エピソード

  • À la Une: après les obus israéliens, les Gazaouis frappés par les intempéries et le froid
    2025/12/13
    Le Guardian publie aujourd’hui une galerie photo sur les inondations à Gaza. On peut voir un petit garçon marcher pieds nus, dans une grande flaque d’eau, ou encore des familles qui ont érigé des murets de sable pour tenter d’empêcher l’eau d’envahir leurs tentes. Le quotidien britannique explique que « Gaza a été frappée par de fortes pluies et des températures glaciales, aggravant la misère de la plupart de ses deux millions deux cent mille habitants ». Dans le sud de l'enclave palestinienne, « les camps de tentes ont été emportés par les flots », poursuit le quotidien britannique. « Des milliers de Palestiniens ont alors migré vers le nord en direction de la ville de Gaza, où ils ont trouvé refuge parmi les décombres des bâtiments bombardés par Israël ». L’ONU « a confirmé le décès d’un bébé de 18 mois, mort d'hypothermie. Douze autres personnes auraient aussi péri », ajoute le Guardian. À lire aussiGaza sous les eaux: «Nous essayons de survivre face à la pluie» causée par la tempête Byron Dissidence Aux États-Unis, le Washington Post s’intéresse au mouvement de contestation qui s’organise autour de Donald Trump. « Les élus républicains disent à Trump quelque chose qu’il n’a pas l’habitude d’entendre : non », souligne ainsi le quotidien américain, qui remarque que « lors de deux votes quasi simultanés cette semaine, dans l’Indiana et au Congrès, les élus républicains ont fait preuve d’une opposition inhabituelle envers Trump ». Exemple jeudi 11 décembre : « Vingt élus républicains de la Chambre des représentants ont fait dissidence et voté pour annuler le décret de Trump mettant fin aux droits syndicaux dans de nombreuses agences fédérales. » « Certains républicains, poursuit le Washington Post, laissent entendre que la pression exercée par la Maison Blanche commence à se retourner contre ses auteurs et que les parlementaires envisagent un avenir où Trump ne sera plus candidat. » On n’en est pas encore là. Le Washington Post rappelle que « le président américain conserve une influence considérable au sein de son parti et a fréquemment menacé de représailles les républicains qui s’opposent à lui ». À lire aussiÉtats-Unis: l'Indiana résiste à Donald Trump et refuse de redessiner sa carte électorale Frappée aux jambes et saisie par les cheveux En France, Libération alerte sur l’arrestation de la prix Nobel Narges Mohammadi. L'Iranienne, qui était en liberté provisoire pour raisons de santé, a de nouveau été arrêtée. Selon son comité de soutien et sa famille, elle a été arrêtée « alors qu’elle assistait à une cérémonie en mémoire d’un avocat de 45 ans, qui avait défendu des personnes arrêtées lors de la répression des manifestations de 2022. Son corps a été retrouvé la semaine dernière et les organisations de défense des droits réclament une enquête. » Selon une ONG basée aux États-Unis, Narges Mohammadi « assistait à cette cérémonie sans porter le voile obligatoire pour les femmes dans l’espace public en Iran ». D’autres images « la montrent grimpant sur un véhicule et encourageant les gens à scander des slogans ». Selon l’un de ses frères, la prix Nobel de la Paix « a été frappée aux jambes et saisie par les cheveux » lors de son arrestation. Il dit s'inquiéter pour sa santé, expliquant qu'en prison « elle a souffert des poumons et du cœur, et qu'elle a subi plusieurs opérations. » La prison « où elle a passé la majorité des deux dernières décennies », rappelle Libération. À lire aussiIran: la prix Nobel de la paix 2023 Narges Mohammadi a été arrêtée, affirment ses proches Un projet de loi contesté Enfin, en Allemagne, les défenseurs de la biodiversité ont du pain sur la planche. L'hebdomadaire français Courrier international a rassemblé les articles publiés par la presse allemande sur le sujet. Article de Die Zeit notamment, qui nous explique « que le développement des réseaux routiers, fluviaux et ferroviaires, de même que la réparation des ponts, seront dorénavant considérés comme étant "d’un intérêt supérieur public", et pourront être lancés plus rapidement ». Et, cela ne sera pas sans conséquences, nous explique Courrier international : « Le texte prévoit des simplifications bureaucratiques, comme l’exemption d’évaluation d’impact environnemental détaillée pour les projets d’électrification, mais aussi, une restriction du droit des ONG environnementales à intenter des actions en justice ». Sans surprise, le projet de loi inquiète « les associations de défense de l’environnement qui dénoncent une atteinte à la biodiversité ». Toutefois, remarque Courrier international, « ce projet de loi risque bien de se heurter à la législation européenne en matière d’environnement ».
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  • À la Une: l’Ukraine pressée de faire des concessions pour parvenir à la paix
    2025/12/12

