エピソード

  • À la Une, toujours des négociations sur l’Ukraine et peu de résultats
    2025/12/23
    Et, quoi qu'en disent les diplomates, il n'y a de toute façon rien à en attendre selon le Guardian : « Ne vous méprenez pas, l’effusion de sang ne cessera pas tant que [Vladimir Poutine] croira qu’il peut encore gagner », martèle le titre. Or, cette croyance perdure. Sur le terrain, la position russe reste pourtant précaire, juge le Washington Post : les gains du Kremlin ont pour contrepartie « un coût humain et matériel colossal » ainsi qu’un « prix économique immense ». « Ce n’est pas par goût que Vladimir Poutine fait tirer en longueur le conflit, analyse donc le journal. C’est parce qu’il n’est pas en mesure d’obtenir une victoire décisive. » Mais, c’est précisément sur la durée que Vladimir Poutine base sa stratégie : « il espère, pointe le Post, que cette usure lente et pénible divisera l’Occident. » Et, c'est pour cette raison précise, poursuit le Guardian, que le président russe « courtise Donald Trump et approfondit le fossé entre les États-Unis et l’Europe. » Des raisons d'espérer C’est ce que pense en tout cas le Guardian qui en veut pour preuve que les 27 ont su s’accorder à « réunir l’argent pour s’assurer que l’Ukraine ne s’effondrerait pas. » Or cette décision « montre la volonté européenne d’être indépendante dans cette guerre, quitte à mettre de la distance avec les États-Unis. » C’est aussi ce qui donne des raisons d’espérer au Kyiv Independent. Dans un long article sur les perspectives ukrainiennes pour 2026, le quotidien aperçoit « quelques lueurs d'espoir » malgré « un horizon sinistre.» À commencer par les élections législatives en Hongrie en avril, à l’occasion desquelles, juge le titre, « le Premier ministre Viktor Orban, le plus proche allié européen du Kremlin, risque fort de perdre. » Si c’était le cas, cela serait une pression de moins sur la cohésion ukrainienne, « émoussée par la montée des forces populistes. » Bref, pour le Kyiv Independent, « tous les yeux sont tournés vers l’Europe », dont le maître mot devra être l’unité. À lire aussiGuerre en Ukraine: poursuite des pourparlers à Miami, malgré l’incertitude sur une réunion russo-ukrainienne Le camp républicain divisé aux États-Unis Cadres du parti, podcasteurs, personnalités publiques, tout un petit monde s’est réuni ce weekend pour l’America Fest, congrès que le Washington Post qualifie tout bonnement de « conférence de clowns », un genre de « compétition de catch entre podcasteurs. » Sauf que les coups ne sont pas tombés sur les libéraux, les démocrates ou ceux que les trumpistes nomment les « woke ». Non, cette fois, raconte le Figaro, « les intervenants se sont déchirés le long de nouvelles lignes de fractures » qui ont révélé leurs divisions, notamment « la question de la place à accorder à un courant nativiste et suprémaciste flirtant de plus en plus ouvertement avec l’antisémitisme (…) ainsi que celle des limites à apporter aux théories complotistes » étalées « dans une surenchère permanente. » À lire aussiÉtats-Unis: les divisions du camp pro-Trump éclatent au grand jour lors de l’AmericaFest J.D. Vance se veut au-dessus de la mêlée Le vice-président, qui est, croit comprendre le Monde, parti en croisade pour les prochaines primaires républicaines. J.D. Vance a réussi, juge le quotidien, « une forme de prouesse rhétorique en s’inscrivant avec loyauté dans le sillage de Donald Trump, tout en donnant au mouvement un contenu idéologique jamais formulé aussi intensément ». Au programme : « christianisme de combat », nationalisme, et vengeance sur une prétendue mise au ban de sa communauté, J.D. Vance claironnant à son public : « Vous n’avez plus à vous excuser d’être blanc. » En réalité, tout cela ne suffira peut-être pas. Le parti, dont le fils prodigue de Donald Trump est censé hériter, se craquelle de toute part « et il n'empêche pas les fissures d’apparaître en premier lieu », dénonce le Boston Globe. Quant à sa complicité avec le président américain, qui lui a offert une ascension fulgurante, elle pourrait aussi causer sa chute : « Si Trump tire le parti vers le bas, interroge le journal, qu’est-ce que cela implique pour un candidat défini par sa proximité avec le président ? » Certes, à l’heure actuelle, le vice-président est seul en lice. Et pourtant, cela pourrait être insuffisant pour aider J.D. Vance à sortir indemne de la crise MAGA. En même temps, il fallait s’y attendre, conclut cruellement le Washington Post : « Quand on s’entoure d’une flopée de clowns, il ne faut pas s’étonner de se retrouver en plein cirque. »
