エピソード

  • À la Une: la suspension de la réforme des retraites en France
    2025/11/12
    Aujourd’hui mercredi, relate Le Monde, « l’Assemblée nationale se penchera sur la suspension de la réforme des retraites, proposée par le gouvernement de Sébastien Lecornu dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Avant même l’ouverture des débats, les socialistes se félicitent d’avoir obtenu le scalp de ce “totem macroniste“ en échange d’une non-censure du gouvernement. Les députés du camp présidentiel devraient ainsi s’abstenir, ouvrant la voie à une validation de la décision gouvernementale dans l’Hémicycle. » Sourires et soupirs « Ce n’est pas tous les jours que la gauche peut revendiquer une victoire à l’Assemblée nationale, s’exclame Libération. L’adoption de cette “suspension“ de la réforme Borne n’arracherait pas seulement des sourires aux socialistes. Sur le banc des ministres, de discrets soupirs de soulagement pourraient se faire entendre. Car cette promesse n’est autre que l’offrande de départ de Sébastien Lecornu aux socialistes pour réchapper à une motion de censure et poursuivre les discussions budgétaires pour 2026. Voilà pourquoi le gouvernement a pris grand soin de remonter ce tout dernier article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans l’ordre de discussion, alors qu’il ne reste plus beaucoup de temps aux députés pour boucler l’examen du texte avant son renvoi au Sénat, ce mercredi à minuit. » Absurdité économique ? Le Figaro fulmine : « au terme d’un marchandage honteux, les députés s’apprêtent à voter la suspension de la réforme des retraites. Ils le feront avec l’assentiment du gouvernement et du bloc central, terrifiés à l’idée d’une censure ou d’une dissolution. (…) Dans l’absurdité économique, on fait difficilement mieux, dénonce le quotidien de droite. Tout a été dit sur la situation catastrophique de notre système, qui court à la faillite. La France vieillit, les actifs sont toujours moins nombreux à financer des retraités toujours plus nombreux… Suspendre une réforme déjà considérée comme insuffisante est en soi une aberration. Accroître par la même occasion le déficit que l’on avait pour mission de réduire est une trahison. » Macron résigné Quant à Emmanuel Macron, qui voulait faire de cette réforme des retraites un totem de son quinquennat, il est « dans la résignation, croit savoir Le Parisien. À contrecœur, le président a dû céder », pointe le journal. C’était « la condition sine qua non afin de s’assurer la bienveillance du Parti socialiste et donc une précaire stabilité politique. » Et « si, sur le court terme, cette suspension reste douloureuse pour l’hôte de l’Élysée, elle pourrait surtout, en 2027, ruiner l’image de son second quinquennat. Sans les retraites, Emmanuel Macron n’aura aucune grande réforme à mettre en avant, au moment de l’inventaire. » Fossé à gauche Enfin, pour La Croix, « aucun parti ne sortira indemne de cet épisode budgétaire. Le RN fait étalage de ses incohérences, en cherchant à faire coexister deux lignes, l’une pro-entreprise prompte à dénoncer les hausses d’impôts, et l’autre plus sociale qui y est favorable. Le bloc central, lui, creuse encore ses divisions, alimentées par les appétits présidentiels de ses principales têtes d’affiche. Mais c’est à gauche que la recomposition politique est la plus avancée, affirme le quotidien catholique. Comme va encore le montrer ce mercredi leur vote opposé sur la suspension de la réforme des retraites, le fossé ne cesse de s’élargir entre le PS et les Insoumis. Fût-ce avec l’arrière-pensée d’éviter une dissolution, les premiers ont fait le choix exigeant de la main tendue. Ils se sont engagés sur le chemin difficile du compromis, au risque de déboussoler leurs électeurs. Le contraste n’en est que plus grand avec leur ancien partenaire, La France insoumise donc, relève encore La Croix, qui reste figé dans son refus de tout compromis et sa volonté de précipiter les élections. La résurgence de désaccords stratégiques qu’avaient difficilement fait oublier leurs dernières alliances électorales. » À lire aussiFrance: le vote sur la réforme des retraites arrive à l'Assemblée
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  • À la Une: vers la fin de la paralysie budgétaire aux États-Unis
    2025/11/11
