エピソード

  • À la Une: les COP pour quoi faire ?
    2024/11/25
    Alors que la COP29 de Bakou s’est achevée dans la douleur hier, dimanche 24 novembre, le Süddeutsche Zeitung nous emmène à Tuvalu, ce micro-État du Pacifique, d’ores et déjà condamné à disparaître… En effet, pointe le quotidien allemand, dans cet archipel paradisiaque, « le niveau de la mer a augmenté de près de 15 centimètres au cours des 30 dernières années. Il devrait encore augmenter de 20 centimètres d’ici à 2050 et de 50 à 100 centimètres supplémentaire d’ici la fin du siècle. C’est trop pour Tuvalu. Le pays se compose de six atolls et de trois îles très dispersés dans l’océan. Ensemble, elles ont une superficie de seulement 26 kilomètres carrés. Il n’y a pas de montagnes. Si le niveau de la mer continue à monter, une grande partie du pays sera submergé. »Que faire face à l’inéluctable ? Un accord a d’ores et déjà été passé avec l’Australie, relève le Süddeutsche Zeitung. Un accord pour l’immigration tous les ans de 280 citoyens de Tuvalu (sur une population totale d’un peu plus de 11.000 habitants). Et puis il y a ce projet de nation numérique, d’Etat virtuel, pour protéger les droits internationaux pays, notamment en matière de pêche sur les 200 miles marins situés autour des côtes de l’archipel.La responsabilité des EtatsAlors le cas de Tuvalu est extrême bien sûr. Mais le changement climatique affecte désormais le monde entier. Et les COP se suivent et se ressemblent…« Les sommets sur le climat mettent au jour les plaies du monde et peinent à les guérir », synthétise Le Soir à Bruxelles. « Le sommet climatique à Bakou s’est conclu dans la tension. De plus en plus, les COP reflètent les fractures mondiales sur les énergies fossiles, la justice climatique et la coopération Nord-Sud. Bref, la marche brinquebalante du monde. »Reste, constate le quotidien belge, qu’« on n’a pas encore présenté d’alternative à ces discussions techniques entremêlées d’enjeux politiques et sociaux majeurs. La route se poursuivra. Après la finance, l’autre face de la médaille – la réduction des émissions d’ici 2035 – sera au centre du sommet de Belém l’an prochain. Mais au-delà du caractère pénible des négociations, les chausse-trappes, les égoïsmes qui s’expriment sans vergogne, tout ne sortira pas des COP, estime encore Le Soir. Elles parlent du monde et au monde, mais ce sont les Etats qui répondent. Ceux qui produisent, ceux qui utilisent. Sans virage politique, économique et sociétal, visant à réduire la consommation, à améliorer l’efficacité et à décarboner le reste, sans réinvention de la solidarité, les principes resteront lettre morte. »Trois bonnes nouvelles…Tout de même, « haut les cœurs », s’exclame Libération à Paris qui pointe « trois bonnes nouvelles pour se consoler d’un accord au goût amer. » Trois bonnes nouvelles qui proviennent justement des Etats… Tout d’abord, se félicite Libération, « le Mexique a acté l’objectif “zéro émission nette“ d’ici à 2050, une première étape capitale pour cette nation jusqu’ici à la traîne dans ses politiques climatiques. »Ensuite, « l’Indonésie met à la retraite ses centrales à charbon. » Enfin, « Le Royaume-Uni et le Brésil montrent la marche à suivre, avec l’annonce d’une réduction drastique de leurs émissions de gaz à effet de serre. »Mieux que rien…Le Guardian à Londres veut également voir le verre à moitié plein…« Les résolutions adoptées à la COP29 pour faire face à la crise climatique, hier, sont certes très décevantes, mais elles valent mieux que rien. (…) Issu de négociations qui ont souvent frôlé l'échec, ce résultat maintient en vie les négociations sur le climat, malgré le nouveau mandat de Donald Trump, et pose les premières fondations internationales, bien que fragiles, sur lesquelles le monde pourrait enfin construire un système de financement de la transition des pays pauvres vers l’abandon des énergies fossiles. »Maintenant, pointe le Guardian, « tout va dépendre de la manière dont le reste du monde réagira, à la fois lors de la COP30 qui se tiendra au Brésil l’année prochaine et dans la recherche d’autres moyens de lutter contre la crise climatique, dont le plus efficace serait de convenir d’un traité obligatoire visant à réduire les émissions de méthane, considéré aujourd’hui comme le moyen le plus rapide de réduire le réchauffement climatique. Si la volonté politique continue de faiblir, nous le regretterons amèrement –, conclut le quotidien britannique, ​​non seulement pour nos enfants, mais aussi pour nous-mêmes. »