    « L’Ukraine est prête à accepter une zone démilitarisée dans le Donbass, une concession majeure pour mettre fin à la guerre », affirme le journal Le Monde, qui a interrogé le négociateur ukrainien MyKhaïlo Podoliak, selon lequel « cette zone imposerait un recul des forces ukrainiennes et russes des deux côtés de la ligne de front ». Pour le quotidien français, pas de doute : « Kiev cède sur l’un des points majeurs des négociations menées avec les Etats-Unis et la Russie en acceptant cette zone démilitarisée ». Interrogé, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, est moins définitif. Il explique « que les États-Unis souhaitent que l’Ukraine se retire du Donbass, et crée une "zone économique libre" », comme le rapporte ce matin le Guardian.

    Concessions territoriales

    Mais le président ukrainien n’est pas décidé. « Ce plan n’est pas équitable, dit-il, sans garantie que les troupes russes ne prennent tout simplement pas le contrôle du territoire, après le retrait ukrainien ». Et ce n’est pas tout, poursuit le Guardian, le président ukrainien estime que « pour accepter un tel plan, des élections ou un référendum sont nécessaires afin de le ratifier, seul le peuple ukrainien peut prendre des décisions sur les concessions territoriales ». En Ukraine, le Kiyv Post s’inquiète : « Les Européens craignent, nous dit le quotidien, que le Kremlin n’exploite la volonté de Trump d’obtenir une victoire rapide en matière de politique étrangère, avant d’entamer sa deuxième année de mandat, le président américain ayant laissé entendre en privé qu’il souhaitait que le problème soit réglé avant le Nouvel An. »

    Voyage risqué

    Le Wall Street Journal publie un article qui nous raconte comment la prix Nobel de la Paix vénézuélienne Maria Corina Machado a pu quitter son pays pour se rendre à Oslo, où l’attendait son prix Nobel. Selon le Wall Street Journal, le début de son voyage a été particulièrement périlleux. « Pendant 3 heures, Machado et son petit équipage ont dérivé à bord d’une embarcation de fortune (une simple barque de pêche) dans le Golfe du Vénézuéla. Le GPS de leur bateau était tombé à l’eau à cause d’une mer agitée ». Raison pour laquelle le bateau ne s’est pas rendu directement au point de rendez-vous convenu avec l’équipe de sauvetage, « déclenchant une course contre la montre pour retrouver Maria Machado ».

    Opération de secours

    Course contre la montre victorieuse : les secours aperçoivent dans le noir « une silhouette emmitouflée dans une grosse veste, couverte d’une casquette noire, et agitant les bras ». « C’est moi, Maria », crie la silhouette. Récit livré donc par le Wall Street Journal, qui cite également Brian Stern, vétéran américain à la tête de l’opération de secours. Brian Stern selon lequel, l’opération aurait été « financée par des donateurs privés, sans aucun fond du gouvernement américain ». Il précise toutefois qu’il a été « en contact permanent avec de hauts responsables américains avant et pendant l’opération ». La suite du voyage a été plus simple pour la prix Nobel de la paix, puisqu’un jet privé est ensuite « venu la chercher pour l’emmener à Oslo ».

    Traitement de faveur

    En France, la sortie du livre de Nicolas Sarkozy sur ses trois semaines passées en prison continue de susciter des commentaires. Commentaires du Monde, notamment, selon lequel « ce qui marque surtout, c'est le témoignage de l’ancien président qui montre à quel point il a bénéficié d’un traitement carcéral hors norme ». « Après sa condamnation », rappelle le quotidien, « il bénéficie de plusieurs semaines pour se préparer. Quatre jours avant son incarcération, il est reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron, prêt à intervenir pour améliorer la sécurité du prisonnier ». La suite est à l’avenant. Le Monde énumère : « À la prison de la Santé, il est accueilli par toute la hiérarchie pénitentiaire (…) les gardiens l’appellent "Président". Il peut voir ses avocats quasi quotidiennement, sa famille un jour sur deux. Le ministre de la Justice, son ami Gérald Darmanin, lui rend visite. Tous les soirs, le directeur de la prison s’entretient avec lui. Ils parlent peinture ». Bref, un traitement de faveur qui n'est sans doute pas du goût de tout le monde...

