• Menaces sur l’information

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Menaces sur l’information

著者: RFI
  • サマリー

  • Chaque année, la liberté de la presse est soumise à une pression croissante à travers le monde. Selon le dernier rapport de l'ONG Reporter sans Frontière, publié en mai 2024, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des environnements extrêmement hostiles à la liberté d'expression journalistique, où exercer ce métier représente un danger pour la vie et la liberté. Pour illustrer ce constat alarmant, la chronique « Menaces sur l'Information » vous invite à découvrir les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde, à travers des portraits de ceux qui ont affronté la répression de la liberté d'expression et qui y ont parfois laissé la vie. Chaque récit, met en lumière les enjeux cruciaux de notre époque pour une presse libre et indépendante.

    Diffusion : du 8 au 25 juillet et du 12 au 23 août, du lundi au vendredi à 3h50, 5h14, 7h48 et 11h22 TU.

    France Médias Monde
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あらすじ・解説

Chaque année, la liberté de la presse est soumise à une pression croissante à travers le monde. Selon le dernier rapport de l'ONG Reporter sans Frontière, publié en mai 2024, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des environnements extrêmement hostiles à la liberté d'expression journalistique, où exercer ce métier représente un danger pour la vie et la liberté. Pour illustrer ce constat alarmant, la chronique « Menaces sur l'Information » vous invite à découvrir les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde, à travers des portraits de ceux qui ont affronté la répression de la liberté d'expression et qui y ont parfois laissé la vie. Chaque récit, met en lumière les enjeux cruciaux de notre époque pour une presse libre et indépendante.

Diffusion : du 8 au 25 juillet et du 12 au 23 août, du lundi au vendredi à 3h50, 5h14, 7h48 et 11h22 TU.

France Médias Monde
エピソード
  • Denise Kyalwahi, journaliste indépendante, écologiste et menacée
    2024/11/16

    La COP29 arrive à la mi-temps... Les négociateurs ont encore une semaine pour tenter de parvenir à un accord, notamment sur l'apport financier des pays riches pour l'action climatique. Un rendez-vous, comme chaque année, très scruté. 3 575 journalistes sont enregistrés pour suivre la conférence de l'ONU pour le climat qui se tient à Bakou. Des journalistes environnementaux qui sont loin d'être épargnés par la menace qui pèse sur l'info. 70% des journalistes spécialisés interviewés par l'Unesco déclarent avoir subi des attaques, des menaces ou des pressions. Les difficultés sont parfois plus larges que cela. Témoignage de Denise Kyalwahi, journaliste de NaturelCD, basée dans l'est de la République démocratique du Congo.

    Denise Kyalwahi couvre des sujets variés comme les inondations, l'extraction de l'or ou encore l'exploitation des scories, un matériau volcanique. Des sujets parfois sensibles, alors elle n'est pas toujours la bienvenue sur place, comme cette fois-là lors d'un reportage sur l'exploitation illicite de bois. « Il y a quelques militaires qui n'ont pas voulu qu'on puisse entrer quand qu'on puisse accéder », se souvient la journaliste.

    Pour son reportage sur l'exploitation des scories du Nyiragongo, Denise Kyalwahi a dû prendre l'itinéraire bis. « On a essayé de voir comment rencontrer le chef de ce site, pour nous expliquer la situation qu’ils sont en train de traverser », raconte-t-elle. Elle est d’autant plus discrète dans des zones de conflit.

    « On ne montre pas qu'on est journaliste »

    « Quand il y a une zone couverte automatiquement par des milices, comme une zone de conflit, on ne montre pas qu'on est journaliste. Vous allez voir la personne avec qui vous souhaitez vous entretenir en cachette. Il vous explique la situation, puis quand vous lui demandez si vous pouvez sortir l’interview, la personne refuse », déplore Denise Kyalwahi.

    La journaliste spécialisée dans les questions environnementales a aussi subi des intimidations : « Le mont Goma est en train de disparaître petit à petit. Je faisais un reportage sur ce sujet et un militaire nous a aperçu de très loin quand on prenait une petite photo de l’endroit où la colline était cassée. Ils m’ont arrêté et ont dit que j’étais en train de voler les images pour les vendre. Ils ont pris l’appareil photo et sont partis avec en essayant de voir tout ce qui était à l’intérieur. Ils ont essayé de prendre mon téléphone. Quand ils ont vu qu’il n’y avait rien de spécial, ils m’ont dit d’effacer la photo du mont Goma. »

    Anticiper les arrestations

    Denise Kyalwahi a pu faire appel à un avocat et être libérée après le versement de 40 dollars. Elle compte aussi sur son réseau pour sa protection : « J'annonce d'abord au centre de presse que je veux aller à tel endroit, parce qu’une fois arrêtée, de l'autre côté, quand on va appeler la présidente de l'Union de la presse congolaise, elle va directement répondre : “Non, je connais cette journaliste, elle est partie là-bas.” ».