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  • À la Une: une frappe israélienne ravage un immeuble résidentiel de Beyrouth
    2024/11/23
    L’information est tombée au cœur de la nuit et elle est relayée par l’Orient le Jour. Le journal francophone libanais annonce « qu’un immeuble résidentiel de 8 étages a été complètement détruit par l’armée israélienne à Beyrouth, au 413ème jour de guerre ». « Cinq missiles ont été tirés », ajoute le journal, selon lequel les « médias locaux spéculent sur le fait que les avions israéliens qui ont mené les frappes aient largué des « bunker busters » des munitions qui peuvent pénétrer sous terre, avant de détoner ». L’agence nationale d’information au Liban évoque « un massacre horrible » et parle « d’un grand nombre de morts et de blessés ».Le Jerusalem Post, de son côté, publie la photo d’une explosion sur Beyrouth, en pleine nuit, avant qu’un épais nuage de fumée noire ne s’élève dans le ciel.Les nouvelles menaces de Vladimir Poutine« Le président russe a promis hier de lancer encore des missiles balistiques à portée intermédiaire (…) en fonction de la situation et de la nature des menaces pesant sur la sécurité de la Russie » explique le Guardian, à Londres. Menaces qui toutefois n’impressionnent pas Die Welt. Le quotidien allemand estime en effet que ces menaces, qu’il qualifie « d’exagérées », « montrent à quel point Vladimir Poutine est faible ». SelonDie Welt, l’utilisation d’un missile intercontinental sur l’Ukraine, est en effet « un aveu de faiblesse. Poutine sait que ses menaces d’utilisation de l’arme nucléaire n’ont plus l’effet escompté sur les dirigeants occidentaux », assure le journal. Moins optimiste, Libération s’inquiète de « la stratégie du voisin fou », estimant que « Vladimir Poutine profite de la transition aux États-Unis, pour pousser la provocation encore plus loin ».À Bakou, la COP 29 dans l'impasse« Coup de sang à Bakou », titre le Soir, « les négociations se prolongent ». Le quotidien belge s’interroge : « les pays riches vont-ils s’engager à soutenir le Sud à hauteur de 250 milliards de dollars d’ici 2035 ? L’offre est jugée insuffisante par les pays du Sud », ajoute le Soir, « au point que ces pays et la société civile préfèrent « une absence d’accord à un mauvais accord ». Le journal cite notamment Jasper Inventor, le responsable de la délégation de Greenpeace à Bakou, selon lequel « l’offre des pays occidentaux est « inadéquate, déconnectée de la réalité des impacts climatiques et outrageusement en deçà des besoins des pays en développement » « Selon les calculs de différentes ONG, ajoute le Soir, « les 250 milliards représenteraient en réalité l’équivalent des 100 milliards de 2009 si ces derniers avaient été indexés chaque année sur l’inflation ». « Cette proposition est un crachat au visage », estime le négociateur panaméen, Juan Carlos Monterrey. « Ils offrent des miettes pendant que nous comptons nos morts. Scandaleux, cruel et impitoyable », accuse-t-il. En France, l’inquiétude grandit au sujet du sort réservé à Boualem Sansal« Le silence persistant de l’auteur franco-algérien, arrêté en Algérie, sème l’inquiétude dans les milieux politiques et littéraires », explique le Monde, qui ajoute : « L’écrivain de 75 ans, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme, a été interpellé le 16 novembre à l’aéroport d’Alger alors qu’il revenait de France. Il n’a plus donné de nouvelles depuis. » Le quotidien français ajoute que cette arrestation survient « dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, après l’appui de Paris au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. » Le Monde cite aussi l’APS, l’agence de presse algérienne, qui qualifie Boualem Sansal de « pantin utile » et qui reproche à la France « de soutenir un négationniste qui remet en cause l’existence, l’indépendance, l’histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie ». Référence, semble-t-il, à des propos « polémiques » tenus par Boualem Sansal au média Frontières, reprenant « la position marocaine selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française, au profit de l'Algérie ». Ce qui, estime le Monde, pourrait valoir à Boualem Sansal, des accusations « d’atteinte à l’intégrité nationale ».