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  • À la Une : la Cisjordanie sous pression…
    2025/12/11
    « Les méthodes d’Israël pour imposer un régime de terreur inédit en Cisjordanie » : c’est le titre d’une longue enquête menée par Le Monde à Paris. Le Monde qui constate que « le niveau de violence infligé aux Palestiniens qui résident dans ce territoire n’a jamais été aussi élevé depuis 1967, date du début de son occupation par l’Etat hébreu. » « Les Palestiniens ont peur, écrit le journal. De l’armée. De la police. Du Shin Bet (le renseignement intérieur). Des colons. Des arrestations. Des interrogatoires. De la prison. Des checkpoints. Des patrouilles. Même de prendre la route entre les différentes villes de Cisjordanie. “Les soldats viennent, ils ferment la rue. Souvent, ils tirent des gaz lacrymogènes, parfois avec leurs armes. Sans raison. Ils nous terrorisent, dit un employé d’un restaurant (…). “Ce qu’ils cherchent, c’est à nous terrifier, et ils y arrivent : j’ai peur“, dit un autre, quinquagénaire, en expliquant rêver d’un asile en Espagne. “Ils veulent nous faire partir“, affirme un troisième. “Le sang palestinien coule, mais ne vaut rien. Personne ne leur dit d’arrêter“, note un quatrième. “Ils n’ont plus de respect pour personne, ni les vieux, ni les enfants, ni les femmes“, relève un cinquième, effaré. Ces mots s’entendent à Ramallah, Bethléem, Sinjil, Naplouse, Tourmous Aya ou Tubas, pointe Le Monde. Dans toute la Cisjordanie en réalité. Car, si l’occupation militaire par Israël est en cours depuis 1967, elle a profondément changé de nature depuis la prise de pouvoir d’une coalition de droite et d’extrême droite, autour du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, à la fin de 2022. Le mouvement s’est accentué depuis le 7-Octobre et l’attaque du Hamas en Israël qui a fait 1.200 morts. » Poursuite des frappes à Gaza A Gaza, à présent, « le cessez-le-feu est officiellement toujours en vigueur, mais les massacres se poursuivent, constate Haaretz à Tel Aviv. Presque chaque jour, Israël lance des frappes sur le territoire assiégé et dévasté. Dans certains cas, précise le quotidien d’opposition israélien, les victimes sont des militants qui ont ouvert le feu sur les forces israéliennes déployées derrière la “Ligne jaune“, qui sépare les zones de la bande de Gaza contrôlées par le Hamas et celles contrôlées par Israël. Dans bien d’autres cas, il s’agit de civils, y compris des enfants. La “Ligne jaune“ est mal délimitée et la franchir c’est s’exposer à la mort. » Haaretz qui constate également que « le taux de mortalité infantile a augmenté de 75% à Gaza par rapport aux niveaux d’avant-guerre. » Des chiffres avancés par l’UNICEF. « L’une des causes possibles est la malnutrition maternelle pendant la grossesse. Entre juillet et septembre, plus de 1.300 bébés de faible poids sont décédés chaque mois, soit le double du taux enregistré avant la guerre. » Le Hamas a-t-il caché des tonnes de vivres ? Justement, la famine à Gaza aurait-elle été orchestrée par… le Hamas ? C’est l’avis du Jerusalem Post, quotidien proche du pouvoir israélien. Le Jerusalem Post qui s’appuie sur le témoignage d’un chercheur palestinien qui vit aux Etats-Unis. D’après lui, « au plus fort de la crise alimentaire à Gaza ces six derniers mois, le Hamas a délibérément caché des tonnes de lait infantile et de boissons nutritionnelles pour enfants en les stockant dans des entrepôts clandestins appartenant au ministère de la Santé de Gaza. » Une révélation, commente le Jerusalem Post qui « contraste fortement avec la couverture médiatique mondiale de ces derniers mois, selon laquelle Israël affamait délibérément les enfants de Gaza. » Ce témoignage, poursuit le journal, « met au grand jour une vérité que beaucoup en Occident trouvent gênante : le Hamas manipule l’opinion publique tout en restant totalement indifférent aux souffrances de son propre peuple. » Enfin, cette enquête d’Amnesty International publiée ce jeudi… Un travail de 170 pages, relève La Croix à Paris, qui porte sur les attaques du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas. « Deux ans plus tard, donc, et à l’issue de plusieurs mois d’enquête, Amnesty conclut que le mouvement islamiste et ses alliés ont bien commis des crimes de guerre, mais sont aussi coupables de crimes contre l’humanité. » Le rapport d’Amnesty « établit le caractère généralisé et systématique de l’assaut sur une population civile, et souligne un “mépris odieux“ du mouvement et de ses alliés “pour la vie humaine“. »
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  • À la Une: le feuilleton du budget en France
    2025/12/10
