• Wangari Maathai, la femme qui plantait des arbres

  • 2021/07/24
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Wangari Maathai, la femme qui plantait des arbres

  • サマリー

  • Wangari Maathai, née en 1940 au Kenya, a été la première africaine à recevoir le prix Nobel de la paix pour son action en faveur de l’environnement, de l’émancipation des femmes et de la sécurité alimentaire. Constatant que la désertification et l’érosion des sols causent la famine et la pauvreté des populations rurales du Kenya, elle crée en 1977 le Mouvement de la ceinture verte, destiné à reboiser les terres et géré par les femmes des villages. On estime à plus de 50 millions, le nombre d’arbres qui ont été plantés depuis. Wangari Maathai est née le 1er avril 1940 dans le village d’Ihithe, non loin de Nyeri, sur les hautes terres, au centre du Kenya, dominées au nord par le deuxième plus haut sommet d’Afrique, le Mont Kenya. Les parents de Wangari Maathai, des paysans kikuyu – l’une des 42 ethnies du Kenya – « cultivaient un petit lopin de terre et élevaient quelques vaches, chèvres et moutons » racontera-t-elle plus tard.La petite fille grandit en aidant sa mère aux travaux des champs. Son grand frère Nderitu, déjà scolarisé au collège, suggère à leur mère d’inscrire Wangari à l’école.À 7 ans, la jeune élève découvre avec enthousiasme les mathématiques, le swahili et l’anglais enseignés à l’école d’Ihithe, et elle consacre tout son temps libre à son autre grande passion : la découverte de la nature. À 11 ans, sa famille l’envoie au collège Ste Cécile, au pied des collines de Nyeri, où elle restera jusqu’à son entrée au Lycée Loreto-Limuru, à Nairobi, dont elle sortira bachelière en biologie en 1959.Déforestation et pauvretéEn 1960, le Kenya, colonie britannique, est en marche vers l’indépendance. La classe politique kényane s’occupe de former une future élite et Wangari Maathai, élève brillante, bénéficie d’une bourse, qui lui permet de partir étudier aux États-Unis avec quelque 300 autres jeunes kényans. Du Kansas à la Pennsylvanie, elle part en Allemagne puis rejoint l’Université de Nairobi en médecine vétérinaire, où elle obtient son doctorat en 1971 : elle est la première en Afrique de l’Est.Enseignante à l’université, Wangari Maathai se bat contre les discriminations hommes-femmes et obtient l’égalité des salaires. En 1977, la jeune femme est nommée professeur.Pendant ses années de recherche sur le terrain, Wangari Maathai constate que la déforestation cause l’érosion des sols et la dégradation des rivières, qui, ensemble, menacent la santé des troupeaux, l’agriculture et par conséquent la santé des populations. En 1977, au congrès du Conseil national des femmes du Kenya – NCWK dont elle est membre –, une enquête présentée confirme ses observations : partout, les femmes des régions rurales manquent de bois, d’eau et de ressources alimentaires.Planter des arbres, semer des idées« J’ai analysé les problèmes, compris leur origine, restait à trouver des solutions (…) la réponse s’imposa : planter des arbres ; mais qui planterait des arbres par milliers ? Les femmes, bien entendu ! », écrit Wangari Maathai dans son autobiographie. En 1977, le Mouvement de la ceinture verte – Green Belt Movement ou GBM – naissait, mené par les femmes et avec le soutien du NCWK.Le 5 juin 1977, journée de la Terre, les sept premiers arbres sont plantés dans un parc de Nairobi, devant plusieurs centaines de femmes et de représentants du gouvernement.Les premières années sont chaotiques, par manque d’expérience et d’argent, mais le Mouvement prend son essor en 1981, quand le Fonds de développement des Nations unies pour la femme accorde une subvention et une reconnaissance internationale. « L’avenir de la planète nous concerne tous et il est du devoir de chacun de la protéger »,écrit Wangari Maathai, (…) et quand nous plantons des arbres, nous semons aussi des idées ».Écologie et démocratieÀ partir des années 1980, consciente que les enjeux environnementaux sont liés à la gouvernance, à la paix et aux droits humains, Wangari Maatai s’appuie sur le Mouvement de la ceinture verte pour lutter contre les abus du pouvoir politique. En 1989, la militante se mobilise avec les citoyens de Nairobi contre les autorités – soutenues par le chef de l’État Daniel Arap Moi – qui projettent de supprimer le parc Uhuru, poumon vert de la capitale, en construisant une tour. Après trois ans de batailles, le projet est abandonné.En 1992, alors qu’elle milite au sein du Forum pour le rétablissement de la démocratie (FORD), Wangari Maathai est arrêtée et jetée en prison et elle devra sa libération aux nombreux soutiens venus de l’étranger, en reconnaissance de son travail pour la ceinture verte.Quand en 2002, le Kenya élit son nouveau président, Mwai Kibaki, Wangari Maathai est, elle aussi, élue députée. Convaincue que pour supprimer la pauvreté, il faut améliorer la gestion des ...
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あらすじ・解説