    C’est sans doute bientôt la fin de 41 jours de shutdown, de blocage de l’État fédéral. Le Sénat américain a adopté hier un texte en ce sens, grâce à l’appui d’une poignée de sénateurs démocrates. « La proposition de loi - adoptée à 60 voix pour et 40 contre - étend le budget actuel jusqu’à la fin du mois de janvier, précise Le Monde à Paris. Le texte doit encore être débattu et adopté à partir de demain à la Chambre des représentants, avant d’atterrir sur le bureau de Donald Trump pour une promulgation qui mettra officiellement fin à la paralysie budgétaire. » Ouf de soulagement pour le Wall Street Journal : « félicitations aux sept démocrates et à l’unique indépendant qui ont décidé de mettre fin à la plus longue paralysie gouvernementale de l’histoire des États-Unis, s’exclame le quotidien financier. Ils ont fait passer l’intérêt du pays avant tout. Et la colère de certains démocrates à leur encontre est symptomatique de la polarisation actuelle (au sein du parti) et laisse présager des tensions accrues. » « Le blocage devait forcément se terminer ainsi, reconnait le Washington Post. Les huit sénateurs qui ont fait pencher la balance méritent d’être félicités d'avoir rompu les rangs. (…) Un bref aperçu de l’histoire des États-Unis en matière de blocage des services publics montre que le parti qui prend le gouvernement en otage pour faire avancer ses objectifs politiques n’y parvient presque jamais. » Tout ça pour ça… Et pourtant, déplore le New York Times, les sénateurs démocrates qui ont voté la fin du shutdown « n’ont pas obtenu grand-chose : l’aide alimentaire bénéficiera d’un financement légèrement accru (…). Les fonctionnaires fédéraux licenciés seront réembauchés et ceux mis en congé technique recevront leurs arriérés de salaire. La majeure partie de l’administration est financée seulement jusqu’à fin janvier. Alors, préparez-vous, s’exclame le New York Times. On pourrait bien se retrouver avec un nouveau shutdown ! » En effet, si c’est globalement une bonne nouvelle pour les Américains, c’est un revers pour les démocrates, ce que souligne notamment Le Temps à Genève : « Le compromis n’inclut pas la revendication centrale des démocrates. À savoir la prolongation des subventions aux assurances maladie, qui expireront à la fin de l’année. Or, pour les démocrates, minorisés dans les deux chambres, le shutdown permettait de tirer avantage de la nécessité d’une majorité qualifiée au Sénat pour forcer les républicains à négocier. La stratégie s’était jusqu’ici révélée gagnante : Donald Trump lui-même a reconnu que la fermeture partielle du gouvernement avait contribué aux victoires démocrates à New York, en Virginie et dans le New Jersey. À ce titre, l’effondrement désordonné du blocage démocrate contre le mot d’ordre du parti ne fait que souligner sa faiblesse. (…) Et les républicains ne manqueront pas d’en tirer bruyamment profit. Le parti du président devrait crier victoire, blâmer ses adversaires pour le plus long shutdown de l’histoire, et revendiquer la paternité de la sortie de crise. Donald Trump et ses méthodes d’intimidation triompheraient à nouveau. » Bref, s’interroge Le Temps, « tout ça pour rien ? » À lire aussiÉtats-Unis: les sénateurs démocrates et républicains trouvent un accord pour mettre fin au «shutdown» France : Sarkozy libéré… À la Une également, la libération hier de l’ancien président Nicolas Sarkozy. La « fin d’une incroyable injustice, pour Le Figaro. La cour a considéré que la “détention provisoire n’était pas justifiée“. Pourquoi, alors, l’était-elle il y a trois semaines ?, s’interroge le quotidien de droite. Aujourd’hui, les Français n’ont plus confiance dans l’autorité judiciaire et ce qu’ils craignent, c’est l’arbitraire. » Non, rétorque Libération : « La puissante contre-offensive médiatique (de la droite) n’a pas convaincu la majorité des Français, sauf bien sûr les fans de l’ancien Président et les soutiens de Marine Le Pen, qui a, elle aussi, maille à partir avec la justice. (…) Il n’y avait aucune raison de se réjouir de voir Nicolas Sarkozy dormir à la prison de la Santé. Et aucune raison non plus, pointe Libération, qu’il ne soit pas traité comme n’importe quelle personne déclarée coupable et condamnée à de la prison ferme, puis comme n’importe quel détenu. C’est d’ailleurs ce que les Français attendaient de la justice. » À lire aussiProcès libyen: Nicolas Sarkozy libéré de prison, «la vérité triomphera» assure l'ancien président
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  • À la Une: un climat pesant à la COP30
    2025/11/10
