• De Lomé à Toulouse, le parcours inspirant de Kossi Homawoo, avec Chako Design

  • 2024/11/16
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De Lomé à Toulouse, le parcours inspirant de Kossi Homawoo, avec Chako Design

  • サマリー

  • Dans ses œuvres, Kossi Homawoo valorise les savoir-faire artisanaux du Togo. Il renouvelle les formes traditionnelles en créant des luminaires et du mobilier pour les amoureux de la décoration. Son engagement est à la fois social et artistique. Il a développé un atelier de production à Lomé pour décliner ses collections de luminaires, chaises ou fauteuils tout en fournissant des emplois à des artisans locaux. La création, c'est ma vie, qu'elle soit mienne ou d'autres artistes, que ferions-nous sans ? Pour moi, c'est l'essence de la vie.Kossi Homawoo fondateur de Chako Design « Chako pour Charlotte et Kossi. Avec Charlotte, la maman de mes aînés, nous avons fusionné nos deux prénoms et cela sonnait bien, Chako. » Kossi Homawoo est né au Zaïre (aujourd’hui la République démocratique du Congo), d’un père ghanéen et d’une mère béninoise. Il a grandi au Togo, poursuivi des études en gestion et comptabilité en France, puis une reconversion dans le domaine artistique. Après avoir ouvert des galeries à Paris, il s'installe à Toulouse où il développe ses activités de créateur de luminaires et de mobilier. Bien qu'autodidacte, il s'appuie sur ses compétences techniques et sa capacité à travailler en étroite collaboration avec des artisans togolais pour concrétiser ses idées. « J'ai toujours eu envie de développer quelque chose chez moi (au Togo) et comme je payais plutôt bien mes artisans, il y en avait plein qui venaient, donc nous avons créé l'atelier. Nous faisions du luminaire. Au bout de deux ans, l’un des plus gros distributeurs de décoration français, voire européen, nous a commandé 4 000 abat-jours que nous avons faits au Togo. » « Pendant que j'étais au Togo, j'ai créé mon premier mobilier, la Love Chair. Je suis autodidacte. Avec un monsieur qui travaille le fer, je lui ai dessiné mon mobilier. Trois jours après, il me l'a apporté. Il y avait aussi un jeune tresseur dans ma rue à qui j'ai demandé de tresser. J'ai été pris de passion pour le mobilier. J'ai élargi mes recherches. J'ai voulu voir ce qu'il y avait derrière. Un siège, souvent, c'est personnel, nous avons notre âme dedans. Cela m'a donné envie d'aller plus loin, j'ai dessiné d'autres mobiliers, d'autres fauteuils. »Au-delà de sa propre pratique créative, Kossi Homawoo s'investit dans la promotion d'artistes africains et de la diaspora à travers des initiatives comme le regroupement Les Arteurs. « Les Arteurs, c'est l'ouverture sur tout le reste, c'est de pouvoir présenter le must, les créations les plus originales de l'Afrique au monde. Tous les créateurs de sensibilité africaine, même des Français, des Européens, des Américains, qui créent des choses à partir des matériaux et du design africain. Les artistes d'"Arteurs" je les rencontre sur les réseaux sociaux, ils nous permettent de toucher le monde entier. »Ce créateur togolais aime expérimenter une grande variété de matériaux, alliant des techniques traditionnelles et des approches innovantes. Cette diversité lui permet de donner forme à ses idées. « Je chine, j'achète du papier. Il y a des papiers que j'utilise au bout de 15 ou 20 ans, je les achète, les collectionne et quand je suis sur ma table de travail, à un moment cela m'inspire et je peux m'en servir. J'aime le fer et le bois, mais cela demande une maîtrise, une connaissance que je ne maitrise pas. J'ai essayé, j'ai pris des cours de sculpture, des cours de soudure, mais la vie que je mène, ma condition ne me permet pas de le faire. Il faut avoir de l'espace, de la patience, de la maîtrise, passer du temps dans un atelier. Moi, j'ai la chance d'avoir tout près de chez moi un atelier, où je fais fabriquer mes structures. Après, je les habille, j'introduis mes dessins dans beaucoup de luminaires. Évidemment, c'est là où l'imagination et le matériau entre en scène. » Kossi Homawoo avance aussi à l’instinct. « Je pense que je suis en mode travail tout le temps. Je passe devant un magasin, je me dis "cette boutique est belle, j’y verrais bien mon luminaire ou le mobilier d’un artisan dont je fais la promotion”. Je vais y rentrer. Et il m'est arrivé souvent d’entendre "Non monsieur, nous ne faisons pas de l'ethnique !” Cela ne veut rien dire, l'ethnique. Dans mes créations, je ne fais pas de l'ethnique, je ne fais pas que des objets qui ressemblent aux Togolais ou aux Africains ou aux Sénégalais, non ! C'est réducteur. Cela fait 40 ans que je suis en France, quand je voyage, je vais aux États-Unis. Il y a des choses que je vois qui me plaisent. Dans mes créations, il y a ma sensibilité africaine qui ressort et c’est tant mieux. »Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur : Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS....
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あらすじ・解説

