• Menaces sur l’information

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Menaces sur l’information

著者: RFI
  • サマリー

  • Chaque année, la liberté de la presse est soumise à une pression croissante à travers le monde. Selon le dernier rapport de l'ONG Reporter sans Frontière, publié en mai 2024, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des environnements extrêmement hostiles à la liberté d'expression journalistique, où exercer ce métier représente un danger pour la vie et la liberté. Pour illustrer ce constat alarmant, la chronique « Menaces sur l'Information » vous invite à découvrir les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde, à travers des portraits de ceux qui ont affronté la répression de la liberté d'expression et qui y ont parfois laissé la vie. Chaque récit met en lumière les enjeux cruciaux de notre époque pour une presse libre et indépendante.

    Diffusion : tous les samedis à 6h17, 7h53 et 18h17 TU.

    France Médias Monde
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あらすじ・解説

Chaque année, la liberté de la presse est soumise à une pression croissante à travers le monde. Selon le dernier rapport de l'ONG Reporter sans Frontière, publié en mai 2024, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des environnements extrêmement hostiles à la liberté d'expression journalistique, où exercer ce métier représente un danger pour la vie et la liberté. Pour illustrer ce constat alarmant, la chronique « Menaces sur l'Information » vous invite à découvrir les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans le monde, à travers des portraits de ceux qui ont affronté la répression de la liberté d'expression et qui y ont parfois laissé la vie. Chaque récit met en lumière les enjeux cruciaux de notre époque pour une presse libre et indépendante.

Diffusion : tous les samedis à 6h17, 7h53 et 18h17 TU.

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エピソード
  • Médias en Serbie: entre propagande et désinformation
    2025/04/05

    Sous le régime autocrate d’Aleksandar Vucic, la Serbie ne cesse de reculer dans tous les classements internationaux. La liberté de la presse n’y échappe pas. En treize ans de règne, le président populiste a méthodiquement mis sous sa coupe tous les médias.

    Seuls environ 10% des Serbes ont accès à des chaînes indépendantes, mais payantes, tandis que plus des trois quarts des citoyens s’informent via des chaînes autorisées à émettre sur tout le territoire et étroitement contrôlées par le gouvernement qui utilise des tactiques d’intimidation. « Le pays est devenu un "désert de l’information". L’écrasante majorité des médias, radio, télévision ou presse diffusent de la propagande ou de la désinformation. Deux tabloïds pro-gouvernementaux ont consacré en un an, 260 de leurs Une, à une menace de guerre, entretenant ainsi la peur et le souhait d’un "leader fort". Autre exemple, dans les 17 premiers jours de l’année, Aleksandar Vucic s’est adressé à la Nation durant 18 heures, auxquelles il faut ajouter 10 heures de programmes positifs ou neutres le concernant », raconte Branko Cecen, journaliste.

    La RTS, cœur des critiques et instrument du pouvoir

    L’un des points noirs qui concentrent toutes les tensions ces derniers mois, c’est la RTS, la télévision publique, adepte de la censure. « Ici, vous n’avez pas de chaînes objectives. Même la RTS, qui est censée être un média de service public, relaie de la désinformation, que le mouvement de contestation étudiant par exemple vise à détruire l’État, à créer le chaos ou l’anarchie, ce qui est totalement irresponsable. La mission de la RTS n’est pas au service des citoyens, mais du pouvoir. Et le problème c’est que selon certaines études, la RTS continue d’être le média le plus crédible dans la population », explique Aleksandra Nikolajevic, maître de conférences à la faculté de philosophie de Nis.

    Un contrôle sécuritaire jusque dans les rédactions

    L’instrumentalisation des médias, qu’ils soient publics ou privés est une spécialité de l’actuel président, ancien ministre de l’Information sous Milosevic. Selon Branko Cecen, Vucic œuvre depuis au moins dix ans à verrouiller les médias par crainte d’un renversement. « La rédaction de la RTS est triée sur le volet, les journalistes se plient à la propagande. En ce moment, la chaîne abrite plus de policiers que de salariés. Des agents des renseignements surveillent le bâtiment prêt à intervenir, et en cas de contestation, prêts à suspendre, licencier ou éloigner des journalistes des programmes d’information ».