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  • À la Une: Donald Trump est-il passé de mode?
    2025/12/22
    Un éditorialiste du New York Times se demande si le président américain Donald Trump serait passé de mode. « Il y a un an, on entendait partout que Donald Trump était devenu cool. Est-ce qu’une seule personne dit cela aujourd’hui ? » Réalité ou fantasme ? En tout cas cet auteur en veut pour preuve que, « alors que l’année 2025 se referme, la popularité de Donald Trump stagne autour de 40 %, voire titube du côté des 30 % ». Il est donc loin, estime encore le journal, le moment où « la culture américaine et les institutions empruntaient la voie de Trump et du trumpisme avec une force que sa victoire électorale de justesse ne suffisait pas à expliquer ». Alors, qu’est-ce qui a changé depuis le mois de janvier ? « Il y aurait beaucoup à dire », soupire cet éditorialiste, mais pour commencer, « Trump a menti à ses électeurs ». Sur le plan économique d’abord, en promettant « que les Américains ne paieraient rien mais gagneraient tout », avant de mettre en place des droits de douane qui « ont fait grimper les prix, ont troublé les entreprises et ont éloigné des alliés, sans pour autant accomplir grand-chose ». Il ne faut pas oublier « les coupes budgétaires indiscriminées dans le gouvernement fédéral, qui ont transpiré dans le reste de l’économie », souligne le South China Morning Post, d’autant plus que « le processus a été mené de manière erratique ». Trump « pousse de plus en plus les États-Unis à la guerre » Sur le plan géopolitique aussi, « faites ce que je dis, pas ce que je fais » : cette fois, c’est USA Today qui pointe. « Ne vous attendez pas à ce que Trump respecte ses propres préceptes MAGA au sujet de l’interventionnisme », ironise le journal. Notamment « sa promesse de mettre un terme aux guerres sans fin ». Quelques mois plus tard, pointe le Washington Post, les plans de paix de Donald Trump « ne cessent de s’effriter », quand ce n’est pas le président lui-même qui joue les va-t-en-guerre. Et USA Today de prendre l’exemple du Venezuela : le chef d'État « pousse de plus en plus les États-Unis à la guerre » avec ce pays d’Amérique latine, et montre « une obsession croissante pour un changement de régime » à Caracas. Autre exemple criant : celui de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. La promesse de régler le conflit en 24 h est morte et enterrée depuis bien longtemps. Régulièrement, des pourparlers sont organisés en grande pompe… sans succès. Ces derniers jours, des négociations se sont poursuivies à Miami « sans avancée décisive », grimace Le Figaro. Le président américain peut bien « rêver d’obtenir un cessez-le-feu », il reste soumis à une Russie qui « joue habilement la montre, profitant des récriminations américaines contre l’Ukraine ». En bref, Donald Trump et son équipe sèment les graines de leur propre infortune. D'autres acteurs internationaux en tirent leur épingle C’est ce qu’essaie de faire, en France, Emmanuel Macron, écrit Le Figaro. Le quotidien rappelle que « le président français (…) a proposé vendredi à son homologue russe de reprendre une discussion directe ». Reprendre la main de cette manière permettrait à la fois à l’Europe de s’autonomiser vis-à-vis de l’administration Trump et à Emmanuel Macron de redorer son image, lui qui, tance le quotidien toujours, est « à bout de souffle politiquement en France ». À moins que le problème ne soit plus profond ? Pour le New York Times, en réalité, « la France a besoin d’une nouvelle France ». Le pays n’est pas le seul à batailler avec la montée de l’extrême droite, les menaces contre les services publics, et l’explosion de la dette. Mais sa particularité, c'est cette Constitution « imaginée pour Charles de Gaulle en 1958, en pleine guerre d’Algérie » et qui a doté le président « d’étonnantes prérogatives constitutionnelles ». Une « turboprésidence », c’est étonnant au pays de la Révolution, note le quotidien new-yorkais. « Cela semble particulièrement mal aligné avec l’humeur nationale actuelle. » Pour l’heure, une nouvelle Constitution, le pouvoir n’y tient pas. Mais, y a-t-il vraiment le choix ? Cinq Premiers ministres se sont succédé en trois ans ; ce 22 décembre, le pays n’a toujours pas de budget pour la semaine prochaine ; alors la VIe République n’est peut-être plus « une utopie », pointe le New York Times, mais bien « la seule sortie de crise possible ».
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  • À la Une: la publication de milliers documents concernant Jeffrey Epstein
    2025/12/20