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  • À la Une: le mandat d'arrêt de la CPI contre Benyamin Netanyahu
    2024/11/22

    « La Cour pénale internationale a émis hier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant » explique Libération. « La CPI », ajoute le quotidien français, « estime qu’ils pourraient avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza, depuis le 8 octobre 2023 ». « Netanyahu est-il désormais un fugitif ? », s’interroge de son côtéHaaretz. Pour le journal israélien, « les mandats d’arrêt de la CPI mettent à rude épreuve les relations diplomatiques et politiques d’Israël avec ses alliés, et modifient la manière dont le pays est perçu à l’échelle internationale (…) 124 États membres de la Cour pénale internationale - dont de nombreux alliés d’Israël comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – seront désormais tenus d’arrêter Netanyahou et Gallant, s’ils entrent sur leur territoire. » Le Jérusalem Post, lui, manifeste sa colère. Il estime que la CPI « met en péril sa réputation de crédibilité ». Cette décision », assure le journal, « sera perçue par les gens raisonnables du monde entier comme une farce, une plaisanterie, une erreur judiciaire. »

    Nouvelle doctrine russe

    À la Une également, le tir d’un missile intercontinental russe contre l’Ukraine. La Russie envoie « un message menaçant à l’Occident » titre le New York Times, qui précise que « ce missile à portée intermédiaire ne transporte pas d’armes nucléaires, mais fait partie d’un arsenal stratégique capable d’en transporter ». « La guerre en Ukraine a pris un caractère mondial », titre le Devoir, reprenant ainsi les propos de Vladimir Poutine, tenus alors que l’Ukraine avait un peu plus tôt frappé le territoire russe à l’aide de missiles d’une portée « de 300 km environ ». « Selon la nouvelle doctrine russe sur l’emploi de l’arme nucléaire », ajoute le quotidien canadien, « la Russie peut désormais y recourir en cas d’attaque « massive » par un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire, référence claire à l’Ukraine et aux États-Unis. »

    Avertissement

    La presse européenne se montre particulièrement inquiète. En Allemagne, Die Welt appelle cela « jouer avec le bouton rouge », et précise « qu’après Moscou, Washington envisage désormais ouvertement une nouvelle doctrine nucléaire. » « Poutine fait monter la tension », titre de son côtéle Soir, à Bruxelles. Alors qu’au Royaume-Uni, The Guardian reprend les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon lequel « l’attaque de missile balistique russe est « une grave escalade ». Enfin en France,le Monde estime que le missile de moyenne portée tiré sur l’Ukraine, est « un avertissement de Vladimir Poutine aux occidentaux », mais aussi « une première dans l’histoire du nucléaire militaire », dans la mesure où les Russes « ont tiré sur un théâtre de guerre, un missile balistique de moyenne portée, conçu en principe exclusivement, pour transporter une tête nucléaire. »

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  • À la Une: la réforme de l’Etat selon Elon Musk…
    2024/11/21
    L’homme le plus riche du monde s’explique dans le Wall Street Journal. Elon Musk, désormais conseiller spécial de Donald Trump, détaille pour la première fois son projet « radical » de réforme de l’État fédéral américain, entre renvois massifs de fonctionnaires, suppressions de subventions et dérégulation. Pour lui, il s’agit d’un retour à la vraie démocratie : « la plupart des décisions d’application du gouvernement et des dépenses discrétionnaires ne sont pas prises par le président démocratiquement élu, ni même par ses représentants politiques, mais par des millions de fonctionnaires non élus et non nommés au sein des agences gouvernementales, qui se considèrent comme à l’abri des licenciements grâce aux protections de la fonction publique. Ce système est antidémocratique, affirme Elon Musk, et contraire à la vision des fondateurs. Elle impose aux contribuables des coûts directs et indirects considérables. Heureusement, nous avons une occasion historique de résoudre le problème. »Comment ? D’abord en réduisant les réglementations fédérales puis en licenciant les fonctionnaires chargés de les faire appliquer… Elon Musk n’a pour l’instant donné aucun chiffre…Trop ou pas assez ?En tout cas, ce programme laisse pantois bien des observateurs… Die Welt à Berlin rappelle « qu’il n’y a pas plus de personnes travaillant pour le gouvernement fédéral aux États-Unis aujourd’hui qu’il n’y en avait à la fin des années 60. Et de nos jours, les fonctionnaires travaillent plus efficacement qu’avant. S’il y a un mécontentement légitime à l’égard de l’administration américaine, c’est peut-être aussi parce qu’elle manque de personnel, et non parce qu’il y en a trop. »En fait, poursuit Die Welt, « Donald Trump ne se soucie manifestement pas de l’efficacité des fonctionnaires, mais plutôt de leur loyauté. Son “Annexe F“, qu’il envisage de rétablir dès le premier jour de sa présidence, lui permettra de licencier tout employé fédéral qui ne lui est pas inconditionnellement loyal. »Allégeance…La loyauté : c’est d’ailleurs le critère déterminant de Donald Trump pour choisir ses collaborateurs… En effet, commente Libération à Paris, « Donald Trump ne croit tellement plus en l’Etat, ni en la politique, qu’il peut se permettre de nommer de fieffés incompétents à la tête des administrations sans penser que cela nuira à l’organisation collective de son pays. (…) La seule compétence qui vaille pour Trump, c’est la fidélité, l’allégeance indéfectible. » Et peu importe les casseroles de certains…En effet, relève le New York Times, « il n’y a pas si longtemps, les candidats à des postes gouvernementaux de haut niveau et même à certains postes plus obscurs devaient être irréprochables, au point qu’une question fiscale relativement mineure pouvait les faire dérailler. Mais les temps changent manifestement en ce qui concerne les nominations à l’aube de la deuxième administration Trump. »Le « vu à la télé »L’autre critère de recrutement décisif pour Donald Trump, c’est le « vu à la télé » : c’est ce que relève Le Monde. « Plus que les notes d’intention, les arguments stratégiques ou l’expérience dans le domaine concerné, Donald Trump veut des ambassadeurs personnels devant les caméras. Des personnes rompues à l’exercice des plateaux, qui défendront son administration sans états d’âme. Difficile de ne pas en voir une confirmation, dans le double choix annoncé hier : Mehmet Oz comme responsable du programme d’assurance-maladie, et Linda McMahon à la tête du département de l’éducation. » Tout deux, habitués des plateaux télévisés, n’ont aucune compétence dans les domaines dont ils auront la charge… « Le critère “vu à la télé“ s’est aussi appliqué dans d’autres choix stupéfiants, pointe encore Le Monde, comme celui de Pete Hegseth, présentateur du week-end sur Fox News, pour diriger le Pentagone. Son simple statut de vétéran de l’armée ne lui offre aucune crédibilité à ce poste sensible, à la tête d’une administration gigantesque. »Business is business…Enfin, le quotidien Le Temps à Genève nous donne la solution d’un problème brûlant : quelle est l’origine de la montre en or que porte Donald Trump ? Une montre dont le prix serait de 100.000 dollars, le haut-de-gamme d’une collection de montres à son nom qui devrait lui rapporter plusieurs millions… Eh bien après enquête, Le Temps confirme : il s’agit bien d’une montre suisse, fabriquée dans le canton du Tessin. Son coût de production s’établirait entre 25.000 et 30.000 francs suisses… Soit trois fois moins que son prix de vente. Pour Trump, il n’y a jamais de petits profits…
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  • À la Une: Trump ou la stratégie du bulldozer
    2024/11/20