Wangari Maathai, née en 1940 au Kenya, a été la première africaine à recevoir le prix Nobel de la paix pour son action en faveur de l’environnement, de l’émancipation des femmes et de la sécurité alimentaire. Constatant que la désertification et l’érosion des sols causent la famine et la pauvreté des populations rurales du Kenya, elle crée en 1977 le Mouvement de la ceinture verte, destiné à reboiser les terres et géré par les femmes des villages. On estime à plus de 50 millions, le nombre d’arbres qui ont été plantés depuis. Wangari Maathai est née le 1er avril 1940 dans le village d’Ihithe, non loin de Nyeri, sur les hautes terres, au centre du Kenya, dominées au nord par le deuxième plus haut sommet d’Afrique, le Mont Kenya. Les parents de Wangari Maathai, des paysans kikuyu – l’une des 42 ethnies du Kenya – « cultivaient un petit lopin de terre et élevaient quelques vaches, chèvres et moutons » racontera-t-elle plus tard.La petite fille grandit en aidant sa mère aux travaux des champs. Son grand frère Nderitu, déjà scolarisé au collège, suggère à leur mère d’inscrire Wangari à l’école.À 7 ans, la jeune élève découvre avec enthousiasme les mathématiques, le swahili et l’anglais enseignés à l’école d’Ihithe, et elle consacre tout son temps libre à son autre grande passion : la découverte de la nature. À 11 ans, sa famille l’envoie au collège Ste Cécile, au pied des collines de Nyeri, où elle restera jusqu’à son entrée au Lycée Loreto-Limuru, à Nairobi, dont elle sortira bachelière en biologie en 1959.Déforestation et pauvretéEn 1960, le Kenya, colonie britannique, est en marche vers l’indépendance. La classe politique kényane s’occupe de former une future élite et Wangari Maathai, élève brillante, bénéficie d’une bourse, qui lui permet de partir étudier aux États-Unis avec quelque 300 autres jeunes kényans. Du Kansas à la Pennsylvanie, elle part en Allemagne puis rejoint l’Université de Nairobi en médecine vétérinaire, où elle obtient son doctorat en 1971 : elle est la première en Afrique de l’Est.Enseignante à l’université, Wangari Maathai se bat contre les discriminations hommes-femmes et obtient l’égalité des salaires. En 1977, la jeune femme est nommée professeur.Pendant ses années de recherche sur le terrain, Wangari Maathai constate que la déforestation cause l’érosion des sols et la dégradation des rivières, qui, ensemble, menacent la santé des troupeaux, l’agriculture et par conséquent la santé des populations. En 1977, au congrès du Conseil national des femmes du Kenya – NCWK dont elle est membre –, une enquête présentée confirme ses observations : partout, les femmes des régions rurales manquent de bois, d’eau et de ressources alimentaires.Planter des arbres, semer des idées« J’ai analysé les problèmes, compris leur origine, restait à trouver des solutions (…) la réponse s’imposa : planter des arbres ; mais qui planterait des arbres par milliers ? Les femmes, bien entendu ! », écrit Wangari Maathai dans son autobiographie. En 1977, le Mouvement de la ceinture verte – Green Belt Movement ou GBM – naissait, mené par les femmes et avec le soutien du NCWK.Le 5 juin 1977, journée de la Terre, les sept premiers arbres sont plantés dans un parc de Nairobi, devant plusieurs centaines de femmes et de représentants du gouvernement.Les premières années sont chaotiques, par manque d’expérience et d’argent, mais le Mouvement prend son essor en 1981, quand le Fonds de développement des Nations unies pour la femme accorde une subvention et une reconnaissance internationale. « L’avenir de la planète nous concerne tous et il est du devoir de chacun de la protéger »,écrit Wangari Maathai, (…) et quand nous plantons des arbres, nous semons aussi des idées ».Écologie et démocratieÀ partir des années 1980, consciente que les enjeux environnementaux sont liés à la gouvernance, à la paix et aux droits humains, Wangari Maatai s’appuie sur le Mouvement de la ceinture verte pour lutter contre les abus du pouvoir politique. En 1989, la militante se mobilise avec les citoyens de Nairobi contre les autorités – soutenues par le chef de l’État Daniel Arap Moi – qui projettent de supprimer le parc Uhuru, poumon vert de la capitale, en construisant une tour. Après trois ans de batailles, le projet est abandonné.En 1992, alors qu’elle milite au sein du Forum pour le rétablissement de la démocratie (FORD), Wangari Maathai est arrêtée et jetée en prison et elle devra sa libération aux nombreux soutiens venus de l’étranger, en reconnaissance de son travail pour la ceinture verte.Quand en 2002, le Kenya élit son nouveau président, Mwai Kibaki, Wangari Maathai est, elle aussi, élue députée. Convaincue que pour supprimer la pauvreté, il faut améliorer la gestion des ...

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