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Menaces sur l’information

Menaces sur l’information

著者: RFI
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このコンテンツについて

Chaque année, la liberté de la presse est soumise à une pression croissante à travers le monde. Selon le dernier rapport de l'ONG Reporter sans Frontière, publié en mai 2024, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des environnements extrêmement hostiles à la liberté d'expression journalistique, où exercer ce métier représente un danger pour la vie et la liberté. Pour illustrer ce constat alarmant, la chronique « Menaces sur l'Information » vous invite à découvrir les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde, à travers des portraits de ceux qui ont affronté la répression de la liberté d'expression et qui y ont parfois laissé la vie. Chaque récit met en lumière les enjeux cruciaux de notre époque pour une presse libre et indépendante.

Diffusion : tous les samedis à 6h17, 7h53 et 18h17 TU.

France Médias Monde
社会科学
エピソード
  • Turquie: le journaliste Fatih Altayli condamné à quatre ans de prison pour «menace» envers Erdogan
    2025/12/06

    En Turquie, le journaliste Fatih Altayli a été condamné, le 26 novembre dernier, à quatre ans et deux mois de prison pour « menace » envers le président Recep Tayyip Erdogan. Ce commentateur très populaire sur les réseaux sociaux avait été arrêté et écroué en juin dernier pour avoir fait référence aux sultans qu’on assassinait sous l'empire ottoman lorsqu’ils ne plaisaient pas à la population. Cette phrase n’a visiblement pas plu aux autorités, dans un des pires pays pour la liberté de la presse.

    Un fauteuil vide, avec ce simple mot « Adalet », « Justice » en turc, apparait sur ses réseaux sociaux. C’est de ce fauteuil que Fatih Altayli menait ses interviews pour sa chaine YouTube suivie par 1,7 million d’abonnés. Même en prison, le célèbre journaliste a continué son métier, jusqu’à très récemment, selon Erol Onderoglu, représentant de Reporters sans frontières en Turquie. « Pendant les cinq premiers mois de sa détention, il parvenait à réaliser dans des circonstances carcérales ses émissions, puisqu'il arrivait à retransmettre des extraits d'interviews qu'il avait pu réaliser avec le maire métropolitain d'Istanbul, Imamoglu, qui occupe la même prison de Silivri Marmara, en périphérie nord d'Istanbul. Non seulement son équipe est restée extrêmement solidaire avec Altayli, mais des dizaines de journalistes ont pris le relais en occupant ce fauteuil, cette chaise de Monsieur Altayli en son absence et en faisant en sorte que son émission reste opérationnelle en faveur de l'opinion publique ».

    Une référence historique interprétée comme une menace

    Depuis sa condamnation le 26 novembre à quatre ans et deux mois de prison, Fatih Altayli s’est tu. Il a fait appel de la décision de justice et prépare sa défense. Le 22 juin, le journaliste, une des plus populaires de Turquie est arrêté après la diffusion d’une émission dans laquelle il fait une référence historique aux sultans ottomans qu’on éliminait lorsqu’ils n’étaient pas appréciés. Une référence considérée comme une menace contre le président Erdogan. Une phrase sortie de son contexte, se défend Fatih Altayli. « En 40 ans d’exercice professionnel je n’ai jamais menacé qui que ce soit », dit-il devant les juges

    Une sentence « d’une sévérité rare »

    Pour Erol Onderoglu, la sentence prononcée contre Fatih Altayli est d’une sévérité rare. Elle a pour but de museler le peu de voix libres qu’il reste en Turquie. « Ces dix dernières années, pour motif de réforme judiciaire, la hiérarchie judiciaire a été soumise au contrôle du gouvernement sous cette présidence dite "d'hyper-présidence". Et bien aujourd'hui, nous assistons à des condamnations scandaleuses. Monsieur Fatih Altayli incarne le symbole des journalistes critiques. C'est aussi une manière assez efficace pour intimider l'opinion publique, républicaine ou contestatrice ».

    Vingt journalistes ont été emprisonnés en Turquie en 2025. Parallèlement à une vague de répression contre l’opposition politique. Dans le classement de Reporters sans frontières, la Turquie figure à la 159e place sur 180.