    « Entre querelles, déclarations grandiloquentes et intérêts divergents : que peut-on attendre de la COP 30 ? » Question posée par le Guardian à Londres. « Le sommet des Nations unies sur le climat, la COP30, débute ce lundi avec un programme chargé pour le Brésil, pays hôte : pas moins de 145 points à l’ordre du jour en deux semaines, portant notamment sur la réduction des gaz à effet de serre, l’aide financière aux pays pauvres, les droits des peuples autochtones, le développement des énergies propres et la préservation des forêts mondiales ». Et ce dans un contexte compliqué… En effet, pointe le quotidien britannique, « après des années où le monde semblait enfin vouloir s’attaquer à la crise climatique, une vague populiste a déferlé, anéantissant ou menaçant les progrès accomplis dans de nombreuses démocraties. Au sein de l’Union européenne, des groupes politiques d’extrême droite ont retardé des décisions cruciales concernant les objectifs de réductions d’émissions (…). Au Royaume-Uni, le parti Reform, en tête des sondages, prône ouvertement le climato-scepticisme. En Argentine, Javier Milei, allié de Trump, a pris des mesures drastiques contre la politique climatique autant que contre l’économie ». Trump droit dans ses bottes… Et Trump, bien sûr, le climatosceptique en chef… « L’impact de l’homme sur le dérèglement climatique, Donald Trump n’y a jamais cru, rappelle Libération à Paris. "Les changements climatiques violents ne sont pas nouveaux. Nous avons même connu des périodes glaciaires", écrivait-il dès 2015, alors qu’étaient signés les Accords de Paris, dans un livre truffé de mensonges qui dessinait les grandes lignes de sa candidature à la présidentielle. (…) Dix ans plus tard, non seulement ses opinions n’ont pas changé, pointe le journal, mais le voici qui profite de son second mandat pour aller encore plus loin dans la négation climatique. Depuis le 20 janvier et son retour à la Maison Blanche, son administration s’emploie à torpiller tout ce qui ressemble de près ou de loin à un programme de lutte contre le réchauffement climatique, constate encore Libération. Et poursuit le désengagement total des États-Unis dans ce domaine, à l’aube de la COP30, où aucun officiel américain de haut rang ne participera ». Les Européens résignés… La presse européenne semble pour le moins désabusée… À l’instar du Temps à Genève : « après les deux dernières COP (Dubaï et Bakou), qui se sont soldées par un échec, et au vu des besoins énergétiques considérables que va exiger le développement exponentiel de l’intelligence artificielle, force est de constater que les préoccupations climatiques sont passées au second plan ». Die Welt à Berlin soupire : « malgré les efforts de l’Europe et de l’Allemagne en particulier, les émissions mondiales continuent d’augmenter. (…) L’Accord de Paris est donc, dans les faits, inefficace. Plus précisément, pointe le quotidien allemand : il n’a aucun effet sur le climat. En revanche, déplore-t-il, il a un impact sur l’économie européenne, et notamment allemande, ce qui fait les affaires de ses concurrents chinois : la réglementation et la bureaucratie pèsent sur les entreprises, l’industrie et le marché du travail sont sous pression ; et d’autres pays en profitent. L’Allemagne est en récession depuis trois ans, et sa production, particulièrement énergivore, s’est effondrée et délocalisée ». La Repubblica à Rome s’interroge : « L’Europe peut-elle réagir ? Peut-elle combler le vide en matière de leadership ? L’Europe prouvera-t-elle que le monde peut avancer selon les règles de la solidarité, en isolant Trump, plutôt que d’être écrasée par lui ? C’est difficile à croire, répond le quotidien italien. L’ambiance actuelle au sein de l’UE est plutôt à la rupture. La volonté de trouver un terrain d’entente avec les mouvements populistes du continent pousse Ursula von der Leyen et les dirigeants européens à revoir à la baisse les règles relatives aux limitations volontaires d’émissions – dans l’agriculture et l’industrie – qui devraient être les mesures phares présentées à Belém. Ursula regarde ailleurs. Le trumpisme est un virus ». Les COP, obsolètes ? Enfin « les COP sont-elles devenues obsolètes ? », question posée par Le Figaro à Paris à Laurent Fabius, l’ancien Premier ministre français qui fut président de la COP21, il y a 10 ans. Voici sa réponse : « elles sont sans doute contestables sur certains points, mais difficilement remplaçables. Grâce à elles, chaque pays est comptable, devant ses pairs et devant l’opinion publique, de ce qu’il fait ou pas pour le climat. Si ce n’était pas le cas, conclut Laurent Fabius, il n’y aurait que des paroles en l’air ».