    Discrédité ou boycotté par les médias traditionnels, le mouvement étudiant pro-démocratie et anti-corruption, s’est tourné vers les réseaux sociaux. Grâce à leurs actions menées dans tout le pays, ils jouissent aujourd’hui du soutien de près de 80% de la population.

    À lire aussiSerbie: des étudiants se mobilisent contre la «propagande» d'une télévision pro-Vucic

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  • Entre enlèvements et menaces, la liberté de la presse en danger au Burkina Faso
    2025/03/29

    Au Burkina Faso, « le musèlement de toute voix dissidente est devenue la règle ». C'est la déclaration de Human Rights Watch, vendredi 28 mars, sur l'antenne de RFI. L'ONG de défense des droits humains s'alarme de la série d'arrestations qui s'enchaînent à un rythme particulièrement inquiétant. En l'espace d'une semaine, au moins huit personnes, dont cinq journalistes, ont été emmenés par des hommes en civil sans mandat ni motif officiel. Tous sont détenus dans un lieu toujours inconnu à ce jour. Depuis l'arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en 2022, la répression contre la presse s'accentue. Cette semaine, Sidy Yansané se penche sur la disparition de deux journalistes de renom : Atiana Serge Oulon du journal L'Evénement et Boukari Ouoba du magazine Le Reporter. La situation d'insécurité est telle que nombre de nos confrères et consoeurs burkinabè n'ont pas souhaité parler au micro.

    Il y a une semaine à Ouagadougou, l'Association des journalistes du Burkina présente son nouveau bureau national. Le président Guézouma Sanogo prend la parole et fustige la totale mainmise de la junte du capitaine Ibrahim Traoré sur les médias publics. « Une autre caractéristique de la haine et de la diabolisation des médias se traduit par les enlèvements et les séquestrations des journalistes ».

    A côté de lui, Boukari Ouoba, fraîchement élu vice-président de l'AJB. Une promotion de courte durée...Trois jours plus tard, des hommes se disant agents des renseignements l'emmènent avec son président. Un mode opératoire devenu la norme au « pays des hommes intègres » ! Ses confrères et consœurs sont unanimes : Boukari était « le gardien du temple du Centre national de presse Norbert-Zongo qui faisait le relais avec les exilés ».

    Analyste percutant, enquêteur et homme de terrain... Pour son magazine Le Reporter, il livre un papier sur la disparition du milicien Django, l'une des toutes premières victimes d'enlèvement sous la junte du MPSR-2 ! Sadibou Marong est le directeur du bureau régional de RSF : « Il a gagné pas mal de prix Boukari. Il a la question de la disparition de Django, l'artiste milicien là, qui était devenu leader des Koglweogos dans l'est, qu'on appelle Moussa Thiombiano. Boukari, c'est également un journaliste très engagé qui est tout le temps aux côtés de ses confrères aussi et qui n'a pas peur de s'exprimer pour la justice et l'égalité, mais également la dignité de la population », raconte-t-il.

    À lire aussiÀ la Une: bâillon médiatique au Burkina Faso

    Des enlèvements en série pour faire taire la presse

    Neuf mois plus tôt, c'est une autre vague d'enlèvements qui s'abat sur quatre journalistes, dont Atiana Serge Oulon, kidnappé à son domicile. « Le directeur de publication de L'Evénement a été réquisitionné pour combattre au front » dira plus tard le ministère de la Justice du Burkina Faso.