    Donald Trump voudrait tout renverser qu’il ne s’y prendrait pas autrement… L’équipe gouvernementale qu’il est en train de constituer le prouve… Et Le Figaro s’en amuserait presque si le sujet n’était pas si sérieux… « Ceux qui ont aimé le scénario du retour de Donald Trump vont adorer le casting, s’exclame le quotidien français. Un boutefeu en délicatesse avec le comité d’éthique parlementaire pour ministre de la Justice, un antivaccin en charge de la Santé, une admiratrice de Poutine et d’Assad à la direction du Renseignement, un expert de la fracturation hydraulique à l’Énergie, des animateurs de Fox News à la Défense et aux Transports, un évangélique apôtre de l’Israël biblique à l’ambassade de Jérusalem, une gouverneur ayant tué son chien pour la Sécurité intérieure… Sans oublier l’homme le plus riche du monde, bénéficiaire de contrats publics en milliards de dollars, pour administrer une potion amaigrissante à l’État fédéral ».Conclusion, pointe Le Figaro : « Donald Trump a formé un cabinet de combat qui ne se posera pas de questions philosophiques ou juridiques lorsqu’il s’agira de renverser les codes, d’écrémer les réglementations, de "libérer" les entreprises, d’appliquer un nationalisme tout-terrain à l’immigration, l’économie et l’international, de placer des fidèles ou de favoriser ses amis ».Méfiance envers les agences fédéralesQui plus est, souligne le Washington Post, « Donald Trump fait fi de toutes les règles de passation de pouvoir… Depuis sa victoire, il a en effet ignoré un grand nombre de règles et de pratiques destinées à effectuer une transition en douceur. (…) Trump n’a pas encore collaboré avec l’administration des services généraux, qui est chargée du travail complexe de transfert du contrôle de centaines d’agences gouvernementales. Il ne s’est pas engagé à respecter les règles d’éthique. Ses équipes de transition n’ont pas encore mis les pieds dans un seul bureau fédéral. Lors de ses appels récents avec des chefs d’État étrangers, Trump est passé en dehors du département d’État, de ses lignes sécurisées et de ses interprètes officiels. Alors que son équipe examine des centaines de nominations pour des postes clés, il a jusqu’à présent refusé de laisser le FBI vérifier les risques potentiels qu’elles présentaient pour la sécurité nationale. (…) À l'origine de cette approche sans précédent, pointe le Washington Post, il y a, selon son entourage, une méfiance et un ressentiment permanents à l’égard des agences fédérales. Donald Trump les accuse d’avoir bloqué son programme au cours de son premier mandat, d’avoir divulgué ses projets à la presse, d’avoir communiqué ses documents aux enquêteurs et d’avoir engagé des poursuites pénales contre lui ».Fluctuant et… tout puissant…Et puis il y a la personnalité même de Trump, fluctuante, imprévisible, souligne Le Temps à Genève : « ce qu’il dit un jour n’a parfois plus de valeur le lendemain. Et une opinion assénée à un moment peut être totalement infirmée un mois plus tard. La stabilité dans les convictions n’est à coup sûr pas le point fort de Donald Trump, qui change très souvent d’avis au gré des influences, de ses intérêts, voire de l’air du temps ».Reste que désormais, « Trump dispose des pleins pouvoirs comme presque aucun de ses prédécesseurs, relève le Corriere Della Serra à Rome, pratiquement sans les contrepoids fondamentaux d’une société démocratique. Majorité du vote populaire, majorité au Sénat, majorité à la Chambre, juges de la Cour constitutionnelle, médias (de Fox News à X), technologies (avec son grand sponsor Musk), etc. En pratique, une autarchie démocratiquement élue, la plus puissante du monde, s’ajoutera aux dictatures et aux autarchies qui influencent déjà la vie et les choix stratégiques mondiaux. Au minimum, de plus en plus de dépenses militaires et de moins en moins d’attention aux transactions énergétiques et à l’urgence climatique ».Et l’Europe ?Point positif, souligne le Corriere Della Serra, « cela pourrait être l’occasion pour l’Europe de construire une politique étrangère et des relations économiques et financières plus autonomes et moins conditionnées par la Maison Blanche ».À moins que les Orban et compagnie se sentent pousser des ailes…C’est du moins ce qu’avance l’historien Romain Huret dans les colonnes du Soir à Bruxelles : « Donald Trump a montré que la radicalité payait, affirme-t-il. Je pense que cela risque d’inspirer beaucoup d’hommes et de femmes politiques en Europe. On a assisté à ce qu’on appelle aux États-Unis un réalignement, une nouvelle coalition électorale qui a bien fonctionné et qui risque de durer longtemps ».