    « Le suspense aura été total jusqu’au bout, constate Le Monde, et les vives embrassades sur les bancs des ministres à l’annonce des résultats témoignent de la tension accumulée. Hier, en nouvelle lecture, l’Assemblée nationale est parvenue à adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. À une courte majorité, à 247 voix contre 234 (pour 93 abstentions), la représentation nationale, morcelée et sans majorité, a validé le pari du Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui avait fait le choix de se passer de l’article 49.3 de la Constitution pour parvenir à doter la “Sécu“ d’un budget. » La voie du compromis… « Ric-rac », s’exclame Libération. « À 13 voix près, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a donc été adopté. C’est, sans conteste, un succès pour le Premier ministre, Sébastien Lecornu, estime le quotidien de gauche. Il a eu chaud. Peut-être a-t-il regretté plus d’une fois en son for intérieur d’avoir annoncé qu’il n’utiliserait pas le 49.3, mais il s’y est tenu. Il a joué jusqu’au bout le jeu du compromis. (…) Le second grand gagnant de ce vote inédit s’appelle Olivier Faure, pointe encore Libération. Le premier secrétaire du PS avait lui aussi fait un pari risqué : celui, là encore, du compromis. Son principal trophée ? La suspension de la réforme des retraites, soutenue depuis le début par la première organisation syndicale du pays, la CFDT. Mais au-delà de ce que les socialistes ont pu obtenir dans le bras de fer parlementaire sur le financement de la Sécu, le vrai pari politique d’Olivier Faure et de ses amis aura été de tenir compte de l’état d’esprit des Français. Ils avaient à la rentrée assez clairement signifié n’en plus pouvoir du bazar permanent, de la valse des Premiers ministres, du spectacle politique désolant auquel ils assistaient depuis des mois, convaincus qu’ils n’avaient rien à y gagner. » Une « potion tragique » À contrario, Le Figaro fulmine… « Les amateurs de tambouille parlementaire goûteront avec un brin d’admiration la recette de Maître Lecornu. Un bouillon de socialisme, un bloc central coupé en morceaux, une pincée d’écolos, un bouquet de LR, des Horizons émincés : faire mijoter quelques semaines, et la soupe est prête. Potion tragique au regard de nos finances publiques, mais il faut bien passer l’hiver… (…) Le Premier ministre, on le comprend, brandit comme une victoire son budget de la Sécurité sociale, mais l’honnêteté tout comme l’inquiétude qu’inspire le délitement de notre pays obligent à considérer ce moment comme une défaite collective, soupire encore Le Figaro. (…) Les effets économiques de ce marchandage sont catastrophiques. Ils consistent, en balançant à la Seine la réforme des retraites, en jouant sans vergogne à « qui veut taxer des milliards ? », à stabiliser le naufrage. » Prochain épisode : la loi de finances 2026… Et le feuilleton n’est pas terminé puisqu’il reste à s’accorder sur le budget 2026… Le calendrier est serré, relève La Croix : « après le vote du Sénat sur le projet de budget de l’État, prévu lundi, députés et sénateurs vont tenter de s’accorder sur une copie commune. Les discussions ont déjà commencé en coulisse. Les stratégies s’affinent. Mais, le chemin vers un accord politique global sera compliqué à trouver. « Ce sera difficile, a prévenu Sébastien Lecornu. Peut-être plus encore que ces dernières semaines ». » En effet, le budget sur la sécu était juste une « victoire d’étape », pointe L’Alsace, « Sébastien Lecornu en est sans doute le premier conscient : l’heure n’est pas à pavoiser. De fait, l’adoption du projet de loi de finances promet d’être encore bien plus ardue que celle du projet de loi sur la Sécurité sociale. Par le vote positif de ce mardi, l’Assemblée nationale a simplement évité d’approfondir la crise politique qui sévit depuis déjà plusieurs mois, mais elle est encore très loin d’avoir doté le pays d’un budget pour 2026. » Ça ne sera pas la même limonade, renchérit Ouest-France… « La réalité, c’est que les oppositions ne pourront pas faire pour le budget général ce qu’elles ont consenti à faire pour le budget de la Sécu, pointe le quotidien du Grand Ouest, à savoir voter pour ou s’abstenir. François Hollande l’a clairement dit hier : pour fermer le ban, le Premier ministre devra en passer par l’article 49.3 de la Constitution. Il a été précisément conçu pour se sortir de ce type de situation inextricable. Sébastien Lecornu a certes promis (à la demande de la gauche) de ne pas y recourir. Mais parfois, nécessité fait loi… »
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  • À la Une: les dirigeants européens tentent de faire bloc derrière l’Ukraine
