-
サマリー
あらすじ・解説
Deuxième jour du sommet des dirigeants mondiaux sur l'action climatique à la COP29. Joe Biden, Xi Jinping, Lula, Narendra Modi ou encore Emmanuel Macron et Olaf Scholz ne sont pas de la partie. Mais plus d'une centaine de chefs d'État et de gouvernement ont fait le déplacement à Bakou en Azerbaïdjan pour lutter contre le réchauffement de la planète. Ce réchauffement est causé par les gaz à effet de serre que nous émettons dans l'atmosphère. Et parmi ces gaz, le dioxyde de carbone.
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone vont atteindre un nouveau record en 2024 : 37,4 milliards de tonnes, soit une augmentation de 0,8 % par rapport à l'année dernière. C’est le résultat de la dernière étude annuelle du Global Carbon Project, une équipe de scientifiques internationaux.
Pourquoi nos émissions de CO2 ne baissent pas ?Il y a des progrès dans le déploiement des énergies renouvelables. Mais celles-ci ne remplacent pas encore notre addiction aux énergies fossiles : les émissions dues à notre utilisation du pétrole montent de 0,9 %. La principale raison est l’augmentation du trafic aérien. Les émissions dues au gaz naturel sont également en forte hausse, de +2,4 %. Et même les émissions dues à notre recours au charbon, dont certains avaient pourtant déjà prédit le déclin, continuent d'augmenter de 0,2 % cette année.
Les émissions des États-Unis et de l'Union européenne continuent néanmoins de baisser. Celles de la Chine augmentent toujours de 0,2 %, mais ralentissent assez considérablement puisque l'année dernière, elles affichaient encore une augmentation de 5 %. Les émissions de l'Inde, en revanche, sont en forte hausse, avec +4,6 %. Tout comme celles du reste du monde : +1,1 %.
À lire aussiClimat: l'atmosphère concentre toujours plus de gaz à effets de serre
Où va le dioxyde de carbone que nous rejetons dans l'atmosphère ?Environ la moitié du dioxyde de carbone que nous rejetons dans l’atmosphère est absorbé par les océans, les plantes et les sols sur les continents. Mais ces puits de carbone naturels sont eux-mêmes victimes du changement climatique et de l'intervention humaine – on pense à la déforestation – et n'arrivent plus à absorber autant de CO2 qu'auparavant.
Ces nouvelles données démontrent donc que le pic de nos émissions de CO2 n'est toujours pas atteint. Réussir de limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré semble illusoire. « On est déjà sur la crête des 1,5 degré depuis deux ans. Pour être sûr qu'on y est, il faut attendre six ou sept ans », estime le climatologue Philippe Ciais, membre du Global Carbon Project. « Moi, je pense qu'il est désormais totalement irréaliste de réduire les émissions suffisamment pour atteindre 1,5 degré. Même pour rester en dessous de 2 degrés, l'écart se resserre. Si on continue les émissions au même rythme, dans 27 ans, on aura atteint la quantité qu'il est possible d'émettre, et on pourrait même dépasser deux degrés. »
Pour avoir ne serait-ce qu'une chance de rester dans les objectifs de l'Accord de Paris, les émissions de CO2 ne doivent pas seulement cesser d'augmenter, elles doivent impérativement baisser et ceci le plus rapidement possible.
À lire aussiCOP29: 20 mots pour comprendre le changement climatique