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  • À la Une: la disparition de James Watson, un prix Nobel controversé
    2025/11/08

    Le généticien et biochimiste américain James Watson vient de mourir à l’âge de 97 ans. Il avait reçu en 1962 le prix Nobel, « pour une découverte qui a donné le coup d’envoi de la révolution génétique », raconte le quotidien français Le Monde. Il était le découvreur de la « structure en double hélice de la molécule d’ADN, porteuse de notre patrimoine héréditaire ». « Avec lui, disparaît un des derniers géants de la science du XXème siècle ». Seulement voilà, poursuit le Monde, « Cet héritage est entaché par des postures racistes, sexistes et eugénistes ».

    « Le docteur Watson », précise le Washington Post, « a défendu sans relâche la théorie discréditée du déterminisme génétique et l’idée que les Noirs étaient intellectuellement inférieurs ». Allant même jusqu’à dire « que s’il avait un jour espéré que tous les êtres humains soient égaux, ceux qui travaillent avec des employés noirs constatent que ce n’est pas le cas ». Voilà pourquoi La Croix parle, elle aussi, d’un « pionnier de l’ADN à la réputation ternie ». Le journal catholique précise que James Watson avait également « soulevé l’indignation en estimant qu’une femme devrait avoir le droit d’avorter si des tests pouvaient déterminer que son enfant à naître serait homosexuel et qu’elle ne le souhaitait pas ». Autant de déclarations qui ont jeté l’opprobre sur James Watson, « le contraignant, à l’âge de 80 ans à démissionner du laboratoire où il travaillait depuis 40 ans ».

    Ni guerre, ni paix

    Quelle est vraiment la situation aujourd’hui en Syrie ? Question posée par le quotidien allemand Die Welt, qui répond lui-même : « Ce n’est pas la guerre, mais ce n’est pas la paix non plus », alors que le chancelier Merz a récemment déclaré « qu’il n’y avait absolument plus de raison de demander l’asile en Allemagne ». « Par conséquent » conclut die Welt, « les expulsions vers la Syrie peuvent recommencer ». Or, l’envoyé spécial du quotidien allemand s’est rendu à Qamishli, dans le nord de la Syrie, où il a rencontré une famille de huit personnes vivant dans une « bâtisse délabrée ».

    La famille Hamdan « appartient à la minorité alaouite, tout comme l’ancien dictateur Bachar el-Assad ». « Trois mois après sa chute, la population alaouite a été victime de massacres », rappelle Die Welt. Le père de famille raconte : « ils ont pillé notre maison, volé nos voitures, enlevé et assassiné des voisins ». Aujourd’hui, poursuit le journal, « un retour est encore hors de question. De nouvelles atrocités font quotidiennement la Une des journaux ». « J’ai entendu dire que l’Allemagne veut renvoyer les réfugiés syriens », s’étonne Bilal, le fils, qui s’exclame : « Chers compatriotes, ne revenez pas en Syrie, ce n’est pas un pays sûr ».

    Épais brouillard

    La défense de l’environnement et la COP de Belém au Brésil, font la Une du journal El Païs. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré à Belém : « le changement climatique a fait plus de 20 000 victimes en Espagne, en cinq ans ». « Il a notamment évoqué les pluies torrentielles dévastatrices qui ont fait 229 morts à Valence, en Espagne, et les vagues de chaleur incessantes », poursuit El Païs. Mais Pedro Sanchez se veut optimiste et fait une promesse « à ceux qui croient en la science, vous pouvez compter sur l’Espagne ».

    Pendant ce temps, loin du Brésil, l’Inde tente de s’organiser face aux incessantes vagues de pollution. L’Hindustan Times publie aujourd’hui « le palmarès des dix villes indiennes présentant la plus mauvaise qualité de l’air ». « Un épais brouillard persiste sur plusieurs régions du nord de l’Inde, notamment la capitale New Delhi », explique le journal. « Les experts en santé continuent d’exhorter les habitants, et notamment les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de problèmes respiratoires, à limiter leur exposition au soleil » susceptible d’aggraver les conséquences pour leur santé. Une simple mise en garde face à un phénomène immaîtrisable.