    2025/12/09
    « Unis dans l’épreuve, forts dans l’adversité, s’exclame Libération à Paris. C’est l’image qu’ont voulu donner, hier, les alliés européens de l’Ukraine, réunis à Londres. Sur le perron du 10 Downing Street, à l’ombre d’un monumental sapin de Noël, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Friedrich Merz, ont réaffirmé leur solidarité avec Volodymyr Zelensky, alors que Washington a publié vendredi une nouvelle stratégie de sécurité, aussi anti-européenne que pro-russe. » Principal enseignement de ce conclave européen : la souveraineté ukrainienne doit être respectée et pas question de céder des territoires à la Russie… Le président ukrainien l’a répété hier. « Zelensky exclut toute cession de territoire à la Russie et refuse de se soumettre à Poutine ou à Trump », titre le Washington Post. Une « déclaration sans équivoque, commente le journal, qui pourrait marquer l’échec du plan de Trump, que ses détracteurs ont condamné comme répondant aux souhaits du président russe Vladimir Poutine. » « Déni, prudence ? » Reste que les Européens sont restés très prudents hier à Londres face aux rodomontades américaines… C’est ce que constate Le Monde à Paris : « sceptiques sur le “plan de paix“ pour l’Ukraine aligné sur les desiderata de Moscou et dont ils ont été écartés, et malgré les remarques humiliantes de ces derniers jours contre l’Union, les Européens ont opposé une réponse feutrée aux États-Unis. (…) Ni l’Europe, ni l’Ukraine, qui a désespérément besoin de l’appui américain, ne semblent prêtes au rapport de force. » Alors, « déni ? Prudence ? », s’interroge Le Monde. « Les Européens refusent d’imaginer un monde où les États-Unis mettraient brutalement fin à leur statut de partenaire. Que Donald Trump en personne ait retweeté lundi soir un article du New York Post titré : "Les Européens, impuissants, ne peuvent que fulminer alors que Trump les exclut, à juste titre, de l’accord avec l’Ukraine", ne suscite aucune mise au point de la part des dirigeants du Vieux Continent, installés dans une position victimaire. Certes, il devient essentiel d’élaborer un "plan B", selon les mots d’un diplomate allemand, pour assumer la sécurité du Vieux Continent sans les États-Unis. Mais sans précipitation. » Financer… réarmer… Justement, il faut passer aux actes, s’exclame le Times à Londres. « Il est grand temps que les alliés européens de Kiev – Royaume-Uni, France et Allemagne – assument leurs responsabilités et déploient un effort collectif décisif pour préserver la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine. » Et « les points clés ont été abordés hier lors des discussions à Downing Street, relève le quotidien britannique. Premièrement, il s’agit d’utiliser les avoirs russes gelés comme un élément d’un plan permettant de financer au moins une partie des coûts colossaux de la reconstruction de l’Ukraine. Cela s’annonce difficile, il faut trouver une solution sans pénaliser la Belgique, responsable de la conservation des fonds russes gelés. Ces points doivent être réglés rapidement si l’Ukraine veut passer l’hiver. Deuxièmement, poursuit le Times, le réarmement de l’Europe doit progresser rapidement, parallèlement à une refonte de la coopération transfrontalière. Il en va de même pour le partage de renseignements avec Kiev. (…) Les alliés européens au sein de l’OTAN doivent trouver d’urgence la volonté et les moyens de combler le vide laissé par les États-Unis. » Vers un axe Washington-Paris-Moscou via Budapest ? Die Welt à Berlin renchérit à propos des avoirs russes : « Les chefs d’État et de gouvernement européens doivent débloquer au moins une partie des fonds russes, détenus principalement sur des comptes belges, au profit de Kiev. Cela représente au moins 165 milliards d'euros ! La Commission européenne a désormais défini la procédure légale à suivre. Il faut maintenant convaincre le gouvernement belge. Le temps presse. Y parviendront-ils ? » Enfin, cet avertissement lancé par Le Soir à Bruxelles : « Un axe Washington-Paris-Moscou, passant par Budapest, qui ne ferait plus qu’une bouchée de l’Union européenne ? Cela ne relève plus de l’utopie, et pourrait même se vérifier à une échéance proche. (…) Si l’Union européenne est incapable de forcer un consensus – financier, solidaire et légal – de tous ses États membres pour aider l’Ukraine à tenir tête à l’envahisseur russe, que pourra-t-elle pour empêcher Trump, son allié Poutine et leurs complices "patriotes" de prendre "leur" Europe en main ? »
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  • À la Une: la Fifa décerne un prix controversé au président américain Donald Trump
    2025/12/06