    Toute la presse américaine en fait ses gros titres, tout en reconnaissant une part de déception : « La publication du rapport Epstein dévoile de nouvelles photos, mais de nombreux documents restent confidentiels », explique le New York Times. En effet, la presse américaine et européenne publie des photos couvertes d’un carré noir, empêchant de voir le visage des personnes photographiées, ou encore des textes raturés. Le New York Times a interrogé des victimes du délinquant sexuel, « qui se disent frustrées par le manque de transparence de ces documents ». « Les plus de 13 000 fichiers publiés hier sont expurgés et difficilement consultables », reconnaît le quotidien américain.

    En Europe aussi, la publication de ces documents est abondamment commentée. « Le plus frappant », ironise Die Welt, à Berlin, « c’est ce que le ministère américain de la Justice n’a pas publié, notamment des documents financiers importants ». À Londres, le Times s’intéresse aux photos qui montrent Michael Jackson, Diana Ross, Mick Jagger, ou encore Bill Clinton enlaçant une jeune fille. Mais, surtout, estime le journal britannique, « ces photos montrent à quel point Andrew (le prince déchu) a ouvert les portes de la haute société britannique à ce couple, Jeffrey Epstein et sa compagne Ghislaine Maxwell ». On les voit notamment apparaître aux côtés d’Andrew, dans la loge royale de l’hippodrome d’Ascot. Quant à Donald Trump, qui fut proche de Jeffrey Epstein, les premiers milliers de documents publiés jeudi, sur un total de 300 000, n'apportent aucune révélation, semble-t-il.

    Errance à Gaza

    Le journal israélien Haaretz publie un article sur le déplacement des Palestiniens à Gaza. Le quotidien d’opposition s’appuie sur une enquête réalisée par B’Tselem, une organisation israélienne de défense des droits humains, selon laquelle « 90 % des Gazaouis ont perdu leur logement depuis octobre 2023, chaque habitant ayant été déplacé en moyenne six fois ». « Souvent annoncées à la dernière minute », précise Haaretz, « les évacuations obligent les familles à se réfugier sous des tentes, dans des abris et dans des conditions dangereuses, au milieu des bombardements, des maisons détruites et des infrastructures en ruine ».

    Haaretz s’intéresse particulièrement à une famille, Nibal, Ahmad et leur fille Rita, née en septembre 2023. Jusqu’en octobre 2023, Ahmad résidait légalement en Israël, mais « il a été arrêté comme des centaines de travailleurs palestiniens, puis libéré en février 2024, à Rafah, dans le sud de Gaza ». Entretemps, son épouse s’est réfugiée chez ses parents, dont la maison sera détruite plus tard. Puis, toute la famille s’est retrouvée sous une tente à Rafah, secteur bombardé, ce qui les a obligés à se déplacer une nouvelle fois, dans un camp du centre de Gaza, où ils sont restés cinq mois. Aujourd’hui encore, ils vivent sous une tente. « Ma vie est un calvaire », témoigne Nibal.

    Les pandas et Taïwan

    Enfin, la tension entre la Chine et le Japon menace la diplomatie des pandas. C’est ce que nous explique le South China Morning Post. Le quotidien anglophone publié à Hong Kong rappelle que le prêt de pandas est considéré comme « un symbole d’amitié (…) depuis plus d’un demi-siècle, les pandas tiennent le rôle d'ambassadeurs de la Chine à travers le monde ». Or, remarque le South China Morning Post, « leur séjour au Japon semble toucher à sa fin, les deux derniers pandas chinois devant rentrer le mois prochain ».

    Des discussions sont en cours, mais « aucun accord n’est en vue, en raison des propos tenus par Sanae Takaichi, le mois dernier, au sujet de Taïwan ». Le Premier ministre japonais a en effet « déclaré qu’une attaque contre Taïwan pourrait déclencher une intervention militaire du Japon ». Il est loin le temps où le Japon hébergeait neuf pandas. D’autres pays sont mieux lotis. C’est le cas des États-Unis, qui, après une longue interruption, ont reçu en octobre « deux pandas pour un prêt de dix ans ».