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  • À la Une: mille jours de guerre en Ukraine
    2024/11/19
    « Mille jours de guerre et la situation de l’Ukraine semble plus tragique, voire désespérée, que jamais », soupire Le Soir à Bruxelles. « Mille jours d’une vie sans vie pour celles et ceux qui sont restés, sous les bombes, dans la peur, les pénuries, les combats, engagés dans une lutte à mort pour récupérer leur intégrité, préserver leur identité ou "simplement" survivre. Mille jours et mille nuits, poursuit le quotidien belge, à repousser l’envahisseur mètre par mètre, minute après minute. Les images en direct du champ de bataille nous ont ébranlés et pétrifiés, avec des gros plans sur des routes jonchées de cadavres de civils, des usines et des quartiers dévastés, des fosses communes. Mais cela, c’était au début. Depuis nous nous sommes habitués, pointe encore Le Soir, nous avons réappris à vivre aux côtés de ces voisins dont, soyons justes, nous ignorions beaucoup jusque-là ».Triste tableau pour le Guardian à Londres : « mille jours après l’invasion russe, les troupes sont éclatées sur plusieurs fronts, Kiev est sous la menace constante des drones et des missiles, et les responsables ukrainiens se préparent au retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Des milliers de citoyens ukrainiens sont morts, plus de six millions se sont réfugiés à l'étranger et la population a diminué d’un quart depuis que Vladimir Poutine a ordonné l’invasion qui a déclenché le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ».« Trop tard, trop peu… »Aujourd’hui mardi, « millième jour de l’invasion russe, en violation du droit international », rappelle Die Welt à Berlin : « mille jours de terreur face auxquels l’Occident a réagi souvent trop tard et avec trop d’hésitation ».Dernier exemple en date : l’autorisation donnée finalement par Joe Biden à Kiev d’utiliser des missiles à longue portée pouvant toucher le territoire russe. « Trop peu, trop tard ? », s’interroge Le Temps à Genève. « La réalité est que ces armes permettront simplement de freiner la campagne de terreur russe en cours : à l’entrée de l’hiver, Moscou pilonne en effet les capacités énergétiques pour geler les Ukrainiens. Plutôt qu’un avantage décisif, ces missiles signifient d’abord un rééquilibrage des forces, relève le quotidien suisse. Après l’élection de Donald Trump, qui envisage une capitulation ukrainienne au nom de la paix, la décision de Joe Biden est de nature à remonter quelque peu le moral des Ukrainiens alors que ceux-ci commémorent le millième jour de leur agression. Ils en ont le plus grand besoin, les forces russes – et désormais nord-coréennes – étant à l’offensive sur tout le front. Mais, s’interroge Le Temps, combien de temps agira ce soutien ? Et avec quel effet sur l’issue de la guerre ? ».Bonne conscience…Le Figaro à Paris enchaine : « la décision de Joe Biden d’autoriser les Ukrainiens à utiliser des missiles américains contre des cibles militaires en Russie risque de s’inscrire dans le "trop peu trop tard" et permet surtout aux Occidentaux de se donner bonne conscience ».Certes, relève le Süddeutsche Zeitung à Munich, « l’Occident a mis à la disposition de l’Ukraine des systèmes d’armement techniquement excellents. Mais pour obtenir des avantages vraiment décisifs, ils étaient trop peu nombreux. Dans une guerre d’usure, c’est la masse qui est déterminante. Cela pourrait à nouveau se vérifier aujourd’hui : la question décisive reste : combien de missiles l’Ukraine a-t-elle encore ? Jusqu’à présent, les États-Unis se sont montrés réticents à livrer de grandes quantités. Et la France et le Royaume-Uni sont sur le point d’épuiser leurs stocks de missiles Storm-Shadow et Scalp ».Inconnues…Enfin on revient au Soir à Bruxelles pour qui « la suite s’annonce terrible avec les inconnues liées à l’arrivée d’un Trump tout puissant, et une Europe très faible, trop lente et qui se disloque entre les coups de fil en solo d’un chancelier allemand aux abois, la perte de poids d’un président français démonétisé et les dissidences de ses Orbán revigorés. Le président polonais, Donald Tusk, qui se veut l’homme fort de l’Europe, tançait ce week-end Olaf Scholz : "Personne n’arrête Poutine avec des appels téléphoniques". Oui, mais avec quoi alors ?, s’interroge Le Soir. Cela fait mille jours que personne n’a trouvé la réponse ».