    Donald Trump n’ayant pas été récompensé par le prix Nobel de la paix, la Fédération internationale de football, a décidé de lui offrir un prix de la paix de la Fifa, lors du tirage au sort de la Coupe du Monde, qui avait lieu vendredi à Washington. Gianni Infantino, le président de la Fifa, souvent présenté comme un proche de Donald Trump, a présidé la cérémonie, et lui a remis, nous dit le Times, « un prix largement perçu, comme une consolation après que Donald Trump a manqué le prix Nobel de la paix ». Et le président américain n’a pas manqué de se mettre en avant. « Nous avons sauvé des millions de vies, le Congo en est un exemple. Plus de dix millions de personnes ont été tuées, et le bilan aurait pu facilement s’alourdir à dix millions de plus ».

    Récompense en toc

    Cette récompense, en tout cas, n’est pas du goût de tout le monde. En Suisse, le journal Le Temps parle d’une « cérémonie stupéfiante de cynisme », « alternant le grotesque et l’indécent », racontant que Donald Trump « s’était lui-même passé la médaille autour du cou ». « Pendant un instant, ajoute le quotidien suisse, les téléspectateurs ont été en droit de se demander si la Coupe du monde 2026 était organisée par la Corée du Nord ». De son côté, le Washington Post estime « que le tirage au sort de la Coupe du monde, toujours ridicule, s’est surpassé avec Trump ». Enfin en France, Libération parle « d'une récompense en toc remise par le patron de la Fifa pour faire oublier à Trump la débâcle du Nobel de paix, et consolider leur relation en vue du mondial ».

    Négociations avec Israël

    Le journal francophone libanais l’Orient-le-Jour s'intéresse au sentiment des Libanais, face aux pourparlers avec Israël. « Pour nous, Israël n’existe pas ! » titre le journal, qui a enquêté dans la banlieue sud de Beyrouth, largement acquise au Hezbollah, et qui reprend les propos de Fatmé « dont la maison a été détruite par un bombardement israélien ». « On ne voudra jamais négocier avec eux », ajoute cette femme d’une quarantaine d’années. Pourtant, rappelle le journal, « selon le président Joseph Aoun, les pourparlers avec Israël visent à éviter "le spectre de la guerre", alors qu’Israël menace d’une nouvelle offensive, si le Hezbollah ne désarme pas ».

    Mais « en dehors de la rue chiite », explique l’Orient-le-Jour, « l’exaspération face à la politique du Hezbollah et la peur d’une nouvelle guerre rend des Libanais favorables à des pourparlers avec Israël ». C’est le cas de Jamal, du village de Naqoura, qui appelle à se saisir « de toute démarche qui nous rende notre dignité (…) nous voulons un État qui nous protège et défende notre souveraineté ». Il n’est toutefois pas très confiant, estimant que « l’expérience a montré que les Israéliens veulent tout et ne donnent rien ».

    Éloges unanimes

    Enfin, la disparition d’un grand architecte. « L'un des plus célèbres du monde contemporain », nous dit Le Monde. Franck Gehry vient de mourir à l’âge de 96 ans. Le quotidien français ne tarit pas d’éloges à son égard : « Il a su libérer l’architecture de contingences jugées immuables, apportant un vent nouveau dans ses bâtiments, tout en courbes et ondulations comme le musée Guggenheim à Bilbao, ou la fondation Louis Vuitton à Paris ».

    Franck Gehry était né au Canada, où le journal Le Devoir, lui rend aussi hommage, rappelant son parcours : « après 18 ans passés dans sa ville natale, il avait déménagé à Los Angeles avec sa famille (…) obtenant son diplôme d’architecte en 1954 ». Le New York Times, de son côté, salue le « perturbateur », « qui a transformé notre vision du monde, modifiant notre perspective et notre ouverture d’esprit. Il a contribué à bouleverser l’architecture et l’art, des domaines résistant au changement ». Enfin, Le Soir, en Belgique, rend hommage à celui qui a « déconstruit le monde à coups de génie oblique et de formes irrégulières ».

