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Dans une guerre électronique, Moscou et Pékin cherchent à nuire au réseau Starlink
- 2025/04/10
- 再生時間: 3 分
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サマリー
あらすじ・解説
Selon le groupe de réflexion Secure World Foundation, la Russie et la Chine chercheraient à perturber, voire désactiver, le réseau satellitaire d’Elon Musk. Leur document révèle les nouvelles technologies de plus en plus sophistiquées qui ont été mises au point par Moscou et Pékin pour neutraliser ou brouiller la plupart des infrastructures satellitaires civiles ou militaires dans le monde. Et en particulier, le réseau Starlink, qui est largement utilisé par les forces armées ukrainiennes. Dans un document de 316 pages, le groupe de réflexion Secure World Foundation, a évalué les capacités militaires de 12 pays dans l’espace orbital de la Terre. Cette guerre électronique qui a été mise en place par les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, l'Australie, ainsi que la Corée du Nord et la Corée du Sud, s’intensifie, constate la Fondation. Les analyses qui se basent sur des informations déclassifiées et disponibles aux chercheurs, couvrent une période d’un an, avec un corpus de données qui s’est arrêté en février 2025.Selon le rapport du groupe de réflexion, les constellations Starlink de l’entreprise d’Elon Musk sont devenues des cibles stratégiques privilégiées pour Moscou et Pékin. Notamment, une montée en puissance significative des brouillages satellitaires qui sont en constante progression depuis le déclenchement, en 2022, de la guerre que mène la Russie à l’Ukraine.C’est le cas de la Suède qui, depuis qu’elle a adhéré à l’Otan, déplore de nombreuses perturbations sur ses connexions satellitaires. D’autres pays européens ont constaté le même phénomène, déclenchant alors une enquête menée par l’Union internationale des télécoms dépendant des Nations unies. Celle-ci a révélé que ces perturbations sont volontairement provoquées par la Russie.Tobol pour brouiller les signaux Starlink en UkraineLes analystes de la Secure World Foundation ont mis en avant deux systèmes russes réservés à cet usage belliqueux antisatellites. Le premier de ces dispositifs se nomme Tobol, prévu à l’origine pour protéger les satellites russes des agressions électroniques. Il a été adapté à des fins offensives et sert désormais à perturber directement des communications satellitaires civiles comme militaires sur le territoire ukrainien et les dispositifs de navigation GPS des pays européens.Au moins sept sites Tobol sont aujourd’hui répartis sur le territoire russe. Le Kremlin aurait déjà utilisé trois de ces installations pour brouiller les signaux Starlink dans l’est de l’Ukraine.L’arme fatale de Moscou se nomme KalinkaLe système qui inquiète actuellement le plus les États-Unis, selon certains documents américains qui ont fuité, se nomme Kalinka. Surnommé « Starlink Killer », le dispositif serait capable de détecter et de brouiller les signaux émis par les terminaux connectés à Starshield - la version militarisée, normalement ultra-sécurisée, du réseau d’Elon Musk. Largement employé par les forces armées ukrainiennes engagées sur le terrain du conflit, la moindre localisation de ces terminaux à des conséquences funestes, permettant de bombarder les positions des soldats.Et pendant que la Russie peaufine ses systèmes de guerre électronique, la Chine anticipe aussi un éventuel conflit armé avec les États-Unis. Dans ce contexte, elle investirait massivement dans des technologies similaires.Une militarisation de l’espace inquiétanteMissiles antisatellites, canon à micro-ondes, surveillance des champs de batailles, espionnage et brouillages des communications, ou encore perturbation des signaux GPS.Cette militarisation de l’espace, de plus en plus assumée par toutes les puissances militaires du monde, inquiète le groupe de réflexion Secure World Foundation. Elle estime qu’un futur conflit dans l’espace pourrait entraîner des répercussions délétères pour tous les habitants de la Terre. La plupart des internautes utilisent, souvent et sans le savoir, des données issues des innombrables satellites qui orbitent discrètement, au-dessus de nos têtes.À lire aussiStarlink, le fournisseur d'accès internet d'Elon Musk s'implante en Inde