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  • À la Une: Elon Musk, «premier trillionnaire au monde»
    2025/11/07
    Il est à la Une de nombreux journaux européens et américains, à commencer par le Washington Post. « Elon Musk décroche un contrat de 1 000 milliards de dollars qui le lie à Tesla pour une décennie », annonce le quotidien américain, qui ajoute : « Cet accord lui permet de devenir le premier trillionnaire au monde ». Un accord qu’Elon Musk a lui-même annoncé, raconte le Wall Street Journal, « entouré de robots humanoïdes dansant sur une scène baignée de lumière rose et bleue au siège social du constructeur de véhicules électriques à Austin au Texas. Musk a remercié la foule d’actionnaires qui ont soutenu son plan de rémunération à plus de 75% ». Le New York Times, de son côté, raconte que « même le pape Léon XIV s’est exprimé sur le sujet, dans une interview à Crux, un site d’information catholique, auquel il a déclaré que « la rémunération d’Elon Musk était symptomatique des inégalités croissantes entre les travailleurs et les plus riches ». En Europe aussi, Elon Musk fait la Une des journaux, du Times, en Angleterre, de die Welt en Allemagne, ou encore du Monde, le quotidien français qui parle d'un « tour de magie à mille milliards de dollars ». Bamako menacée Courrier International se penche sur la situation au Mali. « Au Mali, Bamako se demande si elle va tomber aux mains des jihadistes », annonce Courrier International, expliquant « que la vie dans la capitale malienne devient intenable, avec l’explosion des prix du carburant, et sa quasi-pénurie ». « Si le groupe terroriste du Jnim n’est pas encore prêt à s’emparer de la ville » ajoute l’hebdomadaire, citant la presse internationale, « la junte militaire commence à faire preuve de fébrilité et la Russie n’est d’aucun soutien ». La chaîne qatarie al-Jazeera va encore plus loin, estimant que la capitale malienne « est désormais considérée comme encerclée ». Courrier international se réfère aussi au site panafricain Tama Media, qui détaille les causes de la pénurie d’essence : « Le Mali, dépourvu d’infrastructures de raffinage, importe presque la totalité de ses carburants fossiles. Ce déséquilibre structurel rend le pays, extrêmement vulnérable aux ruptures d’approvisionnement ». Quant au site économique Bloomberg, il a interrogé le chercheur Lucas Webber, du Soufan Center, établi à New York, selon lequel, « plus les files d’attente aux stations-service seront longues, plus la frustration va grandir, plus le gouvernement va sembler faible. C’est une stratégie qui ne coûte pas grand-chose, mais qui peut avoir d’importantes conséquences ». La mauvaise gestion du Louvre En France, le cambriolage du musée du Louvre, le 19 octobre dernier, continue de faire les gros titres. C’est en Une du Figaro, ce vendredi : « La gestion du Musée du Louvre gravement mise en accusation : finances dégradées, acquisitions surdimensionnées et sous-investissement pour l’entretien. Dans un rapport, la Cour des comptes accable l’institution parisienne ». « Le Louvre avait déjà un genou à terre après le cambriolage survenu il y a presque trois semaines, la publication hier du rapport de la Cour des comptes, achève de mettre le musée la tête sous l’eau ». Dans son éditorial, Yves Thréard, accuse : « La sécurité défaillante de l’établissement était connue de sa direction et de ses tutelles politiques depuis longtemps ». Mais, « comme souvent, les avertissements se sont ensuite perdus dans le labyrinthe de nos pesanteurs bureaucratiques ». Le Parisien de son côté, s’intéresse à un certain « Doudou Cross Bitume », « voleur présumé de la galerie d’Appolon ». « Un délinquant de faible envergure dont le profil tranche avec les faits, et qui aurait agi sur commande ». Pourquoi l’appelle-t-on Doudou Cross Bitume ? Parce que selon le Parisien, « il a fait rêver des générations d’adolescents », avec les vidéos de ses exploits en moto-cross. L'enquête devra dire comment il en est venu à participer au casse du siècle.