    Pour ces confrères, Serge est un enquêteur-né, allant jusqu'à comparer L'Evénement à Mediapart, le site d'information français qui s'est forgé une réputation mondiale en moins de dix ans ! Expert en défense, Serge Oulon enquête sur le détournement présumé de 400 millions de francs CFA destinés à financer les supplétifs VDP et empochés par un certain capitaine du centre-nord d'après l'article... « Cela lui a valu une audition par le tribunal quelques semaines, mais c'est un grand professionnel dans la qualité de ses sources, a rapidement attiré, disons, les nouvelles autorités pour que ces gens, ces autorités-là, puissent essayer de le suivre davantage. Serge, c'est aussi un journaliste qui recevait des prix sur la lutte anti-corruption dans la presse. Il fait partie de la crème. Ce sont ces journalistes-là dont le Burkina a besoin. Et donc ces journalistes ne doivent pas passer une seconde dans une prison de notre point de vue », explique Sadibou Marong.

    Pour son ultime publication en août dernier, L'Evenement a publié le portrait de Serge Oulon en première page et cet édito titré « Qu'est-ce qui nous arrive ? », référence au climat crépusculaire du journalisme burkinabè reconnu pour être l'un des plus performants d'Afrique de l'Ouest.

    À lire aussiBurkina Faso: les journalistes Guézouma Sanogo et Boukari Ouoba ont été enlevés

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    3 分
  • Haïti: après la population, les gangs s'en prennent aux médias
    2025/03/22

    La capitale haïtienne Port-au-Prince est en proie à une nouvelle flambée de violences depuis deux mois, les gangs multipliant les attaques dans les quelques quartiers qu'ils ne contrôlent pas encore. La capitale serait sur le point de tomber. Et parmi les cibles des groupes armés, il y a la presse : ces derniers jours, trois médias ont été attaqués.

    Le 13 mars dernier, l'attaque dont a été victime Radio télévision Caraïbes pendant la nuit est à la une des médias haïtiens. Les locaux historiques étaient vides depuis plus d'un an. Par mesure de sécurité, les équipes s'étaient installées dans une zone plus calme. Mais le bâtiment contenait encore des équipements et surtout, c'est une institution qui a été prise pour cible : il s'agit de l'un des plus vieux médias haïtiens et l'un des plus suivis.

    Quand il découvre les images de l'incendie sur internet, Michel Joseph, co-directeur de la salle des nouvelles de Radio Télévision Caraïbes, est secoué : « C'est un mélange de colère, de tristesse et d'impuissance. Colère, parce que c'est une attaque directe contre notre mission de tenir le public informé dans un contexte où l'accès à l'information est vital. Tristesse, parce que ce bâtiment chargé d'histoire représente des décennies de travail acharné et de dévouement pour la vérité. Et en fin, je veux parler d'un sentiment d'impuissance face à la violence croissante qui semble ne pas épargner même ceux se battent pour donner une voix aux sans voix aujourd'hui en Haïti. »

    La même nuit, les gangs ont aussi incendié la radio Mélodie FM. Trois jours plus tard, c'est Télé Pluriel qui est saccagée, même les toilettes sont détruites.

    À lire aussiHaïti: la police disperse une manifestation contre la violence des gangs à Port-au-Prince

    Pour Michel Joseph, les gangs savent très bien ce qu'ils font : « Attaquer les médias et attaquer Radio télévision Caraïbes notamment, qui est un média très puissant, c'est envoyer un message très fort. Si on réduit les journalistes au silence, la population n'aura pas accès à l'information. Et les bandits pourront établir leurs lois comme bon leur semble. Trois médias en une semaine, ça démontre la montée en puissance des gangs en Haïti.»

    « Radio Télévision Caraïbes, qui comme un roseau plie, mais ne casse pas », résume un de ses journalistes : pas question de baisser les bras après ces attaques, insiste Michel Joseph. « Non, on ne peut pas aujourd'hui arrêter parce que la presse reste le dernier rempart de la démocratie. Oui, certaines fois on est on bord du découragement, on n'a pas abandonné ».

    Ces attaques n'ont fait que des dégâts matériels. Mais en décembre dernier, alors qu'ils couvraient la réouverture d'un hôpital, deux journalistes haïtiens ont perdu la vie sous les balles des gangs, sept autres ont été blessés.

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