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  • Blackout en Tanzanie : quand l’info disparaît des écrans
    2025/11/29

    En Tanzanie, les violences post-électorales ont laissé des dizaines de familles sans nouvelles de leurs proches. Mais dans les médias du pays, presque rien : pas d’images, pas de chiffres et toujours aucun bilan officiel trois semaines après le scrutin. Entre coupures d’internet, pressions juridiques et autocensure, un véritable blackout s’est installé dans les rédactions au point que le travail d’enquête repose désormais sur les défenseurs des droits humains.

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  • Jambo Radio, un média communautaire de République démocratique du Congo primé à la COP30
    2025/11/23

    Jambo Radio, un média communautaire de République démocratique du Congo a reçu le prix « Genre et solutions » à la COP30 qui joue les prolongations au Brésil. Cette année, l’ONG féministe WECF – Women engage for a common future -- , récompense ce média qui vise à informer des populations qui ont parfois un accès limité à l’information. Manque de moyens, menaces… Joseph Tsongo, co-fondateur de Jambo Radio, raconte à RFI le chemin pavé de difficultés de ce média mis en ligne en 2022.

    Exploitation du pétrole, de ressources minières, changement climatique… Les podcasts de Jambo Radio sont spécialisés dans l’information environnementale. Une évidence pour Joseph Tsongo, co-fondateur du média en ligne :

    « C'est déjà ça le nœud de tous les problèmes aujourd'hui. Des problèmes de conflits armés dans notre région, tous ces effets des changements climatiques, les inondations, les sécheresses, tout ça ! Nous sommes une population d'environ 89% rurale. Nous mangeons, nous devons produire, les enjeux environnementaux, climatiques, c'est toute la vie... »

    Le public visé ? En particulier, les jeunes et les femmes

    « Malheureusement, elle est toujours laissée pour compte, elle est moins informée. »

    Joseph Tsongo ne se définit pas comme journaliste, mais comme organisateur communautaire, militant et podcasteur. La mission de Jambo Radio, c’est d’apporter l’information dans des communautés rurales, là où elle est difficile d’accès. Les émissions y sont parfois envoyées physiquement sur des cartes mémoires : « Ils n'ont besoin d'Internet, ils n'ont pas besoin d'ordinateurs ».

    Au-delà de ces émissions, le Jambo Lab propose un système d’alerte météo par SMS. Pour parler au plus grand monde, le média produit du contenu en Swahili, en Lingala et en français. Et pour apporter l’information au plus près : des débats sont organisés dans des « clubs d’auditeurs ». « Nous conduisons les débats, nous pouvons amener le spécialiste en personne pour répondre aux questions, au carrément, nous en savons un peu plus, qu'est-ce que nous avons mis dans le podcast, nous pouvons essayer d'orienter le débat, de répondre à certaines questions ».

    Parmi les thèmes chers à Joseph Tsongo : l’impact de la transition dite verte sur l’environnement et les populations locales, du fait de la course à certains minerais comme le cobalt.

    Mais en mars dernier, il est parti de Goma pour s’exiler quelques mois à l’étranger. Et le conflit dans l’est de la RDC n’explique pas tout : « Je soulève très souvent les questions de justice sociale, environnementale, et donc, je suis menacé, je dois fuir... »

    Ces menaces n’étaient pas les premières

    « En 2022 ils sont venus chez-moi, ils ont vandalisé la maison, ils sont entrés, moi, je me suis caché au plafond. Ils sont pris mon ordinateur, ma carte bancaire, mon passeport, tout ça ! Après, ils ont piraté mon compte WhatsApp. Cela vient vient de ceux qui tirent profit de toute l'exploitation ».

    Pas tous les jours et surtout pas depuis six mois. Conséquence entre autres de son exil. Même si Joseph Tsongo considère qu’il suffit de peu et ne se met pas la pression, la petite équipe doit aussi composer avec de tout petits moyens. Les 5000 euros du prix donneront un peu d’air à Jambo Radio.

    L'Histoire de Jambo Radio est à retrouver dans un article plus complet de Géraud Bosman sur notre site internet : www.rfi.fr

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