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  • À la Une: des missiles longue portée pour l’Ukraine
    2024/11/18
    C’est le New York Times qui l’a annoncé le premier : « Biden autorise l’Ukraine à frapper la Russie avec des missiles américains à longue portée ».Il s’agit, précise le journal, « de contrer l’armée russe qui a lancé un grand assaut d’environ 50 000 soldats, avec des troupes nord-coréennes, sur les positions ukrainiennes retranchées à Koursk, dans le but de reprendre tout le territoire russe que les Ukrainiens occupent depuis en août. (…) Les Ukrainiens pourraient utiliser les missiles ATACMS pour frapper des concentrations de troupes russes et nord-coréennes (donc), des pièces d’équipement militaire essentielles, des nœuds logistiques, des dépôts de munitions et des lignes d’approvisionnement en territoire russe ».Les responsables américains interrogés par le New York Times affirment qu’ils ne « s’attendent pas à ce que ce changement modifie fondamentalement le cours de la guerre, mais ils ajoutent que l’un des objectifs de ce revirement est d’envoyer un message aux Nord-Coréens pour leur faire comprendre que leurs forces sont vulnérables et qu’ils ne doivent pas en envoyer davantage ».Commentaire du Monde à Paris : « jusqu’à présent, le refus américain de permettre les frappes en profondeur s’expliquait par la crainte d’une escalade côté russe, Moscou n’ayant eu de cesse de brandir la menace d’une arme nucléaire. L’escalade a eu lieu pourtant sous une autre forme, si l’on en juge par la présence massive de soldats nord-coréens aux côtés de l’armée russe. Rarement, s’exclame Le Monde, aura-t-on vu une administration américaine se démentir elle-même avec une telle constance sur un grand sujet de sécurité internationale. Comme ce fut le cas avec d’autres équipements militaires, tels les chars ou les avions de chasse, elle cède donc après avoir trop retardé ce moment, au détriment de l’Ukraine ».Avancées russes dans le DonbassPendant ce temps, les Russes poursuivent leur avancée en territoire ukrainien, notamment dans le Donbass. C’est ce que relève Le Temps à Genève. « À l’est de l’Ukraine, la ville de Pokrovsk dans le viseur des Russes », titre le quotidien suisse. « Partir ou rester, pointe l’envoyé spécial du journal, l’insupportable dilemme des habitants de Pokrovsk, quatrième ville du Donbass sous contrôle ukrainien, dont les soldats russes se rapprochent. (…) Si la poussée de Moscou s’est intensifiée depuis le printemps dernier, les assauts, eux, ont redoublé dès le mois d’octobre. Selon l’avis des experts et les chiffres avancés par les services secrets des pays alliés de l’Ukraine, la Russie compte beaucoup plus de pertes que cette dernière. Pour mener son offensive, Moscou sacrifierait, précise Le Temps, plus de 1000 hommes par jour, blessés et morts confondus. Avec, pour résultat, une progression dont la vitesse s’accélère. Dans la perspective de négociations sous la houlette du président élu Donald Trump, le Kremlin veut tirer le meilleur avantage possible de son avancée sur le terrain ».France : feu social…À la Une également, en France, la grogne qui s’installe et qui s’amplifie contre les mesures d’austérité que veut imposer le gouvernement…« Michel Barnier n’a qu’une crainte, relève Le Figaro : que, six ans après, une colère comparable à celle des “gilets jaunes“ gagne le pays. Partout, elle monte. Cheminots, fonctionnaires, pilotes d’avion et salariés du privé multiplient les préavis de grève. Le feu prend aussi dans les territoires. Les maires, tout comme les patrons de département et de région, n’acceptent pas l’effort de 5 milliards d’euros qui leur est demandé pour renflouer les caisses de l’État. Ils tiennent congrès ces jours-ci et n’entendent pas se laisser faire. Quant aux campagnes, elles sont en marche pour barrer les routes. Les agriculteurs attendent toujours que les promesses faites en début d’année soient tenues ».En effet, commente Libération, « les agriculteurs creusent le sillon » : « traité UE-Mercosur, revenus trop faibles, ras-le-bol administratif… Moins d’un an après leur dernière mobilisation et malgré les mesures déjà annoncées, les agriculteurs veulent à nouveau faire entendre leur malaise. (…) La deuxième saison de protestation paysanne, renforcée par l’opposition au Mercosur, s’annonce tout aussi dure sinon plus que la première ».En effet, précise Libération, « le calendrier d’adoption de ce traité de libre-échange entre l’Europe et cinq pays d’Amérique du Sud (dont le Brésil et l’Argentine) se resserre. Ce traité affole les filières bovines et de volailles notamment. La France dit vouloir s’y opposer, mais n’en a pas forcément les moyens. La perspective d’une adoption du Mercosur peut contribuer à un mouvement de grogne plus dur encore que son petit frère du début d’année »...