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  • À la Une: la légalité des frappes américaines dans les Caraïbes
    2025/12/05

    C’est une vidéo qui est au cœur des débats et dont se fait l’écho la presse américaine. Elle a été visionnée hier par des parlementaires, notamment démocrates, qui ont fait part de leur trouble. Sur cette vidéo, raconte le New York Times, « on voit la première frappe américaine dans les Caraïbes, le 2 septembre dernier ». Ce jour-là, « une explosion spectaculaire détruit la majeure partie d’un bateau. Une trentaine de minutes plus tard, lorsque la fumée est dissipée (poursuit le quotidien américain) la proue du bateau est retournée, mais flotte encore (…) Deux survivants torse nu, s’accrochent à la coque, (…) grimpent dessus et retombent à l’eau à plusieurs reprises ».

    Frappe meurtrière

    C’est alors que survient une deuxième frappe, explique le Wall Street Journal, deuxième frappe « qui tue les deux survivants ». L’amiral Frank Mitch Bradley, « qui a supervisé cette attaque », a affirmé hier devant les parlementaires, « que les deux hommes qui avaient survécu à une première frappe contre le bateau, avaient tenté de poursuivre leur trafic de drogue ». Ce qui, a ajouté l’amiral, en faisait « des cibles légales ». Une version que ne partagent pas les parlementaires démocrates. Deux d’entre eux ont ainsi déclaré : « La vidéo que nous avons vue aujourd’hui, montrait deux naufragés qui n’avaient aucun moyen de se déplacer, et encore moins de représenter une menace immédiate et pourtant ils ont été tués par l’armée américaine ». Les élus démocrates ont l’intention d’enquêter sur cette affaire.

    L'Eurovision ébranlée

    Israël a reçu le feu vert pour participer au concours de l'Eurovision dont la prochaine édition aura lieu en Autriche, en 2026. Feu vert qui a déclenché l’annulation de la présence de plusieurs pays. « L’Irlande et l’Espagne boycottent l’Eurovision après qu’Israël a été autorisé à y participer », titre le Times, à Londres, qui ajoute « les Pays-Bas et la Slovénie se retirent également. D’autres devraient suivre, en signe de protestation contre la guerre à Gaza ».

    Le pays le plus en vue, dans ceux qui ont pris la décision de boycotter l’Eurovision, est l’Espagne, estime die Welt. Or, nous explique le quotidien allemand, « c’est un pays clé de l’Eurovision et c’est aussi un fervent critique de la politique d’Israël dans la Bande de Gaza. L’Espagne, poursuit le quotidien allemand, fait partie des "Big Five" les cinq plus importants contributeurs financiers au concours de l’Eurovision. De plus, le public espagnol compte parmi les plus passionnés de la compétition ». À Madrid, El Païs remarque d’ailleurs que « c’est la première fois depuis 1961, que l’Espagne ne participera pas à l’Eurovision ». Enfin, en Suisse, le journal le Temps estime que « le plus grand concours musical du monde risque de voler en éclats ».

    Détresse et émotion

    Christophe Gleizes, le journaliste français emprisonné en Algérie, espérait retrouver la liberté, à l’occasion de son procès en appel. Il n’en a rien été, comme le raconte le Monde. « Condamné en première instance à sept ans de prison pour apologie du terrorisme, il a vu sa peine confirmée devant la cour d’appel de Tizi Ouzou ». « La détresse est à la hauteur de l’espoir qu’entretenaient depuis quelques semaines Christophe Gleizes, ses proches et ses soutiens », explique le quotidien français qui ajoute : « À la lecture de l’arrêt de la cour d’appel de Tizi Ouzou, le journaliste français de 36 ans, arrivé souriant en début de matinée au tribunal, a peiné à masquer son émotion ».

    « Le sort de Christophe Gleizes ravive les tensions avec Alger », titre de son côté le Figaro, qui « espère que le monde du football va enfin se lever pour Christophe Gleizes », journaliste sportif et amoureux du ballon rond ». Le Figaro estime ainsi que « Killian Mbappé, dont la mère est algérienne, et qui sait prendre la parole quand il le faut, serait d’un soutien fort et précieux ».