    Autres difficultés... logistiques. Journaliste indépendante, Denise Kyalwahi a reçu des invitations pour se rendre à plusieurs COP. Elle n'a pu s'y rendre faute de billets d'avion.

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  • Walid Bourouis, journaliste tunisien exilé en France
    2024/11/02

    En Tunisie, la révolution de Jasmin en 2011 avait libéré une presse longtemps muselée par le régime de Ben Ali. Depuis, Walid Bourouis a été témoin et victime de la dégradation progressive des droits de la presse. Pour avoir dénoncé la corruption au sein d’un média d’État, il a dû fuir son pays.

    Walid Bourouis commence sa carrière de journaliste dans le journal francophone Le Quotidien en 2009. À l’époque, le président Ben Ali dirige le pays d’une main de fer : multipartisme interdit, liberté d’association confisquée et presse muselée. Lors de sa chute en 2011, Walid Bourouis a 20 ans. Un vent de changement souffle sur le pays. La liberté de la presse se développe et Walid redécouvre son métier.

    « Je me souviens très, très bien la Une, le lendemain, de notre journal, c'est "Le vent de la révolution qui souffle". Le 14 juillet j’ai rédigé un article "La voix du peuple crie haro (?) sur le régime" et le rédacteur en chef a refusé en rigolant en disant que c’était peut-être un tout petit peu trop tôt, mais voilà, c'était la dernière fois que j’ai été censuré », raconte t-il au micro de Welly Diallo de RFI.

    L'euphorie n’aura pas duré longtemps. En 2011, il intègre Cactus Prod. Cactus Prod fait partie de ces médias « confisqués » qui appartenaient à la famille de Ben Ali et ont été réquisitionnés par l'État après la révolution.

    En 2016, Walid Bourouis dévoile une affaire de corruption au sein de son propre média ; au cœur de l'enquête : un détournement de plus de 4 millions d'euros. Des ministres se retrouvent face à la justice et l'affaire fait la Une dans le pays. Pour Walid, c'est le début d'un nouveau quotidien fait de menaces.

    « Depuis 2016, c'étaient des menaces et agressions, c’est le quotidien du quotidien… Je me souviens d'une grande manifestation où j’ai été agressé aux genoux avec 21 jours de repos et le visage aussi… C’était toujours ça. »

    Les choses empirent en 2022 lorsque Kaïs Saïed, président de la Tunisie, adopte le décret-loi 54 qui punit la « diffusion de fausses informations ». Le 16 juillet 2023, les journalistes descendent dans la rue pour défendre la profession. Walid prend la parole et critiques les actions du président Kaïs Saïed, la corruption de son entourage, ainsi que les violences policières exercées envers les journalistes.

    « C’était une journée de la colère parce que, la veille, Kaïs Saïed a prononcé un discours la veille où il traite les journalistes de malfaiteurs. Et c’est là qu’ont recommencé les menaces, mais cette fois accompagnées de poursuites judiciaires. Je risquais cinq ans à dix ans de prison donc c’est là que j’ai dû quitter le pays. »

    Depuis, poursuivi au titre du décret 54, Walid vit en exil en France, où il poursuit ses activités syndicales et son soutien à ses amis journalistes emprisonnés en Tunisie.

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    2 分
  • Au Bénin, Flore Nobimé entend «poursuivre son métier, en dépit» du nouveau «code du numérique»
    2024/08/23

    Au Bénin, pays présenté comme une démocratie exemplaire, les entraves aux libertés individuelles se multiplient. Une nouvelle loi appelée « code du numérique » est utilisée pour sanctionner des journalistes avec des peines de prison. Travailler sur l’extrémisme violent ou l’insécurité peut entrainer des poursuites pour espionnage. Flore Nobimé, journaliste indépendante à Cotonou, souhaite continuer d’informer et d’enquêter malgré les risques encourus et les poursuites engagées à son encontre.

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