    La France, elle aussi, est plutôt gâtée. Le South China Morning Post le rappelle : « Pékin a donné son accord pour l’envoi d’un couple de pandas en 2027, pour un prêt de dix ans. »

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  • À la Une: l’Union européenne prête 90 millions d'euros à l’Ukraine à taux zéro
    2025/12/19

    « Les États-membres de l'Union européenne se sont engagés à verser 90 millions d’euros à l’Ukraine lors des deux prochaines années, pour l’aider à se défendre contre la Russie », annonce Die Welt, à Berlin. Alors qu’à Paris, le Monde remarque « que l’UE échoue à s’entendre sur les avoirs russes gelés (…) des heures de discussions n’ont pas permis de dégager un consensus sur le recours aux avoirs russes gelés pour financer un «prêt de réparation». À Rome, la Repubblica parle « d’un revers politique pour Ursula von der Leyen et Friedrich Merz, qui ont insisté jusqu’au bout sur l’utilisation des ressources issues des actifs russes et sur la nécessité d’éviter l’émission de nouvelles euro-obligations ».»

    « De l’argent aujourd’hui ou du sang demain », titre de son côté le Kyiv Post, reprenant les propos tenus jeudi par Donald Tusk, le Premier ministre polonais qui a précisé : « Je ne parle pas seulement de l’Ukraine, je parle de l’Europe ». À Moscou, l’agence de presse Ria Novosti ne se prive pas, elle, d’ironiser sur ce nouveau prêt à l’Ukraine, assurant que « comme l’a souligné le Premier ministre hongrois Viktor Orban, personne n’a l’intention de rembourser cet emprunt militaire. Les intérêts et le capital seront donc finalement payés par les enfants et les petits-enfants de ceux qui ont accordé ce prêt ».

    Moranette, Ocre et Nuage

    La presse européenne évoque aussi le report au mois de janvier de l’accord commercial avec le Mercosur. Un accord commercial qui inquiète fortement les agriculteurs français. « À Bruxelles, le Mercosur échauffe les paysans. Plus de 7 000 agriculteurs ont manifesté hier contre cet accord », titre le Figaro, qui relate les affrontements entre agriculteurs et forces de l’ordre. Mais ce n’est pas le seul souci de ces agriculteurs, et particulièrement des éleveurs, qui manifestent et bloquent les routes depuis plusieurs jours. Il y a aussi la dermatose nodulaire contagieuse, qui affecte certains élevages, notamment dans le sud-ouest. Libération raconte « être allé à la rencontre d’éleveurs ariégeois qui, nous dit le quotidien français, se mobilisent depuis une semaine pour protester contre l’abattage systématique des troupeaux contaminés ».

    Libération a rencontré Corentin Tourrent, qui regarde ses vaches : Moranette, Ocre et Nuage. Ces vaches « ont toutes une histoire », « avec lesquelles l’éleveur a grandi ». « Certaines sont même plus âgées que sa carrière, commencée il y a quinze ans. » « Si on me les prend, raconte Corentin Tourrent, « je ne saurai pas repartir ». « Il a 34 ans, les traits tirés et le menton tremblant », raconte le quotidien français. Il est aussi déterminé : « Je ne suis pas du genre à manifester, dit-il. Mais là, pas le choix ».

    Trump omniprésent

    Enfin, aux États-Unis, Donald Trump s’offre une nouvelle distinction. Le Washington Post nous explique en effet que le conseil d’administration du Kennedy Center a voté pour le renommer « Trump Kennedy Center ». Une décision jugée « illégale par la famille Kennedy et les démocrates ». Une décision pourtant prise à l’unanimité par le conseil d’administration de cette institution artistique, qui dans son compte-rendu précise sans ambigüité que « son vote unanime reconnaît que le président actuel a sauvé l’institution de la ruine financière et de la destruction ».

    Ce qui a le mérite d’être clair, d’autant que les membres du conseil d’administration ont été nommés par Donald Trump. Kerry Kennedy, l’une des membres de la famille du président assassiné, a fait part au Washington Post de son indignation : « Le président Kennedy, (dit-elle), a fièrement défendu la justice, la paix, l’égalité, la dignité, la diversité et la compassion envers ceux qui souffrent. Le président Trump s’oppose à ces valeurs, et son nom ne devrait pas être associé à celui du président Kennedy ».