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  • À la Une: un coup de semonce pour Donald Trump
    2025/11/06
    « Quelle soirée triomphale pour les démocrates ! » s’exclame le Washington Post. « Ils ont raflé la mise mardi dans plusieurs scrutins importants, et ils ont également remporté un grand nombre de sièges législatifs, tout en gagnant d’autres élections moins médiatisées à travers le pays ». Conséquence, pointe le journal, « Donald Trump et le Parti républicain doivent comprendre ce qui s’est passé, car le message que les électeurs leur ont transmis n’est certainement pas bon. (…) La cote de popularité du président est en baisse ; il y a le shutdown, la paralysie budgétaire ; les résultats économiques décevants, il y a aussi les opérations de contrôle de l’immigration. (…) Tout cela a poussé les électeurs indécis vers les Démocrates. Il serait donc temps que Trump s’intéresse davantage aux questions intérieures ». Certes, poursuit le Washington Post, « la position de leader mondial des États-Unis implique qu’un président effectue des visites officielles à l’étranger, mais depuis des mois, Trump consacre l’essentiel de son temps à tenter de promouvoir la paix dans d’autres pays. Son ambition manifeste d’obtenir le prix Nobel de la paix pourrait bien lui avoir porté préjudice ». Désillusion… Le Parti républicain et Trump ont récolté ce qu’ils ont semé, renchérit le New York Times : « l’année dernière, les Américains ont voté pour une baisse du coût de la vie. Au lieu de cela, ils ont eu droit à des soldats dans les rues, à des agents masqués raflant les immigrés, à des droits de douane arbitraires, à de nouveaux conflits à l’étranger, à des aspirations dictatoriales, à un chaos permanent et à un président plus préoccupé par la démolition de la Maison-Blanche pour y construire sa salle de bal extravagante que par le bien-être de la population. (…) C’est dans ce contexte, pointe encore le New York Times, que les électeurs se sont rendus aux urnes avant-hier et ont voté par millions contre le président en faveur de candidats démocrates, modérés et progressistes. (…) Si cette victoire représente une opportunité pour les démocrates de regagner du terrain – et c’en est une –, elle constitue également un avertissement pour un Parti républicain qui a fondé toute son identité sur l’homme de Mar-a-Lago ». Stratégies… Le Parti républicain doit donc réagir, estime pour sa part le Wall Street Journal. « Il doit comprendre qu’insulter les démocrates en les traitant de "communistes" et de "socialistes" ne convainc même pas les électeurs les plus fervents du mouvement Trump. Il doit expliquer pourquoi les politiques des démocrates entraîneront une hausse des coûts ou des pertes d’emplois, et proposer un programme constructif et tourné vers l’avenir. Les Américains veulent savoir que les Républicains œuvrent pour rendre la vie plus abordable, les communautés plus sûres et l’économie plus forte ». Quant au Parti démocrate, une fois passée l’euphorie de la victoire, il va falloir qu’il fasse son introspection s’il veut prétendre pouvoir bousculer le parti républicain aux élections de mi-mandat l’année prochaine. Car, relève Le Monde à Paris, « un an après la défaite de Kamala Harris (…), le camp vaincu reste englué dans une sorte d’année zéro, dans une dépression profonde dont on ne voit pas trop l’issue pour l’instant ». Un parti écartelé entre « une aile gauche », représentée par le nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, et une « aile droite », avec Abigail Spanberger, la gouverneure de Virginie. L’anti-Trump… Reste qu’avec Mamdani, « un personnage est né », affirme Le Temps à Genève. « Un an après l’élection hors du commun de Donald Trump pour un deuxième mandat, un homme incarnant l’exact opposé de sa politique surgit et prend la ville du promoteur immobilier sous ses yeux, démontrant que la démocratie, attaquée par les procédés du républicain, est bien en vie. Zohran Mamdani a rassemblé les déçus et les inquiets. Il a donné envie, s’exclame le quotidien suisse. Il a même fait rêver, ce dont les New Yorkais avaient à l’évidence particulièrement besoin. Et le rêve, en politique, est porteur. Il devrait même être à la base de tout projet de société, quel qu’il soit ».
