• Wael al-Dahdouh, symbole des journalistes palestiniens en temps de guerre à Gaza

  • 2024/08/21
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Wael al-Dahdouh, symbole des journalistes palestiniens en temps de guerre à Gaza

  • サマリー

  • Le journaliste palestinien Wael al-Dahdouh, chef du bureau de la chaine Al Jazeera à Gaza, a perdu plusieurs membres de sa famille dans des frappes israéliennes. Depuis le 7 octobre 2023, il est devenu le symbole de la dure réalité d’informer sur la situation à Gaza.

    Nous sommes le 25 octobre 2023. Après une frappe de l’armée israélienne, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, Wael al-Dahdouh apprend, presque en direct, la mort de sa femme et de deux de ses enfants : la scène fait le tour du monde. Le présentateur de la chaine, Abdisalam Farah, tente de contenir ses larmes à l’antenne : « Plusieurs membres de la famille de notre collègue Wael al-Dahdouh ont été tués dont sa femme, son fils et sa fille par une frappe israélienne qui a visé la maison de notre collègue qui était avec nous à l’antenne il y a quelques instants. »

    Le lendemain, Wael al-Dahdouh annonce qu’il reprend du service pour couvrir le conflit. Trois mois plus tard, il perd son fils Hamza, 27 ans, lui aussi journaliste pour la chaine qatarie : « Qu’a fait mon fils ? Qu’a fait ma famille ? Qu’on fait les civils ? Ils ne leur ont rien fait, mais le monde ferme les yeux sur ce qui se passe dans la bande de Gaza », déclare-t-il.

    Un journaliste professionnel

    Malgré les tragédies, Wael al-Dahdouh n’abandonne pas l’objectif de sa caméra. Né en 1970, ce père de huit enfants voulait être médecin dans sa jeunesse. Mais, à 18 ans, alors qu’il participe à la première Intifada, il est arrêté par les forces israéliennes et passe sept années en prison. Il racontera plus tard que cette expérience a contribué à sa formation politique. À sa sortie, il étudie le journalisme et les relations internationales avant de commencer à travailler à Al Jazeera en 2004.

    À lire aussiWael al-Dahdouh, journaliste palestinien dont la famille a été décimée à Gaza, reste debout

    C’est à ce moment-là qu’il rencontre Mahmud Hams avec qui il deviendra ami. Ce photographe de l’AFP découvre un journaliste au professionnalisme hors pair et pour qui les portes s’ouvrent facilement : « C’est un journaliste professionnel, il connaît la zone, il donne de très bonnes informations. En Palestine, tout le monde le connait parce qu’il vient de Gaza et parce que la chaine Al Jazeera est très populaire ».

    « Il faut un cessez-le-feu »

    Le 15 décembre 2023, à Khan Younes, au sud de Gaza, Wael al-Dahdouh et son cameraman Samer Abou Daqa sont visés par une frappe israélienne. Son compagnon de reportage succombe à ses blessures après avoir agonisé pendant plusieurs heures. Wael al-Dahdouh s’en sort avec une blessure à la main. Contre son gré, il quitte la bande de Gaza en janvier 2024 pour subir des soins à Doha au Qatar. Lui et son ami Mahmud Hams suivent désormais le conflit à distance : « Nous couvrons toujours le conflit, mais pas comme avant. C’est dur d’être loin de ce qui se passe là-bas. Nous ne pouvons plus y revenir, car les frontières sont fermées. Il faut un cessez-le-feu, cette guerre doit se terminer. Après, nous verrons pour y revenir ».

    En l’espace de quelques mois, le conflit est devenu le plus meurtrier de l’histoire récente pour les journalistes : plus d’une centaine ont été tués pour avoir exercé leur métier.

    À lire aussiÀ Gaza, les journalistes déchirés entre le devoir d'informer et la crainte d'être tués

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あらすじ・解説

Le journaliste palestinien Wael al-Dahdouh, chef du bureau de la chaine Al Jazeera à Gaza, a perdu plusieurs membres de sa famille dans des frappes israéliennes. Depuis le 7 octobre 2023, il est devenu le symbole de la dure réalité d’informer sur la situation à Gaza.

Nous sommes le 25 octobre 2023. Après une frappe de l’armée israélienne, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, Wael al-Dahdouh apprend, presque en direct, la mort de sa femme et de deux de ses enfants : la scène fait le tour du monde. Le présentateur de la chaine, Abdisalam Farah, tente de contenir ses larmes à l’antenne : « Plusieurs membres de la famille de notre collègue Wael al-Dahdouh ont été tués dont sa femme, son fils et sa fille par une frappe israélienne qui a visé la maison de notre collègue qui était avec nous à l’antenne il y a quelques instants. »

Le lendemain, Wael al-Dahdouh annonce qu’il reprend du service pour couvrir le conflit. Trois mois plus tard, il perd son fils Hamza, 27 ans, lui aussi journaliste pour la chaine qatarie : « Qu’a fait mon fils ? Qu’a fait ma famille ? Qu’on fait les civils ? Ils ne leur ont rien fait, mais le monde ferme les yeux sur ce qui se passe dans la bande de Gaza », déclare-t-il.

Un journaliste professionnel

Malgré les tragédies, Wael al-Dahdouh n’abandonne pas l’objectif de sa caméra. Né en 1970, ce père de huit enfants voulait être médecin dans sa jeunesse. Mais, à 18 ans, alors qu’il participe à la première Intifada, il est arrêté par les forces israéliennes et passe sept années en prison. Il racontera plus tard que cette expérience a contribué à sa formation politique. À sa sortie, il étudie le journalisme et les relations internationales avant de commencer à travailler à Al Jazeera en 2004.

À lire aussiWael al-Dahdouh, journaliste palestinien dont la famille a été décimée à Gaza, reste debout

C’est à ce moment-là qu’il rencontre Mahmud Hams avec qui il deviendra ami. Ce photographe de l’AFP découvre un journaliste au professionnalisme hors pair et pour qui les portes s’ouvrent facilement : « C’est un journaliste professionnel, il connaît la zone, il donne de très bonnes informations. En Palestine, tout le monde le connait parce qu’il vient de Gaza et parce que la chaine Al Jazeera est très populaire ».

« Il faut un cessez-le-feu »

Le 15 décembre 2023, à Khan Younes, au sud de Gaza, Wael al-Dahdouh et son cameraman Samer Abou Daqa sont visés par une frappe israélienne. Son compagnon de reportage succombe à ses blessures après avoir agonisé pendant plusieurs heures. Wael al-Dahdouh s’en sort avec une blessure à la main. Contre son gré, il quitte la bande de Gaza en janvier 2024 pour subir des soins à Doha au Qatar. Lui et son ami Mahmud Hams suivent désormais le conflit à distance : « Nous couvrons toujours le conflit, mais pas comme avant. C’est dur d’être loin de ce qui se passe là-bas. Nous ne pouvons plus y revenir, car les frontières sont fermées. Il faut un cessez-le-feu, cette guerre doit se terminer. Après, nous verrons pour y revenir ».

En l’espace de quelques mois, le conflit est devenu le plus meurtrier de l’histoire récente pour les journalistes : plus d’une centaine ont été tués pour avoir exercé leur métier.

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