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  • À la Une: un sommet aux allures de test pour la crédibilité européenne
    2025/12/18
    « L’UE à pleine impuissance ? », titre le quotidien français Libération. « L’Union européenne a-t-elle encore un avenir ou va-t-elle disparaître de l’histoire, incapable de résister aux prédateurs que sont les États-Unis, la Russie et la Chine ? », questionne le journal, alors que les Vingt-Sept jouent jeudi 18 décembre une partie décisive sur l’Ukraine et le Mercosur. « On peut être inquiet car, sous les coups de boutoir de Donald Trump, l’Union européenne, loin de faire bloc, se divise comme jamais », souligne Libération. Concernant l'Ukraine, le journal espagnol El Pais, résume la situation en un titre : « La capacité d'action de l'UE dépend de la proposition de mobiliser les avoirs russes pour éviter la faillite de Kiev. » Au centre de l'attention : Euroclear, institution belge de compensation et de conservation de titres. Elle détient plusieurs milliards d'euros de fonds russes, gelés depuis 2022 en raison des sanctions imposées au Kremlin suite à l'invasion de l'Ukraine. « L'UE débat actuellement de la possibilité de débloquer plus de 92 milliards d'euros de ces fonds pour un "prêt à la reconstruction" afin d'aider l'Ukraine à se redresser », rappelle El Pais. Une décision encouragée par la Commission européenne et des pays comme l'Allemagne, mais décriée par la Belgique. Dans le journal belge Le Soir, on revient sur ces réticences de Bruxelles : « Elles ne sont pas exprimées » par crainte de la pression ni de mesures de rétorsion, a affirmé mercredi le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot. « Nous essayons simplement d’éviter l’effondrement de notre propre économie en cas de décision sans garanties appropriées », a-t-il ajouté. Le Soir souligne cette prise de parole, alors que les voix officielles belges sur le sujet sont rarissimes ces dernières semaines. Une chercheuse à l'Institut royal Elcano analyse le nœud du problème dans El País : « Du point de vue belge, le problème [c'est que] Euroclear, en tant qu’entité domiciliée sur le territoire belge, a l’obligation contractuelle de restituer les actifs à leur propriétaire légal, qui demeure la Banque centrale de Russie. Si l’UE emprunte ces soldes et les verse à l’Ukraine, la Belgique deviendrait la juridiction où une obligation de remboursement se matérialiserait en cas de levée des sanctions, l’exposant davantage à d’éventuelles représailles russes de nature cybernnétique, énergétique ou autre. » Et, alors que l'autre volet sensible du jour pour le sommet européen, c'est le Mercosur, le président frnaçais Emmanuel Macron, soutenu par l’Italie ou la Pologne, bloque la signature de cet accord. Emmanuel « Macron n’est absolument pas en état d’approuver le Mercosur », peut-on lire dans Libération. « Or demander des concessions à la Belgique sans en faire aucune, voilà qui serait de mauvaise méthode européenne. Seule l’Allemagne est cohérente : pour le prêt à l’Ukraine et pour le Mercosur. Mais, sans la France, elle ne peut rien. La vassalisation de l’Europe par un condominium américano-russe est en vue. » Un discours de bilan par Donald Trump Donald Trump fait aussi la Une, après un discours aux allures de bilan depuis la Maison Blanche. « À l'aide de graphiques et de chiffres, parfois trompeurs, Donald Trump a tenté de démontrer que l'économie s'améliore ou, du moins, que ses difficultés ne sont pas de son fait », commente un journaliste du New York Times. Il faut dire que le président américain est sur la défensive ces derniers temps concernant la question du coût de la vie, un sujet que les démocrates du Congrès espèrent exploiter lors des élections de mi-mandat. « La cote de popularité du président a atteint son niveau le plus bas fin novembre. Même certains de ses partisans estiment qu'il n'a pas fait assez pour améliorer leur quotidien », souligne pour sa part le Washington Post. « L'inflation, qui avait fortement augmenté sous Biden, est restée obstinément élevée tout au long de la première année de mandat de Trump, tandis que les chiffres de l'embauche ont été faibles », analyse le journal américain. Le président américain a par ailleurs augmenté ses déplacements intérieurs dernièrement, de quoi refléter « en partie une volonté de renouer avec sa base de fidèles partisans, dont certains estiment que Trump a perdu de vue la raison pour laquelle ils l'ont élu ».
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  • À la Une: une interview de la cheffe de cabinet de Trump suscite beaucoup d'interrogations
    2025/12/17