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  • À la Une: l’Europe tente de reprendre la main sur l’Ukraine
    2025/12/04
    « Alors qu’ils sont marginalisés dans les pourparlers de paix entre les États-Unis, l’Ukraine et la Russie, les Européens ont essayé de reprendre l’initiative, hier, relève Le Monde à Paris. Après avoir passé trois mois à plancher sur le sujet, la Commission a présenté une proposition détaillée sur la manière dont l’Union européenne pourrait continuer à soutenir financièrement Kiev, en 2026 et en 2027. Il y a urgence, s’exclame le journal, alors qu’au début de l’année prochaine, l’Ukraine aura consommé toutes les aides qui ont été mises jusqu’ici à sa disposition par les Vingt-Sept, et que les États-Unis de Donald Trump sont désormais en retrait, laissant l’UE en première ligne pour subvenir aux besoins ukrainiens ». Alors, précise Le Monde, « deux mécanismes sont envisagés par la Commission européenne : un prêt de réparation, qui utiliserait les actifs de la banque centrale russe immobilisés en Europe (principalement en Belgique) ; ou une dette commune garantie par le budget communautaire. Ces propositions, qui se heurtent à l’opposition de la Belgique et de la Hongrie, seront au menu du conseil européen des 18 et 19 décembre ». « Au total, rappelle La Croix, 210 milliards d’avoirs de l’État russe sont immobilisés en Europe. L’essentiel, soit 190 milliards, est en Belgique et ce pays s’oppose toujours à leur utilisation ». Cas de conscience en Belgique… Et en Belgique, le débat est vif… « La Belgique sera-t-elle mise au ban de l’Union européenne ? ­Deviendra-t-elle le traître de l’aide à l’Ukraine et l’allié involontaire de Poutine, au nom de la défense de sa stabilité financière ? », s’interroge Le Soir à Bruxelles. La pression est lourde en effet sur les épaules du Premier ministre Bart De Wever « coincé entre, d’une part, les drones qu’on pense envoyés par les Russes pour montrer à la Belgique ce qui l’attend si elle permet à l’Europe de faire “main basse“ sur les avoirs de sa Banque centrale et, de l’autre, pointe le quotidien belge, l’opprobre croissant des soutiens de l’Ukraine faisant de nous le plus grand perturbateur de la sécurité et de la paix européennes. (…) Le gouvernement belge est désormais confronté à bien plus qu’un dilemme, un cas de conscience existentiel, soupire encore Le Soir. Si les 18 et 19 décembre prochains, comme ils semblent en avoir l’intention, les Européens votent à la majorité qualifiée le système de prêt de réparation "contre" la Belgique, notre pays se retrouverait – probablement aux côtés de la Hongrie et la Slovaquie –, dans le camp de ceux qui n’auront pas tout fait pour aider l’Ukraine, et donc protéger l’Europe d’un jeu de domino tragique ». À quand un accord européen de défense et de sécurité ? En attendant, autre serpent de mer : la coopération européenne en matière de sécurité… Pour le Guardian à Londres, « il faut se préparer à un monde où l’on ne pourra plus compter sur le soutien des États-Unis ». Alors certes, poursuit le quotidien britannique, « le Premier ministre Keir Starmer mérite d’être salué pour sa contribution à l’effort européen commun visant à contrer la complaisance de la Maison Blanche envers Vladimir Poutine et pour son rôle déterminant dans la coordination d'une "coalition des volontaires" témoignant d'une solidarité sans faille avec Volodymyr Zelensky ». Mais, tempère le Guardian, « les dirigeants européens doivent rester vigilants quant à leur devoir de développer des capacités autonomes pour protéger le continent. Et sur ce point, Keir Starmer se montre moins constant. Il a donné son accord de principe à un accord européen de défense et de sécurité et, ces dernières semaines, il a insisté avec une conviction croissante sur la nécessité d'une coopération européenne plus étroite. Mais, en pratique, le rapprochement est au point mort, en partie faute d’impulsion politique de la part de Downing Street ». Kramatorsk : les Ukrainiens s’accrochent… Et pendant ce temps, l’Ukraine continue de résister tant bien que mal au rouleau compresseur russe… Comme le montre ce reportage à lire dans la Repubblica à Rome dans la ville de Kramatorsk. La Russie affirme avoir pris la ville. Les Ukrainiens démentent. Sur place, constate le quotidien italien, « les bombes et les drones ne laissent aucun répit : les trains sont à l’arrêt et les gens quittent leurs maisons en voiture ou en minibus. Ils ne voient pas cela comme un adieu, mais comme un au revoir. Et cette fierté est contagieuse à travers le pays : malgré les difficultés considérables, les fluctuations du pouvoir, le nombre croissant de victimes et l’incertitude quant à l’avenir, les derniers sondages révèlent que la majorité des personnes interrogées ne souhaitent pas céder formellement le dernier bastion du ...
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