Dans ses œuvres, Kossi Homawoo valorise les savoir-faire artisanaux du Togo. Il renouvelle les formes traditionnelles en créant des luminaires et du mobilier pour les amoureux de la décoration. Son engagement est à la fois social et artistique. Il a développé un atelier de production à Lomé pour décliner ses collections de luminaires, chaises ou fauteuils tout en fournissant des emplois à des artisans locaux. La création, c'est ma vie, qu'elle soit mienne ou d'autres artistes, que ferions-nous sans ? Pour moi, c'est l'essence de la vie.Kossi Homawoo fondateur de Chako Design « Chako pour Charlotte et Kossi. Avec Charlotte, la maman de mes aînés, nous avons fusionné nos deux prénoms et cela sonnait bien, Chako. » Kossi Homawoo est né au Zaïre (aujourd’hui la République démocratique du Congo), d’un père ghanéen et d’une mère béninoise. Il a grandi au Togo, poursuivi des études en gestion et comptabilité en France, puis une reconversion dans le domaine artistique. Après avoir ouvert des galeries à Paris, il s'installe à Toulouse où il développe ses activités de créateur de luminaires et de mobilier. Bien qu'autodidacte, il s'appuie sur ses compétences techniques et sa capacité à travailler en étroite collaboration avec des artisans togolais pour concrétiser ses idées. « J'ai toujours eu envie de développer quelque chose chez moi (au Togo) et comme je payais plutôt bien mes artisans, il y en avait plein qui venaient, donc nous avons créé l'atelier. Nous faisions du luminaire. Au bout de deux ans, l’un des plus gros distributeurs de décoration français, voire européen, nous a commandé 4 000 abat-jours que nous avons faits au Togo. » « Pendant que j'étais au Togo, j'ai créé mon premier mobilier, la Love Chair. Je suis autodidacte. Avec un monsieur qui travaille le fer, je lui ai dessiné mon mobilier. Trois jours après, il me l'a apporté. Il y avait aussi un jeune tresseur dans ma rue à qui j'ai demandé de tresser. J'ai été pris de passion pour le mobilier. J'ai élargi mes recherches. J'ai voulu voir ce qu'il y avait derrière. Un siège, souvent, c'est personnel, nous avons notre âme dedans. Cela m'a donné envie d'aller plus loin, j'ai dessiné d'autres mobiliers, d'autres fauteuils. »Au-delà de sa propre pratique créative, Kossi Homawoo s'investit dans la promotion d'artistes africains et de la diaspora à travers des initiatives comme le regroupement Les Arteurs. « Les Arteurs, c'est l'ouverture sur tout le reste, c'est de pouvoir présenter le must, les créations les plus originales de l'Afrique au monde. Tous les créateurs de sensibilité africaine, même des Français, des Européens, des Américains, qui créent des choses à partir des matériaux et du design africain. Les artistes d'"Arteurs" je les rencontre sur les réseaux sociaux, ils nous permettent de toucher le monde entier. »Ce créateur togolais aime expérimenter une grande variété de matériaux, alliant des techniques traditionnelles et des approches innovantes. Cette diversité lui permet de donner forme à ses idées. « Je chine, j'achète du papier. Il y a des papiers que j'utilise au bout de 15 ou 20 ans, je les achète, les collectionne et quand je suis sur ma table de travail, à un moment cela m'inspire et je peux m'en servir. J'aime le fer et le bois, mais cela demande une maîtrise, une connaissance que je ne maitrise pas. J'ai essayé, j'ai pris des cours de sculpture, des cours de soudure, mais la vie que je mène, ma condition ne me permet pas de le faire. Il faut avoir de l'espace, de la patience, de la maîtrise, passer du temps dans un atelier. Moi, j'ai la chance d'avoir tout près de chez moi un atelier, où je fais fabriquer mes structures. Après, je les habille, j'introduis mes dessins dans beaucoup de luminaires. Évidemment, c'est là où l'imagination et le matériau entre en scène. » Kossi Homawoo avance aussi à l’instinct. « Je pense que je suis en mode travail tout le temps. Je passe devant un magasin, je me dis "cette boutique est belle, j’y verrais bien mon luminaire ou le mobilier d’un artisan dont je fais la promotion”. Je vais y rentrer. Et il m'est arrivé souvent d’entendre "Non monsieur, nous ne faisons pas de l'ethnique !” Cela ne veut rien dire, l'ethnique. Dans mes créations, je ne fais pas de l'ethnique, je ne fais pas que des objets qui ressemblent aux Togolais ou aux Africains ou aux Sénégalais, non ! C'est réducteur. Cela fait 40 ans que je suis en France, quand je voyage, je vais aux États-Unis. Il y a des choses que je vois qui me plaisent. Dans mes créations, il y a ma sensibilité africaine qui ressort et c’est tant mieux. »Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur : Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS....

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