    « Susie Wiles s'exprime rarement publiquement, préfère rester discrète » la plupart du temps, souligne le Wall Street Journal. Et si les alliés du président lui attribuent le mérite d'avoir aidé Donald Trump à mettre rapidement en œuvre son programme, le journal américain explique que ces propos de Susie Wiles dans Vanity Fair - reprenant 11 entretiens donnés sur l'année - renversent ce portrait habituel. Dans Vanity Fair, elle affirme que le président américain - qui ne boit pas - a une « personnalité d'alcoolique » qui « fonctionne [avec] l'idée qu'il n'y a rien qu'il ne puisse faire ». Elle qualifie Elon Musk « de consommateur régulier de kétamine » et elle estime que le vice-président J.D. Vance est « un adepte des théories du complot depuis dix ans ». Quant à la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, « Elle a mal géré le dossier Epstein peu après son entrée en fonction ». Depuis les publications, la cheffe de cabinet a réagi et parle d' « un article à charge malhonnête ». Chez les voisins Canadiens, la presse aussi est surprise par ces propos : « Ce ne sont là que quelques unes des déclarations aussi directes que surprenantes faites à un journaliste par une femme pourtant considérée comme une alliée loyale de Donald Trump », souligne Radio-Canada. Et pourtant, raconte le journal québécois Le Devoir, « Loin de la critiquer, le président américain a réagi en confirmant au New York Post avoir "une personnalité de type possessif et vulnérable à l’addiction" ». « La Maison Blanche se mobilise pour soutenir Susie Wiles après des interviews sans filtre », titre pour sa part le Washington Post. Les articles publiés mardi ont pris par surprise Wiles et son équipe, explique le journal américain. Selon deux sources anonymes : « elle pensait que ses conversations avec l'auteur des articles étaient destinées à un livre et qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il la cite aussi abondamment », Susie Wiles a par ailleurs reçu le soutien de presque tous les membres du Cabinet. Trump annonce un blocus américain au Venezuela sur les pétroliers sous sanctions Et dans ses entretiens à Vanity Fair, la cheffe de cabinet a déclaré que Donald Trump considérait le président vénézuélien Nicolás Maduro comme « la tête d'un puissant cartel de la drogue ». « Il veut continuer à faire sauter des bateaux jusqu'à ce que Maduro capitule. Et des gens bien plus compétents que moi sur ce sujet affirment qu'il finira par capituler », a déclaré Susie Wiles. Et justement, à ce sujet, Donald Trump a annoncé un « blocus total » des pétroliers sanctionnés à destination du Venezuela mardi soir. « Un tel blocus, pourrait dévaster l'économie vénézuélienne, déjà en difficulté et dépendante des ventes de pétrole à l'étranger, principalement à la Chine et souvent via des navires sous sanctions », analyse The Washington Post. On apprend qu'une réunion de haut niveau est prévue ce mercredi et de nouvelles instructions aux forces américaines présentes dans les Caraïbes pourraient être données. « Cette annonce accroît encore la pression américaine sur le Venezuela, quelques jours après la saisie par les forces américaines d’un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes », rappelle le quotidien Brésilien O Globo. Cette déclaration intervient aussi « au lendemain de l'annonce par les États-Unis de nouvelles attaques contre trois navires soupçonnés par Washington de transporter de la drogue dans le Pacifique Est, et faisant huit morts ». Alors à quoi faut-il s'attendre après ces nouvelles déclarations de Donald Trump sur le Venezuela ? « Les conséquences du « blocus » de Trump dépendraient du niveau de son application », analyse un universitaire dans le Washington Post. Et « si l'administration Trump parvient à bloquer efficacement tous les navires vénézuéliens sous sanctions, cela pourrait avoir un impact considérable sur les recettes publiques », explique-t-il. Le pétrole représente plus de 90 % des exportations vénézuéliennes et plus de la moitié de ses recettes fiscales. Un économiste vénézuélien de l'Université de Denver partage aussi son analyse : « En pratique, cette décision équivaut à un blocus naval total du Venezuela. La suppression de tous les revenus pétroliers entraînera une réduction massive des importations alimentaires, et risque de déclencher la première grande famine de l'hémisphère occidental dans l'histoire moderne ».
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  • À la Une: après le chagrin, la colère en Australie
    2025/12/16
