université. Je préfère rester entre femmes. »

La société coréenne est fortement divisée entre hommes et femmes et chacun semble souhaiter vivre séparément. De nombreuses étudiantes ont reçu des menaces de mort et de viol de la part d'hommes opposés à leur colère.

Peu après notre arrivée, l'université Dongduk a décidé d'interdire l'accès aux journalistes, l'administration n'a pas souhaité répondre à nos questions. Pour les étudiantes, il est impensable d'arrêter le mouvement, comme le résume Sohyeon : « On fermera les universités pour femmes le jour où la moitié des députés du Parlement seront des femmes. Il y a toujours trop d'inégalités dans notre société, notre politique et nos entreprises. »

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