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  • À la Une: Un maire « socialiste » à New York
    2025/11/05
    « Mamdani remporte la victoire au terme d’un incroyable parcours » : un grand titre qui barre la Une du New York Times. Le démocrate socialiste, comme le qualifient les médias américains, a été élu maire de New York avec 50,4% des voix. « Son ascension fulgurante est tout simplement stupéfiante, relève le New York Times. Au début de l’année, Zohran Mamdani était crédité de 1% des intentions de vote (…). Peu de New-Yorkais connaissaient son nom et son équipe de campagne estimait ses chances de victoire à seulement 3%. À 34 ans, il sera le plus jeune maire de New York depuis plus d’un siècle, au milieu d’une série de premières historiques : le premier maire musulman, le premier d’origine asiatique et sans doute le démocrate socialiste le plus influent du pays. » Carton plein pour les démocrates Et ce n’est pas tout… Les démocrates remportent une « victoire écrasante » dans le New Jersey et en Virginie, pointe le Washington Post, « infligeant ainsi un désaveu pour Donald Trump et renforçant les espoirs du parti avant les élections de mi-mandat. » Il s’agissait en l’occurrence d’élections pour le poste de gouverneur. Pour le Wall Street Journal, « les démocrates amorcent leur retour. Le président Trump avait remporté la présidentielle l’année dernière en promettant de réduire l’inflation et de rendre la vie plus abordable pour la classe moyenne. Les résultats des élections d’hier constituent donc un avertissement pour les républicains : les démocrates sont en train de renverser la situation (…). » Toutefois, note le Wall Street Journal, « les deux gouverneurs démocrates élus sont des centristes, plutôt prudents. Alors, les électeurs des primaires démocrates l’année prochaine pour les élections de mi-mandat plébisciteront-ils des personnalités similaires ? Ou bien la base du parti sera-t-elle séduite par des radicaux comme Zohran Mamdani, maire de New York ? » Trouver une ligne commune… En effet, complète Libération à Paris, « l’irruption fulgurante de Zohran Mamdani sur la scène politique américaine a profondément bousculé le camp des progressistes. Après un an de mort cérébrale, d’incapacité à réagir concrètement aux coups de boutoir de Donald Trump contre la démocratie américaine, voici l’establishment du parti démocrate, en quête d’un nouveau souffle, dépassé par sa gauche. Et au lieu d’y voir un espoir, un nouveau levier de mobilisation, beaucoup de cadors semblent y voir une menace. Certains, contraints et forcés, l’ont soutenu avec des pincettes. (…) Ce qui annonce, estime Libération, une véritable bataille à venir pour le leadership de l’opposition à Trump. (…) Il faudra désormais canaliser cette envie de changement, et trouver une ligne commune d’ici l’an prochain si le camp progressiste veut arrêter l’agenda destructeur de l’ancien magnat de l’immobilier, qui traite les Etats-Unis comme un vieil immeuble à démolir. » En attendant, constate Newsweek, « Donald Trump est finalement moins effrayant qu’il ne le croit : il avait menacé de couper les fonds à la ville de New York, de suspendre les allocations alimentaires et de pénaliser les fonctionnaires fédéraux mis en congé forcé, le tout pour intimider les États démocrates avant l’élection. Résultat : une victoire écrasante des démocrates. » Cécile Kohler et Jacques Paris libres ! A la Une également, la libération des deux otages français en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris… « La professeure de lettres de 41 ans et son compagnon de 72 ans, “otages d’Etat“, selon la France », sont désormais en sécurité à l’ambassade de France à Téhéran, mais « restent interdits de sortie du territoire iranien », pointe Le Monde. Alors, des « tractations discrètes » seraient toujours en cours d’après le journal. « Officiellement, la France se refuse à toute négociation. Officieusement, on discute en coulisse. » Les autorités iraniennes avaient laissé entendre en septembre dernier que les deux Français pourraient être échangés contre une ressortissante iranienne emprisonnée en France pour apologie du terrorisme. Et, ça n’est sans doute pas un hasard, celle-ci a été libérée le 22 octobre dernier, et placée sous contrôle judiciaire avant son procès qui doit avoir lieu en janvier. Le Figaro confirme : « la libération définitive de Cécile Kohler et Jacques Paris semble obéir à un séquençage patiemment mis au point entre Paris et Téhéran en vue d’un échange de prisonniers. Les derniers détails autour de la libération définitive de deux Français pourraient concerner la date de leur retour en France. » Et Le Figaro de s’interroger : « ce retour sera-t-il lié à celui en Iran de la ressortissante iranienne ? »