    « Après le massacre de Bondi Beach, le chagrin laisse place à la colère » : c’est le grand titre du Sydney Morning Herald. Une colère dirigée d’abord contre les autorités… « Le terrorisme frappe au cœur de notre nation égalitaire, soupire The Australian. Notre premier ministre Anthony Albanese n’est pas antisémite, mais il n’a pas su saisir l’ampleur du défi posé par les événements du 7 octobre 2023 et il a failli à son devoir le plus important : assurer la sécurité de la nation ». Alors, « les prédicateurs de haine islamistes doivent être réduits au silence et les antisémites expulsés du pays, poursuit le quotidien australien. Il faudra que le premier ministre prenne des actes concrets, et ne se limite pas à de simples paroles, pour restaurer ses relations avec les Australiens juifs et leurs sympathisants, qui ont perdu confiance en son leadership ». Les questions qui fâchent… « Depuis les événements du 7 octobre 2023, rapporte Libération à Paris, l’Australie est en proie à une vague d’incidents antisémites “historiquement hauts", selon le Conseil exécutif des juifs australiens. Une tendance qui peine à fléchir. "Nous en sommes aujourd’hui à un stade où l’antisémitisme a quitté les franges de la société, gagnant du terrain dans les universités, le secteur des arts, celui de la santé, au bureau et ailleurs", témoignait son président, Daniel Aghion, il y a deux semaines à peine. D’octobre 2024 à septembre cette année, alors que la communauté juive australienne est constituée de 117 000 personnes, 1 654 actes antisémites ont été recensés ». Certes, pointe encore Libération, « le gouvernement d’Anthony Albanese a pris des mesures après le 7-Octobre : sécurisation des lieux de cultes juifs et musulmans, création d’un poste de représentant spécial pour la lutte contre l’antisémitisme, création d’une unité de police spéciale et renforcement de l’arsenal législatif ». Toutefois, relève encore Libération, « Anthony Albanese ne pourra pas éviter longtemps les questions qui fâchent, notamment sur les liens qu’entretenaient les tueurs avec l’islamisme radical. Pauline Hanson, à la tête du parti d’extrême droite One Nation, n’a pas hésité à relier l’attaque de Bondi à l’immigration. (Pourtant) L’un des héros de dimanche s’appelle Ahmed al-Ahmed et il est originaire de Syrie ». Une « lueur d’humanité » En effet, complète le Times à Londres, « dans cette période sombre, lueur d’espoir : Ahmed al-Ahmed, Australien d’origine syrienne et de confession musulmane, est l’homme qui a maîtrisé Sajid Akram et lui a arraché son arme. L’attaque de Bondi Beach n’était pas l’œuvre de musulmans ordinaires, mais de fanatiques radicalisés ». « Cette lueur d’humanité, cette étincelle de vitalité : je la vois en Ahmed al-Ahmed, renchérit la rabbin américain Sharon Brous, dans une tribune publiée par le New York Times. Et ce n’est pas tout, poursuit-elle. Je perçois cette étincelle de vitalité dans le dynamisme de la communauté juive mondiale qui s’est immédiatement mobilisée en signe de solidarité, nous rappelant que lorsqu’un membre est touché, c’est tout le corps qui souffre. Je vois cette étincelle de vitalité aussi chez toutes ces personnes de bonne volonté à travers le monde qui ont témoigné leur sollicitude envers leurs voisins, collègues et amis juifs ». « Personne ne devrait avoir à vivre ainsi » Reste que « partout dans le monde, la haine antijuive se développe », soupire le Guardian. « Les juifs sont en colère. Et nous avons de bonnes raisons de l’être », écrit le quotidien britannique. « Des lieux qui semblaient autrefois des havres de paix et de sécurité au sein du monde juif se retrouvent soudainement en première ligne. À Manchester, c’est la solennité de Yom Kippour qui a été visée. À Sydney, c’est la joie et l’insouciance de Hanouka. Aujourd’hui, si vous êtes juif, où que vous soyez, décider de célébrer les fêtes juives ailleurs que chez vous peut être une question de vie ou de mort. Personne ne devrait avoir à vivre ainsi, s’exclame le Guardian. Plus précisément, nos sociétés ne pourront plus fonctionner si cela devient la norme. Le fondement même de la démocratie libérale occidentale, la croyance en des valeurs partagées au sein d’une société diverse, est mis en péril par ces attaques ». Enfin pointe Le Monde à Paris, « faut-il encore le rappeler, et aussi longtemps que nécessaire, seul un esprit malade peut considérer que l’opposition à l’actuelle politique israélienne peut constituer un permis de commettre des violences de toute nature, contre des personnes, où qu’elles se trouvent, parce qu’elles sont juives. Une abomination telle que la tuerie de Sydney est la preuve d’une complète déchéance morale ».
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  • À la Une: le chaos et le choc en Australie
    2025/12/15