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  • À la Une: l’appel téléphonique entre Olaf Scholz et Vladimir Poutine
    2024/11/16
    L’appel aura duré une heure entre Berlin et Moscou. Ils n’avaient pas échangé depuis deux ans : Olaf Scholz et Vladimir Poutine ont repris contact pour évoquer la guerre en Ukraine. Le chancelier allemand a demandé au président russe de retirer ses troupes et de mettre fin au conflit, comme le rapportent plusieurs médias européens. Le chef du Kremlin, lui, a redit ses conditions pour la paix, en estimant que tout accord potentiel devait être basé sur les « nouvelles réalités territoriales ». « Olaf Scholz cherche un équilibre, analyse El País. Il est conscient du pacifisme et de l'affinité avec la Russie d'une partie de la société allemande ». Mais dans le même temps, selon le journal espagnol, « c’est lui qui a décrété, après l’invasion russe, un changement d’ère dans la politique allemande », avec « des dépenses militaires plus importantes et la fin de la dépendance énergétique à l’égard de Moscou ».« Ainsi, poursuit El País, il exige, d’une part, d’assouplir le strict plafond d’endettement afin d’augmenter l’aide à l’Ukraine : ce fut l’un des éléments déclencheurs de l’effondrement de la coalition gouvernementale. Et, de l’autre, il s'oppose à l’Otan qui invite officiellement l’Ukraine à s’y joindre, et refuse l’envoi de missiles de croisière allemands et l’utilisation d’armes allemandes pour attaquer le territoire russe ».À lire aussiDaniel Freund, député allemand européen: «Nous sommes du côté des Ukrainiens»Un appel mal reçu par l’UkraineCet appel intervient en tout cas « à un moment crucial » de la guerre, note le Guardian, en précisant que « Moscou, avec le soutien de soldats nord-coréens, prépare une offensive de grande envergure pour chasser les forces ukrainiennes de la région de Koursk, tandis que les forces russes progressent rapidement dans l'est de l'Ukraine ». « La volonté d'Olaf Scholz de s'engager avec Vladimir Poutine est susceptible, observe le journal britannique, de provoquer une frustration en Ukraine, dont l'avenir est devenu incertain après la victoire de Donald Trump » aux États-Unis. Le président Volodymyr Zelensky a effectivement interprété cet appel comme une « tentative d'apaisement » envers Moscou. Olaf Scholz, de son côté, tente de rassurer en affirmant, dans une interview au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, avoir l'impression que Donald Trump a une position « plus nuancée que ce que l'on suppose » sur le sujet.De plus en plus de drones ukrainiensEn attendant, l'Ukraine mise sur la production de drones guidés par ordinateur, pour combattre les Russes. C'est le Wall Street Journal qui en parle dans un long article enrichi de schémas et photographies. Les soldats ukrainiens n'ont qu'à « tapoter sur l'écran d'une tablette » pour sélectionner une cible et envoyer un appareil en pilotage automatique, pour détruire un camion de munitions russe. « Les fournisseurs ukrainiens accélèrent la production de drones d'attaque robotisés à l'échelle industrielle », indique le Wall Street Journal, qui explique que « ce changement de cap est rendu possible par l'intégration réussie par les fabricants d'ordinateurs bon marché dans des systèmes sophistiqués et compacts », possédant les mêmes capacités que celles que l'on trouvait avant dans des équipements beaucoup plus coûteux. Cette technologie a le double avantage, remarque le Wall Street Journal, de réduire « considérablement le nombre de personnes nécessaires pour effectuer des tâches allant de l'identification des cibles à leur frappe », et d'offrir « une alternative bon marché aux missiles et aux obus d'artillerie plus coûteux qui pourraient aider l'Ukraine à maintenir sa défense si la nouvelle administration Trump réduit le financement ». Kiev doit recevoir « des dizaines de milliers d'ordinateurs miniatures » fabriqués par une société américaine, qui devraient être « utilisés sur le champ de bataille au début de l'année prochaine ».À lire aussiUkraine: Kiev visée par une attaque de missiles et de dronesEmmanuel Macron en ArgentineL'Ukraine, il en sera question lors du G20 au Brésil, en début de semaine prochaine. Mais le président français entame son voyage en Amérique latine dès ce samedi 16 novembre. Emmanuel Macron se rend en Argentine et sera « sans doute accompagné, note La Nación, par le dossier compliqué de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur » – accord auquel s'opposent Paris et les agriculteurs français. Mais en Argentine, le premier objectif d'Emmanuel Macron sera « d'ajouter le président Milei aux priorités du G20 », notamment, précise La Nación, sur les questions environnementales et le changement climatique. « Ce ne sera pas facile », prévient d'emblée le quotidien argentin, en rappelant que Buenos Aires vient de se retirer de la ...
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