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  • À la Une: Shein ou la tactique du rouleau compresseur
    2025/11/04
    « Indignation à Paris », s’exclame le Guardian à Londres. « La France menace d’interdire Shein pour la vente de poupées sexuelles “à l’allure enfantine“ », titre le New York Times qui constate que « cette polémique vient s’ajouter à la grogne croissante en France contre le géant chinois du commerce en ligne, qui s’apprête à ouvrir demain mercredi son premier magasin physique à Paris. » « C’est comme si un obscur monde souterrain aux implications morales, économiques et environnementales problématiques jaillissait en pleine Ville-Lumière, souffle Le Temps à Genève. Ce début de semaine est marqué en France par la conjonction de deux polémiques qui se nourrissent l’une l’autre : celle de l’ouverture à Paris du premier magasin Shein au monde, au sein du mythique BHV, le Bazar de l’Hôtel de Ville, et celle des poupées pédopornographiques en vente sur la plateforme en ligne du même Shein. » Certains consommateurs s’y retrouvent, certes, mais, relève le quotidien suisse, « face à la jungle de l’e-commerce low cost, les politiques, eux, désemparés, ne peuvent qu’agiter les bras ». Pourtant, « quelles que soient les raisons du succès de Shein, il y a des trous dans les filets législatifs qu’il faut à tout prix colmater rapidement pour empêcher l’essor d’un commerce dont les aspects contraires aux lois et aux valeurs européennes sont évidents », estime encore Le Temps. Énième provocation Libération à Paris fulmine : « Un mois de vive polémique, de grèves, de pétitions, de fuite des marques et des investisseurs… Mais rien n’a arrêté le patron du BHV, Frédéric Merlin, soupire le journal. Demain mercredi, le géant chinois de la mode ultra-éphémère Shein ouvrira son tout premier magasin physique au BHV. Une “première mondiale“ s’enthousiasme son gérant qui s’affiche avec le président exécutif de Shein en façade du bâtiment. Une énième provocation, s’indigne Libération, alors que, le même week-end, la découverte de poupées sexuelles à caractère pédopornographique sur le site d’e-commerce a fait bondir jusqu’au plus haut sommet de l’État. Le ministre de l’Économie a assuré qu’en cas de récidive, il demanderait "à ce qu’on interdise l’accès à la plateforme Shein en France". Les faits sont graves, pointe encore Libération, et pourtant insuffisants à bannir le site d’e-commerce du territoire ou même des moteurs de recherche comme Google. La France semble incapable de stopper le rouleau compresseur chinois. La finalisation de la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile attend toujours. Et sans l’aide de l’Europe, le bras de fer paraît perdu d’avance. » La Croix fustige également la marque chinoise : « S’il est compréhensible, dans un contexte économique très difficile, l’attrait pour cette profusion d’objets et de vêtements à bas coûts n’en est pas moins désolant. Le modèle que promeuvent ces entreprises qui poussent à une consommation sans limites au mépris de l’environnement, des normes et de la loi, est néfaste en tout point. Il faut y résister collectivement. » Interdire Shein ? Une procédure « longue et fastidieuse » Ou, mais comment ? D’après Le Figaro, « une seule solution existe aujourd’hui pour bannir Shein du territoire français : elle consisterait, une fois toutes les sanctions possibles épuisées - et si le danger persiste malgré tout -, à ce que la Commission européenne somme le gendarme du numérique de l’État où est hébergée la plateforme de demander à la justice d’ordonner le blocage d’accès à Shein. Étant donné que le siège européen de Shein se trouve à Dublin, pointe Le Figaro, cette charge reviendrait alors au régulateur irlandais. Une procédure “longue et fastidieuse“, précise Bercy, et qui n’a en outre “jamais été employée“. » En tout cas, le ton monte un peu partout en Europe contre la mode jetable… « Bientôt, il sera trop tard, prévient La Repubblica à Rome. La société high-tech est passée, en un clin d’œil, du prêt-à-porter traditionnel à la “fast fashion“, puis à “l’ultra-fast fashion“. Une tendance alimentée par des sites web venus de Chine et de Hong Kong. D’immenses plateformes en ligne qui comptent au moins 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels au sein de l’Union européenne. » Alors, constate La Repubblica, « de l’Allemagne à l’Italie, en passant par la France, les gouvernements et les autorités de la concurrence étudient des contre-mesures. » Notamment pour lutter contre les contrefaçons. Mais pour l’instant, donc, sans grands résultats…
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