    « Notre pire cauchemar devient réalité » : la presse australienne est sous le choc après l’attaque dimanche de Bondi Beach à Sydney. « L’ambiance était festive hier sur la plage la plus emblématique et la plus populaire d’Australie, relate le West Australian. Des milliers de personnes profitaient du soleil et du sable. À proximité, des centaines de membres de la communauté juive de Sydney commémoraient le début de l’une des fêtes les plus importantes du judaïsme, Hanouka. Puis, l’inimaginable, soupire le quotidien australien. Des coups de feu retentissent. Panique et confusion s’ensuivent. Les images sont incroyables. Des passants filment la scène avec leurs téléphones portables : on voit deux hommes armés vêtus de noir et cagoulés, ouvrant le feu avec des armes de forte puissance. Ils tirent sans discernement, de sang-froid. Femmes et enfants. Personnes âgées, malades. Personnes vulnérables. Peu importe. On sait désormais qu’au moins 16 personnes ont été tuées ». « L’Australie n’est plus un lieu sûr pour les juifs » « L’image que notre nation a d’elle-même est désormais cassée, soupire The Australian. Les Australiens percevaient leur pays comme un modèle de libéralisme. Leur éthique dominante reposait sur la conviction de la valeur égale et de la dignité de tous les êtres humains. Cette image que l’Australie avait d’elle-même est aujourd’hui anéantie ». Et le journal sydnéen de hausser le ton : « le fait est que l’Australie n’est plus un lieu sûr pour les juifs. Tout doit changer à partir de maintenant. La loi doit être appliquée. Ceux qui profèrent des discours haineux ne doivent plus être tolérés. Notre pays ne peut plus continuer ainsi. Nos dirigeants doivent enfin prendre leurs responsabilités ». « Cette attaque est d’autant plus inquiétante, souligne le Guardian à Londres, qu’elle s’inscrit dans une recrudescence mondiale des actes et violences antisémites, notamment depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre menée par Israël à Gaza qui a suivi ». Mais « il va sans dire que rien ne saurait justifier la violence abjecte qui s'est déchaînée dimanche, pointe le quotidien britannique. Comme l’a justement fait remarquer le Premier ministre Anthony Albanese, une attaque contre des Australiens juifs est une attaque contre chaque Australien. Les auteurs de ces actes ont ciblé des juifs. Ce faisant, ils ont porté atteinte à la société tout entière. (…) Partout dans le monde, pointe encore le Guardian, les communautés utilisent depuis longtemps la lumière pour dissiper les ténèbres lors de cérémonies et de fêtes au cœur de l’hiver. Ces rituels possèdent des histoires, des résonances et des significations spécifiques. Pourtant, leur point commun est que la lumière peut et doit persister dans l’obscurité. Le fait que ces lueurs s’éteignent si facilement est une raison de plus pour tous de les protéger et de les faire vivre ensemble ». Un héros qui transcende les frontières culturelles et religieuses… « L’attentat terroriste de Bondi Beach a également révélé un héros, pointe le New York Times. Cet homme décrit dans la presse – comme un commerçant local - nommé Ahmed al-Ahmed, qui a désarmé à lui seul l’un des deux terroristes et qui a survécu à deux balles. Une scène filmée devenue virale. Cet acte de bravoure n’a pas seulement sauvé des vies ; il a aussi servi de rappel essentiel que l’humanité peut toujours transcender les frontières culturelles et religieuses ». Toutefois, poursuit le New York Times, « ce massacre illustre également l’incapacité persistante du gouvernement d’Anthony Albanese à protéger la communauté juive du pays ». Le Washington Post s’interroge en écho : « Pourquoi un héros non armé a-t-il été nécessaire pour maîtriser un tireur ? La police australienne était-elle suffisamment préparée à un tel événement ? Qu’a fait le gouvernement australien pour lutter contre l’antisémitisme ? Le pays a-t-il efficacement contrôlé les immigrants et facilité leur intégration ? Et surtout, que va-t-on faire pour éviter que cela ne se reproduise, en Australie et dans le monde entier ? » Enfin, ce commentaire de Libération à Paris : « l’attaque de Sydney acte de manière dramatique une poussée mondiale de l’antisémitisme. Ici en France. En Europe. Et donc aussi en Australie. (…) Il y a quelques jours, début décembre, pointe le journal, des organisations juives de sept pays, dont la France, réunies en Australie, avaient demandé au gouvernement de renforcer les mesures de protection. "En Australie, j’ai trouvé l’espace et la paix", confiait en septembre 2024, à Libération, Yehuda, 60 ans, habitant de Melbourne arrivé sur le sol australien en 1987. Un an après, on s’abstiendra d’imaginer sa réaction hier soir...
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